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  • Exigeons une carte de résident pour les personnes déplacées d’Ukraine !

    Le 14 mai dernier, les sénateurs et sénatrices ont adopté à la quasi-unanimité un projet de loi visant à « améliorer le dispositif de protection temporaire » activé dans la foulée de l’invasion russe de l’Ukraine, qui octroie le droit au séjour et à l’emploi à ses bénéficiaires. 

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  • Ukraine en guerre, Ukraine en luttes…

    La résistance à l’invasion russe n’a pas effacé les divisions de classe au sein de la société ukrainienne. Les inégalités de nos sociétés capitalistes et le néolibéralisme brutal appliqué par le gouvernement Zelensky affectent considérablement la population d’Ukraine. Les classes populaires se battent alors sur un « double front », contre les politiques antisociales et l’agression impérialiste.

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  • C’est le retour de la TVA antisociale !

    La TVA sociale est la mesure phare du paquet de mesures d’austérité que François Bayrou va détailler début juillet. En effet, le gouvernement entend sabrer 40 milliards d’euros dans les dépenses sociales pour le budget 2026. L’idée est de faire financer la Sécurité sociale par une hausse de la TVA plutôt que par une hausse des cotisations sociales, c'est-à-dire plutôt que par une hausse des salaires.

    La TVA, impôts sur la consommation et source de la moitié des recettes fiscales de l’État français, est l'impôt le plus injuste qui soit ! En effet, son poids pèse sur les ménages les plus modestes car ils consomment tout leur revenu. Tandis que les ménages les plus riches épargnent une part importante de leur revenu et donc… échappent en partie à cet impôt ! Ainsi, plus le revenu des ménages augmente, plus la part de leur revenu payé en impôt diminue…

    L’enjeu de la mesure n’est pas la justice fiscale et sociale mais la protection du capital. Comme l’a déclaré Bayrou lors de l’annonce de son plan le 27 mai : « les entreprises doivent être mises à l’abri pour le long terme ». La hausse de la TVA est en fait un cadeau fait aux entreprises qui pourront ainsi verser moins de cotisations. Une hausse d'un point de la TVA rapporterait 13 milliards d’euros ? La belle affaire ! Ce sont 13 milliards d’euros qui n’iront pas dans les salaires ! En revanche, la hausse des prix, tout le monde pourra la ressentir en faisant les courses ! 

    Par ailleurs, les exonérations de cotisations sociales coûtent chaque année environ 80 milliards d’euros aux caisses de la Sécurité sociale. Somme qui est compensée, partiellement, par le budget de l’État, et qui constitue autant de recettes en moins pour l’école, la justice, la culture…

    D’autres choix sont possibles. Un point de cotisation sociale en plus rapporte entre 4,8 et 7,6 milliards d’euros ; 1 % d’augmentation des salaires, 4,9 milliards d’euros et 100 000 chômeurEs en moins ferait rentrer 2,4 milliards dans les caisses de la Sécu. L’égalité salariale hommes-femmes rapporterait, elle, 5 milliards d’euros.

    Les syndicats et l’ensemble des salariéEs doivent être vent debout contre ce nouveau vol organisé de notre salaire ! Contre l’étatisation de la sécu et son financement par l'impôt, le NPA-l’Anticapitaliste revendique une Sécu financée intégralement par les salaires et gérée à 100 % par les salariéEs ! Nous devons construire la riposte face à cette attaque contre notre camp social et construire un rapport de force qui permette d'imposer d’autres choix.

  • Arrêt des poursuites : la lutte antifasciste et la solidarité avec les migrantEs ne sont pas des délits !

    Mardi 27 mai, des membres du groupe d’extrême droite fémonationaliste Némésis ont tenté de perturber la tenue du meeting en solidarité des jeunes mineurEs isoléEs de Belleville à Paris. C’est grâce à l’action collective des militantEs sur place qu’elles n’ont pas pu aller au bout de leur action, et que le meeting a pu se tenir.

    Suite à la résistance de nos camarades, elles ont alors annoncé porter plainte. Depuis, deux militants ont été placés en garde à vue au commissariat du 13e arrondissement de Paris. Le premier le jour même, et le second, membre du NPA-l’Anticapitaliste et syndicaliste au SNES-FSU le soir du mercredi 28 mai, sur dénonciation de Némésis en marge d’un meeting contre l’islamophobie.

    Les deux camarades sont toujours en garde à vue à l’heure actuelle.

    Nous exigeons l’arrêt immédiat des poursuites et leur libération : la lutte antifasciste et la solidarité avec les migrantEs ne sont pas des délits ! 

    Face à la montée de l’extrême droite et aux attaques de plus en plus fréquentes de groupuscules fascistes qui n'hésitent pas à s’en prendre violemment à nos luttes et à nos militantEs, nous devons plus que jamais résister ensemble.

    Encore une fois, la police montre les liens étroits de collaboration qui existent entre elle et l’extrême droite. C’était déjà sous la pression de Némésis que Bruno Retailleau avait annoncé la dissolution du groupe antifasciste La Jeune Garde, il y a quelques semaines.

    Nous appelons à un rassemblement de soutien à nos camarades ce jeudi 29 mai à 11h00 devant le commissariat du 13e.

    Montreuil, le 29 mai 2025

    Communiqué unitaire : NPA-l'Anticapitaliste, les sections syndicales SNES-FSU, SN-FO-LC, SUD Éducation, CGT éduc’action du lycée Voltaire à Paris.

  • L’État en croisade contre les musulmanEs...

    Moins d’un mois après le meurtre d’Aboubakar Cissé dans une mosquée, le gouvernement relance une offensive islamophobe sous couvert de lutte contre l’« islamisme politique ». Un rapport sur les « Frères musulmans » alimente cette stratégie en vue des prochaines municipales. Une nouvelle étape dans la fascisation.

    À moins d’un an des élections municipales, l’exécutif lance le fantasme du « frérisme municipal », accusant sans preuves des éluEs, des militantEs et des associations de travailler à une islamisation rampante des institutions locales. En s’attaquant à des acteurs associatifs ou politiques issuEs des quartiers populaires, le pouvoir entend disqualifier toute forme d’organisation autonome et populaire.

    Ce n’est pas un hasard si ce rapport arrive après les attaques contre le CCIE (Collectif contre l’islamophobie en Europe), et dans un contexte où la répression s’abat sur toutes les voix critiques des politiques d’État — en particulier quand elles viennent de personnes racisées. Il s’agit de construire dans l’imaginaire collectif une menace diffuse tapie dans les conseils municipaux, les salles de prière, les associations.

    Fabriquer une menace intérieure

    Ce texte, présenté en conseil de défense, n’a rien d’un travail sérieux : absence de sources, amalgames grossiers, reprises d’idées anciennes, conclusions non démontrées. Il prétend révéler des stratégies d’entrisme dans l’éducation, les services publics ou les médias, mais ne repose que sur des allégations alarmistes. C’est moins un rapport qu’un outil de propagande, conçu pour entretenir la peur et justifier une politique de surveillance généralisée.

    Ce rapport contredit même souvent les résultats des enquêtes scientifiques. Par exemple, un rapport de l’Institut des Hautes Études du ministère de l’Intérieur (IHEMI) publié en mai 2022, fruit du travail d’une dizaine de chercheurEs et de plus de 100 entretiens menés auprès de 32 fédérations sportives, conclut qu’il n’existe pas de phénomène structurel de « radicalisation » ou de « communautarisme » dans le sport associatif en France. Le gouvernement s’est bien entendu abstenu de donner une quelconque publicité à ces constats.

    Une logique complotiste

    La cible n’est pas seulement une organisation précise. C’est tout un pan de la société — musulman ou perçu comme tel — que ce document transforme en corps étranger, en suspect permanent. Sous couvert de neutralité républicaine, l’État continue de fabriquer un ennemi intérieur. Il s’agit clairement d’une offensive complotiste.

    « Ces complotismes représentent le stade ultime de la racialisation, puisqu’ils ne se contentent plus d’altériser la population juive ou musulmane : ils l’élèvent au statut de menace existentielle pour la “civilisation occidentale”. Ce stade de racialisation est essentiel pour justifier des violences physiques à leur encontre, des violences qui se présentent dès lors comme une défense légitime contre un génocide civilisationnel », selon Reza Zia-Ebrahimi, auteur du livre Antisémitisme et islamophobie, une histoire croisée.

    Une fascisation accélérée

    Cette stratégie participe d’une fascisation dont on constate chaque jour l’accélération. L’État ne se contente plus de céder à l’extrême droite : il en épouse les obsessions, les mots, les méthodes. La laïcité est instrumentalisée pour effacer les voix dissidentes, la sécurité devient le prétexte à l’exception permanente.

    En accusant sans preuve, en dissolvant sans procès équitable, en interdisant des expressions, en restreignant les droits, le pouvoir fabrique une société où l’État se pense en guerre contre une part de la population. Face à cette offensive islamophobe menée au plus haut niveau de l’État il faut une riposte unie de toutes les forces de gauche, antiracistes, syndicales et associatives, contre la fascisation en cours.

    Commission nationale antiracisme