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  • Retraites : une mobilisation historique qui peut gagner et ouvrir une crise politique majeure...

    La mobilisation que nous vivons est exceptionnelle : très grosses manifestations syndicales, taux de grève importants et participation du secteur privé inédite depuis des décennies… Déclenchée par l’attaque sur les retraites, elle révèle un ras-le-bol bien plus profond. C’est un affrontement politique avec le pouvoir qui se joue, qui déterminera l’évolution des rapports de forces entre les classes pour les prochaines années : si nous gagnons, une contre-offensive sociale et politique est possible ; si nous perdons, la classe dominante aura des marges de manœuvre plus importantes encore pour multiplier les attaques, et l’extrême droite pourrait s’engouffrer dans la brèche.

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  • URGENT : Nouveau soutien à Sami Ellajmi...

    Nouveau soutien à Sami Ellajmi mercredi 22 février 2023 à 14h au Tribunal Administratif de Nice – 18 avenue des Fleurs – 06000 Nice (quartier Gambetta/Grosso).

    Pour ceux et celles qui n’ont pas suivi l’histoire depuis le début, merci de lire le récit édifiant ci-dessous.
    Pour les autres, un petit résumé de ce qui s’est passé depuis le vendredi 17 février...

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  • Après le 7, le 8 mars !

    Le 8 mars, ce n’est ni la fête des mères, ni la fête des femmes, c’est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes.

    Nous appelons à la grève féministe en solidarité avec nos sœurs du monde entier, notamment iraniennes, afghanes et kurdes qui subissent une remise en cause de leurs droits fondamentaux et qui payent parfois de leur vie leur résistance acharnée à l’oppression. Nous soutenons nos sœurs ukrainiennes confrontées à une guerre cruelle et meurtrière dont un grand nombre vit en exil ou ont à affronter la peur des bombardements et les exactions des soldats russes. Nous soutenons nos sœurs féministes russes qui manifestent contre ces menées militaristes au prix souvent de leur liberté.

    Nous appelons à la grève féministe pour gagner l’égalité au travail et dans nos vies, pour garantir notre indépendance économique.

    En France, le gouvernement s’attaque de nouveau et frontalement aux femmes avec une réforme des retraites, qui va les percuter de plein fouet. Au cœur de la lutte contre cette réforme, le 8 mars est l’occasion de mettre sur le devant de la scène la situation et les revendications des femmes et d’amplifier la mobilisation.Le 8 mars 2020 a été la dernière manifestation avant l’enterrement de la réforme des retraites à points ! Faisons du 8 mars 2023 celui du retrait de cette nouvelle réforme de régression sociale majeure. Ensemble, nous gagnerons !

    Toujours payées un quart en moins, concentrées sur les emplois moins bien rémunérés et à temps partiels, les femmes sont de plus en plus nombreuses à ne pas pouvoir boucler les fins de mois. Au lieu de sanctionner les entreprises qui discriminent, au lieu d’augmenter les salaires et les pensions,de lutter contre les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes, ce gouvernement et le patronat veulent imposer une réforme des retraites violente et injuste. Contraintes par des salaires plus faibles et des carrières plus courtes du fait de la prise en charge des enfants et des aîné·es, nous touchons déjà aujourd’hui une pension en moyenne inférieure de 40% à celle des hommes. Reporter encore l’âge de départ, alors que nous sommes nombreuses à partir en retraite avec une carrière incomplète dégradera encore notre situation. Nous refusons de travailler plus pour gagner moins ! Au contraire, mener des politiques volontaristes pour l’égalité des salaires et des taux d’emploi procurerait des cotisations supplémentaires supérieures au déficit invoqué par le gouvernement pour justifier la réforme des retraites.

    Handicapées, nous subissons d’autant plus les violences sexistes, y compris sexuelles, qu’elles soient privées, institutionnelles, médicales, ou économiques. Nous ne voulons plus être invisibles, privées de nos droits à l’auto-détermination, à l’éducation, à l’autonomie, à l’emploi, aux soins, et à la procréation pour celles souhaitant devenir mère. Nous voulons notre indépendance économique, l’accessibilité universelle de l’ensemble de l’espace public, des logements, des écoles et lieux de formations, professionnels ou de loisirs.

    Travailleuses sans papier, nous voulons être déclarées et pouvoir cotiser. Pas question, comme le fait le projet de loi asile immigration, de donner les pleins pouvoirs aux patrons pour décider de notre régularisation !

    Privées d’emploi, nous ne voulons pas que la durée de notre indemnisation, comme le prévoit désormais la loi, dépende des aléas de la conjoncture économique.

    Nous refusons de subir les effets du projet de loi sur le logement Kasbarian-Bergé actuellement en discussion qui criminalise les locataires et occupantes précaires mises dans l’illégalité en accélérant les mises à la rue, précarisant encore davantage celles qui subissent des violences et des inégalités.

    Nous appelons à la grève féministe pour défendre le droit à l’avortement toujours menacé ou criminalisé dans le monde. En France, ce droit doit être inscrit dans la Constitution ! Il doit aussi être effectif sur l’ensemble du territoire avec le maintien et la réouverture de maternités et hôpitaux de proximité.

    #MeToo a mis en lumière que les violences contre les femmes et les filles étaient partout. Nous voulons enfin en tous lieux être respectées et 2 milliards pour l’accompagnement des victimes, la mise en œuvre des politiques de prévention pour assurer la fin des violences sexistes et sexuelles. Nous en avons assez de l’impunité des agresseurs ! Nous voulons une réelle solidarité avec les victimes ! Nous voulons que les lois existantes soient complétées et appliquées !

    De bons salaires, de bonnes retraites, c’est la garantie de notre indépendance économique. Pas question, de dépendre de nos pères, de nos conjoints ou de toute forme de patriarcat !

    Nous voulons du temps pour vivre, un vrai partage des tâches domestiques et parentales, une réduction du temps de travail pour tous.tes ! Nous voulons des services publics pour socialiser ces tâches et prendre en charge nos enfants et nos parents !

    Nous voulons avoir les moyens de faire nos choix de vie et de vivre librement notre orientation sexuelle et nos identités. Nous voulons mettre fin aux attaques et discriminations misogynes, racistes et LGBTQIAphobes. Celles-ci sont relayées par les discours de l’extrême droite dont l’ADN est la haine de l’« autre ».

    Nous voulons une éducation non sexiste, la mise en place effective d’une éducation à la sexualité et au consentement, la fin des stéréotypes dans les manuels scolaires et une orientation scolaire et professionnelle non genrée.

    Le 8 mars, on s’arrête toutes et on manifeste. On fait la grève féministe.

    On montre la solidarité et la force des femmes. Le 8 mars, on grève, on débraye, on agit. Faisons du bruit à 15h40, heure à laquelle chaque jour les femmes arrêtent d’être payées. Le 8 mars, tous-tes ensemble, on envahit les rues contre la réforme des retraites, pour l’augmentation des salaires, contre les violences sexistes et sexuelles et en solidarité internationale avec les femmes du monde entier.

    Ras le bol du patriarcat !

    L'appel en version pdf :
    https://cnt-so.org/wp-content/uploads/2023/02/appel_8_mars_2023.pdf

  • Vers une grève politique...

    La mobilisation reprend des formes devenues traditionnelles : grève massive dans les entreprises d’État et les services publics, manifestations de masse, assemblées générales qui, si elles ne sont pas massives, font le relais entre les syndicalistes combatifEs et une partie des salariéEs. Les structures interprofessionnelles, faibles également, contribuent à la construction de la mobilisation. Mais le mouvement se démarque par quelques éléments.

    Un mouvement d’une ampleur inédite

    Dans nombre de villes, les manifestations ont pris une ampleur exceptionnelle, dépassant même celles de 2015 après les attentats contre Charlie Hebdo. L’ancrage est impressionnant dans les villes moyennes, avec parfois l’équivalent d’un quart de la population dans la rue (4500 à Lons-le-Saunier le 7 février sur 15 000 habitantEs, 14 000 à Lorient le 31 janvier sur 57 000 habitantEs, 10 000 le 11 février à Tarbes sur 43 000 habitantEs…). Plus de 250 manifestations ont eu lieu le 7 février, permettant aux travailleurSEs de se mobiliser sur leur lieu d’habitation ou de travail.

    Le deuxième indicateur est l’implication du secteur privé. Les témoignages sont nombreux à souligner la présence de cortèges d’entreprises dans les villes moyennes, mobilisant des salariéEs qui n’avaient encore jamais fait grève. Les témoignages concordent également sur la prise de conscience du lien entre réforme des retraites et pénibilité du travail, mais aussi les salaires, montrant que le mouvement actuel s’inscrit dans un contexte de contestation globale des rapports entre capital et travail, qui s’appuie sur des éléments très concrets : « Selon les statistiques du ministère du Travail, les 50 ans et plus représentent actuellement plus du tiers (35 %) des demandeuses et demandeurs d’emploi de longue durée1 »« En 2021, 56 % des personnes de 55 à 64 ans sont en emploi (contre 81,8 % des 25 à 49 ans2). » « 26 % des jeunes de 18-24 ans vivent sous le seuil de pauvreté. » « Le taux de pauvreté monétaire grimpe à 40 % pour ceux qui sont étudiants et habitent seuls3. » Le prolétariat se sent attaqué par une réforme qui met en lumière toutes les injustices sociales4.

    La victoire est possible

    L’ampleur du mouvement révèle la possibilité d’un rapport de force militant et politique gagnant. D’autant plus que le pouvoir est en difficulté, du fait de sa faible légitimité. L’épisode du départ de la majorité parlementaire de l’Assemblée nationale lors du vote de la proposition de loi sur la nationalisation d’EDF montre aussi une forme de fébrilité.

    Dans Grève de masse, partis et syndicats, Rosa Luxemburg souligne le rôle de la grève de masse comme outil pour la conquête de droits démocratiques pour la classe ouvrière. Loin du « schéma rigide et vide qui nous montre une “action” politique linéaire exécutée avec prudence et selon un plan décidé par les instances suprêmes des syndicats », elle décrit la grève de masse comme l’entrée en mouvement d’une multitude de grèves locales et/ou sectorielles qui, face à l’éclatement de contradictions du capitalisme, dénoncent l’impossibilité de supporter certaines conditions matérielles et révèlent une aspiration démocratique. Force est de constater que notre situation y ressemble fortement, entre les revendications sur le pouvoir d’achat, les conditions de travail et l’absence de légitimité démocratique du pouvoir de Macron.

    « La cause et l’effet se succèdent et alternent sans cesse, et ainsi le facteur économique et le facteur politique, bien loin de se distinguer complètement ou même de s’exclure réciproquement, comme le prétend le schéma pédant, constituent dans une période de grève de masse deux aspects complémentaires de la lutte de classe prolétarienne en Russie. C’est précisément la grève de masse qui constitue leur unité » poursuit Luxembourg.

    Faire gagner le mouvement, que ce soit pour obtenir le retrait de la réforme des retraites, construire une contre-offensive pour le retour de la retraite à 60 ans et des 37,5 annuités, gagner des augmentations de salaires, ou pour construire une alternative au capitalisme, poser la question du pouvoir du prolétariat, nécessite d’articuler revendications sociales et lutte contre le pouvoir de Macron. C’est l’essentiel des tâches d’un parti révolutionnaire.

    « C’est sur le même terrain de la considération abstraite et sans souci de l’histoire que se placent aujourd’hui d’une part ceux qui voudraient déclencher prochainement en Allemagne la grève de masse à un jour déterminé du calendrier, sur un décret de la direction du Parti, et d’autre part ceux qui […] veulent liquider définitivement le problème de la grève de masse en en interdisant la “propagande” » indique encore Luxemburg. La construction d’une grève de masse combine le travail concret pour la grève reconductible et auto-organisée dans le maximum de secteurs, en s’appuyant sur des dates comme le 8 mars, sans en faire un fétiche, tout autant que sur des mots d’ordre revendicatifs posant la question du pouvoir. C’est autour d’une telle politique que nous pouvons construire le parti.

    Antoine Larrache

    1) https://www.mediapart.fr…

    2) https://dares.travail-em…

    3) https://www.mediapart.fr…

    4) Voir aussi Retraites : le « pink bloc » veut réconcilier luttes LGBTQI+ et luttes sociales : https://www.mediapart.fr…

  • Uni.es contre l'immigration jetable...

    Le poing hebdo du Nouveau Parti Anticapitaliste avec Neva Bekhtari, membre de la commission antiraciste du NPA

    Campagne "Uni.es contre l'immigration jetable"

    Le 1er février Gérald Darmanin a présenté sa loi immigration en Conseil des ministres. Si cette loi passe, cela aggravera encore plus la répression subie par les migrantes et les migrants de la part de l’État et des préfectures. Le but d’après les mots mêmes du ministre de l’Intérieur est de « leur rendre la vie impossible » ! Dès ce Samedi 18 février, mobilisons-nous pour dénoncer les CRA et tous les lieux de rétention administrative. Retrouvons-nous dans les nombreuses manifestations à cette occasion partout en France !

  • Social et médico-social : « Notre crainte est que l’État jette en pâture nos métiers au privé lucratif »...

    Entretien. Le 2 février dernier, à Paris, près de 4 000 salariéEs du social et du médico-social ont crié leur colère face à la politique de destruction du secteur et pour refuser le mépris d’un attribution arbitraire des 189 euros du Ségur. Ils sont partiEs de l’organisation professionnelle des employeurs Nexem pour aller jusqu’à Matignon.
    Nous avons rencontré Pascal Letertre, co-secrétaire Sud Santé-sociaux Finistère et secrétaire fédéral Sud Santé-sociaux, pour en parler.

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