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Comprendre le monde pour mieux combattre le système...

Les ordres et contre-ordres de Trump finissent par donner le tournis avec l’impression de ne plus rien comprendre. Le personnel politique de droite est pris dans les affaires (Bayrou à Bétharram, Sarkozy en Libye, Le Pen à Bruxelles) renforçant le « tous pourris » qui dégoûte de la politique et leur laisse le champ libre pour les licenciements et leurs guerres. À l’exact contraire, les populations reprennent le chemin des luttes. Même si cela est timide pour l’instant, notre tâche est d’encourager et de transformer chaque étincelle en feu de prairie contre le Capital.

L’élection de Trump représente un saut dans la politique d’affrontement inter-impérialiste. Nous avons décidé de proposer un dossier pour éclairer le monde qui vient. Henri Wilno décortique les conséquences de la nouvelle politique économique étatsunienne (p. 11). Nous publions la résolution de nos camarades portugais du Bloc de Gauche sur les conséquences de la politique trumpienne sur l’Union européenne (p. 15), ainsi que des articles de nos camarades argentins et états-uniens pour saisir la violence du pouvoir  en Argentine (p. 4) ou aux États-Unis (p. 20). 

Pour que rien ne change…

En dernière instance, c’est la crise économique mondiale qui dicte les actes de chaque gouvernement (lire l’article de Cédric Durand, p. 25). Les crises obligent les grandes entreprises à chercher de nouveaux marchés (c’est-à-dire redessiner la carte des influences mondiales), ainsi qu’à faire baisser les coûts de production, soit en accaparant les matières premières (au Groenland, par exemple, au mépris de la crise climatique), soit en augmentant l’exploitation (par des licenciements massifs, sans baisse de productivité, comme en France). Ces attaques frontales ne peuvent être mises en place que par des gouvernements forts et directifs. C’est ce que proposent les candidats de droite extrême dont Trump est le fer de lance actuel.

Dans cette guerre économique de mouvement, rien ne reste stable. Les anciennes alliances historiques sont défaites. L’offensive éclair sur les frais de douane par Trump s’est soldée par une pause de trois mois. Cela a eu comme principale conséquence de fissurer le bloc atlantique, obligeant la vieille Europe à réfléchir à son propre armement, pour la défense de son espace économique, sans son grand frère étatsunien. La guerre militaire n’est que la continuité de cette guerre politique.

… Il faut que tout change

Les revirements rapides de Trump augmentent la crise économique au lieu de la résoudre. Cette montée à la guerre a un coût (ne serait-ce que celui des armes à produire). Bayrou a déjà annoncé que pour s’en sortir « il faudra travailler plus ». Encore une fois, les travailleuses et les travailleurs vont payer leurs guerres pour leurs profits. La rhétorique nationaliste en œuvre vient légitimer les offensives militaires à venir et renforce l’extrême droite. Des condamnations judiciaires ne seront pas suffisantes pour lui faire barrage, ni les 34 condamnations pénales de Trump, ni celle de Marine Le Pen et du RN. Cela ne fait qu’accroître leur posture anti-système. Notre tâche n’est donc pas seulement de défendre la démocratie bourgeoise sénile, mais de dénoncer les voleurs racistes en guerre contre les exploité·es et les opprimé·es du monde entier, prêts à commettre des génocides, comme en Palestine pour leurs profits. Nous appelons à l’unité de notre camp social et de toutes ses organisations, pour la lutte. (lire p. 36).

Reprendre le chemin des luttes

C’est sur notre terrain, celui des mobilisations, que nous pourrons convaincre et entraîner la majorité de la population. Que ce soit sur les universités contre l’extrême droite (lire l’article de Léon Balmat, p. 7) ou contre la politique anti-sociale et raciste de Trump aux États-Unis (lire les comptes-rendus des militant·es de Solidarity, p. 23). Nous avons besoin en France de mobilisations d’ampleur contre la politique de Bayrou. Cela commence par mettre en ordre de bataille nos syndicats (lire l’article de Milo Tannos, p. 9), pour que des luttes d’ampleur explosent et mettent un coup d’arrêt aux politiques anti-sociales en œuvre. En outre, nous avons besoin d’un mouvement anti-guerre, qui dénonce la politique du gouvernement, pour refuser d’aller se faire trouer la peau pour le patronat ou la nation et qui reconnaît le droit des peuples à s’autodéterminer (en Palestine, en Ukraine, etc.).

https://lanticapitaliste.org/agir/politique/lanticapitaliste-ndeg753-la-une-et-le-sommaire

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