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  • Soutien aux 7 militantEs en garde à vue à Hendaye...

    Ce mercredi 2 octobre, 7 militantes et militants ont été placéEs en garde à vue à la suite de leur convocation à l’Office de lutte contre le trafic de migrants à Hendaye. Ils et elles sont soupçonnéEs d’« aide à l’entrée et au séjour irrégulier en bande organisée » dans le cadre d’une enquête lancée à la suite d’une action de désobéissance civile ayant eu lieu en mars dernier, lors de la grande course en soutien à la langue basque (Korrika) qui traverse tout le Pays Basque et la frontière entre les États français et espagnol. Plusieurs dizaines d’organisations s’étaient alors associées, dont le NPA Pays Basque, pour aider des migranEs à franchir la frontière. 

    Lors de la Korrika, des milliers de personnes blanches franchissent la frontière sans encombre tandis que toute personne racisée, a fortiori si elle est perçue comme provenant d’Afrique subsaharienne, ferait très certainement l’objet d’un contrôle, contrôle au faciès donc. Cet état de fait est quotidien ; tout habitant local peut constater de lui-même la régularité de ces contrôles au faciès depuis la frontière jusqu’à Bayonne. Nous dénonçons avec ces organisations, l’arbitraire raciste de nos États. 

    Les personnes qui se présentent à nos frontières après un périple durant lequel elles ont risqué leurs vies, après avoir quitté pays, famille et amis, n’ont pas à être une chance pour les capitalistes français qui ne se privent pas de les exploiter avec ou sans papiers. Elles sont victimes des conséquences de l’impérialisme, y compris français, que Michel Barnier a encore défendu hier lors de sa déclaration de politique générale, et d’un système économique qui les condamne comme il nous condamne toutes et tous à court ou moyen terme. Face à cela, nous revendiquons une totale solidarité avec ces personnes et soutenons toutes celles et ceux qui, ici et ailleurs, leurs tendent une main désintéressée. 

    L’accusation d’« aide à l’entrée et au séjour irréguliers en bande organisée », comme la convocation des 7 militantEs à l’Office de lutte contre le trafic de migrants sont odieuses. Elles assimilent les acteurs et actrices de la solidarité internationale à des trafiquantEs d’êtres humains, dans un renversement des valeurs qui fait le lit de l’extrême droite et de sa xénophobie. Nous réaffirmons donc notre solidarité avec l’action du 14 mars 2024 et notre soutien aux militantEs en garde à vue et demandons l'arrêt de toutes poursuites. 

    Par-delà leurs appartenances nationales, les prolétaires n’ont ni frontières, ni capital : leur identité et leurs luttes sont internationales ! 

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    NPA-Antikapitalistak bere babesa ematen dio poliziaren zaintzapean Hendaian dauden zazpi militanteei.

    Asteazken honetan, urriaren 2an, zazpi militante jarri dituzte poliziaren zaintzapean,  Hendaiako Migratzaileen Trafikoaren Aurkako Bulegora deituak izan eta gero. Leporatzen diete “talde antolatuan sarbidea eta erresidentzia irregularra erraztea” joan den martxoan, Euskal Herri osoa eta Frantziako eta Espainiako estatuen arteko muga zeharkatzen duen euskararen aldeko lasterketa jendetsuan (Korrikan); hori guzia,  desobedientzia zibileko ekintza baten ondorioz abiatutako ikerketaren baitan. Orduan, dozenaka elkarte eta erakunde elkartu ziren, tartean NPA Pays Basque, migratzaileei muga zeharkatzen laguntzeko.

    Korrikan, milaka pertsona zurik muga gainditzen dute eragozpenik gabe, eta, aldiz,

    arrazializatuak, Saharaz hegoaldeko Afrikatik etorriak balira bezala hautemanak, segur aski kontrolatua izanen litzateke, aurpegiaren araberako kontrola, hain zuzen. Egoera hori, berez, egunerokoa da; bertako edozein biztanlek egiazta dezake, bere kabuz, mugaldetik Baionaraino aurpegiaren araberako kontrol horien maiztasuna. Erakunde horiekin batera salatzen dugu gure estatuen arbitrariotasun arrazista.

    Sorterria, familia eta lagunak utzi ondoren, bizitza arriskuan jarri duten bidaia baten ondoren, gure mugetara etortzen direnek ez dute zertan aukera bat izan frantses kapitalistentzat, paperekin edo paperik gabe berdin ustiatuko baitituzte. Inperialismoaren ondorioen biktima dira, baita frantsesarena ere, Michel Barnierrek atzo ere bere adierazpenetan erakutsi zituenak. Era berean, epe labur edo ertainera kondenatzen gaituen sistema ekonomiko baten biktima dira. Horren aitzinean, pertsona horiekiko elkartasun osoa aldarrikatzen dugu, eta hemen eta beste leku batzuetan elkartasunez laguntzen dieten guztiei babesa ematen diegu.

    "Talde antolatuan sarbidea eta erresidentzia irregularra erraztea"  dioen akusazioa eta zazpi militanteak Migratzaileen Trafikoaren Aurkako Bulegora deitzea gorrotagarria dira. Nazioarteko elkartasuneko ekintzaileak gizaki trafikatzaileekin parekatzen dituzte,  ultraeskuinari eta bere xenofobiari tokia eginez. Beraz, 2024ko martxoaren 14ko ekintzarekiko elkartasuna eta atxilotutako militanteekiko babesa berresten dugu, eta auzibideak gelditzeko eskatzen ditugu.

    Beren nazionalitateaz haraindi, proletarioek ez dute ez mugarik, ez Kapitalik: beren nortasuna eta borrokak nazioartekoak dira!

  • Un gouvernement sous tutelle du RN...

    Le gouvernement Barnier, c’est la droite dure au pouvoir, RN compatible, avec des ministres qui marquent le retour de « La Manif pour tous ». Le ministre de l’Intérieur, B. Retailleau, en est le spécimen le plus représentatif, un des meneurs de cette manif contre le mariage pour tous, à l’école de Philippe de Villiers. 

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  • L’escalade colonisatrice d’Israël...

    Le décompte officiel fait état de 42 000 morts recensés à ce jour mais les estimations multiplient ce chiffre par cinq ! Comble de l’horreur, l’armée israélienne a remis aux autorités sanitaires de Gaza un camion rempli de 90 cadavres en décomposition sans identification ni indication des circonstances de leur décès. Ils reposent dans une fosse commune. 

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  • Remettre le contrôle ouvrier sur le métier !

    Dans le rapport capitaliste de production, le contrat d’emploi salarié est défini juridiquement par la subordination. Il appartient à l’employeur d’organiser le travail et de diriger les salarié·es dans l’exécution des tâches requises pour valoriser le capital de la société. Les salarié·es n’ont pas à participer aux décisions concernant leur travail, supposé être une pure activité d’exécution. Le principe fondamental du management, c’est « command and control ».

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  • Dégageons ce gouvernement illégitime, sa politique raciste et antisociale !

    Après le succès de la manifestation du Nouveau Front populaire le 7 septembre, la journée de grèves et de manifestations appelée le 1er octobre par la CGT, la FSU, Solidaires et plusieurs organisations de jeunesse constitue une nouvelle étape dans la contre-offensive du monde du travail contre Macron et le gouvernement Barnier.

    Des inégalités sociales qui explosent 

    Les classes populaires n’en finissent pas de payer le prix de la politique de Macron, à commencer par les retraitéEs et les salariéEs dont les revenus ne suivent plus l’inflation. Cette baisse du pouvoir d’achat profite directement aux capitalistes, dont les profits n’ont jamais été aussi importants : si les salaires réels ont baissé de 0,3 % en 2023, les dividendes versés aux actionnaires ont augmenté cette même année de 13,3 % !

    Cet enrichissement est aussi alimenté par les baisses d’impôts sur le capital et les plus riches, qui sont une des causes de l’effondrement des services publics. Les allègements de cotisations sociales coûtent ainsi pas moins de 83 milliards d’euros, ce qui explique, entre autres, la crise actuelle de l’hôpital.

    Un gouvernement libéral autoritaire sous la surveillance de l’extrême droite

    Pour garder le pouvoir et continuer sa politique au service des capitalistes, et malgré des défaites cuisantes au trois derniers scrutins nationaux, Macron s’appuie sur les institutions antidémocratiques de la 5e République. Il fait alliance avec Les Républicains, dont il s’était déjà rapproché depuis la perte de sa majorité aux législatives de 2022, tout en nouant un pacte de non-censure avec le Rassemblement national. Ainsi le bloc bourgeois continue de s’homogénéiser dans une dérive vers l’extrême droite.

    C’est dans la rue que ça se passe !

    Face à un gouvernement affaibli, le mouvement ouvrier peut et doit reprendre la main pour imposer ses revendications. Nous avons aujourd’hui besoin de construire une mobilisation d’ampleur, capable de faire plier le pouvoir. Il nous faut imposer un nouveau rapport de force en mettant au centre du débat nos revendications sociales, pour une hausse des salaires, pour une véritable retraite à 60 ans, pour la reconstruction de nos services publics et le partage du temps de travail sans perte de salaires, pour une transition écologique avec l’arrêt des énergies fossiles. Il faudra aussi que les différentes composantes du mouvement social s’unissent pour faire face aux attaques racistes, sexistes, LGBTIphobes, autoritaires… que ce gouvernement ne va pas manquer de mettre en œuvre. En effet, l’alliance que Macron tente de créer avec l’extrême droite ne pourra exister qu’avec un déferlement raciste et répressif.

    Pour modifier le rapport de forces et défendre nos intérêts de classe, il nous faut rassembler l’ensemble des forces qui s’affrontent au gouvernement et à sa politique, aussi bien les organisations politiques que les organisations syndicales, les collectifs, les associations. Construisons le Nouveau Front populaire à la base, dans nos quartiers, nos entreprises, pour agir ensemble au quotidien : les classes populaires ont besoin d’une organisation qui soit à leur côté dans les luttes pour les salaires, contre le racisme, pour la Palestine, pour une autre société.

    C’est par un touTEs ensemble que l’on pourra gagner !

  • Construire une gauche de rupture...

    Le coup de force de Macron après les résultats de juin dernier est loin d’être fini. Nous vivons une crise de légitimité du pouvoir institué sans précédent. À nous de construire des luttes pour en finir avec ce pouvoir.

    Les élections européennes et législatives sont révélatrices des crises sociales, écologiques et guerrières en Europe et dans le monde. En particulier en Ukraine, où les populations continuent à vivre au quotidien sous les bombes, comme le détaille l’article d’Oleksandr Kitral (p. 10). En France, les attaques libérales et les défaites de ces dernières années offrent un espace important à la propagande populiste et raciste de l’extrême droite au sein de la classe ouvrière, comme le démontre Thomas Coutrot (p. 6). Le nouveau front populaire (NFP) a permis « d’éviter le pire » à l’Assemblée nationale et de regrouper toute la gauche. Nous nous en sommes saisis pour inscrire dans cet espace, notamment avec la campagne de Philippe Poutou dans l’Aude (p. 4) où le NPA-A s’est retrouvé confronté à une double injonction : celle de soutenir l’unité politique, syndicale et associative de la gauche et, en même temps, de pousser des propositions radicales pour tenter de contrer l’extrême droite.

    Un gouvernement de droite prêt pour le combat

    Après cinquante jours sans gouvernement, la nomination de Michel Barnier, vieux briscard de la droite réactionnaire, sexiste et homophobe, constitue un abus de pouvoir et une provocation majeure, dans la continuité autoritaire d’un quinquennat marqué par le recours extensif à la répression de toute opposition et des mesures d’exception. Macron désavoue sa propre norme parlementaire. Le Premier ministre est issu d’un parti totalement défait et ne tient qu’avec l’accord et la pression du RN, dont dépend à présent la pérennité de cette usurpation. La 5e République semble paralysée par la division en trois blocs de l’Assemblée nationale. Mais le régime présidentiel montre sa toute-puissance. Les ministres-démissionnaires qui devaient se limiter aux « affaires courantes », ont continué leur politique libérale et tout mis en place pour faire voter un budget d’austérité pour 2025, poussant les travailleurs·euses dans les bras du RN. En sept ans, Macron à tout fait pour favoriser l’extrême droite, en menant une politique néolibérale offensive (dont Henri Wilno nous rappelle l’histoire et la portée dans sa critique du livre de David Harvey, p. 34). Tout en réprimant de plus en plus massivement les révoltes populaires. Le patronat français a de plus en plus besoin d’un État fort pour survivre, pour espérer tirer leur épingle du jeu dans la redéfinition des sphères d’influences mondiales, à l’image de l’Argentine ou de l’Italie.

    Construire nos luttes

    Face à cela, la gauche ne peut rester l’arme au pied. Nous avons souhaité, dans le dossier de ce numéro, expliquer ce qui nous semble nécessaire pour une gauche de rupture. L’unité, dans le Nouveau front populaire, en est le premier élément. Nous y défendons, pour convaincre sans cliver, nos positions féministes, antiracistes, écologistes et internationalistes. Cette unité n’a de sens que si elle agit, si elle cherche à transformer la société. C’est pourquoi il nous semble indispensable de mettre à l’ordre du jour dix mesures de rupture sur des questions économiques (salaires, retraites) ; de société et internationales (Palestine, Ukraine…). Par ces revendications pour la rupture, nous entendons favoriser des manifestations qui se confrontent réellement au pouvoir. C’est dans les manifestations et les grèves massives qu’émerge la conscience d’être un collectif, une force suffisante non seulement pour renverser le vieux monde, mais également pour en bâtir un nouveau.

    Développer nos organisations

    Nous sommes pleinement conscient·es que les institutions de l’État exercent une pression sur le mouvement ouvrier, tant au niveau politique (sur les député·es, une fois élu·es), qu’au niveau syndical (par le « dialogue social ») et des partis (la pression des appareils pour leur propre maintien). Tout concourt pour maintenir le vieux monde en place. C’est pourquoi nous défendons un fonctionnement totalement démocratique, où chacun·e discute et prend des décisions et agit pour le collectif. C’est ce que nous voulons construire au NPA-A, et c’est en ce sens que nous nous insérons dans toutes les dynamiques qui forment l’unité de notre camp social, avec les forces politiques du NFP, comme dans la construction d’une union avec les forces qui soutiennent un projet unitaire et anticapitaliste. Nous continuons à développer et étendre les comités locaux du Nouveau front populaire, pour l’unité de notre camp social. En même temps, nous nous efforçons de regrouper les forces politiques qui soutiennent une vision unitaire et anticapitaliste. Il faut faire bouger les lignes aujourd’hui pour construire les luttes de demain et en finir avec le clair-obscur actuel d’où surgissent les monstres.