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Communiqués du NPA...

  • L’impasse du jeu parlementaire...

    Mercredi 12 novembre à minuit, l’Assemblée nationale a donc interrompu ses débats sur le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). 

    Le texte, dont la partie dépenses n’a pas été votée, a été transmis en l’état au Sénat. Il inclut le « décalage » de la contre-réforme des retraites, présenté comme une victoire par le PS et les Écologistes tandis que le PCF et LFI dénoncent un vote qui « revient à avaliser la retraite à 64 ans ». Une nouvelle démonstration de l’échec d’une gauche engluée dans le jeu institutionnel où elle n’a le choix qu’entre l’acceptation de l’austérité libérale ou sa ­dénonciation impuissante.

    Une suspension qui n’en est pas une

    Ce qui est présenté comme une concession de la Macronie au PS ne suspend pas la contre-réforme des retraites. Celle-ci continuera de pénaliser celles et ceux qui sont déjà partis depuis 2024 et ne fait que la suspendre pendant 2 ans pour celles et ceux qui partiront entre 2026 et 2028.

    Cette concession, même élargie aux carrières longues, reste très limitée. Elle permettra au mieux aux générations concernées de cesser leur activité quelques semaines plus tôt. Elle a un autre rôle : faire accepter surtout une contrepartie, l’acceptation d’un nouveau tour de vis dans des dépenses sociales déjà très insuffisantes.

    Réduire les dépenses sans toucher aux profits

    Le PS voudrait créer l’impression qu’avec le budget transmis au Sénat, les coupes massives initialement prévues par le gouvernement seraient ­abandonnées. Les votes majoritaires de l’Assemblée nationale ont en effet supprimé quelques-unes des pires « horreurs » du texte initial : taxe supplémentaire sur les mutuelles et mise à contribution des retraitéEs, gel des pensions et des prestations sociales ; doublement des « franchises médicales » ; baisse du plafond du nombre de jours indemnisés pour certaines affections de longue durée (ALD). Une mini-enveloppe supplémentaire de 850 millions d’euros serait accordée aux hôpitaux, qui ont déjà cumulé 3 milliards de déficit en 2024.

    Mais, comme l’a souligné Farandou, ministre du Travail, le texte transmis au Sénat remet en cause la politique ­gouvernementale de « réduction du déficit ». Au lieu de le ramener de 23 à 17 milliards d’euros, il le ferait monter à 24. La conclusion du ministre va donc de soi : « il nous manque beaucoup d’économies que l’on a du mal à faire voter ». C’est ce à quoi vont maintenant s’atteler le Sénat, majoritairement à droite, le gouvernement, le « bloc central », la droite, avec le soutien du RN, tous partisans de réduire les dépenses sans mettre à contribution « nos entreprises », c’est-à-dire les profits.

    Le PS et ses alliés « de gauche » vont donc devoir accepter de nouvelles baisses des dépenses indispensables à la Sécurité sociale s’ils persistent dans leur volonté de ne pas ­censurer Lecornu. Au bout du chemin parlementaire, il n’y aura pour eux d’autre issue qu’une capitulation complète ou un piteux ralliement de dernière minute à la censure.

    L’impuissance du jeu institutionnel

    Mais la dénonciation virulente et justifiée par la LFI des reculs du PS n’offre pas de réelle alternative car elle se cantonne au seul terrain institutionnel : soit la censure pour provoquer des législatives anticipées, soit la destitution de Macron, mais qui a bien peu de chances de se réaliser au vu des rapports de forces au Parlement. Seule la reprise de la mobilisation peut permettre une victoire sociale sur la retraite et les budgets d’austérité et imposer un départ de Macron qui ne profite pas au RN. Mais LFI ne dit ni ne fait rien pour relancer une action unitaire, consacrant exclusivement son énergie à la préparation des élections à venir, en premier lieu des municipales.

    Reprendre le chemin de la mobilisation

    Il n’existe pourtant pas d’autre voie que de renouer le fil des mobilisations sociales. La division et l’inertie syndicale n’aident certes pas, mais les mobilisations à venir — journée internationale contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, manifestation nationale pour la Palestine à Paris le samedi 29 novembre et journée de grève appelée par la CGT, la FSU et Solidaires le mardi 2 décembre — peuvent permettre à notre camp social de se mobiliser et de reprendre l’offensive.

    La commission santé sécu social

  • Contre les vents mauvais : aller de l’avant...

    Les politiques réactionnaires et d’extrême droite semblent s’imposer sur tout le globe. Dans le même temps, les révoltes massives de la GenZ apportent un souffle nouveau et la confiance dans notre camp social pour reprendre la main. Cela passe nécessairement par des mobilisations massives et déterminées pour en finir avec le capitalisme.

    La marche du monde donne le sentiment de flotter au gré du vent. Au États-Unis, Trump impose sa politique, appuyant un shutdown1 de plus de 40 jours, dont une des conséquence est de ne pas payer ni les fonctionnaires, ni, entre autres, les aides alimentaires (touchées par 1 étatsunien·ne sur 8) et clouant au sol près de 2 700 avions, par manque de contrôleurs aériens. Il n’est pas le seul en jeu sur la scène mondiale. En Palestine, l’armée israélienne a violé 200 fois le cessez-le-feu du 10 octobre, tuant plus de 240 gazaoui·es. Le génocide continue, même si, pour l’instant, la guerre totale semble avoir pris une autre forme (lire l’article de Saralaska, p. 14). En Angleterre, plus de 100 000 personnes ont manifesté contre les migrants le 13 septembre (lire l’article de Thierry Labica, p. 6). Aux Pays-Bas, l’extrême droite perd de peu les élections législatives, laissant le gouvernement à une coalition de centre gauche précaire. Face à cette offensive réactionnaire, des mobilisations massives explosent au Maroc, à Madagascar ou au Népal contre le chômage, la corruption et pour la liberté d’expression. La France est traversée par les mêmes vents contradictoires (lire l’article de Raphaël Greggan et Koldo Mendi p. 4), dont l’issue est incertaine.

    Reprendre le gouvernail en main

    Il est possible d’agir face à cette déferlante. La crise politique que nous traversons est la conséquence directe des crises économique, sociale et écologique mondiale, mais notre camp social a la possibilité de tout changer. Hors des pays impérialistes occidentaux, la jeunesse de la GenZ2 se mobilise contre les politiques austéritaires et liberticides, alors qu’elle n’a jamais connu de victoire majeure. Les mobilisations de septembre et début octobre en France ont montré que notre camp social est capable d’initiatives pour se défendre et affirmer son refus des politiques néolibérales. De notre côté, nous sommes partie prenante de ces initiatives et soutenons l’unité des organisations du mouvement social. Dans ce cadre, nous appelons à une journée de manifestation unitaire le 29 novembre en solidarité contre le génocide en Palestine. Nous soutenons l’appel intersyndical à la grève du 2 décembre. Bref, nous reprenons la rue pour aller plus loin et faire vaciller le gouvernement et le patronat. Cela passera par des grèves massives inscrites dans la durée. C’est à cela que nous nous préparons dès maintenant, dans tous les cadres où nous intervenons.

    Discuter, argumenter et agir

    Le NPA seul n’a pas toutes les clés en main. Nous avançons et discutons de nos propositions largement. Lors de notre 6e congrès, nous avons voté majoritairement des motions antispécistes. Nous ouvrons ce débat dans le dossier de ce numéro (lire les articles de la commission cause animale, de la commission nationale écologie et de Phœbé Mendes pp. 19-28). Nous restons résolument opposés à l’extrême droite, cet élément fait partie de tous nos combats, y compris dans celui de la cause animale (lire l’entretien croisé entre Florence Dellerie et Mathilde Millat p. 29). Nous ne nous contentons pas d’une opposition verbale, mais nous luttons pied à pied contre toutes leurs apparitions (lire l’article de Hafiza b. Kreje et Johnny Alençon, p. 36). Le combat contre le fascisme est au cœur de notre politique et nous appelons à l’unité, dans la rue et dans les urnes, de l’ensemble des organisations de gauche pour lutter contre ce péril mortel. Cependant, dans cette bataille, l’État n’est pas neutre. Comme le constate Michel Frost3, rapporteur spécial de l’ONU sur les défenseurs de l’environnement, « la violence policière, c’est quelque chose qui est un peu unique en France [...] qui pose de vraies questions de contrôle par les hiérarchies du comportement des gendarmes et des autres membres des forces de l’ordre ». Dans ce numéro, nous revenons sur 20 ans de violences policières depuis le meutre de Zyed et Bouna (lire l’article de Hafiza b. Kreje, p. 33). Convaincu·es de la centralité de l’antiracisme dans la période, nous avons lancé une campagne sur ce sujet dans laquelle nous déclinons notre analyse matérialiste du racisme d’État et contribuons ainsi à notre hauteur aux mobilisations menées par les organisations antiracistes pour en finir avec la police.

    C’est ainsi que nous œuvrons à la mise en branle de l’ensemble de notre camp social pour renverser la vapeur pour construire une société débarrassée de l’exploitation et des oppressions. Ce n’est pas une tâche simple, mais elle est indispensable à la réussite de nos combats. 

    • 1. Aux États-Unis, le shutdown se produit lorsque le Sénat et la Chambre des représentants ne votent pas le budget annuel. La conséquence est l’arrêt immédiat du paiement des fonctionnaires et des aides fédérales, jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé.
    • 2. La génération Z (GenZ) est la génération née entre 1997 et 2012.
    • 3. Jérôme Hourdeau, Sainte-Soline : « le résultat d’une stratégie délibérée de maintien de l’ordre ». Médiapart, 8 novembre 2025.
  • Cameroun : face au déni de démocratie et la répression, une brèche s’ouvre...

    Jeudi 6 novembre, Paul Biya, le plus vieux dictateur africain (43 ans à la tête du Cameroun) est entré officiellement en fonction après avoir prêté serment pour un 8e mandat présidentiel. Depuis la proclamation, le 27 octobre, de sa réélection frauduleuse, massivement contestée, la situation ne cesse de s’embraser. À nouveau, le peuple camerounais s’est soulevé. Mais avant et après cette proclamation de sa soi-disant victoire, la répression s’est abattue sur ses opposantEs et sur les manifestantEs. Quelque 2000 arrestations et, selon deux sources de l’ONU, 48 morts, les « forces de sécurité » ayant tiré à balles réelles sur la foule.

    Le NPA-L'Anticapitaliste dénonce la répression et l’imposture que constitue la réélection de Biya.

    Stop à la répression !

    Comme à chaque élection présidentielle, le régime resserre l’étau, comptant sur l’extrême pauvreté dans laquelle est plongée près de 40% de la population pour que tout le monde rentre dans le rang. Cette dictature ne doit sa survie qu’à une précarité généralisée, à la fraude, à la corruption et à une répression féroce.

    Mais une brèche a été ouverte. Le peuple, et notamment la jeunesse, s’est mobilisé. Depuis le début de la campagne électorale, il avait décidé que cette élection ne serait pas comme les autres. Il s’est organisé pour observer le dépouillement dans chaque bureau de vote. 80 % des suffrages ont été ainsi collectés, montrant une victoire du principal opposant de Biya, Issa Tchiroma Bakary. Les manifestations de colère contre la proclamation de la pseudo victoire de Biya ont été suivies par l’opération « villes mortes ».

    En finir avec la Françafrique !

    Le gouvernement français, comme nombre de pays impérialistes, a condamné du bout des lèvres la répression, tout en en mettant la responsabilité sur « tous les acteurs » appelés à la « retenue », et s’est contenté de « prendre note » des résultats proclamés. Quelques semaines auparavant, Macron n’avait pourtant pas hésité à apporter son soutien à Biya, un dictateur qui lui permet de maintenir son influence néocoloniale dans cette région de l’Afrique.

    Solidarité avec le peuple camerounais !

    Nous apportons notre entier soutien au peuple camerounais qui combat pour son droit à la vérité, à la démocratie et à l’existence. Nous enjoignons l’ensemble des organisations du mouvement social en France et dans le monde à se solidariser avec la lutte du peuple camerounais et à exiger la libération de touTEs les opposantEs politiques et syndicaux emprisonnéEs !

  • Stop à la criminalisation du mouvement de solidarité avec la Palestine : soutien à Omar Alsoumi et aux militantEs arrêtéEs après leur action à la Philharmonie de Paris !

    La France continue de réprimer le soutien au peuple palestinien ! Omar Alsoumi, militant palestinien en exil en France, a été interpellé et perquisitionné le mercredi 5 novembre à 6h, chez lui et ce devant toute sa famille, visiblement à la demande d'organisations sionistes. Cette garde à vue a été prolongée et il a été déféré au parquet. Nous condamnons fermement cette arrestation politique scandaleuse et raciste subie par notre camarade. 

    Jeudi 6 novembre, la Philharmonie de Paris accueillait dans le 19e arrondissement l'Israël Philharmonic Orcherstra (IPO) dont le chef d'orchestre, Lahav Shani, soutient ouvertement l'armée de son pays en plein génocide. Rappelons que l'IPO, fondé en 1936 se revendique comme « principal ambassadeur culturel d'Israël » et s'est produit en avril 2024 avec les soldatEs de l'orchestre de l'armée, en plein génocide. 

    Souhaitant s'opposer à la tenue de ce « concert de la honte », des travailleursEs de la Philharmonie, des syndicats (SNAM-CGF-IdF, Sud Culture), des associations ou collectifs (UJFP, Artistes pour la Palestine, BDS France, Tsedek, Urgence Palestine, ...) ou de simples citoyenNEs avaient demandé depuis des semaines son annulation, en vain. La France a préféré la politique du pire en le maintenant, malgré son échec commercial (les nombreuses places encore disponibles ont été distribuées à des membres du CRIF venuEs « faire le nombre «) et en interdisant tout rassemblement aux alentours. 

    Résultat : au moins quatre de nos camarades ayant participé à une action symbolique de Palestine Action, organisation déjà menacée de dissolution au Royaume-Uni, ont été arrêtéEs et ont passé la nuit en garde-à-vue. Nous adressons tout notre soutien à ces militantEs qui n'ont voulu qu'appliquer la stratégie de boycott culturel, contre la normalisation de l'État colonial israélien, par ce mode d'action symbolique et non-violent que demande le comité Palestinien du BDS. 

    Au même moment, à quelques kilomètres de là avait lieu le meeting de soutien aux militantEs kanaks, qui ont aussi subi la répression via des mois d'internement à l'isolement, pour simplement avoir défendu les droits du peuple kanak à l'autodétermination, face à un régime colonial qui déchire les accords de Nouméa en vue de l’indépendance de la Kanaky. Il s'agit d'un combat contre le colonialisme français qui soutient d'autres puissances coloniales, comme Israël, et maintient la répression dans ses propres territoires. 

    Le NPA - L'Anticapitaliste dénonce la criminalisation du mouvement de solidarité avec la Palestine, qui n'a cessée depuis plus de deux ans, et en particulier l'arrestation politique d'Omar Alsoumi, et les interpellations des militantEs à la suite de l'action à la Philharmonie de jeudi soir, et demande leur libération immédiate et l’abandon de toutes poursuites judiciaires.

    Le NPA - l’Anticapitaliste encourage tout type de boycott, qu'il soit économique, culturel ou universitaire, contre Israël et ses représentants et dénonce la criminalisation par les pays impérialistes dont la France, de nos camarades qui osent se lever contre l'impunité internationale dont jouissent les soutiens du génocide. 

    Le NPA - l’Anticapitaliste dénonce enfin les réactions islamophobes et haineuses de membres du gouvernement et de personnalités médiatiques en tout genre, qui font un rapprochement abject avec les attaques terroristes perpétrées le 13 novembre 2015, sans respect pour les victimes de ces attentats. 

    Convergeons vers la manifestation nationale de solidarité avec le peuple palestinien du samedi 29 novembre à Paris, avec un premier point d'étape partout en France dès ce dimanche 9 novembre : pour dire non au génocide, à l’apartheid Israélien, non à la colonisation et non à la répression de la solidarité à la Palestine. 

  • Vote de la résolution RN : nostalgie coloniale !

    Le 30 octobre, lors de la niche RN à l’Assemblée nationale, le parti raciste fondé par d'anciens de l’OAS et de la Waffen SS a donc réussi à faire adopter une résolution demandant la dénonciation de l’accord Franco-algérien de 1968, qui régit le droit de séjour des algérien-nes en France. 

    Ce vote est purement symbolique. Ce genre de résolution n’a aucune valeur contraignante et rompre de tels accords est du seul ressort de l’exécutif. Le texte adopté n’aura aucune conséquence pratique immédiate, puisque toute modification est assujettie à un accord avec le pouvoir algérien.

    Mais quel symbole ! C’est la première fois que le RN parvient à faire adopter une de ses propositions de résolution par l’Assemblée. C’est un très grave précédent. Cette adoption à une voix près s’est faite avec les voix du parti Horizons d'Édouard Philippe et de LR de Bruno Retailleau, et en raison de l’absence de beaucoup d’autres députéEs, en particulier macronistes. Ce vote, concrétisation de l’union des droites, préfigure de futures alliances à l'Assemblée et ailleurs. Il constitue une étape décisive dans la normalisation du RN. Comme le dit Marine Le Pen « Ce n’est pas un tournant, c’est une marche »

    Il n’est pas étonnant que cette première se fasse sur la question algérienne. L’accord de 1968 a été négocié après l’indépendance, au titre de réparations de plus de 130 années de violence coloniale. Revenir sur cet accord vise à satisfaire les nostalgiques de l'Algérie française, qui n’ont jamais digéré la victoire du peuple algérien contre la France, et absoudre la colonisation de l’Algérie de toute portée criminelle.

    Cette résolution proposée par le RN entre donc dans le cadre du récit d’une France « humiliée » par l’Algérie et de la nostalgie coloniale de toute une partie du spectre politique. Édouard Philippe, puis Bayrou avaient menacé de revenir sur cet accord et Retailleau en avait fait son marqueur politique. Le premier ministre Lecornu a déclaré qu’il fallait « renégocier » l’accord,  qui « appartient à une autre époque ». 

    Le NPA dénonce l’installation des thématiques racistes et coloniales à tous les niveaux de la vie politique. Nous appelons les organisations de gauche (associations, syndicats, organisations politiques…) à refuser dans l’unité la normalisation du RN et à s’organiser contre les dangers que nous font courir le parti de Vichy et de l’OAS, ses traditions coloniales, et la fascisation en cours. Vite, organisons ensemble une riposte unitaire et populaire, antiraciste, antifasciste et anticoloniale !

  • Souscription : après l'achat, les travaux. Ouvrons un nouveau lieu au service des luttes !

    Avec un résultat de 500 000 euros, le NPA a réalisé en 2024 sa meilleure campagne de dons depuis sa fondation en 2009.
    Grâce à votre soutien, le NPA sera dans quelques semaines propriétaire du bâtiment dans lequel son imprimerie Rotographie s’est installée en 1976 avec une partie des activités de son ancêtre, la LCR (Ligue communiste révolutionnaire), notamment la rédaction de son journal Rouge.

    Cette acquisition est un moment fort dans l’histoire de notre courant, un trait d’union entre le passé et le futur. Elle s’inscrit dans un vieux projet : la création d’un local unique, multifonctions et ouvert sur l’extérieur. Elle a déjà permis de rassembler en un seul lieu des bureaux pour le parti et la Quatrième Internationale, des salles de réunion, l’imprimerie Rotographie, la rédaction de notre hebdomadaire l’Anticapitaliste, un studio et des archives.

    Un nouveau lieu au service des luttes

    Mais ce n’est pas fini ! Actuellement en sursis dans ses locaux parisiens, notre librairie La Brèche doit rapidement nous rejoindre à Montreuil. Elle doit surtout être agrandie et couplée à une salle d’environ 100 places, dotée d’un bar, respectant les normes d’accueil du public, et pouvant être utilisée par d’autres organisations que le NPA et sa librairie pour différents types d’évènements. C’est seulement avec la création de ce nouveau lieu que notre projet d’un local ouvert et utile au mouvement se concrétisera.

    Des travaux lourds et coûteux

    Le démarrage des travaux est prévu pour le printemps 2026 et leur achèvement pour l’automne 2026. Des études sont déjà en cours. Le montage financier implique un apport en cash et le recours à un emprunt bancaire. Votre soutien est vital pour constituer l’apport, limiter au maximum l’emprunt bancaire et nous permettre d’aller au bout du projet.

    Les souscriptions 2024 et 2025 sont inséparables

    Après l’acte 1, consistant à acheter des murs riches d’un passé, voilà l’acte 2, consistant à les transformer pour le futur ! L’un ne va pas sans l’autre. Nous avons besoin de vous. Luttes économiques, écologiques, féministes, anti­racistes, LGBT, solidarité internationale ; dans la rue, les lieux de vie et d’étude, mais aussi parfois dans les urnes ; le NPA tente, à sa petite échelle, d’être utile à notre camp social. Il le sera d’autant plus avec ce nouveau lieu mêlant lecture, rencontres, débats et convivialité, le tout au service d’un militantisme révolutionnaire, pour un socialisme écologique et démocratique.

     

    Info pratiques

    • Deux moyens de paiement : le chèque à l’ordre de « AFANPA » et la carte bleue en ligne à : don.npa-lanticapitaliste.org 
    • Une seule limite de datation et d’envoi de vos chèques : avant le 31 décembre 2025 à minuit.
    • Si votre adresse n’est pas celle mentionnée sur le chèque, précisez-le pour que le reçu fiscal arrive à bon
    • port.

     

    Mentions légales

    • Les dons ouvrent droit à une réduction d’impôts égale à 66 % de leur montant, dans la limite de 20 % du revenu imposable.
    • Tous les dons effectués jusqu’au 31 décembre de l’année N seront déductibles lors de la déclaration de l’année N+1.
    • Une personne physique peut verser un don à un parti ou groupement politique si elle est de nationalité française ou si elle réside en France.
    • Les dons consentis et les cotisations versées en qualité d’adhérent·e d’un ou de plusieurs partis politiques par une personne physique dûment identifiée à une ou plusieurs associations agréées en qualité d’association de financement ne peuvent annuellement excéder 7 500 euros.
    • Les personnes morales à l’exception des partis ou groupements politiques ne peuvent contribuer au financement des partis ou groupements politiques en consentant des dons, sous quelque forme que ce soit, à leurs associations de financement ou à leurs mandataires financiers.
    • Aucune association de financement d’un parti ou groupement politique ne peut recevoir, directement ou indirectement, des contributions ou aides matérielles d’un État étranger ou d’une personne morale de droit étranger.
    • L’association de financement « AFANPA » a reçu de la CNCCFP l’agrément N° 1606 du 10 juillet 2023.
    • Les dons versés à l’association de financement « AFANPA » sont destinés aux Amis du NPA.
    • Les personnes ne respectant pas la législation sur les dons aux partis et groupements politiques peuvent être punies de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende.
    • Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent, que vous pouvez exercer en écrivant à : AFANPA − 2, RUE RICHARD-LENOIR 93100 MONTREUIL. Vous pouvez également, pour des motifs légitimes, vous opposer au traitement des données vous concernant.

  • L’antisémitisme n’a pas sa place dans nos luttes...

    Le NPA-l’Anticapitaliste soutient l’exclusion de Mustafa Çakici des cadres de mobilisation en solidarité avec la Palestine, en raison de ses nombreuses publications explicitement homophobes, transphobes, antisémites, anti-kurdes et négationnistes du génocide des Arménien·nes, largement relayées par la presse ces derniers jours.

    Le comité NPA-l’Anticapitaliste de Besançon s’est mis à l’écart depuis plus d’un an de ce militant du Doubs et du collectif dont il est membre, en déclarant notamment : « le NPA-A ne peut accepter la confusion entre antisémitisme et antisionisme qui a été mise en évidence ces dernières semaines au sein du collectif Palestine élargi. En effet, nous regrettons la manière dont les accusations d’antisémitisme portées à l’encontre d’un de ses membres ont été gérées. C’est dans ce sens que lors de notre réunion du 9 octobre [2024], le NPA-A avait pris la décision de se retirer de ce cadre, en l’absence de réelle prise en compte de ces problématiques ».

    Nous ne sommes pas dupes des motivations islamophobes d’un certain nombre de médias et de groupes qui instrumentalisent cette affaire. Mais cela ne change rien au caractère absolument inacceptable des positions exprimées par Mustafa Çakici. D’autant que, malgré des demandes plusieurs fois réitérées, il refuse de revenir sur ses publications et a encore affirmé ces derniers jours : « J’assume tout ce que j’ai dit et fait jusqu’à aujourd’hui. » Et, contrairement à ce qui est parfois avancé, ces propos ne relèvent pas uniquement d’un lointain passé : encore en octobre 2024, il partageait une publication évoquant « des rituels sataniques, dans le tunnel sous la synagogue, des prépuces à gogo ».

    Le NPA-l’Anticapitaliste rappelle que l’antiracisme ne se divise pas et que notre engagement total dans la solidarité avec la Palestine occupée et génocidée ne saurait souffrir d’aucune complaisance avec l’antisémitisme. Parce que l’antisémitisme est contre-révolutionnaire, en ce qu’il remplace la critique du système capitaliste et de l’impérialisme par une vision complotiste du monde. Parce que toute ambiguïté avec l’antisémitisme dans la solidarité avec la Palestine sert nos adversaires, qui n’attendent que ça pour salir notre combat. Mais surtout parce que l’antisémitisme a des effets concrets sur les Juifs et Juives, comme on peut malheureusement le constater, alors que l’actualité est régulièrement marquée par des dégradations de lieux de culte ou de mémoire et des violences antisémites.

  • Suspension de la réforme des retraites : un tour de passe-passe qui ne doit pas démobiliser !

    Après le cirque politique de la semaine dernière et la nomination de ce gouvernement de macronistes pur sucre et de repris de justice, Sébastien Lecornu a donc prononcé sa déclaration de politique générale. 

    Cette déclaration de politique générale comporte une provocation : l’annonce d’inscrire l’accord de Bougival sur la Kanaky dans la Constitution avant la fin de l’année. Cet accord est un scandale imposé par l'État colonial contre le peuple Kanak, qui remet en cause le processus de décolonisation dans lequel la France s’est pourtant engagée en signant les accords de Nouméa et Matignon. En faisant ce choix, Lecornu soigne la droite et l’extrême droite, il flatte les courants réactionnaires attachés à la France coloniale et impérialiste, mal en point et chassée de ses zones d’influence et d’ingérence traditionnelles. Cette décision provoquera une colère légitime des Kanak, que le NPA-l’Anticapitaliste soutiendra.

    Mais le principal effet de manche de cette déclaration de politique générale est la proposition de suspendre la « réforme » des retraites. Cette suspension n’est ni un report ni une abrogation. Il n’y aura certes ni relèvement de l’âge jusqu’en janvier 2028, ni augmentation des trimestres – qui restent bloqués à 170, soit 42,5 annuités. Mais, dès janvier 2028, la mesure phare des 64 ans sera relancée et la réforme Touraine (43 annuités) se poursuivra. En 2023, les travailleurEs se sont très largement mobiliséEs  – par la grève et par leur présence par millions dans la rue – pour l’abrogation de cette réforme injuste, pas pour sa suspension. Lecornu s’est acheté du temps en faisant une concession au PS, qui ne votera pas la censure. En faisant ce choix, le PS laisse le gouvernement proposer un budget d’austérité qui va aggraver la régression sociale menée par Macron depuis 2017.

    Car ce que le gouvernement feint de lâcher sur la réforme des retraites, il le prend sur la sécurité sociale et sur le dos des travailleurEs. Les principales mesures antisociales du budget de Bayrou sont ici reprises : 

    année blanche pour les agentEs publics, pour les pensions et les prestations sociales ; 

    suppressions de postes dans les services publics ; 

    gel du barème de l’impôt qui va faire basculer 400 000 foyers fiscaux dans l’impôt ;

    doublement des franchises médicales… 

    7,1 milliards de coupes budgétaires sont prévues dans la santé, et le gouvernement entend poursuivre ses attaques contre le montant et la durée des indemnités journalières. Bref, poursuivre la feuille de route macroniste : faire payer les travailleurEs pour continuer de gaver le patronat et les milliardaires. 

    Ce qui l’a contraint à cette suspension, c’est la situation politique ouverte par les mobilisations depuis la rentrée. Les journées « Bloquons tout » du 10 septembre puis de grèves intersyndicales des 18 septembre et 2 octobre ont imprimé un climat social et un rapport de force qui ont fait chuter Bayrou et donc permis cette suspension. Mais il est urgent de reprendre le chemin des luttes, de la rue, de la grève pour gagner sur nos revendications, et en premier lieu l’abrogation totale de la réforme des retraites. 

    C’est dans cette perspective que le NPA-l’Anticapitaliste continuera d’interpeller publiquement les autres forces politiques de gauche en portant deux éléments essentiels : la nécessité de faire barrage à l'extrême droite et la construction d’un front social et politique portant un programme basé sur les revendications de notre classe, portées par l'intersyndicale et le programme du NFP de juin 2024. 

    Il y a urgence, et les forces de la gauche sociale et politique doivent se réunir rapidement pour construire la seule réponse que Macron pourra entendre : le rapport de force, classe contre classe.

  • Maroc : la jeunesse Gen Z 212 se lève pour la dignité et contre l’injustice sociale...

    Après le mouvement du 20 février 2011, le Hirak du Rif de 2016 et celui de Jerada en 2018, la jeunesse marocaine se mobilise de nouveau.

    Le 26 septembre 2025, regroupée autour de Gen Z 212, la jeunesse est descendue dans la rue dans plusieurs villes du Maroc et continue aujourd’hui à manifester pacifiquement pour le respect des droits fondamentaux. Elle revendique notamment l’accès à des services publics de santé et d’éducation de qualité et réclame une justice sociale – les richesses étant concentrées entre les mains d’une minorité capitaliste locale, dont le chef du gouvernement et le palais royal, qui ne cessent de s’enrichir et de piller à tout va.

    La mort de huit femmes dans la maternité de l’hôpital Hassan-II d’Agadir, le 14 septembre dernier, avait suscité une immense vague de colère parmi la population locale, les manifestant·es dénonçant un « hôpital de la mort », cri d’alarme générant un écho à l’échelle nationale. 

    Ce drame a été l’un des principaux éléments déclencheurs de l’appel lancé par la jeunesse de Gen Z 212 à manifester pour un hôpital public digne, capable de répondre aux attentes et aux besoins essentiels des citoyen·nes.

    La jeunesse de Gen Z 212 revendique l’allocation de budgets suffisants pour renforcer la santé et l’éducation en moyens matériels comme en personnel, deux secteurs délaissés par l’État et livrés au capital privé. Elle exige également l’arrêt de la privatisation des services publics, ainsi que le droit au travail et à un salaire décent.

    Face à l’ampleur des manifestations dans de nombreuses villes et villages, le régime mobilise ses relais médiatiques pour criminaliser le combat de cette nouvelle génération et réprime violemment les manifestant·es : on compte déjà des centaines d’arrestations, des dizaines de blessés dont au moins deux blessés graves à Oujda et trois jeunes tués à Lqliâa, près d’Agadir, par la gendarmerie royale – une des forces de répression militaire les mieux équipées du pays, qui dépend directement du palais.

    Le NPA-l’Anticapitaliste apporte tout son soutien aux mobilisations en cours au Maroc, salue la détermination des manifestant·es et dénonce les politiques antisociales et répressives d’un régime soutenu depuis trop longtemps par l’impérialisme français, qui couvre ses crimes et lui fournit l’appui nécessaire pour écraser la contestation.

    Le NPA-l’Anticapitaliste condamne la politique répressive menée par le régime policier de Mohamed VI, se tient aux côtés des manifestant·es agressé·es, blessé·es ou endeuillé·es, et exige :

    - la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les personnes arrêtées dans le cadre de ces mobilisations, ainsi que l’abandon des poursuites judiciaires à leur encontre ;

    - la libération de tou·te·s les détenu·es politiques et d’opinion au Maroc.

    Solidarité avec les jeunes et tout le peuple marocain mobilisés pour la justice sociale et contre le régime répressif et autoritaire marocain !

  • Lettre aux organisations fondatrices du NFP...

    Cher·es camarades,

    Il y a plus d’un an, nous avions réussi à rassembler et à mettre en mouvement l’ensemble des forces sociales et politiques (partis, syndicats, associations) de notre camp pour les législatives de juin 2024. Le NPA-l’Anticapitaliste a été partie prenante de cette campagne dans la circonscription de Carcassonne, avec la candidature de notre porte-parole Philippe Poutou, et dans l’ensemble des circonscriptions où nos militant·es ont battu le pavé et construit ces campagnes. C’est à ce titre que nous nous adressons à vous aujourd’hui.

    Alors que la crise politique et sociale devient de plus en plus aiguë, Macron, plus faible et plus illégitime que jamais, ouvre à nouveau une crise majeure dans le pays en s’accrochant au pouvoir. Il pave la voie au Rassemblement national et à ses idées, dont les réponses racistes et autoritaires tentent une partie de la classe dominante.

    Face au danger de l’arrivée au pouvoir de l'extrême droite, nous avons le devoir de mettre tout en œuvre pour l'empêcher et pour construire une alternative. Il nous faut retrouver la voie d’une unité très large sur la base du programme que nous avions défendu dans le cadre du NFP. Ces revendications ont été portées par des millions de travailleurs·euses et par la jeunesse lors des mobilisations des 10 et 18 septembre, et encore le 2 octobre dernier avec l’ensemble des syndicats, associations, collectifs et les Assemblées « Bloquons tout ». Ces revendications (retraite à 60 ans, augmentation des salaires et des minima sociaux, plafonnement des loyers, interdiction des licenciements, justice fiscale, sociale et écologique, refus du militarisme…) sont clairement majoritaires dans le pays. Elles doivent être mises en œuvre pour faire face à l’urgence sociale et écologique.   

    Dans un tel contexte, nous avons toutes et tous une grande responsabilité mais, en tant que forces fondatrices du NFP, vous avez une responsabilité particulière. Plutôt que de diviser les forces, il est au contraire indispensable de faire renaître la dynamique du Nouveau Front populaire : une dynamique d’unité, qui rassemble le social et le politique, soit l’ensemble des forces de notre camp. Faire le choix de rassembler une seule partie des organisations du NFP, c’est au contraire nous condamner à la catastrophe.
    Toutes les forces sont nécessaires pour changer le rapport de forces : militant·es de la gauche politique, syndicalistes, militant·es pour la Palestine, abstentionnistes, déçu·es de la politique, etc. Tout doit être fait pour faire débattre, organiser, mettre en mouvement l’ensemble de la gauche, de notre camp social et du mouvement ouvrier dans les batailles qui sont devant nous.

    À ce titre, nous déplorons la décision d’exclure certaines organisations parties prenantes du NFP des discussions qui ont eu lieu ce mardi 7 octobre. Nous réitérons notre proposition d’une rencontre prochaine réunissant l’ensemble des forces qui ont participé au NFP. Dans l’immédiat, nous souhaitons participer à la réunion appelée notamment par les Écologistes et LFI ce mercredi 8 octobre, qui, selon les formulations publiées, s’adresse à l’ensemble des forces parties prenantes du NFP. Nous devons préparer toutes et tous ensemble la riposte sociale et politique nécessaire pour mettre un terme à la politique de Macron et pour barrer la route à l’extrême droite.

    Veuillez croire, cher·es camarades, en l’expression de nos sentiments unitaires et anticapitalistes sincères.

    Le Comité exécutif du NPA-A