Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sur la Commune...

  • 150 ans de la Commune : Les femmes et la Commune de Paris...

    Conférence sur Les femmes et la Commune de Paris, animée par Mathilde Larrère et Francis Pian.
    Mathilde Larrère est historienne des révolutions du XIXe siècle, Maître de conférences à l’Université de Paris-Est Marne-la-Vallée. Francis Pian est formateur, membre des « Amies et amis de la Commune » et « Faisons Vivre la Commune depuis 1985.

  • Chronologie sommaire de la Commune...

    18 mars 1871 : Troisième tentative pour désarmer Paris. Insurrection de la Garde Nationale et de la population ouvrière. Fraternisation des troupes. Deux généraux sont fusillés.

    Mouvement de panique : le gouvernement, la police, l’armée, les classes riches, la pègre, abandonnent Paris pour se réfugier à Versailles. Paris est aux mains des travailleurs.

    19 mars : Malgré l’opposition des maires, le Comité central de la Garde Nationale annonce les élections pour la Commune, et déclare la levée de l’État de Siège.

    20-22 mars : Manifestations à Paris des « amis de l’ordre », dispersées par la force.

    22-25 mars : Commune à Lyon.

    24 mars : Commune à Narbonne.

    24-27 mars : Commune à Toulouse.

    24-28 mars : Commune à Saint-Etienne.

    26 mars : Commune au Creusot.

    Les élections pour la Commune de Paris, acceptées par les maires, se déroulent dans le calme. Majorité pour les « communards ».

    28 mars : PROCLAMATION DE LA COMMUNE.

    Le Comité central de la Garde Nationale se retire en sa faveur, mais garde ses pouvoirs militaires. Première mesure : abolition de la « police des mœurs ».

    30 mars : La Commune décrète la remise des loyers échus pendant la guerre, la suppression de la police et de l’armée permanente, la généralisation de la Garde Nationale, confirme dans leurs fonctions les étrangers élus le 26.

    1 avril : Le salaire maximum des fonctionnaires de la Commune est fixé à 6 000 F par an.

    2 avril : Décret sur la séparation de l’Église et de l’État, et la socialisation des biens du clergé. Première attaque de l’armée versaillaise reconstituée contre Paris.

    3 avril : Échec des opérations militaires de la Commune contre Versailles. Massacre des prisonniers communards par les Versaillais.

    4 avril : Écrasement sanglant de la Commune de Marseille.

    5 avril : Décret de la Commune sur les otages.

    10 avril : Derniers échecs des « conciliateurs » entre Paris et Versailles.

    16 avril : Décret de la Commune sur la reprise des ateliers abandonnés par les associations ouvrières. Élections complémentaires à la Commune.

    19 avril : Déclaration au peuple français (programme de la Commune).

    20 avril : Abolition des bureaux de placements, suppression du travail de nuit dans les boulangeries. Interdiction des Monts de Piété.

    23 avril : Thiers ayant reconstitué une armée suffisamment puissante rompt définitivement tous pourparlers avec la Commune.

    30 avril : Élections municipales précipitées en province : majorité républicaine.

    1er mai : Contre l’avis d’une minorité de ses membres, la Commune crée un Comité de Salut Public.

    2 mai : Abolition du serment politique et du serment professionnel.

    5 mai : Alors que les Versaillais serrent Paris de plus en plus près, la Commune et le Comité central de la Garde Nationale se disputent la direction militaire.

    8 mai : Ultimatum de Thiers aux Parisiens.

    9 mai : La Commune bloque toute hausse du prix du pain.

    Les Versaillais s’emparent du Fort d’Issy.

    10 mai : Le gouvernement signe précipitamment la paix avec l’Empire allemand.

    14 mai : Le fort de Vanves est occupé par les Versaillais.

    21 mai : L’armée versaillaise pénètre dans Paris.

    21-28 mai : Semaine Sanglante et derniers combats de la Commune. Incendie de Paris. Exécutions en masse (le gouvernement avouera 17 000 exécutions, les rescapés disent 100 000, après que tout combat eut cessé).

  • Proclamation de la Commune...

    Plus de 200 000 bulletins affirmèrent les pouvoirs de la Commune ; ils n’avaient pas usurpé les pouvoirs comme l’avaient dit les Thiers, J. Favre & Cie.

    Le suffrage universel avait légalisé le drapeau rouge de l’émeute. Les membres de la municipalité parisienne allaient siéger pour la première fois depuis 1793.

    Cette fois nous avions la Commune !

    Toute la population donnait la bienvenue à la révolution. Après tant de défaites, de misères et de deuils, il y eut une détente, tous étaient joyeux. Toutes les maisons étaient ornées de drapeaux rouges et de drapeaux tricolores. Sur la place, devant l'Hôtel de Ville, canons, mitrailleuses couchées sur leurs affûts reluisaient au soleil. Au front des bataillons de marche, comme aux fenêtres, les drapeaux rouges flottaient et se mêlaient aux drapeaux tricolores.

    Devant l’Hôtel de Ville, une estrade avait été dressée pour les membres de la Commune, au milieu de la foule endimanchée qui les acclamait, les bataillons défilaient, descendant musique en tête. Au premier rang, les élus des arrondissements, conduits à l'Hôtel de Ville par les électeurs fédérés.

    Cette fête était magnifique, grandiose. Nous eûmes quelques heures d’émotion ; à la tête des bataillons au repos, des cantinières en costumes différents, s'accoudent aux mitrailleuses, la foule est compacte, silencieuse, recueillie devant l’estrade, autel de la Patrie, adossé au temple de la révolution ! Trois coups de canon tirés à blanc retentissent.

    Le silence se fait. Un membre de la Commune proclame les noms des élus du peuple, un cri s’élève, unanime :

    Vive la Commune !...

    Les tambours battent au champ, la Marseillaise, le Chant du départ retentissent. Les drapeaux viennent se ranger autour de l’estrade communale, la voix grave et sonore du canon répétée par les échos annonçait aux quatre coins de Paris la grande nouvelle :

    La Commune est proclamée !...

    Paris, abandonné par ses représentants, livré à lui-même avait le droit de constituer un conseil communal.

    La Commune n’a jamais eu des intentions de gouverner la France, elle était une nécessité du moment, elle fut élue librement, elle voulait Paris libre dans la France libre.

    Elle voulait affirmer la République et par elle arriver à une amélioration, non pas sociale, (une minorité seulement pensait ainsi) mais gouvernementale.

    Enfin elle voulait une République plus équitable, plus humaine. La Commune s’occupera de ce qui est local.

    Les départements, de ce qui est régional.

    Le gouvernement, de ce qui est national, celui-ci ne pourra plus être que le mandataire et le gardien de la République, qui aurait probablement sauvé la France.

    Les hommes du 4 septembre ne l’ont pas voulu, ils ont préféré s’imposer au pays. Qu’ont-ils fait ? Sis ont mieux aimé sacrifier la nation que d’accepter franchement la République.

    Les hommes de la Commune, inconnus la veille, seraient devenus les rédempteurs du lendemain s’ils avaient pu réaliser leur idéal.

    La bourgeoisie reproche à la Commune, qu’il y avait parmi eux des hommes tarés. En manquait-il parmi les hommes du 4 septembre ? Avaient-ils tous la conscience pure ? Ces Messieurs se permettent bien de juger le peuple sans le connaître. Nous qui les connaissons, les ayant vus à l’œuvre, nous avons le même droit.

    Quel que soit le jugement de nos contemporains, les hommes de la défense nationale, dont M. Thiers était le chef suprême auront au front la tache sanglante d’avoir laissé l’ennemi écraser la France. Pour se venger d’un tel affront, résultat de leur maladresse et de leur incapacité, ces hommes se ruèrent comme des bêtes fauves sur les Parisiens, qui voulaient sauver l’honneur de la France outragée. Car ce n’est pas seulement à la Commune que Versailles a fait la guerre, c’est à Paris !

  • Faisons Vivre la Commune : la programmation des 150 ans...

    Les combats de la Commune de Paris et des communes de province pour la liberté et l’égalité continuent de nous accompagner. Pour la plupart d’entre eux, ils restent d’une actualité brûlante : défense des communs, égalité femmes-hommes, émancipation du travail, auto-organisation, solidarité et partage, lutte contre l’osbcurantisme et pour l’éducation…

    Lire la suite

  • La commune n’est pas morte ! Vive la Commune !

    Avec d’autres partis, syndicats, associations, le NPA Nice participe à l’organisation national des commémorations pour le 150e anniversaire de la Commune de Paris.

    Voici un extrait de l’appel :

    « Dans la perspective du 150e anniversaire de la commune de Paris, nous nous proposons d’organiser un festival du 18 mars au 28 mai 2021 à destination d’un large public qui sera dédié à une importante palette de rencontres débats animations culturelles et actions de rue.

    Afin d’éviter toute espèce d’ambiguïté sur le sens de cette initiative, les soussigné·e·s se revendiquent défenseurs du souvenir de La Commune comme expérience et moment unique d’émancipation sociale et politique, notamment par l’affirmation du rôle des femmes et la dimension internationaliste de cet épisode révolutionnaire.

    Il s’agira d’essayer de s’inscrire dans la temporalité de la commune, tout en laissant une large place aux luttes solidaires actuelles et aux expériences d’auto-organisation qui se sont multipliées depuis la fin du siècle dernier. »

    VIVE la Commune !