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Actualités internationales...

  • Face au génocide, accueil inconditionnel des PalestinienNEs...

    Depuis le signalement de retweets antisémites d’une étudiante gazaouie par l’extrême droite et les activistes sionistes, le gouvernement français a décidé de geler les futures évacuations des étudiantEs palestinienNEs de Gaza pourtant prévus de longue date. Ces retweets, s’ils sont avérés, sont effectivement très violents et intolérables, mais ils ne peuvent pas justifier l’abandon du programme d’accueil des PalestinienNEs dans un contexte de génocide à Gaza. Pourtant, sous la pression de militants pro-Israël, le ministre de l’Intérieur s’est précipité pour attaquer en justice l’étudiante qui venait d’arriver en France, puis le ministre des Affaires étrangères a annoncé suspendre l’accueil des GazaouiEs.

    Près de deux millions de PalestinienNEs sont aujourd’hui en danger à Gaza, menacés par la famine, sous le feu d’opérations israéliennes toujours plus invasives : après deux ans de génocide, la rapidité du gouvernement français à reculer sur ces mesures d’urgence et le secours à ces étudiantEs palestinienNEs dit bien le peu de valeur qu’il accorde à leurs vies.

    La France a choisi de mépriser les vies palestiniennes, déshumanisées et criminalisées. Malgré un projet de reconnaissance de l’État palestinien, la France de Macron reste un complice actif de l’État israélien. L’agitation autour de Nour Atallah, alors que son pays d’origine est en cours de destruction, met bien en évidence la surenchère raciste du gouvernement.

    Le NPA-l’Anticapitaliste condamne la disproportion des mesures engagées par la France, tant à l’égard de cette étudiante qu’à l’égard de l’ensemble des PalestinienNes, sur la base de simples captures d’écran. 

    Le NPA-l’Anticapitaliste demande la reprise immédiate des évacuations depuis Gaza telles qu’elles étaient prévues. Le NPA-l’Anticapitaliste considère que la lutte contre l’antisémitisme ne saurait passer par le consentement au génocide des PalestinienNEs. C’est au contraire par la distinction de la politique israélienne que l’antisémitisme qui se diffuse pourra être combattu. La diffusion en ligne de discours antisémites n’émane pas de quelques réfugiéEs, mais d’un antisémitisme historique en France qu’il faut combattre.

    Une fois de plus, l’alignement du gouvernement français sur les polémistes d’extrême-droite met en évidence la fascisation en cours et la volonté d’articuler l’islamophobie et le racisme anti-arabe au soutien à l’État d’Israël.

    Le NPA-l’Anticapitaliste rappelle l’urgence de la situation en Palestine occupée et appelle à l’accueil inconditionnel des PalestinienNEs. Nous appelons les universités, dès la rentrée, à se mobiliser pour l’accueil inconditionnel des étudiantEs palestinienNEs et contre la décision du ministère des Affaires étrangères. Nous dénonçons la diffusion de propagandes antisémites et l’instrumentalisation islamophobe de la lutte contre l’antisémitisme, ainsi que toutes les instrumentalisations autoritaires et sécuritaires de la lutte contre l’antisémitisme et l’islamophobie d’État. Enfin, le NPA-l’Anticapitaliste appelle à la fin des opérations militaires en Palestine, à la condamnation effective du gouvernement génocidaire israélien, et à la mise en place d’aides humanitaires à la hauteur de la détresse dans laquelle se trouvent les PalestinienNEs.

  • Lutte contre l’antisémitisme : faisons le point...

    La montée de l’extrême-droite et le péril fasciste dans le monde font de l’antiracisme un enjeu central au cœur de l’ensemble de nos luttes. L’agression le 25 avril d’un homme visiblement Juif adossée à des représentations antisémites souligne la réalité très concrète de l’antisémitisme en France. Si nous plaidons depuis longtemps pour la convergence des luttes et l’unité du mouvement ouvrier, l’articulation de l’antiracisme à nos luttes se pose désormais comme une urgence politique, en raison d’une part de la pression sur notre droite et dans le camp adverse, et d’autre part par la nécessité d’actualiser un marxisme dont la matrice reste nettement eurocentré. Il faut donc faire le bilan de la séquence qui vient de se terminer.

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  • Après le « No Kings day », État de la résistance aux Etats-Unis...

    Une grande et belle résistance populaire se répand peu à peu vers certains lieux du pouvoir politique1, y compris les tribunaux fédéraux, mais elle est encore loin d’être suffisante en ampleur mais aussi a pris du retard. C’est la principale leçon à tirer des 100 premiers jours de l’administration Trump. Mais nous ne sommes qu’au début d’une longue bataille qui connaîtra des hauts et des bas.

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  • L’Italie échoue à remporter ses référendums...

    Dave Kellaway rend compte depuis l’Italie des référendums organisés par la principale confédération syndicale et les partis officiels de l’opposition de centre gauche afin de limiter certaines des lois antisyndicales les plus répressives et d’améliorer le processus d’accès à la citoyenneté pour les immigrés.

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  • Contre la corruption, la société ukrainienne descend dans la rue !

    Les 22, 23, 24 et 25 juillet, malgré une loi martiale interdisant les manifestations, des milliers de personnes se sont réunies dans plusieurs villes du pays, dans la capitale de Kyiv mais aussi dans des villes comme Sumy ou Kharkiv qui continuent de subir bombardements et tirs de missiles quotidiennement, de nuit comme de jour.

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  • La solidarité avec la résistance ukrainienne, un impératif pour la gauche...

    L’invasion de l’Ukraine par la Russie, déjà responsable de plus d’un million de victimes, n’est pas près de s’arrêter. Réponse à quelques arguments qu’on entend trop souvent et qui cherchent à délégitimer la solidarité.

    Car, malgré l’offensive d’un régime néofasciste contre un peuple, nombreuses sont les forces de gauche qui, lorsqu’elles ne s’y opposent pas explicitement, sont réticentes à s’inscrire dans le mouvement de solidarité internationale avec l’Ukraine. 

    Relation des impérialistes avec la Russie

    Premier argument : l’Ukraine serait « gangrénée par des nazis et des fascistes », ce qui correspond mot pour mot à la propagande déployée par Poutine pour légitimer son invasion. Dans la réalité ukrainienne, les forces apparentées à l’extrême droite ont réalisé 2 % des voix aux dernières élections législatives de 2019. Si l’on ne peut nier la dangerosité des groupes d’extrême droite présents au sein de l’armée, ils représentent une infime minorité des 900 000 agentEs que compte l’armée ukrainienne. Il y a ici une responsabilité décisive de la gauche européenne à montrer un soutien sans ambiguïté. L’extrême droite en Ukraine s’appuie sur ce refus de solidarité de la part de la gauche internationale pour délégitimer les courants progressistes. Une capitulation de l’Ukraine accompagnée de la perte des territoires occupés par l’armée russe conduirait au renforcement et à l’exacerbation du nationalisme promu par l’extrême droite.

    Deuxième argument : la ­responsabilité de l’Otan et des impérialismes occidentaux dans le déclenchement de l’invasion. C’est leur « provocation » qui aurait forcé la Russie à réagir. Cette explication omet, d’une part, la nature guerrière et expansionniste de la Russie poutinienne : principale puissance nucléaire de la planète, deuxième exportatrice d’armes au monde, la Russie a été impliquée dans trois autres opérations militaires sanglantes depuis le tout début du mandat de Poutine (Tchétchénie, Géorgie et Syrie). D’autre part, loin de mener une guerre contre la Russie, dans les années précédant l’invasion de 2022, les principaux impérialismes européens (France, Allemagne, Italie et Angleterre) avaient développé une relation économique privilégiée avec la Russie de Poutine, en particulier pour l’accès aux hydrocarbures russes.

    Les UkrainienNEs mobiliséEs

    Troisième argument : Une guerre interimpéraliste « par procuration » ? Cette perspective réduit les peuples à n’être que des victimes de conflits géopolitiques entre des superpuissances, et leur ôte toute agentivité dans la lutte pour leur propre émancipation. La guerre que mènent les UkrainienNEs contre l’invasion russe est une guerre de résistance populaire. L’armée ukrainienne est à 80 % une armée non professionnelle, soutenue activement par la population, les organisations syndicales1, les collectifs féministes et la gauche socialiste et anti-autoritaire. La paix et la sécurité des populations sont fondamentales pour renforcer les mobilisations contre les politiques néolibérales et le pouvoir de l’oligarchie ukrainienne.

    La capitulation de l’Ukraine renforcerait l’extrême droite

    Quatrième argument : le soutien militaire à l’Ukraine favoriserait la poursuite et l’extension de la guerre. La doctrine du régime russe est fondée sur un expansionnisme militaire structurel. La résistance ukrainienne est la seule actuellement capable d’enrayer la dynamique guerrière et fasciste au pouvoir en Russie qui se fonde notamment sur le sacrifice de masse de soldats issus des zones périphériques du pays, les plus pauvres et les plus racisées. La volonté de domination de la Russie sur les territoires de l’ex-URSS va de pair avec une mise sous tutelle des aspirations sociales et démocratiques en Russie. Les organisations russes qui incarnent ces aspirations font d’ailleurs face à une répression totale depuis le début de l’invasion. Ce qui légitimerait le réarmement généralisé et favoriserait l’extension de la guerre, c’est au contraire une capitulation de l’Ukraine et la perte de ses territoires, annexés par la violence. Soutenir la résistance ukrainienne, y compris militairement, c’est garantir la possibilité d’une paix juste et durable et favoriser un changement des dynamiques socio-politiques pour les peuples de la région.

    Gin et Elias Vola