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Actualités 06... - Page 9

  • Contre un système criminel : « De l’air, ouvrez les frontières ! »

    Alors qu’un bateau de migrantEs a sombré en Méditerranée, au large de la Grèce, la semaine dernière, avec un bilan humain effroyable, Macron n’a rien trouvé de mieux à faire que de recevoir cette semaine la cheffe du gouvernement italien d’extrême droite Georgia Meloni. Un message clair, et une étape supplémentaire dans la banalisation/normalisation de l’extrême droite et de ses politiques, qui impose une réponse antiraciste et antifasciste à la hauteur, mais aussi, au-delà, la construction d’une véritable alternative politique pour éviter le pire.

    La semaine dernière, les autorités grecques ont annoncé le décès de 79 migrantEs au large du Péloponnèse. Mais ce bilan, déjà particulièrement élevé, est en train de s’alourdir : 700 personnes étaient présentes sur le bateau au moment du naufrage. Une horreur qui vient malheureusement s’allonger à une longue liste : depuis 2014, 26 000 migrantEs sont morts en tentant de traverser la Méditerranée. L’Union européenne et ses États membres, sont les premiers responsables de ce massacre. L’Europe forteresse n’arrêtera jamais les mouvements de population, elle rend juste plus dangereux et mortel le voyage des migrantEs qui fuient la guerre, la misère, le réchauffement climatique… Des causes pour lesquelles les gouvernements des pays de l’Union ont une responsabilité accablante !

    Les migrantEs se noient, Macron reçoit Meloni

    Il y a quelques semaines, Gérald Darmanin attaquait la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, « incapable de régler les problèmes migratoires sur lesquels elle a été élue. » Habitué à la surenchère verbale avec l’extrême droite, le ministre de l’Intérieur avait ouvert une crise de façade avec le gouvernement italien. En réalité, cette polémique cache mal le fait que gouvernements français et italien mènent la même politique, en refusant d’accueillir dignement migrantEs et réfugiéEs et en préférant les laisser mourir en mer ou crever de faim sur des bateaux humanitaires qui, régulièrement, sont empêchés d’accoster dans les ports italiens ou français.

    C’est donc quelques jours à peine après le naufrage de 700 migrantEs que Macron a choisi d’organiser la détente avec l’extrême droite italienne en recevant Meloni à l’Élysée ce mardi 20 juin. Les intérêts économiques et les convergences inhumanitaires ont repris le dessus.

    Macron et Darmanin sont les marchepieds de l’extrême droite

    Macron et son gouvernement sont les champions de la banalisation de l’extrême droite. En leur courant après, ils participent de la montée du racisme et de l’acceptation du traitement inhumain qui est réservé aux personnes qui tentent de trouver en Europe un avenir meilleur.

    Au-delà, leurs attaques contre la démocratie (qui s’appuient sur les institutions de la 5e République), leur pratique autoritaire du pouvoir, la répression des mobilisations contre la réforme des retraites ou les violences policières contre les luttes environnementales (comme le week-end dernier en Savoie contre la ligne de train transalpine), préparent le pire : un possible scénario à l’italienne, avec l’arrivée de Marine Le Pen et du Rassemblement national à l’Élysée.

    Construire une alternative au capitalisme, seul rempart contre l’extrême droite

    Pour le NPA, la seule façon d’enrayer durablement cette dynamique infernale, c’est de proposer une alternative qui rompe avec les politiques pro-capitalistes, pour mettre fin aux inégalités qui nourrissent la pire des menaces. À partir de nos luttes sociales, écologiques, antiracistes, nous proposons à l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier, politiques, syndicales, associatives, de nous unir pour opposer à Macron et à Le Pen une perspective émancipatrice, qui rompe avec l’exploitation et les oppressions, pour l’accueil des migrantEs, l’ouverture des frontières et la liberté d’installation. 

    C’est pour avancer dans la construction d’une organisation qui porte un tel projet que nous pensons que la discussion la plus large doit s’ouvrir avec toutes celles et ceux qui n’ont pas renoncé à transformer la société. C’est dans ce cadre qu’avec d’autres, nous sommes partie prenante de l’organisation de forums ouverts à toutes et tous, pour débattre, agir et construire. Il y a urgence !

  • Non à la traque des exilés à Nice !

    Communiqué de presse collectif :

    Non à la traque des exilés à Nice !

    À Nice, comme chaque année avant l'été, la traque des exilés reprend. 

    L'an dernier Christian Estrosi et son 1er adjoint Anthony Borré ont fait évacuer par les forces de l'ordre les campements installés sur la digue du port et près du Centre Administratif. Cette année, ils veulent chasser les exilés qui trouvent refuge près de l'Eglise du Voeu et sur la coulée verte. Ces personnes dorment dans la galerie extérieure de l'église, avec autorisation du curé, des paroissiens venant chaque matin leur apporter le petit déjeuner. Elles ne causent ni troubles ni dégradations.

    Les personne qui dorment à l'église du Vœu sont en majorité des demandeurs d'asile non hébergés par l'Etat. Les Alpes-Maritimes disposent de Centres d'Accueil pour Demandeurs d'Asile mais qui sont saturés à l'année. Nous appelons l'Etat à assumer ses obligations légales et à héberger les demandeurs d'asile. 

    La Ville de Nice, elle, a l'obligation de protéger les personnes vulnérables mais elle met à disposition un nombre de places en centre d'hébergement largement insuffisant. Au lieu d'augmenter les capacités d'accueil des centres d'hébergement, le maire de Nice et sa majorité préfèrent traquer les personnes vulnérables que sont les exilés cherchant refuge en France. Dès que les regroupements sont visibles et dès que la période touristique approche, pour faire croire aux touristes qu'il n'y a pas de misère à Nice, ils chassent les exilés de campements en campements. Ils ne font en réalité que que déplacer le problème. Ils rajoutent une violence sociale aux violences déjà subies par les exilés.

    Cette traque des exilés à Nice est honteuse et porte atteinte à la dignité humaine et aux droits de l'Homme. Ces pratiques sont indignes de la Ville de Nice qui doit retrouver et assumer sa vocation sociale.

    À l'heure ou une extrême droite de plus en plus radicalisée et de plus en plus violente grandit et étend son influence, nous rappelons au maire de Nice qu'on ne combat pas l'extrême droite en  adoptant ses idées et en appliquant ses méthodes. 

    Nice, le 13 juin 2023

    Premiers signataires :
    AdN, CCFD-Terre Solidaire 06, Cent pour Un 06, Emmaüs Roya, Habitat et citoyenneté, RESF 06, Roya citoyenne, Syndicat des Avocats de France, Tous citoyens
    !

  • Les personnes migrantes attendent et attendent à la préfecture de Nice

    Mardi 20 juin 2023
    19h30
    Habitat & Citoyenneté, 28 rue Dabray

    Un regard critique basé sur un travail de recherche des étudiant.es de Sociologie.
    Intervenant.es : Mathilde Demuro, Saleh Freddy Ramazani, Cheikh Seye.

    Venez assister à une conférence passionnante des étudiant.es de Sociologie et de Master de Migrations Studies travaillant avec l'Observatoire des Migrations dans les Alpes Maritimes.
    Nos intervenant.es partageront les résultats d’une recherche de mémoire M1, sur l'attente des personnes migrantes à la préfecture de Nice. Une analyse critique qui mettra en lumière les enjeux et les défis auxquels font face ces individus lors de leurs démarches administratives.
    L’intervention traitera des interactions sociales à l’œuvre à la préfecture, ainsi que les dynamiques de pouvoir notamment dans la file d’attente des guichets pour étrangers.

    Cette conférence sera l'occasion d’échanger sur plusieurs témoignages, des personnes en migration, des chercheurs et des acteurs locaux impliqués dans la thématique des migrations.

    L'entrée est gratuite et un apéro dinatoire est ouvert à tout.es !

    Organisé par : Habitat & Citoyenneté et l'Observatoire des Migrations dans les Alpes Maritimes