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Actualités 06... - Page 8

  • Université d'été du NPA : on y retourne ?

    Au vu de ces dernières semaines qui clôturent une année de mobilisation tout aussi chargée, on a bien raison de se dire que l’été doit servir à reprendre des forces et se réarmer politiquement pour affronter la rentrée. Pour cela quoi de mieux que d’être au village vacances de Rives-des-Corbières à Port-Leucate du dimanche 27 au mercredi 30 août ?

    Lors de notre précédent article 1, on avait déjà dévoilé quelques noms d’invitéEs présents à notre prochaine université d’été. Livrons-nous ici à de petits focus sur quelques aspects du programme.

    La théorie des cycles

    Comme le savent déjà les participantEs habituels de notre rendez-vous annuel, il existe deux types d’ateliers dans le programme de notre université d’été :

    – les ateliers thématiques indépendants, qui se déroulent sur une demi-journée autour d’un thème unique sans autre suite ;

    – les ateliers faisant partie d’un cycle composé de plusieurs séances. 

    Cette année, dans un mouvement balancé entre retour nécessaire sur l’année écoulée et construction de perspectives pour ces prochains mois, entre luttes sociales et sillon politique, entre constructions unitaires et affirmation révolutionnaire, nous proposons deux cycles. 

    Le premier permettra de tirer les premiers enseignements de la grande mobilisation sur la contre-réforme des retraites qui s’est tenue entre janvier et mai. Que nous disent ces récentes mobilisations sur l’état de notre classe ? Questions de l’auto-organisation, des « secteurs clés », de la nécessité de la grève générale… Quelles stratégies de lutte ? En réponse, face aux coups de force antidémocratiques et à l’autoritarisme du pouvoir, comment s’affronter au gouvernement ? Un cycle dont une des étapes importantes sera la tenue d’une table ronde de débat mardi 29 août à 17 h avec des représentantEs nationaux de la CGT, de l’union syndicale Solidaires et de la FSU. 

    Dans le sillage des différentes rencontres et discussions qui ont eu lieu cette année entre forces et collectifs politiques, le second cycle sera consacré à la question de la construction d’une alternative politique et de l’outil pour la porter. Dans un échange articulant interne et externe au NPA, l’enjeu est à la fois d’affiner notre projet stratégique et organisationnel, tout en prolongeant les champs et espaces de discussions avec les organisations que nous avons invitées cette année : Ensemble !, Rejoignons-nous, La France insoumise, l’Union communiste libertaire, la Gauche écosocialiste… Et même les ex-Soulèvements de la Terre, organisation aujourd’hui dissoute par un macronisme liberticide. Méthodes de luttes, recomposition politique, questions stratégiques globales seront abordées dans ce cycle, avec de plus une table ronde dimanche 27 août à 17 h consacrée à l’écosocialisme. 

    Les jours oui, les nuits aussi !

    Cette année, notre meeting de rentrée aura lieu lundi 28 août en soirée : aux côtés des porte-paroles du NPA, on devrait y entendre en prise avec l’actualité des militantEs des solidarités internationales, des quartiers populaires… Surprise !. 

    Les autres soirées seront essentiellement organisées autour de nos projections discussions, avec d’excellents films documentaire présentés par celles et ceux qui y ont participé. Et comme vous allez le voir, nous avons souhaité aborder une grande variété de thèmes. Dimanche soir, on commence avec Nina Faure, militante féministe et réalisatrice du film We are coming. Chronique d’une révolution féministe : « Un plaisir (...) de poursuivre une émancipation collective. Le plaisir d’abolir le patriarcat, tout simplement. » On ne peut mieux dire !

    Mardi soir, nous profiterons de la venue de Melissa Gingreau, co-porte-parole du collectif Bassines non merci, pour présenter De l’eau jaillit le feu, film où intervient Thony Martins, un agriculteur mobilisé contre les mégabassines qui sera aussi parmi nous.

    Enfin, parce qu’il est impossible après le mouvement exceptionnel sur les retraites que nous avons connu de ne pas revenir sur cette lutte, nous accueillerons le duo de réalisatrice/teur Adeline Gonin et Christophe Cordier autour de leur film En grève consacré à la grève des cheminotEs de la gare de l’Est sur la question des retraites… fin 2019, début 2020.

    Et en plus, tous les soirs, des animations, des rencontres, un bar convivial, de la danse et des chansons. Les habituéEs savent…

    La semaine prochaine, pour un dernier article avant la suspension estivale de la parution de l’hebdo, on tâchera de se montrer le plus exhaustif possible. D’ici là, vous n’oublierez pas de vous inscrire ? 2

    Date limite des inscriptions :

    Dimanche 20 août 2023

    Commission université d’été

    1 – https://lanticapitaliste.org/actualite/vie-du-npa/universite-dete-enfin-en-parle 

    2 – https://nouveaupartianticapitaliste.org/UDT2023 

  • Des personnes vulnérables expulsées des hébergements d’urgence du 115...

    Communiqué de Presse – Nice le 19 juillet 2023
    Des personnes vulnérables expulsées des hébergements d’urgence du 115...

    Depuis plusieurs jours, de nombreuses personnes hébergées dans des structures d’hébergement d’urgence gérées par le 115 ont été informées de leur expulsion imminente de leur hôtel, expulsion fixée au 14 juillet ! Femmes isolées avec enfants, femmes victimes de violences conjugales, familles avec bébé, personnes en attente de titre de séjour, personnes malades et handicapées avec autorisation de séjour, réfugiés, et de nombreux demandeurs d’asile en cours de procédure.
    Paniquées, plus de 80 familles ont sollicité l’aide des associations qui accompagnent des personnes en précarité et des demandeurs d’asile : la CIMADE, le Secours catholique, Habitat et Citoyenneté, Médecins du Monde, le Mouvement du Nid, ...
    Dans un récent communiqué, la Préfecture des Alpes-­‐Maritimes indiquait que parmi les personnes expulsées figurent « des demandeurs d’asile qui ont été orientés vers l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration) qui gère un parc de logement dédié à ce public ». Or c’est précisément parce que l’OFII ne leur avait fait aucune proposition d’hébergement que ces demandeurs d’asile étaient hébergés par le 115 ! En outre, certains demandeurs d’asile menacés d’expulsion ont reçu de la part du 115 une offre de retour volontaire dans leur pays alors que leur procédure n’est pas finie. Leur proposer un retour volontaire comme palliatif à la défaillance de l’État en matière d’hébergement revient à bafouer le principe même du droit d’asile.
    Ces sorties de l’hébergement d’urgence, diligentées par le Préfet, sont la conséquence de restrictions budgétaires décidées nationalement. Fin juin, la Fédération des acteurs de la Solidarité (FAS) faisait part de son inquiétude à la Première ministre. Dans les Alpes maritimes, nous avions appris qu’environ 500 places devaient être supprimées et nous nous attendions à des fins de prise en charge ... mais étalées dans le temps et accompagnées par des travailleurs sociaux. Il n’en fut rien. Les fins de prise en charge sont tombées comme des couperets, parfois la veille pour le lendemain, sans avertissement préalable, sans accompagnement permettant aux personnes de trouver une solution. Ceci en pleine période de canicule, dans un département en vigilance orange !
    Pourtant, l'article L345-­‐2-­‐3 du Code de l'action sociale et familiale est clair. Il prescrit que « Toute personne accueillie dans une structure d'hébergement d'urgence doit pouvoir y bénéficier d'un accompagnement personnalisé et y demeurer, dès lors qu'elle le souhaite, jusqu'à ce qu'une orientation lui soit proposée. Cette orientation est effectuée vers une structure d'hébergement stable ou de soins, ou vers un logement, adaptés à sa situation ».
    Ainsi, ces sorties « sèches » non seulement portent une atteinte grave à la dignité des personnes jetées à la rue, mettent en danger leur santé, mais en outre elles contreviennent au droit. En effet, le droit français tout comme le droit international, notamment la Convention des Droits de l’enfant, font obligation aux autorités compétentes de protéger et mettre à l’abri les demandeurs d’asile et toutes les personnes vulnérables.
    Nous sommes aux côtés de toutes ces femmes, enfants, personnes malades et blessées de la vie et exigeons avec elles la fin des expulsions des hébergements d’urgence.

    Associations signataires : Secours Catholique, La Cimade, Habitat et Citoyenneté, Médecins du Monde, Coviam, Réseau Education sans Frontières 06, Ligue des Droits de l’Homme-­‐section de Nice, Le Mouvement du Nid, l’association MIR, Emmaus Roya, Roya Citoyenne, Tous Citoyens, La Pastorale des migrants du diocèse de Nice, JRS Welcome 06, CIDFF, Cent pour un 06, Centre LGBTQIA+ Côte d’Azur.

    Contacts Presse :
    La Cimade – christine.panaiotis@protonmail.com
    Secours Catholique : deleguee.060@secours-­‐catholique.org
    Habitat & Citoyenneté -­‐ habitat.citoyennete@gmail.com
    Médecins du Monde – agnes.gillino@medecinsdumonde.net
    ...............................................................................................
    Monsieur le Préfet
    Préfecture des Alpes Maritimes
    147 bd du Mercantour
    06200 NICE
    Nice le 19 juillet 2023
    Monsieur le Préfet,
    Depuis le début de la semaine dernière, et principalement le mercredi, nous avons été alertés par des familles hébergées dans le cadre du 115 qui se sont vu signifier la fin prochaine de leur hébergement.
    À ce jour, nous avons reçu plus de 80 ménages dans cette situation.
    Nous souhaiterions vous faire part de notre étonnement au regard de cette situation :
    -­‐ Parmi les personnes reçues, beaucoup de demandeurs d’asile, des personnes titulaires ou en attente d’un titre de séjour, des ménages français. Personnes en situation régulière qui devraient être hébergées soit par l’OFII, soit par le 115, soit dans le logement social ... ;
    -­‐ Un délai de prévenance extrêmement court, incompréhensible au regard de la situation des personnes. Beaucoup de ménages ont été prévenus le 11, 12 , 13 juillet pour un départ le 14 juillet ;
    Ces personnes ont été informées, d’une part, par l’hôtelier qui a reçu un mail de l’opérateur du 115 ALC, précisant le nom des personnes concernées, les dates de fin de prise en charge et le conseil d’avoir recours à la police si la personne se maintenait dans l’hébergement.
    D’autre part, certaines familles ont reçu directement les fins de prise en charge dans des délais inhabituellement très courts ;
    -­‐ Des fins d’hébergement anticipées en contradiction avec une date précédemment annoncée.
    -­‐ Des familles extrêmement vulnérables et qui répondent aux critères très restrictifs du 115 : femmes enceintes, enfants très jeunes (dont plusieurs de moins d’un an), personnes très malades, personnes hébergées suite à une décision du tribunal administratif ;
    -­‐ Une période marquée par un classement du département des Alpes-­‐Maritimes en vigilance météorologique orange pour canicule ;
    -­‐ Une proposition de maintien en hébergement envoyée par l’opérateur du 115 à des demandeurs d’asile en cours de procédure s’ils formulaient une demande d’aide au retour volontaire.
    Nous apprenons, par ailleurs, que d’autres ménages sont concernés par ces mesures (488 personnes).
    Face à cette situation qui ne respecte pas l’accès aux droit des personnes et leur dignité, met en danger leur santé, nous vous demandons de prendre des mesures afin de garantir un accueil digne pour tous, et notamment pour les plus vulnérables :
    -­‐ Un accueil inconditionnel des personnes à la rue dans le cadre du 115 en application de l’Article L345-­‐2-­‐2 du Code de l’action sociale et des familles qui stipule : « Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d'hébergement d'urgence », avec une prise en charge des personnes par l’OFII pour les publics relevant de sa responsabilité ;
    -­‐ Pas de sortie sèche sans solution de substitution et sans accompagnement. Nous vous demandons de décréter un moratoire sur le nombre de places d’hébergement disponibles dans le département afin d’ouvrir une réflexion partagée avec les collectivités et associations concernées.
    Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Préfet, nos salutations distinguées.

    Associations signataires :
    Secours Catholique, La Cimade06, Habitat et Citoyenneté, Médecins du Monde, Coviam, Réseau Education sans Frontières 06, Ligue des Droits de l’Homme-­‐section de Nice, Le Mouvement du Nid, association MIR, Emmaus Roya, Roya Citoyenne, Tous Citoyens, La Pastorale des migrants du diocèse de Nice, JRS Welcome 06, CIDFF

  • Des forums anticapitalistes, pour reconstruire un parti pour les exploitéEs et les oppriméEs...

    Les forums anticapitalistes, dont le NPA est une des forces initiatrices, s’inscrivent dans une analyse de la conjoncture politique comme une phase intermédiaire dans laquelle les révolutionnaires ont pour responsabilité de contribuer aux maturations de la conscience.

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  • Police criminelle, racisme systémique, politiques antisociales: soutenir une légitime révolte...

    Un texte signé d’Olivier Besancenot, Christine Poupin, Philippe Poutou et Pauline Salingue, porte-parole du NPA.

    Depuis la mort du jeune Nahel, les quartiers populaires se mobilisent. Cette mobilisation est légitime. Et la source des violences est du côté de la police, de Darmanin et de Macron, qui sont responsables de cette situation.

    Une révolte antiraciste et anti-autoritaire

    Depuis des années, le pouvoir renforce en effet l’arsenal policier et raciste : les violences policières sont de plus en plus régulières et mortelles, dans les manifestations, dans les quartiers populaires. Les coupables de ces violences bénéficient, sauf rare exception, d’une impunité organisée.

    Dans la police, c’est l’extrême droite qui donne le ton. Rappelons que les organisations policières « en colère » ont manifesté sur les Champs-Élysées, qu’elles réclament toujours plus de libertés pour tuer.

    À tout cela, Macron et Darmanin collaborent, contribuent, en soutenant et en renforçant cette impunité, et par les multiples lois racistes et liberticides qui renforcent  la police et l’extrême droite : loi séparatisme, lois sécuritaires, etc. Sans parler de la gestion autoritaire du Covid et de la répression contre les mobilisations sociales et écologistes.

    La mobilisation des quartiers populaires est une chance pour l’ensemble des classes populaires et pour le monde du travail : elle ouvre la voie pour une mobilisation sociale pour la justice, contre la répression policière, contre le pouvoir autoritaire qui s’est également exprimé par les méthodes antidémocratiques utilisées pendant le mouvement sur les retraites, avec le 49-3, le 47-1, etc. Cet autoritarisme est à l'œuvre depuis des années, avec les interdictions de manifestations, les violents épisodes de répression, mais aussi la dissolution du CCIF ou des Soulèvements de la Terre.

    Justice pour touTes !

    La justice, c’est d’abord la justice pour Nahel, pour Zyed et Bouna, pour Adama, pour Alhoussein, pour les trois jeunes de Paris 20e percutés par une voiture de police, pour toutes les victimes de violences policières, pour les personnes mutilées dans les mobilisations. Les coupables doivent être sanctionnés, les victimes et leurs familles doivent être dédommagées.

    Il faut en finir avec les mises en détention préventive, libérer les jeunes emprisonnés du fait des manifestations de ces dernières nuits. Toute la responsabilité de ces évènements est, rappelons-le, du côté du pouvoir.

    Il faut rétablir les transports en commun dans les quartiers, refuser toute mise en place d’un état d’urgence ou de couvre-feu.

    Il faut désarmer la police au contact de la population, immédiatement.

    Et Darmanin doit démissionner.

    Au-delà, il faut de la justice sociale : la colère qui se révèle aujourd’hui est en même temps l’expression d’une révolte bien plus profonde, contre le racisme, contre la stigmatisation des habitantEs des quartiers populaires, des personnes racisées, contre l’islamophobie, contre la pauvreté qui se renforce, notamment du fait de l’inflation, des faibles salaires, de la précarité, des attaques contre l’assurance chômage, de la casse des services publics…

    Soutenir et étendre la révolte

    Qu’on ne s’y trompe pas : si le pouvoir de Macron est de plus en plus répressif, il n’est pas le seul à agir de la sorte dans le monde. La répression est la seule réponse des gouvernants à la crise économique, écologique, sociale et politique dans laquelle ils ont plongé le monde.

    Le NPA appelle à se mobiliser au côté des jeunes en colère, à se rassembler devant les mairies, chaque soir s’il le faut, pour exprimer notre rage et nos revendications. Il appelle les organisations du mouvement ouvrier, syndicats, associations, partis, à se réunir au plus vite pour discuter de comment construire une mobilisation à la hauteur et avec les formes qui permettent de soutenir la révolte en cours, d’obtenir la justice et de lancer la contre-offensive contre le pouvoir antidémocratique et antisocial de Macron et son gouvernement.

    Olivier Besancenot, Christine Poupin, Philippe Poutou et Pauline Salingue sont porte-parole du NPA.

  • "DES REBELLES D'EXTINCTION RÉBELLION ET ATTAC EN GARDE À VUE SUITE À UNE ACTION CONTRE LES JETS PRIVÉS...

    Pas de justice, pas de paix.

    Mardi 27 dès 6h du matin fut le théâtre d'un énième acte de criminalisation des militant.e.s écologistes : à Nice, 3 militant.e.s d'Attac et d'Extinction Rébellion ont été perquisionné.e.s puis privé.e.s de liberté pendant 34 heures un mois après l'action contre les jets privés revendiquée par les deux groupes à l'aéroport de Cannes-Mandelieu. 

    Alors que le gouvernement français se perd dans une dérive répressive, nous dénonçons ce mépris et cette violence envers les luttes sociales et écologistes au même titre que nous dénonçons les violences policières et le meurtre de Nahel survenu récemment à Nanterre.

    À l'occasion du Festival de Cannes et pour dénoncer l'aberration du mode de vie des ultra-riches, des militant.e.s d'Attac, Extinction Rébellion et ANV-COP21 Nice avaient introduit le 20 mai, sans effraction ni intrusion, des voitures téléguidées équipées de fumigènes sur une voie de circulation de l'aéroport de Cannes-Mandelieu pour perturber brièvement le trafic aérien de jets privés.

    Plus d'un mois plus tard, ce sont trois personnes qui ont dû subir une interpellation dès 6h du matin à leur domicile avant de passer 34h en garde à vue et d'être déférées au tribunal. Iels seront convoqué.e.s le 17 novembre prochain pour un procès ahurissant et sont placé.e.s sous contrôle judiciaire en attendant. Une énième pression sur les mouvements militants alors que gronde la révolte partout en France.

    Le gouvernement a choisi ses ennemi.e.s politiques : non pas la violence de l'extrême-droite et le fascisme français ou italien, mais celle.ux qu'il a nommé "écoterroristes". (1) Non pas les véritables écoterroristes qui émettent en 1h de vol de jet privé plus de gaz à effet de serre qu'il ne faudrait émettre en un an pour limiter le réchauffement climatique, mais des citoyen.ne.s pacifiques qui alertent sur l'urgence écologique : le 28 juin les portes-parole du collectif Bassines Non Merci et de la Confédération Paysanne sont placés en garde à vue (2) ; le 22 juin c'est en prison que sont envoyés deux militants présents à Sainte-Soline ; les moyens de l'anti-terrorisme sont dévoyés pour intimider une trentaine de militant.e.s qui ressortent de 80h de gardes-à-vue sans poursuites (4) ; le 26 mai des militant.e.s d'Alternatiba sont attaqué.e.s à la grenade lacrymogène et placé.e.s en garde-à-vue sans raison (5) ; le 10 mai la police de Dijon tend un véritable guet-apens à 7 militant.e.s d'XR. (6)

    Ce dévoiement répressif n'est pas le fait du hasard, mais fait partie d'une stratégie d’arrestations ciblées par les forces de l'ordre contre les défenseur.euse.s de l'environnement, pourtant protégé.e.s par l'ONU (7). Evidemment, ces dérives ne seront pas stoppées par les autorités qui ont disculpé les gendarmes ayant commis des tirs illégaux à Sainte Soline. (8)
    Il convient par ailleurs de rappeler que cette répression est banalisée depuis des décennies (9) dans d'autres milieux. Des banlieues aux territoires ultra-marins, l'état a développé des habitudes qui font honte et scandale loin de l'attention médiatique : armes, intimidations, gardes-à-vue abusives, procès politiques, forces de l'ordre et ces magistrats au comportement indigne (10). Aujourd'hui la répression envers les militant.e.s écologistes choque, mais elle a été systématisée dans les manifestations pour nos droits sociaux et lors du mouvement des gilets jaunes. 


    L'état est criminel. Il a été condamné à plusieurs reprises par sa propre justice pour inaction climatique, et vient de l'être à nouveau ce 29 juin pour sa responsabilité dans la diffusion de pesticides qui ont mené à un empoisonnement généralisé du territoire. (11). 

    L'état est criminel, parce qu'il a formé et armé les agents qui ont tué le 27 juin à Nanterre. Cette fois-ci, le policier mis en cause a été présenté à la justice, mais bien peu de ses prédécesseur.es avec du sang sur les mains l'ont été. La justice arrive assez vite pour avoir bloqué un jet pendant 30 minutes, mais pour les violences policières en banlieue ou en manifestation : on ne l'attend plus.

    Criminel, car il détruit les maigres espoirs d’une jeune génération qui subira de plein fouet les conséquences dévastatrices de la crise écologique. Criminel, car d'un territoire à l'autre il accentue les inégalités d’accès aux ressources vitales comme l’eau et la terre. Criminel, en tolérant ces bavures et systématisant une répression sans précédent contre des mouvements pacifiques qui dénoncent ses lacunes.


    À la marche blanche du 29 juin dans les rues de Nanterre, la foule chantait : « pas de justice ; pas de paix ». Voilà notre message, celui que ce gouvernement reçoit en retour de ses errances. A travers cette répression disproportionnée, l'Etat plante lui-même les graines des soulèvements qui naissent de toutes parts.

    Nous exprimons ici notre tristesse, notre compassion et notre soutien aux proches de Nahel au même titre qu’aux autres victimes de la répression policière. Nous appelons au soutien des trois activistes de Cannes et de leurs camarades partout ailleurs. La lutte pour le vivant passe par la justice sociale. La justice sociale, dans un état de non-droit, passe quant à elle par des soulèvements de toute sorte. Alors soulevons-nous ensemble afin de donner des raisons de nous craindre à cet Etat de plus en plus apeuré.

    Signataires : 

    Extinction Rébellion 06 
    ANV-COP21 Nice
    Attac 06

    Références :
    (1) Des antifascistes italien.ne.s envoyé.e.s en CRA par les autorités françaies - https://blogs.mediapart.fr/action-antifasciste-paris-banlieue/blog/070623/propos-de-camarades-antifascistes-italien-nes-envoye-es-en-cra
    (2) https://actu.fr/nouvelle-aquitaine/niort_79191/deux-sevres-julien-le-guet-et-benoit-jaunet-places-en-garde-a-vue_59787091.html
    (3) https://twitter.com/HeleneAssekour/status/1671878051800686596
    (4) https://www.liberation.fr/societe/police-justice/soulevements-de-la-terre-les-gardes-a-vue-suite-au-desarmement-de-lusine-lafarge-toutes-levees-20230623_GQK3YZFWWVDCNJRYXD6HSXJKJI/
    (5) https://www.politis.fr/articles/2023/05/blocage-de-lag-de-total-deux-militantes-alternatiba-deposent-plainte-igpn-pour-violence-policiere/
    (6) https://www.infos-dijon.com/news/opinion/autres/dijon-extinction-rebellion-justifie-la-degradation-d-agences-bancaires.html
    (7) https://www.youtube.com/watch?v=Ruvojn8DA_k
    (8) https://www.lemonde.fr/planete/video/2023/04/07/enquete-video-comment-le-manifestant-antibassine-serge-duteuil-graziani-a-ete-gravement-blesse-a-sainte-soline_6168602_3244.html et https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/04/12/sainte-soline-les-tirs-de-lbd-en-quad-conformes-a-la-legitime-defense-selon-l-iggn_6169205_3244.html
    (9) https://www.monde-diplomatique.fr/2020/07/BONELLI/61976 
    (10) voir entre autre les travaux de Matthieu Rigouste
    (11) https://laffairedusiecle.net/letat-de-nouveau-condamne-pour-inaction-climatique-le-conseil-detat-place-letat-sous-surveillance-renforce/ et https://notreaffaireatous.org/cp-pesticides-et-effondrement-de-la-biodiversite-un-jugement-historique-condamne-letat-francais/ et https://laffairedusiecle.net/letat-de-nouveau-condamne-pour-inaction-climatique-le-conseil-detat-place-letat-sous-surveillance-renforce/ ​​​​​​​


     

  • Soutien à la révolte ! Désarmement de la police ! Darmanin démission !

    Depuis la mort de Nahel, les quartiers populaires se mobilisent. Cette mobilisation est légitime, quelle que soit sa forme. La source de la violence est du côté de la police, de Darmanin et de Macron, qui sont responsables de ce qui est arrivé.

    Une révolte antiraciste et anti-autoritaire

    Depuis des années, le pouvoir renforce en effet l’arsenal policier et raciste : les violences policières sont de plus en plus régulières et mortelles, dans les manifestations, dans les quartiers populaires.
    Elles sont sauf rare exception sans conséquences pour ceux qui les commettent, avec une impunité organisée.
    Dans la police, c’est l’extrême droite qui donne le ton. Rappelons que les organisations policières ont défilé sur les Champs-Élysées, qu’elles réclament toujours plus de libertés pour tuer.
    Tout cela, Macron et Darmanin le gèrent, y collaborent, y contribuent, en soutenant et en renforçant cette impunité, et par les multiples lois racistes et liberticides qui donnent de la force à la police et à l’extrême droite : loi séparatisme, lois sécuritaires, etc. Sans parler de la gestion autoritaire du Covid et de la répression contre les mobilisations sociales et écologistes.
    La mobilisation des quartiers est une chance pour l’ensemble des classes populaires et pour le monde du travail : elle montre la voie pour une mobilisation sociale pour la justice, contre la répression policière, contre le pouvoir autoritaire qui s’est incarné récemment par les méthodes antidémocratiques utilisées pendant le mouvement sur les retraites, avec le 49-3, le 47-1, etc. 
    Cet autoritarisme s’exprime depuis des années, avec les interdictions de manifestations, les violents épisodes de répression, mais aussi la dissolution du CCIF ou des Soulèvements de la Terre.

    Justice pour touTes !

    La justice, c’est d’abord la justice pour Nahel, pour Adama, pour Zyed et Bouna, pour les trois jeunes de Paris 20 e percutés par une voiture de police, pour toutes les victimes de violences policières, pour les personnes mutilées dans les mobilisations.
    Les coupables doivent être sanctionnés, les victimes et leurs familles doivent être dédommagées.
    Il faut en finir avec les mises en détention préventive, libérer les jeunes emprisonnés du fait des manifestations de ces dernières nuits. Toute la responsabilité de ces évènements est, rappelons-le, du côté du pouvoir.
    Il faut rétablir les transports en commun dans les quartiers, refuser toute mise en place d’un état d’urgence ou de couvre-feu. 

    Il faut désarmer la police au contact de la population, immédiatement.
    Et Darmanin doit démissionner.

    Au-delà, il faut de la justice sociale : la colère qui se révèle aujourd’hui est en même temps l’expression d’une révolte bien plus profonde, contre le racisme, contre la pauvreté qui se renforce, notamment du fait de l’inflation, des faibles salaires, de la précarité, des attaques contre l’assurance chômage, de la casse des services publics…
    Soutenir et étendre la révolte
    Qu’on ne s’y trompe pas : si le pouvoir de Macron est plus répressif, il n’est pas leseul dans le monde, et c’est parce que la répression est leur réponse à la crise économique, écologique, sociale et politique dans laquelle nous sommes plongés.

    Le NPA appelle à se mobiliser au côté des jeunes révoltés, à se rassembler devant les mairies, chaque soir, pour exprimer notre colère et nos revendications. Il appelle les organisations du mouvement ouvrier, syndicats, associations, partis, à se réunir  au plus vite pour discuter de comment construire une mobilisation à la hauteur et avec les formes qui permettent de soutenir la révolte en cours, d’obtenir la justice et de lancer la contre-offensive contre le pouvoir antidémocratique de Macron et son gouvernement.