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Oui nous sommes dans une situation intenable ou presque...

Oui nous sommes dans une situation intenable ou presque. Comme piégés dans ce système électoral à deux tours, coincés entre deux solutions qu’on ne veut surtout pas, prisonniers par deux dangers différents mais proches à la fois (les violences actuelles ultra-libérales et celles promises d’une extrême-droite fascisante).
On se débrouillera comme on peut de ce deuxième tour, en empêchant le plus possible le vote RN sans pour autant appeler au vote Macron qui ne peut en aucun cas représenter un barrage anti-extrême-droite. Mais chacun-e fera dans l’urne selon sa conscience, entre abstention et vote barrage. Sauf que quelque soit notre choix, il semble surtout ps souhaitable et aussi inutile de se heurter sur cette question.
Même si nous sommes sous pression, même si la perspective des luttes nous apparaît lointain voire peu crédible, comme un vrai trou de souris, qu’avons nous d’autres à faire en vrai que de préparer les ripostes ? Que pouvons nous faire concrètement pour retrouver un peu d’espoir, un peu de confiance dans notre camp social, dans nos forces collectives ?
Entre disputes logiques sur nos tactiques immédiates et convergences nécessaires pour la reconstruction du mouvement social xoe d’un parti politique de gauche anticapitaliste de combat, il nous faudra bien trouver le chemin.
C’est ce que nous avons essayé de défendre durant la campagne présidentielle, notre avenir dépend de notre capacité à agir par en bas, à prendre nos affaires en main, à faire de la politique nous mêmes au quotidien, à très nombreuses et nombreux, à formuler un programme de rupture pour les luttes, pour changer profondément la société.
Le débat du moment ne serait-il pas d’amorcer rapidement un mouvement unitaire massif antiraciste et antifasciste ? De comment se lancer dans des luttes sociales pour un salaire minimum décent pour toutes et tous, pour une retraite à 60 ans, pour une réduction massive du temps de travail à 28 heures hebdo, pour sortir du chômage ? De défendre ensemble l’égalité des droits pour toutes et tous contre toutes les discriminations et toutes les oppressions ?
Concrètement cela signifierait que des initiatives de rencontres soient prises par les partis de gauche (sincèrement de gauche ?) à commencer par les partis de la gauche radicale, en tout cas les forces militantes politiques syndicales associatives convaincues qu’il faut agir dans le sens de la réf du mouvement social, dans l’idée que c’est par la révolte, dans la rue, dans les grèves, dans les occupations qu’on pourra changer la donne.

Philippe Poutou

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