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  • Bloquons et censurons ce PLFSS de casse sociale !

    Une seule certitude, le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le PLFSS, sera un budget de guerre contre nos retraites, le droit à la santé et les personnels du soin. 

    Et cela quelle que soit la manière dont Lecornu le fera passer : vote par les deux chambres, avec ou sans le soutien du PS, retour du 49.3, ordonnances ou loi de finances spéciale si les deux chambres ne votent pas le texte avant le 12 décembre. Il faut le bloquer et le censurer !

    Une purge sur les budgets sociaux

    Alors que le budget de la défense va doubler en dix ans, passant de 32 milliards en 2017 à 64 milliards en 2027, le PLFSS  propose une purge sans précédent de 7,1 milliards sur les budgets sociaux.

    Diminuer le coût du travail, creuser le déficit de la Sécu, autant de prétextes pour baisser les dépenses de santé et attaquer nos retraites. Toujours faire payer plus les malades, les salariéEs, les retraitéEs, c’est l’objectif du doublement des franchises médicales ou des attaques contre les arrêts maladie… Voilà l’horizon du projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

    Aujourd’hui, seule la partie recettes du PLFSS  a été adoptée dans les délais, le projet a donc été transmis au Sénat. Comme on pouvait s’y attendre, le Sénat dominé par la droite a supprimé le décalage de 3 mois de la réforme des retraites, qui avait servi de prétexte au PS pour ne pas censurer Lecornu et son budget de super austérité. Il a aussi rétabli la taxe de 1 milliard d’euros sur les complémentaires santé pour 2026, synonyme de nouvelles hausses des tarifs des complémentaires, et ramené le déficit prévu pour la Sécu dans les clous du projet Lecornu, avec le retour de près de 7 milliards d’euros d’économies sur le dos du budget Sécu.

    Notre santé au bord de l’abîme

    Le budget de la santé est déjà exsangue, à l’image de ce qui se passe aux urgences. Ce  budget risque de le tuer. À Caen, faute d’encadrement médical suffisant, il n’y aura plus d’internes aux urgences, rendant l’accueil des patientEs encore plus difficile. Au CHU de Toulouse, faute d’effectifs, les urgences n’accueillent plus que les cas les plus graves. Mais comment savoir ? La conséquence, on la voit aux urgences de Rouen, où une vieille dame de 99 ans passe plus de 64 heures sur un brancard, alors qu’on sait qu’une seule nuit passée sur un brancard augmente de 40 % la mortalité des personnes âgées. À Riom, en cardiologie, le chef de service démissionne. Il était le seul médecin restant pour faire tourner le service !

    Danse du PS avec Lecornu

    Pour essayer de sauver son budget d’austérité, Lecornu peut aussi revenir sur sa promesse de ne pas utiliser le 49.3, au grand soulagement du PS qui n’aurait pas à voter directement le budget, ou négocier sur le doublement des franchises médicales, qu’il pourra toujours ressortir par ordonnances une fois le vote acquis du PS ! Marchés de dupes que les députéEs LFI ont bien raison de dénoncer. Le problème, c’est que la dénonciation du PS et les nombreux communiqués de « victoire » de la LFI pour chaque vote « gagné » au Parlement ne font pas une politique gagnante sur les revendications. Car le Sénat se fait fort immédiatement d’annuler toutes ces « victoires » ! Et ces déchirements de la gauche désorientent et démobilisent. Seule la mobilisation unitaire peut entraîner un rapport de forces qui n’existe pas au Parlement.

    Reconstruire une mobilisation unitaire

    C’est d’abord la colère sociale et l’exigence du partage des richesses, illustrées par le surgissement de Bloquons tout et le débat autour de la taxe Zucman, qui avaient accueilli l’annonce de ces budgets de misère. Mais l’absence de perspective, la rupture du front syndical, les incertitudes parlementaires et l’offre de service du Parti socialiste à Lecornu auront eu raison de cette première vague de mobilisation. Aujourd’hui, c’est l’attentisme, la division syndicale et politique qui prime, avec un 2 décembre loin d’être à la hauteur. Pour imposer un budget de sortie de la crise sanitaire ou la retraite à 60 ans, pour s’opposer à l’extrême droite qui attend son heure en surfant sur une colère sociale qu’elle détourne contre les immigréEs, pas d’autre voie que de construire les conditions d’une nouvelle vague unitaire de mobilisation, sociale et politique.

    Commission Santé Sécu Social 

  • Narcotrafic : Quelle réponse de gauche à la violence du crime organisé ?

    Le meurtre de Mehdi Kessaci symbolise l’impasse de la « guerre à la drogue », qui frappe les quartiers populaires sans enrayer le crime organisé. Alors que le pouvoir veut durcir encore la répression, il est urgent d’ouvrir une voie sociale, démocratique et antiraciste pour briser cette logique mortifère.

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  • COP30, un échec de plus !

    Fiasco, douche froide, vide abyssal, les réactions sont unanimes : la COP30 n’a servi à rien.

    Pire, elle a dévoilé le double discours des principaux dirigeants de la planète et des lobbys de tout ce qui compte comme climato-­obstructeurs (ils connaissent depuis longtemps l’impact des nouvelles conditions climatiques mais font tout pour empêcher les actions efficaces).

    Aucun engagement contraignant

    Le document final ne comporte aucune référence directe à l’élimination des combustibles fossiles, ni engagement contraignant, ni calendrier clair pour répondre à l’urgence climatique. La part des fossiles dans les émissions de GES est supérieure à 80 %, ce qui en fait la cause principale à traiter.

    La pression extractiviste sur les territoires les plus fragiles (forêts, bassins d’eau, populations autochtones, communautés rurales, etc.) va continuer, au nom de la « transition énergétique » ou des « intérêts économiques ».

    L’agrobusiness est gâté : la création d’un fonds pour les forêts tropicales masque mal les effets délétères de l’accord commercial UE-Mercosur qui facilitera l’accès au marché européen de leurs matières premières, bœuf, poulet, soja, sucre et éthanol, les plus grands facteurs de déforestation en Amazonie.

    Le financement climatique, ciblé et injuste, donne la mesure du cynisme ambiant. Les pays les plus exposés aux effets du climat seront les moins aidés, accentuant les dynamiques d’injustice climatique.

    La France, dont la délégation comprenait Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, donne le ton : les financements se font sur la base de prêts pas plus avantageux que ceux du marché et Paris refuse d’engager de nouvelles dépenses. « Ce n’est plus du financement climatique : c’est un business », déplore une activiste.

    Toustes se battent contre un même ennemi

    Avant et pendant la COP30, de nombreuses initiatives ont mobilisé peuples autochtones, communautés vulnérables, jeunes activistes, partis et syndicats qui rejettent les « fausses solutions » (marchés carbone, bioéconomie imposée, etc.) au seul profit des multinationales. Ces luttes incarnent la résistance à la prédation écologique, à l’injustice climatique et aux politiques néocoloniales qui s’accompagnent d’une militarisation à marche forcée et d’une répression forte contre celles et ceux qui défendent l’environnement.

    Toustes se battent contre le modèle extractiviste qui surexploite les biens communs et s’approprie des territoires. Ce réseau ne se limite pas à l’exploitation minière ou pétrolière ; il englobe l’agro-industrie, les biocarburants et les mégaprojets ­énergétiques qui consolident un modèle de dépendances.

    Le renforcement des réseaux transnationaux est essentiel pour faire face au pouvoir des multinationales et avancer vers un horizon de vie digne et de justice climatique : nos territoires ne se négocient pas, ils se défendent !

    Comme le disent nos camarades brésilienNEs, il faut mettre fin dès maintenant à la marche destructrice de la « croissance » capitaliste. Un nouveau cap est de plus en plus urgent. Le monde sera écosocialiste ou ne sera pas !

    Commission nationale écologie

  • Non aux impérialismes, non à la guerre !

    Le 18 novembre dernier, devant le Congrès des maires de France, le général Mandon, chef d'État-major des armées, a évoqué un « manque de force d’âme » en France, en précisant que celle-ci devrait « accepter de perdre ses enfants » dans un conflit futur, en pointant implicitement la Russie. 

    À sa suite, Macron a annoncé le retour du service militaire, pour le moment sous forme de volontariat. 

    La ficelle est un peu grosse pour ne pas y voir la justification de dépenses militaires délirantes, alors que c’est un budget d’austérité pour les services publics et les classes populaires qui est en discussion au Parlement.

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    Service militaire et « argent magique » pour les armées

    L’annonce de Macron s’inscrit dans une logique de militarisation de la société.

    Présenté comme un moyen de renforcer le lien social, le nouveau service militaire sera en réalité un instrument de préparation à la guerre, formant des jeunes à l'obéissance et à la violence pour garantir la domination des classes capitalistes. 

    Pendant que les services publics se dégradent, le budget des armées, régi par une loi de programmation militaire pluriannuelle, a lui doublé, pour passer à 413 milliards pour 2024-2030. Des milliards investis dans l’armement et dans l’expansion des capacités nucléaires, pour le plus grand bénéfice du complexe militaro-industriel français.

    Les rivalités entre puissances impérialistes…

    Les États-Unis, comme d’autres puissances impérialistes, y compris la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine, utilisent la guerre pour maintenir leur domination économique et politique dans leurs « zones d’influences » respectives, et garantir leur accès aux ressources naturelles. 

    Les déclarations récentes de Donald Trump et sa menace d'intervention militaire contre le Venezuela, riche en pétrole, en sont un bon exemple. 

    La question de Taïwan en est aussi une illustration. La Chine, qui revendique la souveraineté sur l’île, se heurte aux États-Unis, qui ne veulent pas perdre le contrôle du leader mondial des semi-conducteurs, matériaux nécessaires aux puces électroniques, indispensables pour l'économie connectée.

    Ce bras de fer géopolitique s’inscrit dans une logique d’influence et de contrôle des ressources, où les peuples sont sacrifiés au nom des intérêts des grandes entreprises capitalistes.

    …mènent à la guerre

    Ce qui se cache derrière les discours et les menaces, c’est la réalité d'un système capitaliste qui cherche à maintenir son emprise sur les peuples et à imposer ses lois économiques à l'échelle mondiale. 

    Les États-Unis, la Russie, la Chine, la France et les autres puissances cherchent à contrôler les ressources, les marchés, les territoires et les populations. Pour ce faire, la violence, la guerre, la militarisation sont leurs outils essentiels. 

    C’est pourquoi nous nous opposons à tous les impérialismes, en premier lieu le nôtre, et à la guerre vers laquelle nous précipitent les rivalités entre ces grandes puissances impérialistes.