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  • Mobilisation journée internationale pour les migrant.e.s...

    18 décembre 2019
    RASSEMBLEMENT place Masséna à NICE à 18h00
    puis marche jusqu'au Palais de justice,
    puis à 20h00 représentation théâtrale "MIGRANDO"
    de Carla Bianchi aux Diables bleus, 29 route de Turin, Nice.
     
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    Organisation : Collectif SOMICO 06 (SOutien MIgrants COllectif 06),

  • Le gouvernement joue l’épreuve de force : amplifions les grèves et la mobilisation...

    La mobilisation massive de jeudi 5 décembre a été le premier acte de la bataille engagée pour le retrait de la contre-réforme des retraites Macron-Delevoye. Delevoye, dont on « découvre » qu’il était jusqu’à ce jour administrateur d’un organisme de formation de compagnies d’assurances. Assurances qui lorgnent sur le juteux marché des retraites individuelles privées visant à permettre à celles et ceux qui le pourront de compléter les retraites misérables que laisserait la réforme gouvernementale.

    Une mobilisation qui tient

    Tout le week-end, les salariéEs de la SNCF et de la RATP ont poursuivi la grève. De nombreuses manifestations ont eu lieu samedi, marquant la convergence des combats des chômeurEs, des Gilets jaunes, avec celui contre la destruction de notre système de retraites. Et ce malgré les tentatives policières de briser les rassemblements, les convergences.

    Lundi, mardi et mercredi, la forte mobilisation des salariéEs des transports en commun a entraîné une vraie paralysie de l’activité économique, notamment en Île-de-France. Le 10 décembre, second rendez-vous national et interprofessionnel, ce sont de nouveau des centaines de milliers de personnes qui ont défilé aux quatre coins du pays. Des effectifs et des taux de grève globalement moindres que ceux, particulièrement élevés, du 5 décembre, mais une massivité et une détermination toujours bien présentes. Avec, fait notable, de nouveaux secteurs en mobilisation, de nombreuses assemblées générales, par secteurs ou interprofessionnelles.

    Déclaration de guerre d’Édouard Philippe

    Les annonces d’Édouard Philippe confirment ce que les opposantEs à ce projet destructeur affirment depuis des semaines : le prétendu « système universel » se traduira par une baisse des pensions (avec la prise en compte de l’ensemble des carrières et non des meilleures années), un allongement de la durée de cotisation (avec l’âge dit « pivot » à 64 ans) et une « harmonisation » par le bas avec la destruction des conventions collectives (fin des « régimes spéciaux »).

    Malgré un discours mielleux sur la forme, durant lequel Édouard Philippe n’a cessé de répéter – et de galvauder – les mots « égalité », « solidarité », « répartition », « justice », c’est donc bel et bien à une déclaration de guerre, au monde du travail et à toutes celles et tous ceux qui se mobilisent contre ce projet inique, que l’on a assisté.

    Amplifier la mobilisation

    Face à cette déclaration de guerre et aux manœuvres du pouvoir, qui tente de diviser les salariéEs en mettant en concurrence les générations, les différents régimes, le public et le privé, la riposte doit être unitaire, massive et déterminée. Il s’agit de massifier le mouvement de grève reconductible et de l’étendre à toujours plus de secteurs, en s’appuyant sur les journées de mobilisation appelés par les organisations syndicales. Les appels au 12 et au 17 décembre ne doivent pas se résumer à des « journées saute-mouton », tactique qui n’a pas fonctionné ces dernières années : elles doivent permettre aux secteurs difficiles à mobiliser, en particulier dans le privé, de rejoindre le mouvement quotidien indispensable à la victoire.

    Le pouvoir a fait le choix de l’épreuve de force en affichant, une fois de plus, son mépris du monde du travail. Le niveau du rapport de forces à construire face à lui est celui d’une grève de masse, qui regroupe tous les secteurs du monde du travail, vers un blocage du pays. Faire reculer le gouvernement sur la réforme des retraites, ce serait remporter une victoire sur les politiques de régression sociale, et ouvrir la possibilité d’une contre-offensive des classes populaires pour construire une autre société. Tout est possible.

  • Après les annonces provocatrices d’Édouard Philippe, amplifier les grèves et la mobilisation !

    Une provocation. Les annonces du Premier ministre Édouard Philippe sur la réforme des retraites confirment ce que les opposantEs à ce projet destructeur affirment depuis des semaines : le prétendu « système universel » se traduira par une baisse des pensions (avec la prise en compte de l’ensemble des carrières et non des meilleures années), un allongement de la durée de cotisation (avec l’âge dit « pivot » à 64 ans) et une « harmonisation » par le bas avec la destruction des conventions collectives (fin des « régimes spéciaux »). 

    Malgré un discours mielleux sur la forme, durant lequel Édouard Philippe n’a cessé de répéter – et de galvauder – les mots « égalité », « solidarité », « répartition », « justice », c’est donc bel et bien à une déclaration de guerre, au monde du travail et à toutes celles et tous ceux qui se mobilisent contre ce projet inique, que l’on a assisté. Même la CFDT parle de « ligne rouge franchie »… 

    Face à cette déclaration de guerre et aux manœuvres du pouvoir, qui tente de diviser les salariéEs en mettant en concurrence les générations, les différents régimes, le public et le privé, la riposte doit être unitaire, massive et déterminée. Il s’agit de massifier le mouvement de grève reconductible et de l’étendre à toujours plus de secteurs, en s’appuyant sur les journées de mobilisation appelés par les organisations syndicales les 12 et 17 décembre, jusqu’au retrait total du projet de réforme. Les appels au 12 et au 17 ne doivent pas se résumer à des « journées saute-mouton », tactique qui n’a pas fonctionné ces dernières années : elles doivent permettre aux secteurs difficiles à mobiliser, en particulier dans le privé, de rejoindre le mouvement quotidien indispensable à la victoire. 

    Le pouvoir a fait le choix de l’épreuve de force en affichant, une fois de plus, son mépris du monde du travail. Le niveau du rapport de forces à construire face à lui, qui dispose de forces de répression dont il fait un usage avec une violence inédite, est celui d’une grève de masse, qui regroupe tous les secteurs du monde du travail, vers un blocage du pays.

    Faire reculer le gouvernement sur la réforme des retraites, ce serait remporter une victoire sur les politiques de régression sociale, et ouvrir la possibilité d’une contre-offensive des classes populaires pour construire une autre société. Tout est possible.

    Montreuil, le 11 décembre 2019. 

  • Le syndicalisme face à la contre-réforme des retraites...

    Un an après la mobilisation des Gilets jaunes, le mouvement syndical se retrouve en première ligne d’une mobilisation concernant un des enjeux centraux du système de relations sociales. Un mouvement des Gilets jaunes qui a déstabilisé un temps le pouvoir, obtenu la satisfaction partielle de ses revendications. Tout en étant en marge du mouvement syndical, notamment dans sa phase montante du mois de décembre 2018.

    La perte d’influence du mouvement syndical résulte, pour l’essentiel, de trois causes. Tout d’abord la dislocation d’une grande partie des principales activités industrielles, en liaison avec une précarisation du salariat. Ensuite, le bilan de plusieurs décennies d’échecs de mobilisations de caractère national (retraite, Code du travail) ou plus sectorielles (fermeture de sites, licenciements, démantèlement du secteur public). Et enfin la volonté de marginalisation, par les gouvernements, des corps intermédiaires et au premier chef des organisations syndicales de salariéEs.

    Le tout a réduit la crédibilité du mouvement syndical et ses capacités militantes. Le passage à la moulinette libérale des institutions représentatives du personnel en est la mise en pratique la plus destructrice.

    Une légitimité à reconstruire 

    Ainsi, après l’affaiblissement de la mobilisation des Gilets jaunes, les organisations syndicales sont contraintes de (se) reconstruire une légitimité dans le cadre d’un affrontement d’ampleur sur un sujet central. La CFDT, bien que forte de sa première place en matière de représentativité, ne peut reproduire la confrontation au mouvement qu’avaient choisie Notat et Berger, surtout après le lamentable échec de la mise en place de la pénibilité lors de la réforme précédente. Pour la CFE-CGC ou l’UNSA, le développement relatif de professions « intermédiaires » (technicienEs, ingénieurEs, cadres) accroît la nécessité d’être à l’écoute de leur base et pas seulement des pressions exercées par les directions d’entreprises ou d’administrations. La FSU est coincée entre, d’une part, des évolutions sociologiques tendant à une moindre radicalité et, d’autre part, des attaques particulièrement violentes tant en matière de métier que de rémunérations. Pour la CGT, l’affirmation de radicalité (« retrait du projet Delevoye ») est mise en difficulté par l’affaiblissement des équipes syndicales, que ce soit en termes d’effectifs, de savoir-faire ou de « repères ». Avec une inertie bureaucratique qui paralyse des appareils fédéraux ou régionaux institutionnalisés. Des traits que l’on retrouve à FO, avec cependant des traditions de confusion idéologique voire de collaboration de classe fortement ancrée dans de nombreux secteurs. Solidaires reste la plus sensible aux colères même si sa faible implantation dans la plupart des secteurs la rend dépendante des syndicats plus puissants, notamment la CGT. 

    Construire des contrepoids

    C’est au milieu de ce dédale syndical, avec l’enjeu de la « bataille de l’opinion », que le pouvoir tente de trouver une sortie pour son projet de réforme des retraites. Les intersyndicales, interpros, nationales ou locales sont fragiles et pourraient ne pas résister à des concessions significatives du gouvernement. Le report à une date ultérieure des mesures paramétriques (augmentation du nombre d’annuités, report de l’âge « pivot ») et celui de la date de mise en œuvre de la réforme pour les régimes spéciaux (on parle de salariéEs néEs en 1975) pourraient bien fracturer profondément le front syndical, tant entre organisations qu’à l’intérieur de certaines d’entre elles, surtout si l’isolement des « régimes spéciaux » devait perdurer. Explosivité des colères accumulées et auto-­organisation sont les seuls contrepoids.

    Robert Pelletier

  • Delevoye à la retraite !

    Un citoyen modèle. Jean-Paul Delevoye affiche un bien beau cursus : maire, parlementaire, ministre de la Fonction publique sous Chirac, médiateur de la République, président du Conseil économique, social et environnemental. Au niveau politique, une parfaite trajectoire de droite, débutée au RPR, prolongée à l’UMP et achevée à La République en marche ! Logiquement nommé par Macron haut-commissaire aux Retraites dans le gouvernement actuel, il est aujourd’hui ce besogneux rapporteur qui fait mine de dialoguer avec les « partenaires sociaux » et tente de vendre sur le fond une contre-réforme totalement antisociale.

    Aussi dimanche, les révélations du journal le Parisien ont fait un peu tache : dans sa déclaration auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie politique, Delevoye a « oublié » de déclarer sa fonction d’administrateur au sein de l’Institut de formation de la profession de l’assurance. Cet Ifpass est l’organisme de référence de la branche, étroitement lié à la Fédération française de l’assurance, car tous les assureurs y forment leurs salariéEs actuels et futurs. Pour Delevoye, il s’agit certes d’une fonction non rémunérée, mais qui éclaire parfaitement le fond du projet macroniste actuel : attaquer les retraites par répartition et toutes les solidarités afin que les grandes compagnies d’assurance, pourvoyeuses de retraites complémentaires coûteuses, mettent enfin la main sur le pactole de la protection sociale.

    Ce conflit d’intérêts, cette confusion des genres pas si confuse entre missions publiques et intérêts privés, n’est pas sans rappeler la pratique bien connue du « pantouflage », cet aller-retour que bien des hauts fonctionnaires effectuent entre le secteur public et des entreprises privées auprès desquelles ils apportent leur expertise, leur savoir-faire, leurs relations et leur carnet d’adresses...

    Devant le tollé suscité par les révélations du Parisien, Delevoye a dû bien vite annoncer sa démission d’administrateur de l’Ifpass. Pourtant, le compte n’y est pas : c’est bien de son haut-commissariat aux Retraites qu’il doit dégager, en emportant avec lui cette contre-réforme dont le monde du travail ne veut pas.

    Manu Bichindaritz

  • Retraites des femmes : on nous prend pour des quiches ?

    Ce gouvernement n’a pas honte quand il ose dire que sa réforme va réduire les écarts de retraite entre les hommes et les femmes. 

    En effet, quatre mécanismes principaux de la réforme rendent cela tout simplement impossible :

    – La durée sur laquelle la retraite est calculée augmente, passant des 25 meilleures années (privé) ou des six derniers mois (public) à l’ensemble de la carrière. Or on sait que près de 80 % des temps partiels sont occupés par des femmes. Donc ces années à moindre salaire seront forcément toutes prises en compte alors qu’elles ne l’étaient que partiellement avant. De même pour les congés parentaux, qui étaient validés dans la limite de trois ans et qui étaient, de fait, effacés par l’effet 25 meilleurs années/six mois. Avec la réforme Delevoye, ils seront comptabilisés dans le calcul global de points à hauteur de 60 % du SMIC. Comment l’intégration de toutes les « mauvaises » années au calcul ­pourrait-il favoriser les femmes qui les subissent encore ­davantage que les hommes ?

    – Les 4 trimestres considérés comme cotisés pour chaque naissance (attribués à la mère) et les 4 autres pour l’éducation (attribués au père ou à la mère) disparaissent. Ce qui revient à obliger les femmes à travailler une à deux années de plus pour maintenir le niveau de leur retraite. Si elles ne le font pas, à âge de départ égal, leur retraite baisse et l’effet est démultiplié par la décote de 5 % par annuité manquante. On a donc le choix entre travailler plus longtemps ou toucher moins. Est-ce vraiment une avancée pour les femmes ?

    – Les bonifications de retraite liées aux enfants passeraient de 10 % au 3e enfant à 5 % dès le premier enfant. Au premier abord on peut y voir une avancée. Mais dans les deux cas, si vous devez choisir sur quelle retraite mettre cette bonification en pourcentage, il est évidemment avantageux de la mettre sur les retraites des pères qui sont plus élevées. Mais puisque près de la moitié des couples se séparent, près d’une femme sur deux ne profitera pas de cette bonification… On ne peut pas vraiment parler d’une avancée, non ?

    – Les pensions de reversion sont également concernées par la réforme, or elles concernent les femmes dans 90 % des cas. Recul de l’âge d’ouverture de ce droit, baisse du montant… Comment cela pourrait-il être favorable aux femmes ?

    Delevoye, Philippe, Darmanin, Schiappa, Macron… tous ces gens pensent-ils vraiment que l’on va gober leurs mensonges éhontés ? Soit ils n’ont pas de morale et n’hésitent pas à mentir pour faire passer leur réforme, soit ils nous prennent vraiment pour des quiches… Dans les deux cas, les femmes ont quatre fois plus de raisons d’être mobilisées contre cette réforme des retraites ! Alors, toutes en grève et dans la rue !

    Elsa Collonges