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Non au projet russo-étatsunien d’annexion de l’Ukraine !

Le couperet est tombé la semaine passée : les USA ont fait connaître leur proposition définitive pour « résoudre » l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En cas de refus, ils se retireront des négociations — comprendre : ils stopperont le soutien militaire à l’Ukraine.

Sans surprise, la proposition épouse les vues de Moscou et ses objectifs de guerre. Citons notamment : reconnaissance de la Crimée par les USA ; maintien des territoires occupés sous contrôle russe (soit 18,5 % de l’Ukraine) ; levée des sanctions imposées à la Russie depuis 2014 ; gestion étatsunienne de la centrale nucléaire de Zaporijjia, pour fournir de l’électricité aux UkrainienNEs et aux Russes ; renforcement de la coopération économique entre les USA et… la Russie. Quant à l’Ukraine, sommée de se plier aux diktats impérialistes, elle se verrait imposer un deal colonial pour l’exploitation des minerais, alors qu’aucune source de financement pour sa reconstruction n’est proposée et que les garanties de sécurité sont renvoyées à la responsabilité des Européens.

Pression sur l’Ukraine à son comble

Zelensky s’est offusqué de cette proposition de paix qui n’est rien d’autre qu’une violation majeure du droit international et une incitation à l’invasion des « petits » pays aux quatre coins du globe. L’Ukraine, soutenue par les Européens, a fait une contre-proposition, rejetant la démilitarisation du pays ainsi que toute concession territoriale préalable à des discussions, et demandant des précisions sur les garanties de sécurité en cas de nouvelle agression : l’assouplissement des sanctions devra se faire postérieurement à un véritable accord de paix.

En réaction, Trump s’est emporté contre Zelensky, en déclarant notamment qu’il « peut avoir la paix ou se battre pendant encore trois ans avant de perdre tout le pays ». Tandis que les bombardements contre les habitations et les installations civiles des villes ukrainiennes sont incessants depuis le début du processus de négociation, la pression sur l’Ukraine est à son comble. Dimanche dernier, le secrétaire d’État américain Marco Rubio annonçait que le retrait des États-Unis ou la signature d’un accord serait acté dans la semaine.

Le retrait étatsunien, et après ?

Si la signature d’un accord ne peut être écartée, elle reste fortement hypothétique. L’absence de position claire du gouvernement russe dans la séquence laisse à penser qu’il va continuer de pousser son avantage en misant sur un désengagement militaire étatsunien. Du côté ukrainien, tout dépendra de la capacité à continuer à résister, et donc à pouvoir s’appuyer sur les États européens solidaires de l’Ukraine.

Si l’on veut éviter le scénario du pire, à savoir la défaite de l’Ukraine et le renforcement du néofascisme russe, la solidarité internationale doit être plus forte que jamais.

Pour notre part, avec nos camarades sur place et l’Ukraine qui résiste, nous continuerons de défendre : « Le départ des troupes russes. Pas d’annexions. La liberté de déterminer notre avenir sans pression extérieure. Le droit au retour. Des négociations sous contrôle démocratique. Ce ne sont pas des formules magiques. Elles ne se matérialiseront pas d’elles-mêmes. »1

Gin et Elias Vola

  • 1. Extrait de l’Intervention d’Oleksandr Kyselov, membre de Sotsialnyi Rukh en Ukraine, au congrès de mars 2025 de la IVe Internationale

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