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Communiqués du NPA...

  • L’urgence climatique, c’est maintenant !

    Face à l’incendie gigantesque qui ravage les Corbières dans le département de l’Aude, aux images effrayantes, aux chiffres impressionnants (17 000 ha de végétation dévastée, des flammes hautes de 10 à 15 mètres...), nos pensées vont à celles et ceux qui sont directement touchéEs, dans leur vie et leur santé et celle de leurs proches, et par la perte des paysages et du vivant des territoires qu’ils et elles habitent. Le NPA-l’Anticapitaliste salue aussi le travail des sapeurs-pompiers dans des conditions budgétaires restreintes. 

    Notre tristesse est immense, mais notre colère ne l’est pas moins.

    Bayrou nous parle de « catastrophe d’ampleur inédite » et semble découvrir qu’« on est dans un moment où le changement climatique se fait sentir et entraîne des événements inédits ». C’est pourtant lui, son gouvernement, ses prédécesseurs, qui mènent depuis des décennies des politiques climaticides, qui protègent l’agriculture industrielle et le tout-routier. Ce sont les mêmes qui détruisent les services publics de prévention et de sécurité civile. Pourtant, il nous refait, sans honte, le coup du « plan de sauvegarde et d’avenir » dont, comble de cynisme, « les Corbières pourraient être le laboratoire ».

    À chaque catastrophe visible, le gouvernement annonce des mesures exceptionnelles. Ainsi en 2022, face au désastre, Macron s’était fendu d’une longue déclaration officielle éplorée et avait annoncé le remplacement des 12 Canadair vieillissants et l’acquisition de 4 supplémentaires. Aujourd’hui, la promesse s’est effacée devant l’austérité budgétaire et seuls deux avions – ceux financés par l’Europe – sont commandés.

    Le chaos climatique est bel et bien là. Chacune de ses manifestations dramatiques ne fait que rappeler l’urgence d'agir pour enrayer le dérèglement climatique, pour imposer une politique drastique de réduction des émissions de gaz à effet de serre et stopper les criminels climatiques : sortie des énergies fossiles, du tout-auto et de l’agro-industrie, arrêt des projets écocides, interdiction de la publicité...

    Face aux catastrophes qui se multiplient et s’aggravent, les réactions médiatiques à court termes sont indignes et criminelles.

    Le NPA-l’Anticapitaliste revendique des plans publics de prévention adaptés aux besoins sociaux et écologiques, avec des moyens à la hauteur et des services publics élargis et renforcés dans tous les domaines, pour la santé et la biodiversité, dans la protection civile et l’aménagement du territoire. Comme le montre la solidarité active des populations concernées, les plans pour être adaptés et efficaces nécessitent le contrôle des populations, des salariéEs, des scientifiques, la transparence et la démocratie les plus larges.

  • Face au génocide, accueil inconditionnel des PalestinienNEs...

    Depuis le signalement de retweets antisémites d’une étudiante gazaouie par l’extrême droite et les activistes sionistes, le gouvernement français a décidé de geler les futures évacuations des étudiantEs palestinienNEs de Gaza pourtant prévus de longue date. Ces retweets, s’ils sont avérés, sont effectivement très violents et intolérables, mais ils ne peuvent pas justifier l’abandon du programme d’accueil des PalestinienNEs dans un contexte de génocide à Gaza. Pourtant, sous la pression de militants pro-Israël, le ministre de l’Intérieur s’est précipité pour attaquer en justice l’étudiante qui venait d’arriver en France, puis le ministre des Affaires étrangères a annoncé suspendre l’accueil des GazaouiEs.

    Près de deux millions de PalestinienNEs sont aujourd’hui en danger à Gaza, menacés par la famine, sous le feu d’opérations israéliennes toujours plus invasives : après deux ans de génocide, la rapidité du gouvernement français à reculer sur ces mesures d’urgence et le secours à ces étudiantEs palestinienNEs dit bien le peu de valeur qu’il accorde à leurs vies.

    La France a choisi de mépriser les vies palestiniennes, déshumanisées et criminalisées. Malgré un projet de reconnaissance de l’État palestinien, la France de Macron reste un complice actif de l’État israélien. L’agitation autour de Nour Atallah, alors que son pays d’origine est en cours de destruction, met bien en évidence la surenchère raciste du gouvernement.

    Le NPA-l’Anticapitaliste condamne la disproportion des mesures engagées par la France, tant à l’égard de cette étudiante qu’à l’égard de l’ensemble des PalestinienNes, sur la base de simples captures d’écran. 

    Le NPA-l’Anticapitaliste demande la reprise immédiate des évacuations depuis Gaza telles qu’elles étaient prévues. Le NPA-l’Anticapitaliste considère que la lutte contre l’antisémitisme ne saurait passer par le consentement au génocide des PalestinienNEs. C’est au contraire par la distinction de la politique israélienne que l’antisémitisme qui se diffuse pourra être combattu. La diffusion en ligne de discours antisémites n’émane pas de quelques réfugiéEs, mais d’un antisémitisme historique en France qu’il faut combattre.

    Une fois de plus, l’alignement du gouvernement français sur les polémistes d’extrême-droite met en évidence la fascisation en cours et la volonté d’articuler l’islamophobie et le racisme anti-arabe au soutien à l’État d’Israël.

    Le NPA-l’Anticapitaliste rappelle l’urgence de la situation en Palestine occupée et appelle à l’accueil inconditionnel des PalestinienNEs. Nous appelons les universités, dès la rentrée, à se mobiliser pour l’accueil inconditionnel des étudiantEs palestinienNEs et contre la décision du ministère des Affaires étrangères. Nous dénonçons la diffusion de propagandes antisémites et l’instrumentalisation islamophobe de la lutte contre l’antisémitisme, ainsi que toutes les instrumentalisations autoritaires et sécuritaires de la lutte contre l’antisémitisme et l’islamophobie d’État. Enfin, le NPA-l’Anticapitaliste appelle à la fin des opérations militaires en Palestine, à la condamnation effective du gouvernement génocidaire israélien, et à la mise en place d’aides humanitaires à la hauteur de la détresse dans laquelle se trouvent les PalestinienNEs.

  • Climat : un plan d’urgence est nécessaire...

    Les épisodes caniculaires s’ajoutent aux autres manifestations du chaos climatique (sécheresses, incendies, inondations…) et impactent tous les aspects de notre vie. Déjà bien présentes, les catastrophes climatiques exigent d’agir immédiatement pour protéger toute la population et ses membres les plus vulnérables, enfants et personnes âgées, malades chroniques et travailleur·ses exposé·es.

    Depuis 2017, les gouvernements successifs de l’ère Macron s’acharnent à détricoter le droit environnemental, à promouvoir le business agricole et à réprimer toute contestation des projets écocides, car rien ne doit entraver la course à la croissance et aux profits. 

    Après l’attribution aux préfets de pouvoirs exorbitants les autorisant à passer en force par-dessus les réglementations environnementales, après la relance criminelle du nucléaire, après la suppression de la loi Zéro artificialisation nette – déjà insuffisante – après les entraves aux actions en justice qui ont fortement réduit les possibilités de recours contre des projets inutiles, le gouvernement attaque de nouveau le vivant avec la loi Duplomb. Le vote de cette loi vient couronner sa politique, en réautorisant l’utilisation de pesticides pourtant jugés toxiques par les scientifiques, en encourageant l’implantation des mégabassines et en facilitant l’élevage industriel concentrationnaire. 

    C’est pourtant clair : la direction de la société par le capitalisme et le mode de vie des riches qui en découle sont les principaux responsables des émissions de gaz à effet de serre. Si les riches peuvent rester à l’abri, la population est en première ligne. Il faut donc mener la bataille syndicale et politique et obtenir un plan d’urgence immédiate dans les services publics et les lieux de travail : 

    •dans les établissements scolaires et les crèches, poser du double vitrage, des rideaux isolants, des ventilateurs ou des brumisateurs, investir pour rénover le bâti, isoler les bâtiments, végétaliser les cours de récréations bitumées. Aucun enfant ne doit être privé d’école ! ;

    • mettre en place un plan national et un service public de rénovation des logements afin d’en finir avec les « bouilloires thermiques » ;

    • stopper la bétonisation, multiplier les espaces verts ;

    • augmenter, former le personnel des Ehpad et des services hospitaliers ;

    • généraliser les mesures obtenues par la CGT BNF, une heure en moins sans perte de salaire au-dessus de 32 °C, la journée au-dessus de 35 °C ;

    • créer les postes et moyens supplémentaires pour l’inspection du travail et des droits pour les salarié·es, en particulier le rétablissement des CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) supprimés par la loi El-Khomry, dite loi Travail, en 2016 ; 

    • instaurer le Zéro artificialisation et un moratoire sur tous les projets écocides : autoroutes, mégabassines, grandes infrastructures et projets types Jeux Olympiques… ;

    • augmenter et généraliser le Versement Mobilité pour des transports publics gratuits, étendus, adaptés aux besoins et accessibles à tou·tes.

    À nous d’imposer par nos luttes un plan d’urgence climat ! 

    Commission nationale écologie

  • À Murcie, comme à Romans-sur-Isère ou Southport : Make Racists Afraid Again !

    Les gauches européennes avaient l’illusion d’un État espagnol où la politique de la coalition de gauche menée par le PSOE de Pedro Sanchez, comportant entre autres Sumar et les partis de la gauche indépendantistes et Junts Per Catalunia (droite indépendantiste), pouvait endiguer la montée des extrêmes droites. Les ratonnades de Torre Pacheco (province de Murcie) nous ont rappelé des scènes que nous avons vu l’été dernier à Romans-sur-Isère et au Royaume-Uni.

    La droite et l’extrême droite ont instrumentalisé un fait divers : l’agression de Domingo Tomás Martinez, 68 ans, le 9 juillet en pleine rue de Torre Pacheco. La photo de son visage tuméfié est reprise par l’extrême droite qui diffuse aussi la vidéo d’une agression ayant eu lieu en mai à Almeria, d’un autre homme âgé. José Ángel Antelo, chef de file local de Vox (extrême droite) partage de fausses photos des soi-disants coupables, et l’influenceur raciste Daniel Esteve à la tête de « Desokupa » appelle à « prendre des bâtons » pour envoyer les coupables à « l’hôpital ». Les mêmes mécanismes que pour les ratonnades de Romans-sur-Isère et Southport, un an plus tôt.

    L’extrême-droite espagnole s’est aussi organisée pendant deux semaines via des groupes Telegram, ici « Deport Them Now », en appelant à « nettoyer Murcie » et « frapper n’importe quel Moreno ». Les premières agressions racistes visent les personnes perçues comme maghrébines, aux cris de « Moros de mierda ! » et se font dans le sillage du rassemblement organisé par la mairie de Torre Pacheco, tenue par le Partido Popular (PP, Droite). Les bandes racistes visent le quartier de San Antonio, et le dimanche un kebab est attaqué par 40 hommes habillés en noirs avec des armes contondantes.

    Ces « ratonnades » surviennent une semaine après que Rocio de Meer, porte-parole de Vox a parlé de l’expulsion de 7 à 8 millions de personnes hors de l’État espagnol, et après des mois de campagnes arabophobes, islamophobes et xénophobes par la coalition PP-Vox à la tête de la province de Murcie. À la suite de ces pogroms, Borja Sémper, porte-parole du PP, a soutenu Vox en rejetant la faute de l’agression sur l’immigration, alors que la victime de l’agression d’Almeria a rappelé que son attaque a été commise par des hommes blancs d’origine espagnole. Ce n’est pas la première fois que les droites espagnoles collaborent. En 2023, après l’échec du PP et Vox à obtenir une majorité au Congrès, le PP et Vox avaient appelé à des mobilisations nationales contre la renomination de Pedro Sanchez à la tête de l’État. Cette tentative de putsch avait été rejointe par différents groupes d’extrême droite comme la Phalange (organisation historique du fascisme espagnol), Desokupa, Hazte Oir (extrême droite catholique).

    Comme Keir Starmer (Parti travailliste) au Royaume-Uni, le gouvernement espagnol de gauche juge l’extrême droite responsable de l’agression, mais n’est pas capable de voir son propre rôle dans ces violences racistes, via les différentes lois anti-immigrations, les violences menées aux frontières comme le massacre de Melilla, le 24 juin 2022 et la politique xénophobe de l’administration contre les exiléEs. Rien de surprenant de la part de l’État qui a développé la « limpieza de sangre » (pureté de sang), qui n’est jamais revenu sur son histoire et ses crimes coloniaux, où il est possible de se réclamer ouvertement du franquisme, qui nie et combat le droit à l’autodétermination des peuples, maintient deux enclaves coloniales… tout en soutenant d’une main la Palestine mais de l’autre reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental

    Le NPA-l’Anticapitaliste appelle à ouvrir les frontières, cesser la collaboration avec des États coloniaux et racistes comme le Maroc, à combattre les lois xénophobes et racistes, à remonter des cadres antifascistes unitaires et de masses pour reprendre la rue et surtout, de Romans-sur-Isère, à Southport comme à Murcie : « Make Racists Afraid Again ».

  • Rogner sur les dépenses de santé pour financer les assistés du CAC 40 !

    Doublement des franchises de 50 à 100 euros, attaque contre les affections de longue durée et les arrêts de travail, c’est une coupe massive dans le budget de la santé que Bayrou veut nous vendre dans son projet de financement, au nom des déficits qu’il a lui-même créés !

    Une austérité à 44 milliards d’euros. Et pour y arriver, une nouvelle ponction de 5 milliards d’euros sur le budget de notre système de santé déjà exsangue. Voilà le projet de budget 2026 présenté par Bayrou au nom de la lutte contre les déficits. Il s’agit encore de sabrer dans les dépenses, alors que notre système de santé, comme le budget de l’État, souffre essentiellement d’un manque de recettes, avec un déficit creusé à coups de subventions au capital. 

    Même la très libérale Cour des comptes est obligée de noter que « de 2014 à 2024, le total des allègements généraux de cotisations patronales a presque quadruplé, passant de 20,9 milliards à 77,3 milliards d’euros ». Des exonérations que le budget de l’État va quasi intégralement compenser, creusant ainsi son déficit. Si Bayrou a besoin de 44 milliards, qu’il aille les chercher dans la poche des milliardaires et du CAC 40, qu’il ­subventionne à coups ­d’­exonérations !

    Responsabiliser les patients qui « décident » d’avoir un infarctus ou un cancer du sein ?

    Bayrou veut culpabiliser les malades, qui « abusent et qui fraudent », alors que 82 % des fraudes en santé en 2024 — 519 millions sur 628 millions — sont le fait des établissements de santé et des professionnels de ville, selon les comptes de la Sécurité Sociale. Et que les fraudes aux cotisations sociales patronales se montent, elles, à 10 milliards d’euros ! 

    Comme si on choisissait d’être malade, et comme si ce n’étaient pas les médecins qui prescrivaient les soins ! Comme si les patientEs en affection de longue durée étaient des privilégiéEs pour lesquels tout serait ­gratuit. Déjà gravement malades, ils ont en fait un reste à charge 1,8 fois plus élevé que le reste des patients, car de nombreux soins justement ne sont pas pris en charge par la Sécu.

    Les conséquences : une explosion du coût des complémentaires santé, une augmentation des inégalités sociales de santé et du renoncement aux soins. Elles vont frapper encore une fois les plus pauvres, les plus âgés, les plus malades.

    Une austérité qui creuse les inégalités sociales de santé

    Avec ce nouveau tour de vis pour la santé, l’Ondam (Objectif national de dépenses d’assurance maladie) serait seulement de + 1,9 %. Un choc, alors que face aux besoins, à la dette des hôpitaux, au Ségur non financé, au manque de personnels, même la FHF (fédération hospitalière de France) demandait une augmentation de + 6 %, quand les syndicats des travailleurEs de la santé demandent de leur côté + 10 % !

    Pour l’hôpital, la dette va continuer à se creuser, à plus de 30 milliards d’euros. Sous-investissement, fermeture des services, maltraitance des personnels et des usagers vont s’aggraver. Un exemple, au Grand Hôpital de l’Est francilien, des dizaines de médecins étrangers ont reçu l’ordre de rembourser jusqu’à 100 000 euros de primes, qui figuraient pourtant dans leur contrat !

    Alors il faut censurer ce gouvernement, dans la rue et dans les urnes ! Et lui opposer une politique qui parte des besoins sociaux, des besoins de santé !

    Commission santé sécu social du NPA

  • Libération de Georges Ibrahim Abdallah : enfin !

    Le NPA-l’Anticapitaliste accueille avec satisfaction l’annonce de la libération de Georges Ibrahim Abdallah qui devrait être effective le 25 juillet prochain. 

    Militant libanais du FPLP (Front populaire de la libération de la Palestine) puis militant des FARL (Fractions armées révolutionnaires libanaises), Georges Abdallah a consacré sa vie à la lutte contre l’impérialisme et pour la justice au Liban et en Palestine, notamment contre l’État d’Israël qui avait envahi son pays, et contre leur soutien étatsunien.

    Il a payé cet engagement par 40 ans de prison, l’une des plus longues peines pour un prisonnier politique en Europe. Libérable depuis 1999, l’État français s’est acharné pour le maintenir en détention. Accompagnant la pression des États-Unis, les différents gouvernements (dont ceux de gauche) ont à chaque fois bloqué ses demandes de libération sous des prétextes fallacieux. 

    Sa détention aussi longue est une injustice criante et symbolise la criminalisation de la solidarité avec la Palestine et la résistance à l’impérialisme. L’une des conditions de sa libération est son expulsion vers le Liban et son village natal. Le NPA-l’Anticapitaliste salue sa libération et souhaite qu’elle soit effective dans les meilleurs délais. Le NPA-l’Anticapitaliste salue également la mobilisation et l’engagement sans faille du comité de soutien qui ont permis que cette libération ait lieu.

    Georges Abdallah est de nos luttes, nous sommes de son combat ! 

  • Les travailleurEs ne paieront pas la guerre de Bayrou et Macron !

    Depuis des mois, Bayrou usurpe le poste de Premier ministre. Avec un discours manipulatoire sur l’économie à « l’agonie » et la dette représentant un « danger extrême », il s’attaque aux travailleurEs, à leurs droits sociaux et au code du travail. 

    Il parle d’une crise des dépenses, alors qu’on assiste à une crise des recettes. Depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, la baisse des prélèvements et des impôts, pour les plus riches principalement, représente plus de 308 milliards d’euros. L’an dernier les grandes entreprises et les plus riches se sont vu offrir 73 milliards d’euros de baisse d’impôt. Dans le même temps, 211 milliards d’euros d’aides publiques coulent à flot pour des entreprises qui font des profits immenses, licencient et versent des dividendes aux actionnaires.

    Bayrou reprend les recettes usées de la droite libérale en annonçant la « simplification des procédures bureaucratiques qui asphyxient les entreprises, les foyers et les personnes » et des mesures d’austérité drastiques : le  non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois partant à la retraite, la destruction de 3000 emplois publics, la suppression de 2 jours fériés, le déremboursement de médicaments, la baisse des moyens alloués aux collectivités territoriales, des attaques sur les revenus des retraités, un nouveau conclave de démantèlement de l’assurance-chômage et du droit du travail… Une casse sociale saupoudrée d’une « contribution de solidarité » pour les Français « les plus fortunés », dont on sait qu’elle n’aura aucune conséquence ! Ces mesures brutales vont appauvrir considérablement les travailleurEs, plonger dans la précarité et les difficultés financières des milliers de ménages et en particulier les femmes et les plus jeunes. 

    Après le hold-up démocratique, le massacre écocide et l’adoption de la loi Duplomb, voici venu le temps du dépeçage social, qui ne se cache même plus derrière l’objectif (jamais atteint) du ruissellement. Difficile de s’en réclamer quand l’Insee dévoile un taux de personnes pauvres inégalé depuis 30 ans, quand l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques) fustige la baisse des prélèvements obligatoires depuis 2017, quand la commission du Sénat pointe comme premier budget de l’État, celui des subventions aux entreprises.

    À la guerre sociale, s’ajoute le militarisme qu’il leur faut financer sans prendre sur les profits. Macron a promis, lors du 14 juillet, de porter le budget des armées à 64 milliards d’euros en 2027, soit deux fois plus qu’en 2017.

    Face à cette double déclaration de guerre contre les travailleurEs, le NPA-l’Anticapitaliste appelle à préparer la rentrée syndicale et politique dans l’unité la plus large pour mettre un coup d’arrêt à la régression.

    Nous demandons : 

    • le partage du temps et la réduction du temps, pour travailler touTes et moins et mieux ;
    • l’augmentation des salaires, pour contribuer aux caisses de la Sécu : santé, chômage, retraites ;
    • l’égalité entre les salaires des hommes et des femmes : à travail égal, salaire égal ;
    • le réinvestissement des profits dans une production respectueuse de l’environnement et de la santé ; 
    • l’ajout de deux jours fériés ; un pour une fête juive, et un autre pour une fête musulmane. Au moment où les actes islamophobes et antisémites prospèrent, nous proposons de mieux vivre ensemble.

    Nous appelons à nous organiser. Tous ensemble, travailleurEs avec ou sans emploi, du privé ou du public, ne nous laissons pas voler notre sécu, notre assurance chômage, nos droits sociaux pour les canons et les profits.

    Face à cette cure d’austérité sans précédent et cette guerre aux pauvres et chômeurs imposée par un gouvernement illégitime et minoritaire, le monde du travail et toutes les organisations politiques, syndicales, associatives de notre camp social doivent faire front.

    Faire front populaire, pour reprendre la rue contre ce gouvernement qui s’attaque à nos vies et détruit la sécurité sociale, comme nous avons su faire front populaire il y a un an contre l’extrême droite.

    Dehors Bayrou, dehors Macron ! Tous ensemble, par la grève, reprenons la rue ! Organisons-nous !

  • 14 juillet : de l’argent magique pour l’armée et les guerres impérialistes...

    Selon Macron : « Nous, Français, entendons demeurer libres dans le siècle ». Dimanche 13 juillet, lors du traditionnel discours aux armées, le président des riches et des industriels de l’armement a multiplié les phrases creuses pour masquer une réalité difficile à assumer. 

    Alors que Bayrou explique dès qu’on lui tend un micro, que « tout le monde » doit participer à trouver 40 milliards d’économies dans le futur budget de l’État – le tout sans hausse d’impôts et sans revenir sur les milliards offerts au patronat sans contrepartie, via le CICE et les allégements de cotisations sociales patronales – une institution n’est pas touchée par la crise, l’armée.  

    Impérialisme et militarisme

    Le terrain avait été balisé le vendredi précédent par le chef d’état-major des armées lui-même, plus haut gradé de l’armée française, qui a pris le temps d’expliquer que la guerre était déjà en Europe, que « le Kremlin a fait de la France une de ses cibles prioritaires » et que la Russie constitue « une menace durable », sans parler de la « menace terroriste » et de la guerre au Proche-Orient, dont il ne précise pas qu’elle est menée par les États-Unis et Israël.

    Toute la propagande relayée par les grands médias sur les « nouvelles formes de guerre » n’a en réalité qu’un objectif, faire accepter la hausse exponentielle des budgets militaires.

    Les dépenses militaires en forte hausse

    Le budget des armées est encadré par une loi de programmation militaire qui fixe les dépenses sur six ans. De 2019 à 2025, il était de 295 milliards d’euros, il est passé à 413 milliards pour 2024-2023. Macron annonce 3,5 milliards d’euros supplémentaires en 2026 et 3 milliards en 2027. Et ce n’est pas fini ! Les pays de l’Otan sont poussés par Trump à augmenter leurs dépenses militaires pour qu’elles atteignent 3,5 % du PIB, contre 2 % pour la France aujourd’hui, ce qui est déjà énorme !

    « Pour être libre dans ce monde, il faut être craint. Pour être craint, il faut être puissant », a aussi déclaré Macron. Cette hausse des dépenses militaires permet au passage de remplir d’argent public les poches des industriels de l’armement, les Dassault, Thalès et autres Safran. Et là, curieusement, on ne regarde pas à la dépense et on ne parle plus du « piège mortel de la dette ».

    Contre le militarisme, reprenons la rue !

    Pour notre camp social, le militarisme est une catastrophe. Un euro pour l’armée, c’est un euro en moins pour les services publics, pour la santé et l’éducation, pour la transition écologique, c’est de l’argent en moins pour répondre aux besoins de la population. 

    Le militarisme, c’est en France la dérive autoritaire de l’État, la caporalisation de la société, la censure des voix dissidentes. 

    Contre le militarisme et la guerre, il faut nous mobiliser, dans l’unité sociale et politique la plus large, reprendre la rue pour réaffirmer et construire concrètement une solidarité internationaliste, anticoloniale avec tous les peuples en lutte, avec les PalestinienNEs en Cisjordanie et à Gaza, avec la résistance ukrainienne, avec les peuples d’Iran en lutte contre la dictature !

  • Université d'été 2025 : préparer les combats...

    Chaque année, l’université d’été est un moment privilégié de rencontres et d’échanges entre militantEs du NPA et d’ailleurs. Jeunes ou moins jeunes, étudiantEs ou retraitéEs, de différentes régions, fortEs de nos expériences locales et de construction dans des cadres divers : syndicats, luttes féministes, antiracistes ou écologiques, mouvement pour la Palestine, etc. À ne pas rater donc, surtout pour préparer notre rentrée sociale et nous mettre en ordre de bataille face aux capitalistes et à l’extrême droite !

    Les attaques contre notre classe se poursuivent et perdurent : retraites, Sécurité sociale, salaires, licenciements… Tous nos conquis sociaux y passent alors même qu’un rapport de l’Insee, paru le 7 juillet nous rappelle cette réalité : la pauvreté et les inégalités atteignent des taux records depuis 30 ans. Dans ce contexte, l’extrême droite gagne du terrain et se rapproche de plus en plus de la prise du pouvoir. Notre classe doit donc plus que jamais s’organiser, lutter ensemble, se reconstruire et se battre. En un mot comme en cent : regagner la rue.

    Le travail en question

    Notre université d’été sera un moyen pour nous de nous préparer aux combats qui s’annoncent. Nous reviendrons sur un anniversaire : celui de la Sécurité sociale qui fête cette année ses 80 ans et nous verrons comment cette avancée, qui a été majeure pour toutEs les travailleuses, est toujours et encore attaquée. Nous aborderons aussi la question de la santé au travail dans un contexte où nos conditions de travail se dégradent toujours plus et où le nombre de morts au travail augmente. Enfin nous verrons aussi comment le travail se modifie et se réorganise avec Cédric Durand, d’un côté, autour de la nouvelle économie numérique et avec Claude Serfati, de l’autre, sur la question des économies de guerre.

    Progression du fascisme

    Ugo Palheta présentera son dernier livre Comment le fascisme gagne la France pour mieux comprendre les ressorts de la montée de l’extrême droite, et notre forum, grand moment d’échange, sera un grand temps de débats avec les autres forces politiques et syndicales sur la rentrée sociale notamment sur les moyens de faire face aux attaques capitalistes et à la progression du fascisme. 

    Nous sommes déjà plus de 170 inscritEs à l’université d’été alors n’hésitez pas à vous rendre sur le site pour vous inscrire en ligne (npa-lanticapitaliste.org/UDT2025) ou adresser chèque, chèques vacances ou espèces directement à NPA-l’Anticapitaliste, Université d’été, 2 rue Richard-Lenoir, 93100 Montreuil). 

    Pour nous contacter, la boîte mail de l’UDT : universite.ete@nouveaupartianticapitaliste.org

    Commission Université d’été

  • Soutien aux 5 postiers du 92, condamnés lourdement !

    Jeudi 10 juillet, le tribunal a rendu son jugement concernant des faits datant de 2014 pour les 5 postiers et postières du 92. Ce jugement est très lourd et très favorable à La Poste puisqu’iels sont tous reconnuEs coupable de dégradations. Iels sont tous condamnés à des amendes à verser à La Poste.

    Deux d’entre eux sont jugés coupables de violation de domicile professionnel, et Gaël Quirante est condamné à 6 mois de prison avec sursis avec 5 ans de mise à l’épreuve pour des violences à l’encontre du chef de la sécurité. Des violences qu’il a toujours niées et qui n’ont pas été précisément établies lors du procès du 12 juin dernier.

    Le NPA-l’Anticapitaliste dénonce ce jugement qui va bien au-delà des réquisitions. La justice a donc voulu frapper fort en défense de la direction de La Poste et contre des syndicalistes qui défendent les conditions de travail des postiers et postières. Le NPA-l’Anticapitaliste apporte son soutien aux 5 camarades réprimé·es, Dalila, Brahim, Gael, Mohamed et Yann, que ce jugement cherche à faire taire et combat la criminalisation de l’action syndicale comme toute répression des mouvements sociaux.