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Le dernier combat de Trump...

Malgré les défis juridiques lancés par Trump, la victoire de Joe Biden met fin à une sordide élection présidentielle aux États-Unis.

La stratégie de campagne de Trump a consisté en une approche en trois volets : le premier était de dénigrer Biden comme sénile, redevable à la supposée aile gauche de son parti et, à travers les relations commerciales de son fils Hunter, corrompu. Il a qualifié la vice-présidente de Biden, la sénatrice Kamala Harris, ancienne procureure générale de Californie, de « socialiste » et a lancé des railleries racistes et sexistes contre elle.

Allégations de fraude électorale

La deuxième ligne d’attaque a consisté à menacer d’un recours à la violence et à l’intimidation des électeurs en encourageant les miliciens d’extrême droite armés de fusils. Son appel lors du premier débat présidentiel à l’un de ces groupes, les « Proud Boys », à « se tenir prêts » a été largement considéré comme un encouragement à la violence pour limiter la participation électorale potentielle des démocrates.

La troisième ligne d’attaque était de délégitimer les élections elles-mêmes, affirmant que les démocrates prévoyaient de voler les élections par le biais d’un vote massif par correspondance. Les allégations de fraude électorale ont été réfutées par des universitaires et des experts électoraux, et n’ont jamais vraiment été reprises par les médias de droite ou par les membres les plus d’extrême droite du Parti républicain. Cette ligne d’attaque a été conçue pour préparer une contestation judiciaire de tout résultat impliquant la défaite de Trump.
Trump s’est retrouvé seul avec ses déclarations les plus extrêmes et ses menaces. Ni Fox News ni le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch Mc­Connell, ne l’ont accompagné dans cette voie. L’armée a clairement indiqué qu’elle n’interviendrait pas dans les élections. Il y a eu très peu de violence sur les sites électoraux le jour du scrutin.

Requiem pour un coup d’État raté

À l’approche des élections, la gauche US a débattu des scénarios possibles d’une tentative de « coup d’État » de Trump. Plusieurs sections syndicales ont adopté des résolutions en faveur d’une grève en cas de tentative de renversement d’une victoire de Biden. Dans la matinée du vendredi 6 novembre, cependant, il est devenu presque inévitable que Biden remporte les 270 voix de grands électeurs nécessaires pour s’assurer la conquête de la présidence. Bien que Trump ait menacé de déclencher un torrent de poursuites judiciaires, des experts juridiques et des médias, y compris Fox News, ont souligné l’absence de preuve de fraude électorale.

Sans le soutien vocal de son parti, de Fox News et d’autres organes de presse réactionnaires, il semble que ce soit le coup d’État qui n’a pas eu lieu. Trump continuera à porter des accusations manifestement fausses sur la fraude électorale, mais les contestations judiciaires sont très susceptibles d’échouer malgré une Cour suprême très conservatrice, et les médias d’information grand public continueront probablement de passer, en se concentrant sur «l’équipe de transition» de Biden.

Néanmoins, des mobilisations de rue pourraient encore être nécessaires dans le cas peu probable où Trump obtiendrait que la Cour suprême ou les tribunaux d’État annulent les résultats des élections, et certaines ont déjà été planifiées. Il pourrait encore y avoir de la violence de la part des milices de droite, surtout si Trump continue de leur dire que l’élection a été volée, mais cela aussi semble peu probable. Pour protéger l’intégrité du vote, des manifestations ont été organisées dans diverses villes du pays le samedi 7 novembre. Les sections locales des Socialistes démocrates d’Amérique (DSA) ont participé activement à des manifestations dans les États du « champ de bataille ».

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