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Nos tracts, à diffuser...

  • Reprenons le chemin des luttes !

    Nicolas Sarkozy est donc sorti de prison lundi 10 novembre. Il a vécu sa détention de 21 jours comme « un cauchemar ». Les chiens de garde de la bourgeoise ont bien tenté de nous apitoyer sur le triste sort de celui qui a été condamné à cinq ans de prison ferme dans l’affaire du financement de sa campagne de 2007 par Kadhafi, mais il est difficile d'oublier que c’est la troisième condamnation pour Sarkozy : pour corruption dans l’affaire « Bismuth », pour financement illicite de campagne électorale dans l’affaire Bygmalion et désormais pour avoir envoyé Guéant et Hortefeux négocier un pot de vin avec le responsable de l’attentat contre le  DC-10 d’UTA, qui a fait 170 morts en 1989.

    Lors de l’audience qui a conduit à sa remise en liberté conditionnelle sous contrôle judiciaire, on a pu découvrir l’ampleur de sa fortune : 9 923 874 € de patrimoine immobilier, et un total de 4 514 512 € de revenus pour 2023, dont 637 791 € de salaires et 152 906 € de retraite ! Des chiffres qui paraissent irréels pour celles et ceux qui usent leur force de travail pour gagner leur vie.

    Petits accords entre serviteurs des classes possédantes

    Sarkozy incarne parfaitement leur monde, celui des riches et des privilégié-es, qui est aussi celui des politiciens qui s’entendent pour défendre les intérêts des capitalistes. 

    L’accord tacite entre les macronistes et le PS, pour que le Projet de loi de financement de la sécurité sociale(PLFSS) ne puisse pas être adopté dans les délais réglementaires, en est une bonne illustration. Il ouvre la possibilité de faire passer par ordonnances ou par une loi spéciale. C’est la première version du projet de loi qui serait alors adopté, avec le décalage de la contre-réforme des retraites, ce que le PS présente comme une victoire. 

    Des « économies » sur notre santé

    Ce PLFSS prévoit 7,1 milliards d’euros d’économie. C’est la poursuite de la destruction de l’hôpital public, avec des fermetures de lits, de maternités, de services d’urgences, l’abandon de la psychiatrie, l’aggravation de la situation dans les EHPAD. Et pour les usager-es le doublement des franchises médicales ; la remise en cause de la prise en charge des affections de longue durée ; des arrêts maladie limités et des indemnités journalières diminuées ; l’Aide médicale d’État (AME) menacée. 

    Les licenciements continuent

    Dans notre monde, celui du travail, des exploité-es et des opprimé-es, les salaires sont en berne, les conditions de vie se dégradent. 

    On compte 190 licenciements aux forges de Commentry dans l’Allier, 600 emplois menacés chez Arcelor Mittal, dont la moitié à Dunkerque, 167 salarié-es jeté-es à la rue avec la fermeture des sirops Teisseire à Crolles en Isère, 100 par la fermeture de la cartonnerie DS Smith Packaging à La Rochette en Savoie.

    Partout la liste s’allonge des emplois supprimés pour maintenir le taux de profit des groupes capitalistes.

    Il est urgent de reprendre le chemin des luttes !

    La journée internationale contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, la manifestation nationale pour la Palestine à Paris le samedi 29 novembre et la journée de grève appelée par la CGT, la FSU et Solidaires le mardi 2 décembre seront l’occasion, pour notre camp social, de se mobiliser et de  reprendre l’offensive contre les capitalistes et leur monde.

  • Ne laissons pas le RN faire la loi !

    Petit à petit, tous les verrous sautent. Avec la crise politique et le pourrissement des institutions de la 5e République, le Rassemblement national se retrouve au centre des débats parlementaires.

    « Ce n’est pas un tournant, c’est une marche »

    Le 30 octobre, lors de sa niche parlementaire, le RN a réussi à faire adopter une résolution demandant la dénonciation de l’accord franco-algérien de 1968, qui régit le droit de séjour des AlgérienNEs en France. Ce vote est symbolique : seuls l’exécutif et un accord avec l’Algérie pourraient abolir cet accord. 

    Mais il constitue un précédent politique majeur : c’est la première fois qu’une proposition du RN est adoptée à l’Assemblée. La résolution est passée à une voix près, grâce aux votes des députéEs Horizons et LR, et à l’absence de nombreux députéEs, en particulier macronistes.

    L’union des droites existe déjà dans les idées ; elle se matérialise à l’Assemblée. Marine Le Pen s’en gargarise : « Ce n’est pas un tournant, c’est une marche ». 

    L’islamophobie comme ciment

    Il n’est pas étonnant non plus que le ralliement de la droite traditionnelle à l’extrême droite se fasse sur fond d’islamophobie. Ainsi, une proposition de loi RN, contraignante cette fois, a déjà été adoptée par le Sénat et par la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale. Elle vise à élargir l’interdiction des signes religieux aux activités hors de l’école, y compris pendant les voyages scolaires. Elle n’a pas été examinée, faute de temps, mais elle reviendra. Avant d’autres propositions, limitant toujours davantage les libertés des musulmanEs.

    Offensive raciste contre le droit à la santé

    L’agenda politique raciste est également porté par le gouvernement, qui veut encore réduire l’accès à l’Aide médicale de l’État (AME), une vieille obsession de la droite et de l'extrême droite.

    On en connaît les effets : augmentation des passages aux urgences, devenues la seule forme d’accès aux soins, retards de prise en charge, hausse de la mortalité des sans-papiers, effets négatifs sur la santé publique.

    Et lors de l’étude du budget de la Sécurité sociale en commission, les députéEs ont voté, à l’initiative de LR, la disparition du titre de séjour pour soins, qui permet à une personne étrangère résidant en France et atteinte d’une maladie grave de recevoir un traitement. Un droit déjà extrêmement limité, le nombre de maladies éligibles étant très faible.

    Pour un sursaut antifasciste et antiraciste

    La crise politique et institutionnelle pousse le pouvoir macroniste à trouver des solutions pour garantir le maintien de l’ordre capitaliste

    C’est pourquoi le processus de fascisation s'accélère, avec la possibilité de plus en plus crédible de l'accession du RN au pouvoir.

    La porosité entre la droite et l’extrême droite, qui partagent les mêmes obsessions racistes et autoritaires, ne doit pas faire oublier que le RN, héritier de Vichy et de l’OAS, n’est pas un parti comme un autre.

    Il y a urgence à un sursaut antifasciste et donc antiraciste, unitaire et populaire.

  • Budget : les possedant.es peuvent dormir tranquilles

    Le débat sur le budget 2026 va commencer, à la fois sur le budget de l’État et sur celui de la Sécurité sociale. Côté budget de l’État, pas de surprise, Lecornu reprend les grandes lignes du projet de budget Bayrou, avec l’obsession de la réduction du déficit public, sans toucher, ou presque, à la fiscalité du capital.

    Baisse de la fiscalité sur le capital

    Le déficit public, bien réel, est le fruit de décennies de cadeaux fiscaux aux plus riches et de subventions aux entreprises. Crédit d’impôt-compétitivité, baisse du taux de l’impôt sur les sociétés, suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune, la liste des mesures fiscales favorables au patronat s’allonge. Le projet de budget 2026 comprend de nouvelles mesures de baisse de la fiscalité sur les entreprises, avec par exemple la baisse de la CVAE (Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises) pour un coût supplémentaire de 1,1 milliard. Il contribue ainsi à creuser le déficit public qu’il prétend combattre. 

    Pas d’austérité pour les dépenses militaires 

    Le budget des armées est encadré par une Loi de programmation militaire qui fixe les dépenses sur sept ans. De 2019 à 2025, elle fixait un objectif de 295 milliards d’euros, avant de programmer 413 milliards pour 2024-2030.  Cela ne suffit pas à Lecornu : pour 2026, le gouvernement annonce une enveloppe supplémentaire de 6,7 milliards d’euros !

    Au-delà de la communication de haute volée de Macron (« Pour être libre dans ce monde, il faut être craint. Pour être craint, il faut être puissant »), cette hausse des dépenses militaires permet de subventionner, avec de l’argent public, les profits des industriels de l’armement, Dassault, Thalès et Safran, et la belle vie de leurs actionnaires. 

    Une suspension qui cache de nouvelles attaques

    Concernant le budget de la Sécu, le décalage de la contre-réforme des retraites, qui a décidé le PS à ne pas censurer Lecornu, est un attrape-nigaud. La même politique continue. Pour preuve, on ne touche pas aux exonérations de cotisations sociales patronales, qui représentent plus de 80 milliards d’euros, alors que ledéficit de la Sécu est de 21,5 milliards.

    Ce sont les assuré.es sociaux qui vont payer la note. Lecornu annonce une « année blanche », en clair le gel des pensions de retraites, des allocations familiales et d’autres prestations sociales (RSA, APL). Les franchises et participations forfaitaires à la charge des assuré.es vont doubler. La prise en charge à 100 % par la Sécurité sociale des maladies chroniques (ALD) subit de nouvelles restrictions. Les arrêts de travail sont limités à 15 jours pour la médecine de ville et 30 jours pour l’hôpital.

    L’Objectif national de dépenses d'assurance maladie (Ondam) ne permet qu’une très faible augmentation du budget des hôpitaux, insuffisante pour répondre aux besoins de santé. La destruction de l’hôpital va donc se poursuivre

    Ne pas rester les bras croisés 

    Face à ces attaques, notre camp social doit réagir. Les débats sont pour le moment cantonnés aux commissions parlementaires, mais ce n’est pas là que la bataille va se gagner. C’est dans la rue et par la grève, en reprenant le fil des mobilisations entamées le 10 septembre à l’appel du mouvement « Bloquons tous », puis le 18 septembre et le 2 octobre à l’initiative de l’intersyndicale, que nous pourrons stopper Lecornu et sa politique. Partout, dans nos entreprises, dans nos quartiers, il faut préparer la suite ! 

  • Lecornu bis : un gouvernement de guerre sociale...

    Lecornu 2, c’est un gouvernement macroniste pur sucre, composé de technocrates, d’ancien·nes conseiller·es de Macron, et aussi de mis·es en examen : Rachida Dati à la Culture, bientôt jugée pour corruption et trafic d’influence ; Vincent Jeanbrun, ministre du Logement, accusé de favoritisme dans l’attribution de logements à des proches. 

    Et aussi Nunez, responsable avec Castaner des nombreu·ses blessé·es et éborgné·es lors du mouvement des Gilets jaunes ; Geffray, ancien numéro deux de Blanquer, artisan de plusieurs réformes qui ont détruit l’Éducation nationale ; et Stéphanie Rist, députée et relais du lobby de l’alcool à l’Assemblée, promue ministre de la Santé !

    Le retour en force de la France coloniale

    En difficulté en Afrique de l’Ouest, d’où elle a été chassée successivement du Mali, du Burkina Faso et du Niger, la France impérialiste cherche à consolider ses positions dans la zone Pacifique. C’est la raison principale de la marche forcée pour imposer un accord qui écrase les droits du peuple kanak et de la proposition, annoncée par Lecornu, d’inclure les accords de Bougival dans la Constitution.

    Un budget de combat contre la population

    Les projets de loi de finances et de financement de la Sécurité sociale ont été présentés ce mardi en Conseil des ministres. 

    Derrière l’annonce de la suspension de la réforme des retraites, il y a le gel des pensions et des prestations sociales, le doublement des franchises médicales et une très faible augmentation du budget des hôpitaux, insuffisante pour répondre aux besoins.

    Pour les patrons et les plus riches, en revanche, les « efforts » sont cosmétiques : pas question de mettre en place la « taxe Zucman », ni de diminuer les aides aux entreprises. Comme les précédents, ce gouvernement veut faire payer la crise à la majorité de la population, tout en préservant les intérêts des possédant·es.

    L’extrême droite en embuscade

    La crise politique profite au RN, qui engrange les fruits du mécontentement suscité par le pourrissement accéléré des institutions de la 5e République.

    Se désolidarisant de Macron, Retailleau fait clairement le choix de « l’union des droites », c’est-à-dire d’un accord avec le RN.

    Les Républicains ont même exclu les quelques ministres reconduits dans le gouvernement Lecornu 2. Le danger d’une majorité droite extrême - extrême droite, en cas de législatives anticipées, se précise.

    Dans la rue et par la grève, reprenons la lutte !

    Reprendre la rue, par les manifestations et par les grèves, est le seul moyen de construire un rapport de force capable d’imposer nos revendications à un pouvoir totalement antidémocratique.

    Il faut poursuivre le fil des mobilisations des 10 et 18 septembre et du 2 octobre, en construisant dans nos villes et nos quartiers des assemblées ou d’autres formes d’auto-organisation, en discutant avec nos collègues de travail pour convaincre de la nécessité d’y aller, toutes et tous ensemble, et de pousser à la construction de dates de grève et de mobilisation.

    Toutes les organisations de la gauche, syndicales, sociales et politiques doivent s’accorder sur un programme basé sur celui du Nouveau Front populaire et les revendications de l’intersyndicale.

    Pour faire barrage à l’extrême droite et permettre à notre camp social de reprendre la main, il nous faut défendre, de manière unitaire et déterminée, des mesures d’urgence sociales, démocratiques et écologiques.

    Une grande journée d’action à l’appel de l’ensemble de la gauche sociale et politique serait un point d’appui pour construire les grèves et faire converger nos colères face à ce gouvernement et à Macron.

  • Les peuples se lèvent pour stopper le génocide du peuple palestinien !

    Deux millions d’Italiens et d’Italiennes en grève et dans la rue pour exiger de réelles sanctions contre l'État génocidaire israélien ! Ce vendredi 3 octobre, l’Italie a montré aux peuples européens qu’il était possible de construire une vraie mobilisation de solidarité internationaliste, en mettant pour la première fois en difficulté le gouvernement Meloni.

    Les États occidentaux sont complices des crimes de Netanyahou

    Depuis deux ans, aucune mesure sérieuse n’a été prise contre les crimes du gouvernement israélien. La Cour pénale internationale a lancé en novembre 2024 un mandat d’arrêt contre Netanyahou pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, mais les gouvernements occidentaux refusent de le mettre en application. C’est le cas de la France, qui par quatre fois a laissé Netanyahou survoler le territoire français.

    Les enfants palestiniens n’ont que faire des grandes déclarations à l’ONU. Ils ont besoin que des sanctions concrètes soient prises contre Israël. À quoi sert-il que Macron reconnaisse un « État de Palestine », s’il continue de vendre des armes à Israël ? Rendu public il y a un mois par Mediapart, le rapport 2025 du ministre des Armées Lecornu explique que les exportations françaises d’armes vers Israël sont en plein boom, avec un total de 27,1 millions de commandes militaires en 2024.

    Les peuples se soulèvent contre le génocide !

    Depuis cet été, le mouvement international contre le génocide a pris une nouvelle ampleur. Outre l’Italie, où les journées massives de mobilisation se succèdent, l'État espagnol connaît une mobilisation de masse, qui a contraint les organisateurs de la Vuelta à arrêter en septembre le Tour d’Espagne, avant que le gouvernement espagnol n’annonce que l’équipe « Israël-Premier Tech » ne serait plus autorisée à participer à une course cycliste sur son sol. En Espagne, comme en Italie, aux Pays-Bas et en Angleterre, de nouvelles manifestations de masse ont eu lieu samedi 4 octobre.

    Le mouvement de solidarité a trouvé son expression la plus forte dans les flottilles pour Gaza. Netanyahou en a profité pour fouler une nouvelle fois aux pieds le droit international : les bateaux ont été attaqués dans les eaux internationales et les militantEs arrêtéEs en toute illégalité. Sous la pression de leurs populations, de nombreux gouvernements européens ont dénoncé ces actes de piraterie… pendant que le gouvernement français se limitait à déconseiller à ses ressortissantEs de participer aux flottilles. Plus grave encore, Macron a fait interdire des rassemblements de soutien à la flottille et sa police les a parfois violemment dispersés, comme cela a été le cas à Toulouse. Cette complicité du gouvernement français est insupportable, mais l’Italie et l’Espagne nous montrent le chemin : nos luttes peuvent contraindre notre gouvernement à changer de position !

    Stop au génocide ! Free Palestine !

  • Bayrou c’est fini ! Grèves, blocages, Macron dégage !

    Pour la première fois dans l’histoire de la 5e République, un gouvernement est tombé sur un vote de confiance. La chute de Bayrou met en lumière l’illégitimité du pouvoir macroniste : illégitimité d’une politique au service exclusif des plus riches et des grands groupes capitalistes, illégitimité d’une politique qui voudrait nous faire travailler jusqu’à 64 ans, illégitimité d’un budget de guerre contre les services publics, la jeunesse et les classes populaires. Et enfin illégitimité d’un pouvoir discrédité qui ne tient que par la force et la violence des forces de répression. 

    Construire le mouvement dans la durée

    Partout en France, des assemblées populaires se tiennent depuis le début de l’été pour préparer le 10 septembre. Elles réunissent des jeunes, des militant.e.s du mouvement social, politiques, syndicalistes et des gens qui n’ont jamais milité. Toutes et tous ont en commun la volonté de s’organiser ensemble, pour tout bloquer et en finir avec ce système.

    Pour faire dégager Macron et avancer vers un monde débarrassé de l’exploitation et des oppressions, nous devons construire un mouvement qui dure. Un mouvement auto-organisé, radical et démocratique. Les classes privilégiées ne vont pas se laisser faire. Face à elles, il faut s’organiser, dans la durée, par la grève et la mobilisation générale sous toutes ses formes. 

    C’est le moment d’y aller !

    L'intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FSU, Solidaires) appelle à la grève pour le 18 septembre. Dans plusieurs villes se discute l’idée de manifester le samedi 13 septembre. Cela donne une perspective pour poursuivre et construire le mouvement après la démission de Bayrou et la journée de mobilisation du 10 ! 

    Car après Bayrou, il va falloir aller chercher Macron et tous les autres, par la rue et par la grève ! 

    Mais même ça ne serait qu’un début. Le NPA l’Anticapitaliste  défend la nécessité d’en finir avec la 5eRépublique et d’en appeler à une Assemblée constituante. La base en serait les collectifs d’auto-organisation, ou toutes autres formes démocratiques qui vont émerger de la mobilisation. C’est pourquoi le NPA  l’Anticapitaliste sera de toutes les luttes de ce mois de septembre. 

    Le 10 n’est qu’un début : c’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons ! Dans nos entreprises, nos lieux d’études, nos quartiers, reprenons la rue et construisons des Assemblées générales pour décider des suites de la mobilisation. 

    La chute de Bayrou est une première victoire. C’est le moment d’y aller, toutes et tous ensemble, travailleuses et travailleurs du public et du privé, chômeurs, jeunes et retraités !

  • Le 10 septembre, reprenons la rue et dégageons Macron !

    Au lieu de tomber sous la pression de la rue, Bayrou a préféré choisir sa fin en soumettant son sort aux institutions plutôt qu’à la volonté des travailleuses et des travailleurs mobilisé.es. Son projet était clair : limiter la durée du premier arrêt maladie à 15 jours, geler la paye des agents publics et gaver l’industrie de l’armement avec des milliards tout en continuant à imposer un ordre raciste... Maintenant il veut partir avant de devoir sauter, en essayant d'étouffer au passage un mouvement spontané contre sa politique de classe. S’il veut partir le 8, qu’il parte mais qu’il ne parte pas seul ! C’est nous qui travaillons alors c’est nous qui décidons : le 10 septembre on reprend la rue et on dégage Macron !

    Une contre-attaque populaire face à la violence des classes dominantes

    Partout en France des assemblées populaires se tiennent depuis le début de l’été pour préparer la date du 10 septembre. Des réunions avec des personnes d’horizons divers : des militant.e.s politiques, syndicalistes, associatif.ve.s et des gens qui n’ont jamais milité. Toutes et tous ont en commun la volonté de s’organiser ensemble, pour tout bloquer et en finir avec les politiques qui n’ont pour but que de nous exploiter et de nous opprimer.

    Des centaines de personnes à Paris, Lyon, Bordeaux, Grenoble ou Lille, mais aussi des assemblées de plusieurs dizaines de personnes dans des zones rurales. Partout des actions de blocage ont été décidées. Les discussions font aussi ressortir une volonté d’accueillir plus largement dans le mouvement, de refuser les discours racistes et d’y organiser des moments festifs qui permettent de rassembler.

    Un mouvement à construire dans la durée

    Mais si nous voulons faire plier Macron et avancer vers un monde débarrassé de l’exploitation et des oppressions, nous ne pouvons pas nous arrêter à une seule date. Les patrons ne s’inclineront que si nous leur faisons face dans la durée, par la grève massive et la mobilisation générale sous toutes ses formes. Les préavis de grève déposés par plusieurs syndicats et secteurs pour le 10 sont un point d’appui important dont nous pouvons nous servir.

    De son côté l'intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FSU, Solidaires) s’est reconstituée et appelle à la grève pour le 18 septembre. Les deux dates, loin de s’opposer, peuvent au contraire donner une perspective pour poursuivre et construire le mouvement après le vote du 8 à l’Assemblée et la journée de blocage du 10 !

    C’est le moment d’y aller !

    Face à l’accélération de la crise politique, c’est le moment d’y aller, toutes et tous ensemble, travailleuses et travailleurs du public et du privé, chômeurs, jeunes et retraités !

    Après Bayrou, il faut faire tomber Macron ! Mais même ça, ne serait qu’un début. Le NPA défend la nécessité d’en finir avec la 5e République et d’en appeler à une Assemblée constituante. La base en serait les collectifs d’auto-organisation, ou toutes autres formes démocratiques qui vont émerger de la mobilisation. C’est pourquoi le NPA sera de toutes les luttes de ce mois de septembre. Le 10 n’est qu’un début : dans nos entreprises, nos lieux d’études, nos quartiers, reprenons la rue et construisons la lutte !

  • Loi Duplomb : le gouvernement contre la science !

    On leur a dit que c'était impossible, alors ils l'ont fait. La loi Duplomb, adoptée le 8 juillet 2025, est un texte dont les promoteurs sont dans le déni. Les débats autour de cette loi, le succès d’ampleur inédite de la pétition, avec un million et demi de signatures en dix jours, attestent du fossé entre des classes dirigeantes, au service des lobbys industriels, et une population soucieuse de l’environnement, mais démunie face au pouvoir et aux institutions.

    Déni scientifique

    Le bloc central macroniste se réclame de la raison et du pragmatisme. Pourtant, tous ses arguments vont à l'encontre de la science. 

    Mégabassines, élevages intensifs, la loi Duplomb accède à toutes les demandes de l’agro-industrie et de la FNSEA, qui vont engendrer toujours plus de pollution. 

    Elle permet aussi le retour de pesticides dangereux, notamment les néonicotinoïdes, qui vont s’accumuler dans le sol et les nappes phréatiques. 

    Leurs effets sur la santé humaine sont connus : troubles neurologiques, risques de cancer, atteintes immunitaires, en particulier chez les enfants et les femmes enceintes.

    Ils sont aussi un fléau pour les écosystèmes car responsables du déclin massif des abeilles et des pollinisateurs, essentiels à la biodiversité.

    Déni démocratique

    La loi Duplomb, c’est aussi un tour de passe législatif. Pour éviter le débat parlementaire, le rapporteur LR, allié à la macronie, a fait voter une motion de rejet contre son propre texte. Celui-ci a donc atterri directement dans l’ambiance feutrée d’une commission mixte paritaire, composée de sept deputéEs et sept sénateurs, loin des débats enflammés de l'hémicycle de l'Assemblée. 

    Cette méthode inédite, légale mais profondément antidémocratique, rencontre aujourd'hui la contestation populaire. Le succès de la pétition sonne comme un rejet massif de ces pratiques et une prise de conscience citoyenne.

    Minoritaire dans les urnes, illégitime dans ses choix, le gouvernement Bayrou est en difficulté. La présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, s’est même déclarée favorable à un débat.

    Contre le cancer et l'industrie, reprenons la ruralité

    Pris en étau entre la FNSEA et la Coordination rurale, le monde paysan a du mal à voir émerger une alternative au modèle agricole productiviste et destructeur. 

    Les prochaines municipales annoncent une vague brune dans les campagnes. Ce signal doit être un électrochoc pour la gauche sociale et écologiste. Il est temps de réinvestir ces territoires délaissés, d'y construire des solidarités, de soutenir celles et ceux qui y vivent et y produisent.

    Cela passe par un travail commun avec des collectifs locaux, des organisations comme la Confédération paysanne, par la promotion de pratiques agricoles soucieuses de l'environnement, de la santé et du vivant. Il ne suffit pas de contester une loi ; il faut faire vivre des alternatives concrètes, sur le terrain.

    Si cette loi ne peut être abrogée dans l'immédiat, elle peut être rendue inapplicable par les pratiques, par la désobéissance, par l'organisation collective. C'est sur ce terrain que nous pouvons gagner : dans les champs, dans les villages, dans les consciences.

  • Migrations : les frontières tuent !

    Le 2 septembre 2015 s’affichait en une de toute la presse mondiale le corps sans vie du petit Aylan Kurdi, migrant syrien de trois ans, à plat ventre sur une plage turque.

    Dix ans plus tard, force est de constater que la puissance intacte de l’image est inversement proportionnelle à celle des actes qu’elle appelait. Le nombre de migrant.es qui perdent la vie en tentant de traverser la Manche et la Méditerranée reste très important. Largement sous-estimés et présentés comme tels, faute d’informations suffisantes, les chiffres de l’ONU font même de l’année 2024 la plus meurtrière sur les routes de la migration sur l’ensemble du globe.

    Des méthodes dangereuses et inacceptables

    Voilà quelques jours, une autre image s’est imposée en miroir de celle du cadavre du petit Aylan : celle d’un gendarme français crevant une embarcation gonflable avec un couteau pour l’empêcher de quitter la plage afin de rejoindre le Royaume-Uni.

    Bruno Retailleau assume une nouvelle doctrine plus offensive visant à empêcher les départs dès le rivage, s’appuyant cyniquement sur le fait avéré qu’une grande partie des décès ont lieu pendant la phase d’embarquement. De piètre qualité, surchargées et prises d’assaut dans la panique, les embarcations sombrent avant même d’avoir débuté la traversée. Les migrant.es meurent noyé.es ou étouffé.es.

    Outre que cette nouvelle doctrine pourrait elle-même provoquer des décès lors du moment critique de l’embarquement, elle s’inscrit dans une logique de l'arraisonnement, que le ministère de l’Intérieur voudrait développer en pleine mer, alors même qu’il s’agit d’une pratique aussi inutile que complexe… et dangereuse. Au départ, en chemin ou à l’arrivée, par le laisser faire ou de manière active : quelle que soit la manière de les fermer, les frontières tuent !

    Répression contre la solidarité

    Quant à celles et ceux qui luttent contre les frontières, ils sont criminalisé.es comme complices des passeurs et ennemis de l’État. A cet égard, une récente enquête du Monde révèle une nouvelle étape dans la fuite en avant sécuritaire de l’agence Frontex. Cette dernière a profité des « débriefs » menés avec les migrant.es pris.es en charge pour collecter des informations et monter des milliers de dossiers sur les militant.es leur venant en aide. Truffés d’erreurs et parfois même bidonnés dans la grande tradition policière, ces dossiers ont été transmis en toute illégalité aux polices européennes.

    Liberté de circulation et d’installation !

    Les années et décennies à venir verront exploser les mouvements migratoires sous l’effet combiné et croissant des désordres géopolitiques et climatiques. Le capitalisme nous pousse à l’abîme et seule une révolution éco-socialiste permettra de supprimer les causes de l’essentiel de ces déplacements tragiques, tout en créant un monde débarrassé des frontières comme outil de domination. Cruel et criminel, un monde injuste pousse au départ tout en l’empêchant. Un monde juste donne quant à lui le choix de rester ou partir mais aussi de revenir.

    Solidarité avec les migrant.es !

  • Vigilance canicule : agissons contre l’injustice thermique !

    Après des épisodes précoces et sévères, la canicule devient extrême par sa durée, son intensité et son extension géographique. 

    Confirmant toutes les alertes des scientifiques, les phénomènes climatiques hors normes deviennent la norme. Les grandes chaleurs impactent tous les aspects de notre vie, individuelle et sociale.

    Si les principaux responsables des émissions de gaz à effet de serre - les riches et leur mode de vie - peuvent rester à l’abri des impacts climatiques, la population en ressent déjà toutes les conséquences. 

    Selon la Banque Mondiale, d’ici 2030, en Asie du Sud Est, 1,8 milliards de personnes seront exposées à des températures dangereuses.

    Parce que l’urgence va devenir la règle, réagir dans l’urgence ne suffit pas 

    Il faut protéger toute la population et ses membres les plus vulnérables, enfants et personnes âgées, malades chroniques et travailleurEs exposéES.

    Les transports publics, les établissements de santé, les écoles, tous les services publics et les lieux de travail, doivent être aménagés et vivables. 

    Bien souvent les établissements scolaires et les crèches ne disposent pas de double vitrage, de rideaux isolants, de ventilateurs ou de brumisateurs. Plus de 30° dans les salles de classe est inacceptable. Il faut rénover le bâti scolaire et végétaliser au maximum les cours bitumées. 

    Un plan national de rénovation des logements est nécessaire. Il est urgent d’arrêter la bétonisation à outrance et de multiplier les espaces verts.

    Les vagues de chaleur ont des impacts majeurs sur la santé  

    Les personnes âgées, les malades doivent être particulièrement entourées. Augmenter et former le personnel des EHPAD et des services hospitaliers est une priorité.

    Et pour les travailleurEs, obliger les employeurs à aménager les horaires et suspendre les tâches les plus pénibles.

     Toutes ces mesures nécessitent une volonté politique forte et une planification des investissements adaptés pour faire face à ces nouveaux besoins.

    C’est l’inverse qui se passe, le gouvernement remet en cause toutes les mesures environnementales (suspension de la prim’Rénov, recul sur la loi contre l’artificialisation des sols…) et sabre dans les budgets sociaux.

    Contre l’« injustice thermique »   il faut se mobiliser pour garantir un accès à toutes et tous à des conditions de vie supportables, en été comme en hiver.

    Il est urgent d'agir pour enrayer le dérèglement climatique  

    Nous devons imposer une politique drastique de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le remplacement des énergies fossiles, la réduction globale de la consommation énergétique, etc. 

    Et ce sont les principaux pollueurs qui doivent faire les efforts nécessaires : les 1% les plus riches émettent plus que les 2/3 les plus pauvres de l'humanité ! Le capitalisme nous mène à la destruction de la planète et des êtres vivants. 

    Pour une justice sociale et climatique, il faut en finir avec ce système !