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République et lutte des classes ...

Si la République n’a pas aujourd’hui en France le caractère subversif qu’elle peut avoir dans les îles britanniques ou dans l’État espagnol, elle n’a pas pour autant perdu l’écho progressiste que lui a donné sa naissance révolutionnaire. Cette mémoire progressiste de la République peut constituer un point d’appui, mais elle peut aussi s’avérer dangereuse, comme en témoigne l’histoire du mouvement ouvrier français, qui dès la fin du 19e siècle a soutenu le colonialisme et l’impérialisme français en pensant défendre les « valeurs républicaines ».
Pour trouver leur boussole, les marxistes doivent se souvenir que la République n’est en dernière analyse qu’une abstraction à laquelle la lutte des classes donne son contenu concret. Elle ne produit donc pas de valeurs universelles, mais constitue une forme idéologique dont le contenu est donné par l’état des rapports de force. La République peut donc être sociale ou conservatrice, libérale ou autoritaire, démocratique ou oligarchique, et prendre tour à tour chacun de ces visages. Elle constitue ainsi un cadre vide auquel seule l’analyse concrète des relations sociales peut donner sa réalité concrète.

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