Le 22 septembre dernier, l’appel à la grève générale pour Gaza lancé par l’USB (l’Union des syndicats de base) a été couronné de succès. Un million de personnes ont manifesté dans plus de 80 villes italiennes. La grève a été particulièrement suivie dans les secteurs de l’éducation et des transports maritimes et ferroviaires, s’articulant à différentes actions de blocage des axes routiers.
Actualités internationales...
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Italie : La grève générale pour arrêter le génocide en Palestine...
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La taxe Zucman et la panique du capital...
La panique s’empare de la bourgeoisie face à la proposition de Gabriel Zucman de taxer les ultra-riches à hauteur de 2 % de leur fortune.
Un vent de panique souffle chez les patrons. Le président du Medef menace d’une « grande mobilisation nationale » contre des mesures « confiscatoires ». Bernard Arnault accuse l’instigateur de ces dangereux projets d’être un « militant d’extrême gauche » qui aurait « la volonté clairement formulée de mettre à terre l’économie française ». Cette « offensive mortelle pour notre économie » pourrait conduire à la « destruction de l’économie libérale, la seule qui fonctionne pour le bien de tous ».
0,01 % des contribuables
Qu’est-ce qui provoque la colère du patronat et de la 7e fortune mondiale et première française (131 milliards d’euros de patrimoine) ? Une proposition de taxation des très hauts patrimoines formulée par un économiste français, Gabriel Zucman, enseignant à l’École normale supérieure et à l’École d’économie de Paris, après être passé par la London School of Economics et l’Université de Californie à Berkeley… pas des antres du gauchisme. Sa proposition éponyme est simple : un impôt plancher afin de s’assurer que les ménages disposant d’un patrimoine (biens immobiliers et professionnels — y compris actions, œuvres d’art, etc.) supérieur à 100 millions d’euros contribuent, au minimum, à hauteur de 2 % de ce patrimoine. La mesure concernerait 1 800 foyers fiscaux, soit 0,01 % de l’ensemble des contribuables, et permettrait de récolter entre 10 et 25 milliards d’euros selon les estimations. Une goutte d’eau au regard des milliards que brassent les plus riches. Mais pourquoi cette taxe, qui semble somme toute anecdotique, les énerve-t-elle autant ?
Un symbole
D’abord parce que, dans un contexte de mobilisation sociale inédite en cette rentrée, la popularité de cette taxe (au moins 85 % des FrançaisEs l’approuvent, quelle que soit l’appartenance partisane) leur fait craindre que la bamboche soit peut-être finie. Qu’enfin, ils et elles pourraient devoir rendre (un peu) l’argent qu’ils et elles ont accumulé sur notre dos. Cette taxe est symbolique, c’est une digue qui sauterait avec son adoption. Ce qui explique l’entêtement de Macron et Lecornu à la refuser alors que sa mise en œuvre leur permettrait d’établir un deal sur l’adoption du budget avec le Parti socialiste.
Ensuite, la discussion de cette taxe a plus que jamais montré l’indécence des riches et l’avidité du capital. Les impôts payés chaque année par les centimillionnaires et les milliardaires représentent en moyenne 0,3 % de leur fortune totale. Les milliardaires paient, proportionnellement, deux fois moins d’impôts que la moyenne des FrançaisEs, tous prélèvements confondus. Depuis 1996, le patrimoine des 500 plus grandes fortunes françaises a été multiplié par 14, passant de 80 à 1 128 milliards d’euros ! C’est une progression trois fois plus rapide que celle du PIB, et leur richesse représente 40 % du PIB aujourd’hui contre 6 % il y a 30 ans. Et pour nous ? L’austérité, les 40 milliards de coupes budgétaires, la destruction des services publics et des salaires en berne.
Nos revendications légitimes
Enfin, cette taxe a remis au centre de l’agenda politique la question des inégalités et de la redistribution des richesses. Et les capitalistes voient bien que cette taxe est un cheval de Troie. Qu’elle est un point d’appui qui permet d’aller plus loin et de poser la question de qui produit, pour qui, pourquoi et comment. Qu’elle montre la légitimité de nos revendications : hausses et égalité des salaires (en incluant les cotisations), extension de la sphère de la gratuité et des champs de la sécurité sociale, retraite à 60 ans, réduction du temps de travail, etc. Parce que franchement, 2 % c’est bien, mais tout c’est mieux !
Il y a de ce point de vue un changement dans le climat idéologique et, combiné avec la détermination que le mouvement social a montrée depuis le 10 septembre, on voit bien ce qui effraie la bourgeoisie : l’inversion du rapport de forces. La bourgeoisie a beaucoup à perdre et mettra toutes ses forces dans la bataille, y compris les plus fascistes et réactionnaires s’il le faut, pour protéger le moindre de ses milliards. Et nous, nous avons bien plus que 2 % à gagner : allons les chercher.
William Daunora pour le groupe de travail économie
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Contre l'attaque de la flottille vers Gaza...
Comme nous l’avons craint, la flottille est attaquée par l’armée israélienne.
Nous dénonçons cette agression et l’inactivité de l’état français. Soutien a la flottille ! Nous appelons a des rassemblements et des blocages partout en France.
Aux côtés de dizaines d’autres organisations, nous appelons à participer aux manifestations et actions de blocage qui auront lieu dans les jours prochaines !
Pour Gaza : riposte immédiate ! -
Protégeons la flottille !
Israël continue à tenter d’arrêter la flottille par des actions de guerre. Il est temps d'arrêter l'État israélien.
La flottille pour Gaza a subi cette nuit une nouvelle attaque de la part de l’armée israélienne : un navire a bloqué le bateau l’Alma, obligeant le capitaine à effectuer des manœuvres pour éviter une collision. Il a ensuite effectué la même opération sur le Sirius.
Les États occidentaux prétendent défendre le droit international et l'imposer par leurs opérations militaires extérieures, qu'ils soient au moins à la hauteur de leurs propres règlements.
La convention de Genève oblige les États à agir pour que l’aide humanitaire soit délivrée en cas d’approvisionnement insuffisant. Or, c'est bien ce que cherchent à faire les différents bateaux de la flottille pour Gaza, alors que la famine y sévit depuis plusieurs mois. À quoi bon reconnaître l’État de Palestine si c’est pour laisser mourir son peuple ? Manifestons, agissons, revendiquons, appelons les ambassades et nos député·es pour exercer une pression : exigeons de nos gouvernements qu'ils aident la flottille à atteindre son but mais surtout, sans concession, appelons-en à la résistance des peuples, à l’internationalisme face aux impérialismes
La journée de grève et de manifestation pour la flottille du 22 septembre en Italie, à l’appel des dockers de Gènes, a été un succès. Ils et elles appellent à généraliser cette mobilisation dans toute l’Europe et le monde si la flottille est attaquée.
En France aussi, manifestons partout et construisons la grève en cas d’attaque !
La Flottille doit pouvoir arriver jusqu’à Gaza !
Le NPA-A appelle à rejoindre tous les rassemblements de ce soir à 18h30, qui auront lieu en cas d’attaque de la flottille, sur les principales places de villes et villages et Place de la République à Paris.
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Des plans pour Gaza...
Sous couvert d’un « plan de paix », Trump et Netanyahou préparent un nouveau dispositif colonial pour Gaza.
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Reconnaitre le peuple Palestinien ! Protéger la flottille !
Lors d’un discours “historique” sur la reconnaissance de la Palestine, Macron a pontifié sur le droit des peuples devant l’assemblée générale des Nations Unies. Mais après deux ans de génocide et 150 pays avant lui, ce geste reste très en retard et très en dessous de ce qui est nécessaire pour la justice et la dignité du peuple palestinien.
Venu faire le service après vente de ses propositions sur BFM le lendemain, le message de Macron est clair : il s’agit d’une reconnaissance de la Palestine sous conditions, sans reconnaissance du génocide et évidemment sans aucune action concrète immédiate. Alors que le massacre dans la ville de Gaza continue dans l’indifférence, Macron “engage vraiment l'administration américaine à faire pression sur le gouvernement israélien". Même s’il appelle à l’arrêt des bombardements, ce vœu pieu ne s’accompagne d’aucune action concrète.
Pire, il a aussi précisé les conditions d’existence d’un Etat palestinien, notamment à Gaza : “la mise en place d'une autorité de transition dans laquelle Israël sera consultée et l'Autorité palestinienne incluse". Une “démocratie” sous tutelle israélienne. A charge aux Palestiniens de bien voter dans une Palestine occupée et dans une bande de Gaza inhabitable.
Mais les initiatives de solidarité concrète existent pourtant, comme la flottille du Sumud - plusieurs dizaines de bateaux venus d'Espagne, de Tunisie et de Grèce, représentant une délégation de plus de 40 pays. Celle-ci vient d’ailleurs d’être attaquée dans les eaux internationales alors qu’elle apporte de l’aide humanitaire à Gaza, une fois de plus au mépris du droit international et de la dignité humaine. Ce serait l'occasion pour Macron de se positionner en défenseur de celles et ceux qui, solidaires du peuple palestinien, ne font qu’appliquer le droit humanitaire le plus basique, à sa place. Déjà qu’il se refuseà appliquer le mandat d’arrêt international émis à l'encontre de Netanyahou et autorise l’espace aérien français aux avions israéliens...
Le NPA reste mobilisé pour arrêter le génocide en cours a Gaza !
Il y a non seulement la nécessité de sanctionner Israël mais également de poursuivre ses dirigeants et les militaires pour crimes de guerre, génocide et crimes contre l’humanité.
Le NPA condamne l’attaque sur la flottille et apporte tout son soutien aux militantEs engagéEs dans la solidarité concrète avec le peuple Palestinien et les soutients dans leur volonté de briser le blocus.
Il est temps de mettre fin à l’impunité d’Israël et de reconnaitre que cet Etat perpétue un génocide. Il est temps de reconnaitre le peuple palestinien !
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Trump veut mettre fin à la liberté d’expression aux États-Unis...
Trump a lancé une offensive visant à mettre fin à la liberté d’expression aux États-Unis. La liberté d’expression n’est pas seulement protégée par la Constitution et par la loi, elle fait aussi partie de l’histoire et de la culture américaines.
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Le chantage des agences de notation pour imposer l’austérité !
Après que l’agence Fitch a dégradé le 12 septembre la note de la France, de AA à AA –, Morningstar a suivi le 19 septembre en la ramenant à AA, invoquant une trajectoire « d’assainissement budgétaire » plus lente que prévu. Conséquence : les taux d’intérêt exigés par les marchés risquent d’augmenter, ce qui alourdit la charge de la dette et entretient un cercle vicieux. Comme toujours, ces agences privées, sans aucune légitimité démocratique, appliquent une grille de lecture néolibérale : elles « récompensent » les gouvernements qui imposent l’austérité et sanctionnent ceux qui ne coupent pas assez vite dans les dépenses sociales.
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Palestine : Reconnaître les peuples avant les États !
La reconnaissance de l’État de Palestine par la France est présentée comme un geste historique. Mais que vaut cette reconnaissance sans fin du génocide, de l’apartheid et de la colonisation ?
Lundi 22 septembre : « Journée historique ». Un concert de louanges accompagne la reconnaissance officielle de l’État de Palestine par la France — après la même démarche, la veille, par le Canada et le Royaume-Uni. La une de l’Humanité représente une Marianne avec bonnet phrygien et keffieh prenant dans ses bras une Palestinienne en pleurs. Les drapeaux palestinien et israélien sont exposés ensemble sur la tour Eiffel. Des dizaines de mairies célèbrent l’événement en arborant le drapeau palestinien.
Une reconnaissance tardive et hypocrite
On peut noter d’emblée l’hypocrisie d’un État qui, depuis deux ans, fait la chasse aux keffiehs et aux drapeaux palestiniens et où Retailleau, toujours ministre, interdit tout drapeau palestinien sur les mairies pourtant en lien avec une décision de son propre État. La palme revient cependant à la mairie de Paris qui, sans honte, met l’agresseur et l’agressé sur le même plan : le colonisé et le colon, la victime d’un génocide et son bourreau.
Plus de 140 pays reconnaissaient déjà la Palestine. Il ne s’agit donc pas d’une décision si courageuse, après deux ans de génocide. Et cette reconnaissance tardive ne doit rien à un génie visionnaire de Macron. Ce dernier est probablement guidé par son souci de laisser une empreinte internationale après la perte d’influence de la France. Mais il a surtout été contraint d’agir sous la pression de l’opinion publique et du mouvement de solidarité.
S’agit-il donc d’une décision historique positive ? Probablement… mais. Car il y a plusieurs « mais ». Et de taille.
Une reconnaissance fantoche, vaine et conditionnée
D’abord, il s’agit de reconnaître un État qui n’existe pas. Les accords d’Oslo ont créé le spectre d’un État en Palestine sans réel pouvoir, ne contrôlant pas son propre territoire, et dont tous les progrès étaient conditionnés à la « sécurité » d’Israël.
Ensuite, il s’agit de reconnaître un État sans reconnaître le génocide perpétré contre son peuple, sans mettre fin aux livraisons d’armes, sans imposer de sanctions. Depuis plusieurs mois, les communiqués de dénonciation s’enchaînent sans aucune action. Cette reconnaissance, sans effets concrets sur l’injustice que vit le peuple palestinien, est une manière de masquer l’inaction de la France et de couvrir sa complicité.
Enfin, il s’agit d’une reconnaissance sous conditions. Le projet franco-saoudien comporte plusieurs clauses conditionnant une reconnaissance effective à la sécurité d’Israël. Il impose la « démocratie » — en décidant d’avance et sans les PalestinienEs que ce sera sans le Hamas — et confie le pouvoir d’administration à l’Autorité palestinienne. Une démocratie décidée dans les chancelleries occidentales, en somme. (Lire à ce sujet notre article dans l’édition de la semaine dernière 1).
Reconnaissance des peuples
Reconnaître les peuples, c’est d’abord arrêter la déshumanisation : ne pas laisser continuer le génocide et l’arrêter immédiatement est une priorité absolue. Les dénonciations ne suffisent pas. Il faut des sanctions contre l’État d’Israël, des arrestations – notamment interdire de vol Netanyahou et ses acolytes dans l’espace aérien européen. Arrêter les soldats franco-israéliens impliqués dans des crimes à Gaza. Mettre fin à l’impunité.
Reconnaître les peuples, c’est reconnaître leurs aspirations légitimes, leurs revendications et leurs organisations. En réalité, la reconnaissance actuelle vient entériner les « frontières » de 1967 et réaffirmer le soutien à Israël plus que reconnaître les droits du peuple palestinien.
Pour reconnaître les peuples, il faut soutenir leurs résistances et leurs luttes. En Italie — dont l’État ne reconnaît pourtant pas la Palestine — un appel à la grève générale en soutien à Gaza a donné lieu à une importante mobilisation le 22 septembre. Ce mouvement reconnaît le peuple palestinien. Bloquons tout pour Gaza !
Édouard Soulier
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À Mayotte, la police française tue en mer...
Une enquête d’un an, menée par le média d’investigation Lighthouse Reports, le Monde, Der Spiegel, The Times et Arte, sur les naufrages de migrantEs comorienEs tentant de rejoindre l’île de Mayotte, un prétendu « département français » (à 8 000 km de l’Hexagone !), vient confirmer ce que les militantEs antiracistes et anticolonialistes ne cessent de dénoncer : la politique de fermeture des frontières aux migrantEs tue.