Dénonçant depuis plus de 7 mois les conditions de travail et d’accueil à l’hôpital, les grévistes des Services d’Accueil et d’Urgences se sont coordonnés au niveau national.
Et la mobilisation s’élargit notamment aux services de SAMU-SMUR et aux médecins de tous services regroupés derrière le Collectif Inter-Hôpitaux (CIH).
Différents services de l’hôpital se déclarent en grève dans plusieurs villes : des services de médecine générale, de maternité, des EHPAD.
Et le secteur de la psychiatrie très mobilisé l’année dernière participe aux Assemblées Générales et aux manifestations.
Tous exigent des moyens supplémentaires conséquents, pas de simples réorganisations : PLUS DE PERSONNELS, PLUS DE MOYENS, PLUS DE LITS et DES AUGMENTATIONS DE SALAIRE.
29 OCTOBRE
Le 29 octobre, a été voté à l’assemblée nationale en 1ère lecture le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) qui suit l’ONDAM (Objectif National des Dépenses de l’Assurance Maladie). Cette année encore, et malgré l’explosion de colère, 4,2 milliards d’euros seront encore ponctionnés sur la santé et l’enveloppe hospitalière est encore revue à la baisse, elle n’augmentera que de 2,1% alors qu’il faudrait plus de 4% pour maintenir les moyens existants.
DANS LE PRIVÉ AUSSI
Des pétitions circulent dans les laboratoires privés, contre les menaces de fusion, entraînant des licenciements et encore une diminution de l’accès aux soins. Dans les cliniques privées, des voix se font entendre également. En juin dernier, les salariés d’une clinique de SSR de Pierrefitte-sur-Seine (93) étaient en grève pour plus de personnel et plus de salaires.
14 NOVEMBRE
Le 14 novembre, le Collectif Inter-Urgences (CIU), le Collectif Inter-Hôpitaux (CIH) et plusieurs Organisations Syndicales appellent à une mobilisation nationale des hospitaliers et du secteur de la Santé. Une montée nationale à Paris est prévue ainsi que des mobilisations locales en fonction des possibilités. Il est vital d’être nombreux à nous montrer et nous exprimer durant cette journée de mobilisation générale. Pour cela nous devons porter nos revendications de terrain et nous coordonner à partir de la base le plus rapidement possible.
DÉGRADATION DES CONDITIONS D’EXISTENCES
Nos conditions de travail tuent chaque jour dans les hôpitaux, à la SNCF, à La Poste, chez les agriculteurs, dans l’éducation nationale, dans les usines ou en Uber... Et nos conditions d’existence sont de plus en plus difficiles : accès au logement, accès aux soins, à la santé, à l’éducation, aux transports... C’est ce qu’a dénoncé pendant des mois le coup de colère des Gilets Jaunes. Et on devrait encore travailler plus longtemps avec moins. Il y a 2 semaines à la suite d’un accident de train potentiellement dramatique en raison du manque de personnel, les roulants de la SNCF ont « déposé le sac », et se sont mis en grève sur leur lieu de travail. Les travailleurs de la RATP se sont massivement mis en grève contre la réforme des retraites le 24 septembre dernier. Leurs syndicats donnent rendez-vous le 5 décembre. En déclarant « Je ferai tout pour qu’il n’y ait pas ces blocages... je n’aurai aucune forme de faiblesse ou de complaisance », Macron montre sa crainte face à la montée de la colère sociale, aussi sa détermination à ne rien céder. C’est seulement en nous mobilisant avec force, tous ensemble, en bloquant l’économie que nous le ferons reculer.
NOTRE COLÈRE EST LÉGITIME
Le système dans lequel nous vivons, le système capitaliste ne recherchent que le profit individuel, en exploitant les êtres humains et la nature. Aujourd’hui travailleurs de la santé, de la SNCF, de l’éducation nationale, de la RATP, de l’automobile, de l’agriculture, étudiants, chômeurs et retraités, défendons nos intérêts communs.