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#Poutou2022 - Page 2

  • Cinq ans de politiques racistes et anti-migrantEs : plus qu’un bilan, un acte d’accusation...

    Sans surprise, Macron a œuvré pour renforcer les intérêts de sa classe en multipliant les attaques rapides et massives contre nos conquis « en même temps » qu’il offrait des milliards aux plus riches, censés permettre un ruissellement vers le bas totalement improbable. Pour doper « sa » lutte de classes, il a distillé à haute dose un poison redoutable dans toute la société : la division et la haine.

    Un racisme d’État sans complexe

    La loi « confortant le respect des principes de la république » du 24 août 2021, dite « loi contre le séparatisme », a été débattue longuement dans un climat haineux, islamophobe. Cette loi entend « apporter des réponses au repli communautaire et au développement de l’islamisme radical en renforçant le respect des principes républicains et en modifiant les lois sur les cultes ». C’est en soi une loi discriminante qui ne s’applique qu’aux seuls musulmanEs. Entre autres, elle renforce l’encadrement du culte musulman et autorise la fermeture temporaire des mosquées par les seuls préfets. Le principe de laïcité et de neutralité s’appliquant déjà aux salariéEs des services publics, est étendu aux salariéEs des entreprises de marchés publics, des entreprises qui ont un statut de service public (comme la RATP) et des sociétés de bailleurs sociaux. Ce qui exclut encore davantage l’accès au travail des femmes portant le voile.

    Le racisme dans toute la société

    Les musulmanEs ou supposés tels sont désignés comme menaçants pour la société, des sortes d’ennemis intérieurs, ce qui contribue à légitimer les menaces et les agressions contre des personnes et les attaques contre des mosquées. Pour les habitantEs et les jeunes des quartiers rien n’a changé. Les contrôles d’identité au faciès, le mépris néocolonial, le harcèlement, la menace ont continué avec la même fréquence. L’impunité des policiers est renforcée.

    L’explosion des condamnations pour des délits mineurs

    La création de nouveaux délits ou le durcissement des sanctions a considérablement augmenté, mais essentiellement pour des infractions liés à la pauvreté ou à la contestation. Outrage à agent de la force publique, rébellion, stationnement en pied d’immeubles, installation de gens du voyage, squats de logements vides. Par exemple, la loi « sécurité globale » du 25 mai 2021, « préservant les libertés », crée une peine passible de cinq ans de prison pour une personne qui blesse un policier même s’il n’a ensuite aucune ITT. Mais c’est quoi une blessure sans ITT pour un policier ?! Au total, une augmentation des incarcérations de 15,7 % en un an, essentiellement dans des maisons d’arrêt, toujours dans un état d’insalubrité et de surpopulation dénoncées par toutes instances de contrôle nationales et européennes. Parmi ces détenuEs : 30 % en attente de jugement donc présumés innocents et autant qui devraient bénéficier d’une hospitalisation. C’est une partie de notre classe qu’on embastille, 50 % sont privéEs d’emploi et les personnes étrangères ou vivant à la rue ont, selon l’Observatoire international des prisons, huit fois plus de risques d’être condamnées à des peines de prison.

    Les politiques anti-migrantEs

    Darmanin, en novembre 2021, annonçait la présence sur le territoire de 600 000 à 700 000 migrantEs sans papiers et donc expulsables. Il se réjouissait « que la France expulse trois fois plus que les Anglais, deux fois plus que les Italiens et les Espagnols ». Le nombre de statuts de réfugiéEs accordés en 2020 a baissé de 34 % et en 2019, de 38 % (statistiques du ministère de l’intérieur). Non seulement les CRA (centres de rétention administrative) n’ont pas été fermés, mais deux nouveaux sont en construction.

    La politique d’accueil inconditionnel que nous défendons depuis des années va aujourd’hui s’appliquer aux réfugiéEs ukrainiens, nous nous battons pour que ce qui est politiquement et humainement juste pour elles et eux soit également mis en œuvre pour les ­réfugiéEs de tous les pays.

    Une dangereuse politique

    À force de faire dans l’hyper-capitalisme, l’autoritarisme et le racisme, Macron a encouragé l’expression de toutes les fractions de l’extrême droite qui n’hésitent pas à diffuser leur haine, avec le cas emblématique du candidat Zemmour : « L’antiracisme est un indigénisme de haine contre la France » ; « Il faut protéger les Français et la civilisation » ; « II n’y a pas d’autre solution que l’armée dans cet État où l’ordre ne règne plus ». Et les discours sur l’identité et la remise en cause du droit du sol se diffusent facilement dans ce pays où les inégalités blessent profondément notre classe !

    Tout un vocabulaire contre les personnes solidaires s’est épanoui sous le règne macronien : les « racialistes », les « islamo-gauchistes », les « séparatistes »… Les néofascistes ont déjà remporté une victoire : la campagne de la présidentielle se fait sur leur terrain. Le quinquennat de Macron a joué un rôle d’accélérateur dans les discours et les politiques racistes. Mais le pire n’est jamais certain : luttons !

    Roseline Vachetta

  • #Poutou2022 : une campagne antiraciste...

    Parce que nos luttes n’ont pas de frontières, et que nous refuserons toujours le moindre compromis avec les thèses nationalistes, chauvines et racistes, la campagne que nous menons autour de la candidature de Philippe Poutou est résolument anti-impérialiste, internationaliste et antiraciste.

    Solidarité avec les migrantEs

    La seule réponse efficace face à la tragédie que vivent les migrantEs est de refuser de considérer les migrations comme un « problème », et de s’unir pour satisfaire les besoins sociaux de millions de femmes et d’hommes, migrantEs et « autochtones ».

    Se déplacer est une pratique inhérente à l’espèce humaine. Cela doit être un droit, indépendamment des motivations qui conduisent à migrer. Des millions de personnes sont forcées d’émigrer pour échapper à la misère, à la pauvreté, à la guerre, aux catastrophes environnementales, au manque de perspectives d’avenir. Nous revendiquons le droit d’asile pour celles et ceux qui fuient la guerre et les persécutions. Mais aussi un accueil digne pour touTEs les migrantEs, sans faire de distinction entre les migrantEs dits « économiques » et les réfugiéEs. Toutes les organisations de gauche devraient se battre pour l’octroi de pleins droits à touTEs les migrantEs, en accordant une attention particulière aux femmes, aux personnes LGBTI, aux musulmanEs et aux mineurEs, qui souffrent de multiples formes de discrimination et d’oppression. 

    La liberté d’installation et de circulation est la seule mesure qui pourrait enrayer l’hécatombe sur les chemins de l’exil. Ouvrir les frontières, c’est permettre aux gens de migrer dans des conditions dignes et sûres. C’est faire disparaître la clandestinité et les passeurs. Quand les marchandises et les richesses circulent librement sur la planète, quoi de plus normal que les êtres humains veuillent en faire autant ? Chaque personne a le droit fondamental de vivre dignement et de jouir de tous les droits politiques et sociaux du pays où il elle réside.

    Contre le racisme d’État et l’islamophobie

    Le traitement scandaleux des migrantEs en France est l’une des expressions du racisme d’État, structurel, que d’aucuns essaient encore de nier, malgré les contrôles au faciès, malgré les crimes policiers, malgré la loi « asile-immigration », malgré la loi « séparatisme ». À l’heure où certains voudraient que le débat politique, à l’occasion de la présidentielle, soit polarisé par les questions d’immigration et d’« ennemi intérieur », nous le redirons avec force : nous revendiquons une égalité complète entre FrançaisES et étrangerEs, mais aussi entre touTes, quelle que soit la confession religieuse... ou l’absence de confession religieuse. Le NPA se bat pour la régularisation de tous les sans-papiers, le droit de vote des étrangerEs résidant en France à toutes les élections, et plus globalement l’abrogation de toutes les lois racistes et islamophobes qui institutionnalisent les inégalités.

    Notre antiracisme est articulé à notre anticapitalisme, et si nous refusons de céder le moindre pouce de terrain aux imprécateurs racistes, nous dénonçons dans le même temps le véritable « séparatisme » : celui des riches. Ce sont en effet eux les vrais séparatistes, qui refusent de contribuer à la solidarité nationale en dissimulant leurs fortunes, par l’évasion et la fraude fiscales, qui se regroupent dans des quartiers réservés aux riches, qui mettent leurs enfants dans des écoles que personne ne peut se payer, organisant une reproduction sociale destinée à perpétuer leur domination.

  • À propos des parrainages pour la candidature de Philippe Poutou...

    Communiqué du Nouveau Parti anticapitaliste 

    Certains médias semblent s’interroger sur la possibilité pour Philippe Poutou de recueillir les 500 parrainages. Nous tenons donc à préciser certains éléments.

    Le décompte officiel de 243 parrainages validés ne représente pas la réalité des parrainages recueillis. Pour preuve, il y a 5 ans, à huit jours de la clôture, nous avions 245 parrainages officiellement comptabilisés. Or, nous avons, à la fin, recueilli 573 parrainages.

    La réalité est que nous avions hier soir 365 parrainages assurés, contre 356 au même moment il y a cinq ans. Nous en recevons actuellement plus de 25 par jour. Il y a cinq ans comme cette année, contrairement à d’autres organisations, nous donnons des chiffres, et les vrais chiffres.

    Philippe Poutou est donc toujours dans la course !

    En revanche, oui, sa candidature n’est pas assurée et nous avons des craintes. Nous en appelons donc aux éluEs pour qu’elles et ils parrainent la candidature de Philippe Poutou, sans attendre. Nous appelons aussi la « banque des parrainages » à respecter le pluralisme, et les organisations et éluEs de gauche à aider en permettant, démocratiquement, que la candidature de Philippe Poutou soit assurée.

    Les éluEs qui souhaitent parrainer ont jusqu’à vendredi 18h pour faire parvenir leur parrainage au Conseil constitutionnel, nous sommes à leur disposition pour les aider à assurer l’envoi dans les temps, puisque les formulaires doivent être arrivés à 18h à Paris.