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Actualités nationales...

  • Le temps est aux paroles radicales, aux actions radicales...

    « Israël est, par essence, un État exterminateur. Il a été créé dans la violence, s’est étendu par la violence, fonctionne par la violence et […] ne conçoit de sécurité que militarisée. L’histoire d’Israël est entièrement définie par la militarisation, la conquête, l’expansion et l’agression1. » Craig Mokhiber, directeur démissionnaire du bureau new-yorkais du Haut-commissariat aux Droits de l’Homme des Nations Unies.

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  • Unis pour la liberté de circulation et le droit des peuples...

    Le défilé militaire parisien du 14 juillet sera cette année marqué par des symboles particulièrement belliqueux. Des soldats de l’armée de terre ne vont pas défiler, comme c’est d’usage, en habits d’apparat, mais à titre exceptionnel en tenue de combat — casque sur la tête et gilet pare-balles sur les épaules.

    Les soldats ne paraderont pas seulement à pied, mais à bord de leurs blindés, en configuration de mission (chars Leclerc, canons Caesar, blindés Scorpion…). Selon le ministère des Armées lui-même, il s’agit d’une « démonstration de force » pour exposer la « capacité de projection rapide d’une brigade complète, en état de combat ». 

    Augmentation des dépenses militaires

    Cette opération de communication participe d’une campagne nationaliste et atlantiste ainsi que d’une politique de militarisation austéritaire. Les membres de l’Otan se sont engagés à porter les dépenses de défense et de sécurité à hauteur de 5 % du PIB d’ici 2035 — ce qui se fera sur le dos des budgets des solidarités et des transformations écologiques. Ce n’est pas l’économie de guerre que certains voudraient ­enclencher, mais c’est un début. 

    La vieille recette de l’union sacrée

    Surtout, tout cela alimente une petite musique qui marche au pas, une atmosphère de guerre, ou du moins de menace de guerre, dont on connaît la fonction : essayer de gommer les conflictualités qui traversent la société par « l’union sacrée » au nom de la défense de la nation, obtenir un soutien populaire au gouvernement en place, non pour ce qu’il est, mais pour ce qu’il représente comme direction unique d’un pays menacé.

    On comprend que Macron et Bayrou suivent cette pente tant leur légitimité est faible un an après l’échec de l’opération dissolution grâce au sursaut antifasciste du peuple de gauche. La promotion d’un esprit guerrier fait partie des conditions de la fascisation. La seule chose qui soit un peu rassurante dans la configuration actuelle c’est qu’aucun ennemi ne se dégage spécifiquement. Le discours ambiant est celui d’une menace diffuse et protéiforme, ce qui permet à la fois de l’entretenir à peu de frais et de l’alimenter à l’infini, mais limite aussi, dans l’immédiat, le déclenchement d’aventures militaires.

    Mobilisation contre le racisme d’État et la fascisation

    Cette normalisation de l’état de guerre, cette militarisation des états d’esprit soutient une politique raciste au sein même du territoire français — et d’abord dans ses colonies et à ses frontières. À Mayotte, on n’a toujours pas de bilan humain sérieux du cyclone Chido, qui a dévasté l’île en décembre 2024. À Calais, les gendarmes entrent désormais dans l’eau pour détruire les embarcations à coups de couteau, devant les caméras. Retailleau organise ses petites rafles entre deux grosses ­opérations fortement médiatisées. La police fait son travail de contrôles au faciès et de violences racistes, régulièrement encouragée par un système d’impunité bien huilé. Et chaque semaine l’islamophobie fait de nouvelles victimes de violences, pendant que le gouvernement multiplie les perquisitions arbitraires, les fermetures d’institutions, des persécutions qui ne disent pas leur nom et accompagnent néanmoins un mouvement de banalisation des violences racistes, notamment du racisme d’État. Les fermetures des frontières européennes, les contrôles dans les gares et les trains en France, tout cela laisse voir les vents mauvais qui soufflent sur l’Europe qui s’est dotée en 2024 d’un Nouveau pacte européen sur l’immigration et l’asile.

    Alors le 14 Juillet, à Paris, nous ne serons pas au défilé nationaliste et guerrier. Nous soutenons au contraire la Marche des Solidarités, l’Intercollectif des sans-papiers, le Collectif des Jeunes du Parc de Belleville, Urgence Palestine, la coalition Guerre à la Guerre et toutes les associations qui appellent à une marche pour l’égalité, contre la guerre, le colonialisme et le militarisme, pour la fin immédiate du génocide à Gaza, contre les rafles policières, les contrôles au faciès, pour l’égalité des droits pour toutes et tous et la régularisation des sans-papiers, contre le racisme et pour l’abrogation de toutes les lois et circulaires racistes, toutes les lois islamophobes. Contre les frontières qui tuent, pour la liberté de circulation et la solidarité internationale.

    Olivier Lek-Lafferrière

  • « L’Europe » sur le pied de guerre ?

    Les questions militaires occupent le devant de la scène de l’actualité européenne. Du sommet de l’Otan (La Haye) au Conseil européen, les dirigeants des pays européens ont défini les orientations d’une politique de réarmement.

    Les membres de l’Otan se sont engagés à porter les dépenses de défense et de sécurité à hauteur de 5 % du PIB d’ici 2035 (3,5 % concernent les dépenses militaires, 1,5 % celles à « double emploi » incluant l’aide à l’Ukraine). Ce n’est pas une économie de guerre mais une augmentation considérable, loin devant les montants alloués aux politiques climatiques. 

    Alignement de l’Otan et des États-Unis

    Le consensus relatif des dirigeants européens peut s’interpréter comme un alignement de l’Otan sur les objectifs étatsuniens. L’interprétation minimaliste par Trump de l’article 5 du Traité et les menaces d’annexion du Groenland et du Canada ont d’ailleurs conduit les Européens à être ­précautionneux vis-à-vis des États-Unis. Depuis sa réélection, Trump intime aux pays européens de fournir un tel effort, en menaçant l’Europe d’un désengagement et en soutenant l’extrême droite proche de Poutine. Le paradoxe de l’objectif d’autonomie stratégique que les pays européens se donnent depuis mars (« ReArm Europe »), c’est que les dépenses pour accroître les capacités d’armement comportant un pourcentage majeur d’importations, devraient profiter aux industries américaines. 

    Indépendance de l’industrie militaire européenne

    Le Programme pour l’industrie de la défense européenne (Edip), sur lequel les 27 se sont accordés en amont du Conseil européen, témoigne encore de telles ­contradictions. Ce ­programme, moins financé par des fonds propres que par des emprunts, devrait permettre à l’UE de se diriger vers une industrie de défense communautaire. La dépendance aux industries militaires américaines a été au cœur des débats, la France revendiquant un impératif de « préférence européenne ». 

    Du fait de dérogations, la version finale n’exclut pas que les industries étatsuniennes profitent de l’Edip. Il est encore trop tôt pour mesurer le potentiel tournant amorcé par le programme et difficile de prédire dans quelle mesure il sera mis en œuvre (tout comme l’augmentation des dépenses). Toutefois, les enjeux géopolitiques, économiques et sociaux qui traversent les questions militaires doivent être pensés par la gauche radicale, qui peine à proposer des projets alternatifs.

    Budgets militaires contre urgences sociales et écologiques

    II est urgent de réfléchir collectivement aux questions militaires par une approche internationaliste. L’augmentation des budgets militaires ne se fera en l’état — sur des critères de rentabilité et sans ressources fiscales supplémentaires — qu’au détriment des urgences sociales et écologiques : il faut donc s’y opposer. Mais nous dénonçons la rhétorique qui fait du soutien à la résistance ukrainienne la cause des attaques des droits sociaux et environnementaux. 

    L’aide militaire à l’Ukraine doit au contraire être approfondie. La France se distingue d’ailleurs par une faible contribution par rapport aux pays d’Europe de l’Est et du Nord. Il convient en ce sens d’intensifier nos campagnes de solidarité internationale avec la résistance ukrainienne et de politiser les débats sur les questions militaires et les solidarités.

    Poser des revendications concrètes

    Le développement de cadres antimilitaristes unitaires est nécessaire. Mais les paresses politiques qui marquent encore l’antimilitarisme (pacifisme abstrait ou campisme) doivent être combattues. Elles nuisent à la crédibilité des mobilisations et relèguent la gauche dans une position marginale. Nous souhaitons donc réfléchir collectivement à des revendications concrètes : interdiction des exportations d’armes vers des États dictatoriaux ou coloniaux (des armes pour l’Ukraine, pas pour Israël !), reconversion d’industries vers des productions socialement utiles, mise sous contrôle démocratique des décisions militaires, désarmement nucléaire multilatéral. Les ateliers de la commission internationale lors de l’université d’été sont à ce titre un espace d’échanges à ne pas rater !

    Commission Europe du NPA-l’Anticapitaliste

  • Gaza : Massacres et famine dans un silence criminel...

    La situation à Gaza est d’une ampleur terrible, avec des massacres lors de la distribution de l’aide alimentaire, une famine imposée par Israël et une destruction systématique de la région. L’impunité reste totale et les voix qui s’élèvent contre ce génocide sont réduites au silence.

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  • Vérité et justice pour Bilal et sa famille...

    Cinq mois après le décès de Thibault-Bilal, victime d’une chute de scooter dans le quartier de La Faourette, la famille et ses soutiens luttent pour obtenir la vérité et la justice. Malgré l’ouverture d’une enquête, la famille fait face à un silence inquiétant et à des intimidations politiques, alors que l’impunité semble prévaloir.

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  • La loi écocide Duplomb, c’est toujours non !

    Le 26 mai, la motion de rejet de la loi Duplomb a été adoptée par les députéEs, empêchant un débat public sur le texte. Ce rejet, soutenu par les défenseurs de la loi, constitue un contournement scandaleux du processus démocratique. C’est une commission mixte paritaire, réunie le 30 juin, qui en dessinera le contenu. Les inquiétudes grandissent face à un texte qui aggravera la crise écologique et compromettra la souveraineté alimentaire.

    Le 26 mai, les députéEs ont voté une motion de rejet (déposée par les LR) afin d’éviter un débat public sur la loi. Cette motion a été soutenue par les défenseurs du texte et non par les opposantEs, ce qui constitue un contournement scandaleux du processus démocratique. Lundi 30 juin, la commission mixte paritaire a donc pris en charge cette proposition de loi Duplomb. Cette commission est composée de 7 députéEs et 7 sénateurEs, dont la majorité soutient cette loi : onze sont issuEs de la profession et quatre ont exercé des mandats à la FNSEA.

    La loi Duplomb, une véritable bombe à retardement

    La proposition de loi reprend quasiment l’intégralité des revendications productivistes des chefs d’entreprises agricoles de la FNSEA. Elle pourrait compromettre durablement nos capacités à répondre à l’enjeu de souveraineté alimentaire, pourtant présenté comme majeur par nos politiques publiques. Cette loi va à l’encontre des enjeux environnementaux, sociétaux et économiques. Elle vise à diminuer certaines régulations administratives, réintroduire des pesticides et amoindrir le rôle des agences sanitaires dans le processus d’homologation des produits. En conséquence, la proposition de loi augmente notre dépendance aux pesticides de synthèse — et donc à l’agr-oindustrie —, facilite l’accaparement des ressources en eau pour les mégabassines, permet la destruction de zones humides, aggrave la perte de biodiversité et allège les normes pour les productions animales ­industrielles.

    Contre la loi Duplomb, une large opposition 

    Cette PPL cherche à « lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur » au bénéfice des modèles agro-­industriels néfastes. Une centaine d’organisations nationales et locales, comme la Confédération paysanne, Terre de Liens, Greenpeace France, Générations Futures, la LPO, France Nature Environnement, Réseau Action Climat, Agir pour l’environnement, Combat Monsanto, Cancer Colère, Bio Consom’acteurs, Collectif Vietnam Dioxine, Oxfam France… appelaient à une mobilisation le 29 juin pour dire non à cette PPL écocide. Cette loi aggravera la contamination des eaux, l’exposition des paysanNEs et des riverainEs à des produits toxiques. Elle constitue une menace pour la santé publique. Plus de 1 000 médecins et scientifiques s’y sont déjà opposés publiquement pour alerter sur ses dangers. Le refus persistant de l’État d’écouter ces avertissements témoigne d’une dérive inquiétante, qui ignore la science, les faits et l’expertise sanitaire.

    Le NPA veut développer une agriculture paysanne et sortir du modèle capitaliste

    Nous devons stopper la fuite en avant du productivisme, où la vie humaine et animale perd sans cesse de sa valeur. Nous faisons le choix de l’écosocialisme. Changer le système agricole productiviste, dopé à la pétrochimie et destructeur d’emplois, est une nécessité pour lutter contre la crise écologique. Nous avons besoin d’une agriculture paysanne à taille humaine, créatrice d’emplois et rémunératrice, produisant des aliments de qualité tout en soutenant le vivant. Cette alternative est un rempart contre les bioagresseurs et le changement climatique.

    Nous voulons : 1) intensifier les techniques agroécologiques pour protéger les ressources communes (eau, air, sol, biodiversité, santé, paysage) ; 2) offrir aux paysanNEs et aux travailleurEs de l’agroalimentaire de meilleures conditions de travail et de revenus ; 3) développer des circuits courts de production, de transformation et de distribution ; 4) reconstituer des ceintures vivrières autour des villes ; 5) nourrir sainement les populations avec des produits de qualité et à faible coût énergétique de fabrication ; 6) réduire fortement la consommation de viande ; 7) utiliser des produits locaux sains dans la restauration collective ; 8) instituer un mode de gestion du foncier coopératif, traitant la terre comme un bien commun ; 8) améliorer la formation professionnelle agricole initiale et continue ; développer la recherche où paysanNEs et chercheurEs travaillent ensemble.

    Commission nationale écologie

  • Vigilance canicule : agissons contre l’injustice thermique !

    Après des épisodes précoces et sévères, la canicule devient extrême par sa durée, son intensité et son extension géographique. 

    Confirmant toutes les alertes des scientifiques, les phénomènes climatiques hors normes deviennent la norme. Les grandes chaleurs impactent tous les aspects de notre vie, individuelle et sociale.

    Si les principaux responsables des émissions de gaz à effet de serre - les riches et leur mode de vie - peuvent rester à l’abri des impacts climatiques, la population en ressent déjà toutes les conséquences. 

    Selon la Banque Mondiale, d’ici 2030, en Asie du Sud Est, 1,8 milliards de personnes seront exposées à des températures dangereuses.

    Parce que l’urgence va devenir la règle, réagir dans l’urgence ne suffit pas 

    Il faut protéger toute la population et ses membres les plus vulnérables, enfants et personnes âgées, malades chroniques et travailleurEs exposéES.

    Les transports publics, les établissements de santé, les écoles, tous les services publics et les lieux de travail, doivent être aménagés et vivables. 

    Bien souvent les établissements scolaires et les crèches ne disposent pas de double vitrage, de rideaux isolants, de ventilateurs ou de brumisateurs. Plus de 30° dans les salles de classe est inacceptable. Il faut rénover le bâti scolaire et végétaliser au maximum les cours bitumées. 

    Un plan national de rénovation des logements est nécessaire. Il est urgent d’arrêter la bétonisation à outrance et de multiplier les espaces verts.

    Les vagues de chaleur ont des impacts majeurs sur la santé  

    Les personnes âgées, les malades doivent être particulièrement entourées. Augmenter et former le personnel des EHPAD et des services hospitaliers est une priorité.

    Et pour les travailleurEs, obliger les employeurs à aménager les horaires et suspendre les tâches les plus pénibles.

     Toutes ces mesures nécessitent une volonté politique forte et une planification des investissements adaptés pour faire face à ces nouveaux besoins.

    C’est l’inverse qui se passe, le gouvernement remet en cause toutes les mesures environnementales (suspension de la prim’Rénov, recul sur la loi contre l’artificialisation des sols…) et sabre dans les budgets sociaux.

    Contre l’« injustice thermique »   il faut se mobiliser pour garantir un accès à toutes et tous à des conditions de vie supportables, en été comme en hiver.

    Il est urgent d'agir pour enrayer le dérèglement climatique  

    Nous devons imposer une politique drastique de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le remplacement des énergies fossiles, la réduction globale de la consommation énergétique, etc. 

    Et ce sont les principaux pollueurs qui doivent faire les efforts nécessaires : les 1% les plus riches émettent plus que les 2/3 les plus pauvres de l'humanité ! Le capitalisme nous mène à la destruction de la planète et des êtres vivants. 

    Pour une justice sociale et climatique, il faut en finir avec ce système !

  • Solidarité internationaliste avec les travailleurEs d’Ukraine...

    Les attaques de drones et de missiles russes sur tout le territoire ukrainien s’intensifient depuis plusieurs mois, faisant chaque nuit de nombreuses victimes civiles. La volonté russe d’ouvrir de nouveaux fronts dans le nord de l’Ukraine se précise chaque jour un peu plus. C’est dans ce contexte périlleux que se déploient les attaques du  gouvernement Zelensky contre les syndicats.

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