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  • Cessez le feu immédiat à Gaza !

    Trois semaines après l’offensive du Hamas, l’État israélien veut prendre pour prétexte de venger les 1 400 IsraélienEs — hommes, femmes et enfants — odieusement massacrés le 7 octobre, pour mettre en place militairement une politique de nettoyage ethnique à grande échelle.

    Au-delà de l’objectif affiché de détruire les capacités militaires du Hamas, il s’agit, comme c’est clairement dit par des personnalités politiques israéliennes de premier rang, de raser et de vider la bande de Gaza de sa population, deux millions de personnes, pour les forcer à se « relocaliser temporairement » dans le Sinaï. 

    Un nettoyage ethnique en cours

    Sous un déluge de feu et de bombes qui a déjà fait plus de 8 000 mortEs (dont plus d’un tiers d’enfants), les GazaouiEs se sont déjà massivement déplacés dans la partie Sud de Gaza, qui reste sujette elle aussi à des bombardements puissants. Et depuis ce week-end, Israël a lancé une offensive terrestre, avec des incursions de plus en plus profondes depuis le Nord vers le centre de Gaza. Les responsables israéliens ne s’en cachent pas, cette offensive devrait durer des semaines, sinon des mois. Malheur aux PalestinienNEs, quels qu’ils soient, qui se retrouveront devant les chars israéliens !

    Dans le même temps, le gouvernement d’extrême droite israélien vient de distribuer des milliers d’armes aux colons. Avec le soutien de l’armée israélienne, ceux-ci se sont lancés dans une campagne de violences massives contre les PalestinienNEs en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et même sur le territoire israélien, avec comme objectif l’éviction forcée de centaines, voire de milliers de PalestinienNEs de leur terre. 

    Il y a urgence !

    Comme le rappelle le journaliste et écrivain israélien Michel Warschawski, « un crime contre l’humanité » est en train de se dérouler devant nos yeux. Pourtant les gouvernements restent impassibles, impuissants. Pire, certains veulent empêcher le Conseil de sécurité de l’ONU de faire pression pour imposer un cessez-le-feu au gouvernement israélien. Mais les peuples du monde ne sont pas aveugles, et des manifestations importantes ont lieu partout, de New York à Londres, de Barcelone à Rabat, jusqu’à Tel-Aviv...

    Même en France, où le gouvernement interdit le moindre rassemblement, la moindre manifestation, la moindre réunion publique, des dizaines de milliers de voix s’expriment malgré tout en faveur de la paix et de la solidarité avec le peuple palestinien.

    Il y a urgence à imposer maintenant la fin des bombardements, l’évacuation des troupes israéliennes présentes dans la bande de Gaza, la levée du blocus et l’ouverture d’un corridor humanitaire pour envoyer des vivres et des médicaments aux GazaouiEs.

    Pas de paix sans justice pour le peuple palestinien

    Les manifestations qui ont eu lieu jusqu’à présent ont été exemplaires, cela malgré la répression des « forces de l’ordre » sous l’égide de Darmanin, et elles vont continuer à l’être. Aucune tolérance pour le racisme ou l’antisémitisme. Le conflit israélo­-palestinien n’est pas un conflit entre musulmanEs, juifEs et chrétienEs, mais bien un conflit entre un État oppresseur et un peuple opprimé. N’en déplaise à Darmanin, manifester pour la Palestine, ce n’est pas être antisémite, c’est être épris de justice et de liberté, c’est refuser la « guerre de civilisation » dans laquelle on voudrait nous entraîner.

    Ces prochains jours, en particulier ce samedi 4 novembre, nos voix vont continuer de résonner pour réclamer un cessez-le-feu immédiat, la paix dans la région, ce qui passe par obtenir la justice pour les PalestinienNEs. Et nous continuerons, par tous les moyens pacifiques possibles, d’apporter notre solidarité concrète au peuple palestinien.

    Alors que l’ensemble du Moyen-Orient est sur le point de s’enflammer, la seule issue vers la paix et la sécurité pour les peuples de la région — en particulier pour les peuples israélien et palestinien — c’est la fin du régime d’apartheid en Israël, l’arrêt de la colonisation en Cisjordanie et le respect du droit au retour de touTEs les réfugiéEs palestinienNEs. Dans le contexte d’une région caractérisée par une mosaïque de peuples et de minorités, la paix n’est possible que par l’émancipation démocratique de touTEs. Cela ne peut passer que par le droit des peuples à l’auto­détermination, à commencer par celui des PalestinienNEs.

  • Erdogan-Palestine : hypocrisie et realpolitik...

    « Le Hamas n’est pas une organisation terroriste mais un groupe de libérateurs et de moudjahidin qui protègent leurs pays ». Un jour après avoir prononcé ces mots au parlement, des mots censés représenter un défi face à l’emprise idéologique du sionisme et de l’islamophobie dans les pays occidentaux, le Président turc a organisé un « grand meeting pour la Palestine » à Istanbul samedi dernier…

    Devant des centaines de milliers de personnes – une mobilisation importante de ses partisans – Recep Tayyip Erdogan a affirmé que « l’Occident est le principal responsable du massacre de Gaza »« Vous aviez bien pleuré pour les enfants tués en Ukraine, pourquoi vous taisez-vous face aux enfants tués à Gaza? Israël, nous t’afficherons comme un criminel de guerre aux yeux du monde », a-t-il lancé.

    Contre-feu à la République laïque

    Ce meeting s’est tenu la veille du centenaire de la fondation de la République turque. Le Président turc aime jouer avec les dates symboliques de l’histoire du pays en essayant de les marquer de son empreinte, en renversant leur signification historique au profit de son propre règne. Il en fut de même dans ce rassemblement massif où le Reis a affirmé l’importance de la cause palestinienne, une cause présentée comme sacrée de l’Islam face à la domination de l’Occident.

    Dans un contexte de polarisation culturelle et religieuse de la société (52% contre 48% pour Erdogan aux élections présidentielles de mai 2023), ce meeting était donc une sorte de contre-événement face aux commémorations du lendemain. Tout en faisant une démonstration de force, cela lui a ainsi permis d’exprimer son opposition à la fondation de la République turque et à la laïcité, des valeurs essentielles pour l’opposition.

    Démagogie

    Dans les jours qui ont suivi l’opération Déluge d’Al-Aqsa et l’offensive meurtrière d’Israël sur Gaza, Erdogan a tout d’abord tenté de jouer un rôle de négociateur entre le Hamas et Tel-Aviv, comme il avait réussi à le faire à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine. Ankara venait juste de renouer ses relations avec Israël après plusieurs années de ruptures (depuis 2018). D’importants projets de coopération économique, notamment dans le domaine énergétique, étaient prévus entre les deux États.

    Mais le ton du Président turc s’est durci à la suite du bombardement de l’hôpital al-Ahli à Gaza, provoquant une nouvelle rupture. Un deuil national de trois jours a été décrété en solidarité avec les défuntEs. Et face à la pression de sa base électorale et en raison de l’image de représentant de la Oumma (la communauté des musulmanNEs) qu’il souhaite se construire, Erdogan a donc dû prendre le risque de sacrifier une partie de ces relations avec l’État sioniste.

    Rupture avec l’État colonial d’Israël

    Le TIP, Parti Ouvrier de Turquie (dans lequel militent nos camarades de la IVe Internationale), avait fortement critiqué l’instrumentalisation de la question palestinienne par le régime turc, notamment par l’intermédiaire de son porte-parole Sera Kadıgil: « Pourquoi pleurez-vous quand des civils sont tués à Gaza mais pas quand ça arrive au Rojava ? ». Le parti avait appelé à la cessation des rapports diplomatiques, militaires et commerciaux avec l’État colonial d’Israël: « Nous savons que le gouvernement AKP est le principal partenaire commercial d’Israël malgré ses prétendues déclarations favorables à la Palestine. Le régime du palais d’Ankara est en train de coopérer politiquement, économiquement et même militairement avec Israël dans de nombreuses régions, du Caucase à la Méditerranée orientale. Nous n’attendons pas des sionistes, des islamistes politiques ou des centres impérialistes « libéraux » qu’ils fassent un pas au nom de l’humanité et de la paix. ».

    Au parlement, des députéEs du TIP, du HEDEP (nouveau nom du parti kurde) et de EMEP (Parti du travail, extrême-gauche) ont aussi lu la déclaration de BDS Turquie s’opposant à toute coopération avec Israël.

    Uraz Aydin

  • Nice : Pour une PAIX JUSTE et DURABLE au Proche-Orient !

    Nouvel Appel du collectif départemental pour une paix juste et durable entre palestiniens et Israéliens 
     
    Pour une PAIX JUSTE et DURABLE au Proche-Orient !
    Samedi 4 novembre à 15h
    Place Garibaldi à Nice

    Cet appel fera sûrement l’objet d’une interdiction Préfectorale de manifester.
    Elle sera bien évidement contestée en justice.
    Nous vous tiendrons informé.es