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16e université d'été : un succès et de quoi renforcer l’autodéfense anticapitaliste...

Avec plus de 750 personnes présentes, cette 16e université d’été du NPA-l’Anticapitaliste s’annonçait comme un grand cru.
L’actualité politique, ses incertitudes autant que la crise multiforme du capitalisme ont été discutées dans de nombreux ateliers.
Remercions toutes et tous, notamment nos invitées et invités qui ont contribué à la richesse des débats de cette université d’été.

Il y en avait pour tous les goûts ! Entre le cycle portant sur l’international, celui sur l’extrême droite, celui sur Lénine à l’occasion des 100 ans de sa mort, et les débats autour de notre 6e congrès prévu au printemps, le choix était difficile… comme chaque année ! Difficile de rendre compte de ces quatre — intenses — journées.

International

Les ateliers internationaux occupaient une bonne partie du programme : de l’Ukraine à la Palestine, de l’Afrique au Venezuela, l’Argentine ou l’Équateur, en passant par les débats globaux sur la militarisation. Parmi eux, l’atelier portant sur les racines de la guerre d’indépendance algérienne a fait écho à la situation kanak et aux réactions face aux attaques racistes de plus en plus importantes, mettant ainsi en évidence la continuité des dynamiques coloniales et racistes.

Les militantEs du Mouvement Kanak en France (MKF) sont venus inaugurer les ateliers de l’UDT en témoignant de la violente répression en Kanaky. Le soutien se construit en France, notamment à Lyon, et dans toutes les villes proches des lieux de déportation des militantEs de la cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), organisation ­indépendantiste kanak.

Alors que l’horreur à Gaza ne cesse, et tandis que les offensives israéliennes se multiplient en Cisjordanie, de nombreux ateliers ont souligné l’importance cruciale du mouvement mondial de solidarité avec la Palestine, en accordant une attention particulière au rôle central de la jeunesse dans cette lutte. 

Extrême droite

L’extrême droite a été examinée sous l’angle historique, culturel, féministe avec Stéphanie Lamy venue parler de son livre la Terreur masculiniste, mais aussi électoral avec notamment la présentation du livre Des électeurs ordinaires, enquête sur la normalisation de l’extrême droite, par Félicien Faury. Raphaël Arnault, député en Avignon, a pu participer à un débat sur le combat contre l’extrême droite.

Situation sociale et politique

Les différents échanges qui ont émané des ateliers NFP ont souligné les perspectives incertaines de cette rentrée. Les perspectives proposées par LFI restent institutionnelles. Ce front politique et syndical doit rester uni face à un président fermement décidé à ne laisser aucune place à la justice sociale. Un de ses points d’appui est le programme du NFP, comme l’a souligné un atelier. Lors de deux débats, l’un avec Aurélie Trouvé, l’autre avec les représentants syndicaux de la CGT, Solidaires et de la FSU, les perspectives pour faire face à la régression sociale ont pu être abordées.

L’atelier sur les maladies professionnelles a donné à voir des récits de mobilisations contre les désastres provoqués par l’amiante. Entre réduction des moyens syndicaux (suppression des CHSCT) et nécessité d’élargissement des capacités de mobilisation à l’environnement, aux usagerEs, les chantiers sont vastes et urgents.

Oppressions spécifiques

Olivier Le Cour Grandmaison a tenté une clarification lexicale du racisme d’État. « Y a-t-il une crise de la reproduction sociale ? » portait sur les mobilisations féministes, notamment sur la place de la reproduction sociale par les professions déqualifiées ou invisibles, où malgré les obstacles, les travailleuses réussissent à construire des luttes. Il y eut aussi un échange riche avec Fanny Gallot pour sa dernière publication, Mobilisées ! Une histoire féministe des contestations populaires. De nombreuses luttes des femmes de 1945 à 2010 ont mis en lumière les mobilisations autour du ­travail reproductif.

Et tant d’autres…

On en oublie évidemment ! Des ateliers pratiques aux rencontres de La Brèche autour de Charles Piaget avec Théo Roumier ou de Le Pen et la torture avec Fabrice Riceputi. De l’écologie décoloniale avec Fatima Ouassak en passant par les débats sur la presse à propos de la Palestine (Acrimed, Agence Media Palestine) ou de la gauche (Edwy Plenel) aux youtubeurs de gauche, le menu était copieux.

Sans parler de tous les films, comme celui sur le génocide des Tutsis au Rwanda réalisé par Survie, ou le récit du quotidien de la LCR, Rouge, la couleur qui annonce le journal, qui tombe à pic au moment de la quête des moyens pour l’acquisition du local utilisé justement pour imprimer le quotidien. Ou encore Un Paese di resistenza, réalisé par Shu Aiello et Catherine Catella, qui retrace le combat de Mimo Lucano et de tout le village de Riace en Calabre (Italie) pour l’accueil des migrantEs. 

Les échanges ont été nombreux, riches et encourageants, révélant une diversité de perspectives qui, bien que difficiles à faire émerger, sont plus que jamais indispensables pour construire la riposte !

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