Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Nos dossiers... - Page 4

  • 8 mars : toutes en grève !

    visuel-dossier558.jpg

    Le 8 mars 2021 a lieu dans un contexte de crise globale du système qui touche particulièrement les femmes. Les emplois qu’elles occupent très majoritairement, notamment dans le domaine du soin mais aussi dans les services publics, ont souvent été en première ligne face à la crise du Covid-19. Et comme les femmes sont aussi celles qui occupent les emplois les plus précaires (70 % des temps partiels, 3/4 des bas salaires), ce sont elles aussi qui sont aujourd’hui les premières à subir les effets de la crise économique. Et alors qu’elles se sont retrouvées les premières de corvée, les violences ne se sont pas arrêtées, puisque les différentes phases de confinement et couvre-feu n’ont fait qu’accroître les violences intrafamiliales, les violences au foyer contre lesquelles le mouvement féministe s’est tant levé ces dernières années.

    Dans le même temps, le renforcement de la structure familiale (favorisé entre autres par la crise sanitaire) s’accompagne d’une offensive réactionnaire qui était déjà bien présente depuis plusieurs années. Le recul autour de la PMA, pour maintenir l’ordre moral et la famille traditionnelle, en est la dernière preuve. Les cadres collectifs sont de plus en plus difficiles à construire à cause de la pandémie, mais surtout à cause de l’État autoritaire. La loi sur le séparatisme accentue encore les attaques contre les musulmanEs, mais aussi, comme on l’a vu ces derniers jours, contre l’université et en particulier contre les courants progressistes de la recherche. Pendant ce temps-là, l’extrême droite se lâche et monte dans les sondages.

    Nous avons vu depuis les années 2010 renaître un mouvement féministe de masse, extrêmement combatif, qui pose la question de la violence structurelle au cœur de son combat, mais aussi la question du système capitaliste dans sa globalité. Parti d’Amérique latine, relayé en Pologne, dans l’État espagnol… ce mouvement met au centre la question de la grève féministe et avance la nécessité d’une lutte féministe à échelle internationale. Cet été, des militantEs zapatistes viendront du Chiapas – une région du Mexique – dans le cadre d’une tournée internationale pour rencontrer « toutes les personnes qui luttent sur les 5 continents ». Leur délégation est essentiellement composée de femmes et leurs préoccupations sont aussi les nôtres : « La survie de l’humanité dépend de la destruction du capitalisme ».

    Comme depuis plusieurs années maintenant, l’appel à la grève des femmes se construit de manière internationale, afin de montrer que sans les femmes le monde ne tournerait pas. Avec la crise du Covid-19, il est encore plus visible aujourd’hui que ce sont elles qui occupent très majoritairement les emplois et les fonctions nécessaires à la reproduction sociale. Il y a un enjeu à faire vivre un mouvement féministe massif et populaire, mais aussi un mouvement qui soit en capacité de faire le lien entre mouvements antiraciste, antifasciste, et mouvement LGBTI. La date du 8 mars doit être le début d’une riposte à la hauteur des enjeux : touTEs dans la rue et touTEs en grève le 8 mars !

    Dossier réalisé par la Commission nationale d’intervention féministe

  • L'enseignement et la recherche à l'heure de la pandémie...

    Dossier coordonné par la commission Enseignement supérieur et recherche du NPA.

  • Leur école et la nôtre...

    capture_decran_2019-02-27_a_13.45.39.png

    'Éducation nationale est attaquée de tous les côtés : Parcoursup ; augmentation des frais d'inscription ; réformes du lycée, du bac, de la voie professionnelle et du collège ; évolution de l'éducation prioritaire, impératifs des méthodes d'enseignements (lecture) ; réforme de la formation des enseignantes et enseignants... 
     Face à ce rouleau compresseur et à l'heure des révoltes enseignantes « Stylos Rouges », lycéennes et étudiantes, il nous semble important de comprendre les logiques globales de ces évolutions et de réfléchir collectivement au rôle de l'école dans les sociétés modernes.
    Dans ce cadre, Il est central, pour les anticapitalistes, de se poser la question des moyens d'émancipation des jeunes et les formes que pourraient prendre l'enseignement dans la société que nous voulons construire.

    Dossier réalisé par Raphaël Greggan, sur la base d’une intervention publique à Paris le 30 janvier dernier. 

    Lire la suite

  • Comprendre le Brésil de Bolsanaro...

    Le 28 octobre dernier le désastre annoncé a eu lieu : pour cette huitième élection depuis la fin de la dictature (1985), l’ex-capitaine Jair Bolsonaro gagnait les élections présidentielles et, par là même, l’exécutif du plus grand pays latino-américain et de la 7ème puissance économique mondiale (avec 209 millions d’habitants). Il raflait ainsi plus de 55% des suffrages (58 millions des voix valides), soit presque 10 millions de plus qu’au premier tour, suite à une campagne axée sur un discours ouvertement fascisant, marqué par les provocations racistes, misogynes et homophobes. Son « fonds de commerce » a été son hostilité envers le Parti des travailleurs (PT), centre-gauche au pouvoir de 2002 à 2016, tout en qualifiant de « terroristes » les militants des mouvements populaires, notamment les sans-terre, les sans-toits et les syndicalistes. Partisan de la libéralisation des armes, de la militarisation des favelas, admirateur de Trump et de Pinochet, il s’est construit une image de candidat antisystème et anticorruption, alors qu’il est parlementaire depuis 3 décennies... Sa campagne financée, sans aucun contrôle, par de grands groupes capitalistes, a aussi été celle des « fake news » et d’un usage massif des réseaux sociaux contre son adversaire du PT, Fernando Haddad. Les premiers noms du futur gouvernement qui prendra ses fonctions le premier janvier 2019 confirment une combinaison de néolibéralisme et d’autoritarisme répressif. Ce tournant est assurément le produit d’une grave crise démocratique et d’un usage politique de l’appareil judiciaire par un secteur de la caste politique, qui a signifié un « coup d’État parlementaire » contre Dilma Roussef (destituée en 2016), puis l’emprisonnement de Lula Da Silva pour corruption, sans preuves concrètes à ce jour, alors qu’il restait ultra-favori des sondages. Mais les racines du mal sont aussi bien plus profondes : elles ont à voir avec un modèle économique extractiviste et brutalement inégalitaire, avec un pays traversé par la violence et les héritages de la dictature, et aussi avec le désenchantement croissant face au bilan de 13 ans de gouvernements sociaux-libéraux du PT.

    Pour en parler, nous avons posé quelques questions à l’économiste marxiste Mylène Gaulard1, enseignante-chercheure à l’Université Grenoble-Alpes et qui travaille depuis plusieurs années sur les modèles de développement de la Chine et du Brésil. Propos recueillis par Franck Gaudichaud.

    Lire la suite