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Actualités 06... - Page 17

  • Des forums anticapitalistes, pour reconstruire un parti pour les exploitéEs et les oppriméEs...

    Les forums anticapitalistes, dont le NPA est une des forces initiatrices, s’inscrivent dans une analyse de la conjoncture politique comme une phase intermédiaire dans laquelle les révolutionnaires ont pour responsabilité de contribuer aux maturations de la conscience.

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  • Police criminelle, racisme systémique, politiques antisociales: soutenir une légitime révolte...

    Un texte signé d’Olivier Besancenot, Christine Poupin, Philippe Poutou et Pauline Salingue, porte-parole du NPA.

    Depuis la mort du jeune Nahel, les quartiers populaires se mobilisent. Cette mobilisation est légitime. Et la source des violences est du côté de la police, de Darmanin et de Macron, qui sont responsables de cette situation.

    Une révolte antiraciste et anti-autoritaire

    Depuis des années, le pouvoir renforce en effet l’arsenal policier et raciste : les violences policières sont de plus en plus régulières et mortelles, dans les manifestations, dans les quartiers populaires. Les coupables de ces violences bénéficient, sauf rare exception, d’une impunité organisée.

    Dans la police, c’est l’extrême droite qui donne le ton. Rappelons que les organisations policières « en colère » ont manifesté sur les Champs-Élysées, qu’elles réclament toujours plus de libertés pour tuer.

    À tout cela, Macron et Darmanin collaborent, contribuent, en soutenant et en renforçant cette impunité, et par les multiples lois racistes et liberticides qui renforcent  la police et l’extrême droite : loi séparatisme, lois sécuritaires, etc. Sans parler de la gestion autoritaire du Covid et de la répression contre les mobilisations sociales et écologistes.

    La mobilisation des quartiers populaires est une chance pour l’ensemble des classes populaires et pour le monde du travail : elle ouvre la voie pour une mobilisation sociale pour la justice, contre la répression policière, contre le pouvoir autoritaire qui s’est également exprimé par les méthodes antidémocratiques utilisées pendant le mouvement sur les retraites, avec le 49-3, le 47-1, etc. Cet autoritarisme est à l'œuvre depuis des années, avec les interdictions de manifestations, les violents épisodes de répression, mais aussi la dissolution du CCIF ou des Soulèvements de la Terre.

    Justice pour touTes !

    La justice, c’est d’abord la justice pour Nahel, pour Zyed et Bouna, pour Adama, pour Alhoussein, pour les trois jeunes de Paris 20e percutés par une voiture de police, pour toutes les victimes de violences policières, pour les personnes mutilées dans les mobilisations. Les coupables doivent être sanctionnés, les victimes et leurs familles doivent être dédommagées.

    Il faut en finir avec les mises en détention préventive, libérer les jeunes emprisonnés du fait des manifestations de ces dernières nuits. Toute la responsabilité de ces évènements est, rappelons-le, du côté du pouvoir.

    Il faut rétablir les transports en commun dans les quartiers, refuser toute mise en place d’un état d’urgence ou de couvre-feu.

    Il faut désarmer la police au contact de la population, immédiatement.

    Et Darmanin doit démissionner.

    Au-delà, il faut de la justice sociale : la colère qui se révèle aujourd’hui est en même temps l’expression d’une révolte bien plus profonde, contre le racisme, contre la stigmatisation des habitantEs des quartiers populaires, des personnes racisées, contre l’islamophobie, contre la pauvreté qui se renforce, notamment du fait de l’inflation, des faibles salaires, de la précarité, des attaques contre l’assurance chômage, de la casse des services publics…

    Soutenir et étendre la révolte

    Qu’on ne s’y trompe pas : si le pouvoir de Macron est de plus en plus répressif, il n’est pas le seul à agir de la sorte dans le monde. La répression est la seule réponse des gouvernants à la crise économique, écologique, sociale et politique dans laquelle ils ont plongé le monde.

    Le NPA appelle à se mobiliser au côté des jeunes en colère, à se rassembler devant les mairies, chaque soir s’il le faut, pour exprimer notre rage et nos revendications. Il appelle les organisations du mouvement ouvrier, syndicats, associations, partis, à se réunir au plus vite pour discuter de comment construire une mobilisation à la hauteur et avec les formes qui permettent de soutenir la révolte en cours, d’obtenir la justice et de lancer la contre-offensive contre le pouvoir antidémocratique et antisocial de Macron et son gouvernement.

    Olivier Besancenot, Christine Poupin, Philippe Poutou et Pauline Salingue sont porte-parole du NPA.

  • "DES REBELLES D'EXTINCTION RÉBELLION ET ATTAC EN GARDE À VUE SUITE À UNE ACTION CONTRE LES JETS PRIVÉS...

    Pas de justice, pas de paix.

    Mardi 27 dès 6h du matin fut le théâtre d'un énième acte de criminalisation des militant.e.s écologistes : à Nice, 3 militant.e.s d'Attac et d'Extinction Rébellion ont été perquisionné.e.s puis privé.e.s de liberté pendant 34 heures un mois après l'action contre les jets privés revendiquée par les deux groupes à l'aéroport de Cannes-Mandelieu. 

    Alors que le gouvernement français se perd dans une dérive répressive, nous dénonçons ce mépris et cette violence envers les luttes sociales et écologistes au même titre que nous dénonçons les violences policières et le meurtre de Nahel survenu récemment à Nanterre.

    À l'occasion du Festival de Cannes et pour dénoncer l'aberration du mode de vie des ultra-riches, des militant.e.s d'Attac, Extinction Rébellion et ANV-COP21 Nice avaient introduit le 20 mai, sans effraction ni intrusion, des voitures téléguidées équipées de fumigènes sur une voie de circulation de l'aéroport de Cannes-Mandelieu pour perturber brièvement le trafic aérien de jets privés.

    Plus d'un mois plus tard, ce sont trois personnes qui ont dû subir une interpellation dès 6h du matin à leur domicile avant de passer 34h en garde à vue et d'être déférées au tribunal. Iels seront convoqué.e.s le 17 novembre prochain pour un procès ahurissant et sont placé.e.s sous contrôle judiciaire en attendant. Une énième pression sur les mouvements militants alors que gronde la révolte partout en France.

    Le gouvernement a choisi ses ennemi.e.s politiques : non pas la violence de l'extrême-droite et le fascisme français ou italien, mais celle.ux qu'il a nommé "écoterroristes". (1) Non pas les véritables écoterroristes qui émettent en 1h de vol de jet privé plus de gaz à effet de serre qu'il ne faudrait émettre en un an pour limiter le réchauffement climatique, mais des citoyen.ne.s pacifiques qui alertent sur l'urgence écologique : le 28 juin les portes-parole du collectif Bassines Non Merci et de la Confédération Paysanne sont placés en garde à vue (2) ; le 22 juin c'est en prison que sont envoyés deux militants présents à Sainte-Soline ; les moyens de l'anti-terrorisme sont dévoyés pour intimider une trentaine de militant.e.s qui ressortent de 80h de gardes-à-vue sans poursuites (4) ; le 26 mai des militant.e.s d'Alternatiba sont attaqué.e.s à la grenade lacrymogène et placé.e.s en garde-à-vue sans raison (5) ; le 10 mai la police de Dijon tend un véritable guet-apens à 7 militant.e.s d'XR. (6)

    Ce dévoiement répressif n'est pas le fait du hasard, mais fait partie d'une stratégie d’arrestations ciblées par les forces de l'ordre contre les défenseur.euse.s de l'environnement, pourtant protégé.e.s par l'ONU (7). Evidemment, ces dérives ne seront pas stoppées par les autorités qui ont disculpé les gendarmes ayant commis des tirs illégaux à Sainte Soline. (8)
    Il convient par ailleurs de rappeler que cette répression est banalisée depuis des décennies (9) dans d'autres milieux. Des banlieues aux territoires ultra-marins, l'état a développé des habitudes qui font honte et scandale loin de l'attention médiatique : armes, intimidations, gardes-à-vue abusives, procès politiques, forces de l'ordre et ces magistrats au comportement indigne (10). Aujourd'hui la répression envers les militant.e.s écologistes choque, mais elle a été systématisée dans les manifestations pour nos droits sociaux et lors du mouvement des gilets jaunes. 


    L'état est criminel. Il a été condamné à plusieurs reprises par sa propre justice pour inaction climatique, et vient de l'être à nouveau ce 29 juin pour sa responsabilité dans la diffusion de pesticides qui ont mené à un empoisonnement généralisé du territoire. (11). 

    L'état est criminel, parce qu'il a formé et armé les agents qui ont tué le 27 juin à Nanterre. Cette fois-ci, le policier mis en cause a été présenté à la justice, mais bien peu de ses prédécesseur.es avec du sang sur les mains l'ont été. La justice arrive assez vite pour avoir bloqué un jet pendant 30 minutes, mais pour les violences policières en banlieue ou en manifestation : on ne l'attend plus.

    Criminel, car il détruit les maigres espoirs d’une jeune génération qui subira de plein fouet les conséquences dévastatrices de la crise écologique. Criminel, car d'un territoire à l'autre il accentue les inégalités d’accès aux ressources vitales comme l’eau et la terre. Criminel, en tolérant ces bavures et systématisant une répression sans précédent contre des mouvements pacifiques qui dénoncent ses lacunes.


    À la marche blanche du 29 juin dans les rues de Nanterre, la foule chantait : « pas de justice ; pas de paix ». Voilà notre message, celui que ce gouvernement reçoit en retour de ses errances. A travers cette répression disproportionnée, l'Etat plante lui-même les graines des soulèvements qui naissent de toutes parts.

    Nous exprimons ici notre tristesse, notre compassion et notre soutien aux proches de Nahel au même titre qu’aux autres victimes de la répression policière. Nous appelons au soutien des trois activistes de Cannes et de leurs camarades partout ailleurs. La lutte pour le vivant passe par la justice sociale. La justice sociale, dans un état de non-droit, passe quant à elle par des soulèvements de toute sorte. Alors soulevons-nous ensemble afin de donner des raisons de nous craindre à cet Etat de plus en plus apeuré.

    Signataires : 

    Extinction Rébellion 06 
    ANV-COP21 Nice
    Attac 06

    Références :
    (1) Des antifascistes italien.ne.s envoyé.e.s en CRA par les autorités françaies - https://blogs.mediapart.fr/action-antifasciste-paris-banlieue/blog/070623/propos-de-camarades-antifascistes-italien-nes-envoye-es-en-cra
    (2) https://actu.fr/nouvelle-aquitaine/niort_79191/deux-sevres-julien-le-guet-et-benoit-jaunet-places-en-garde-a-vue_59787091.html
    (3) https://twitter.com/HeleneAssekour/status/1671878051800686596
    (4) https://www.liberation.fr/societe/police-justice/soulevements-de-la-terre-les-gardes-a-vue-suite-au-desarmement-de-lusine-lafarge-toutes-levees-20230623_GQK3YZFWWVDCNJRYXD6HSXJKJI/
    (5) https://www.politis.fr/articles/2023/05/blocage-de-lag-de-total-deux-militantes-alternatiba-deposent-plainte-igpn-pour-violence-policiere/
    (6) https://www.infos-dijon.com/news/opinion/autres/dijon-extinction-rebellion-justifie-la-degradation-d-agences-bancaires.html
    (7) https://www.youtube.com/watch?v=Ruvojn8DA_k
    (8) https://www.lemonde.fr/planete/video/2023/04/07/enquete-video-comment-le-manifestant-antibassine-serge-duteuil-graziani-a-ete-gravement-blesse-a-sainte-soline_6168602_3244.html et https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/04/12/sainte-soline-les-tirs-de-lbd-en-quad-conformes-a-la-legitime-defense-selon-l-iggn_6169205_3244.html
    (9) https://www.monde-diplomatique.fr/2020/07/BONELLI/61976 
    (10) voir entre autre les travaux de Matthieu Rigouste
    (11) https://laffairedusiecle.net/letat-de-nouveau-condamne-pour-inaction-climatique-le-conseil-detat-place-letat-sous-surveillance-renforce/ et https://notreaffaireatous.org/cp-pesticides-et-effondrement-de-la-biodiversite-un-jugement-historique-condamne-letat-francais/ et https://laffairedusiecle.net/letat-de-nouveau-condamne-pour-inaction-climatique-le-conseil-detat-place-letat-sous-surveillance-renforce/ ​​​​​​​


     

  • Soutien à la révolte ! Désarmement de la police ! Darmanin démission !

    Depuis la mort de Nahel, les quartiers populaires se mobilisent. Cette mobilisation est légitime, quelle que soit sa forme. La source de la violence est du côté de la police, de Darmanin et de Macron, qui sont responsables de ce qui est arrivé.

    Une révolte antiraciste et anti-autoritaire

    Depuis des années, le pouvoir renforce en effet l’arsenal policier et raciste : les violences policières sont de plus en plus régulières et mortelles, dans les manifestations, dans les quartiers populaires.
    Elles sont sauf rare exception sans conséquences pour ceux qui les commettent, avec une impunité organisée.
    Dans la police, c’est l’extrême droite qui donne le ton. Rappelons que les organisations policières ont défilé sur les Champs-Élysées, qu’elles réclament toujours plus de libertés pour tuer.
    Tout cela, Macron et Darmanin le gèrent, y collaborent, y contribuent, en soutenant et en renforçant cette impunité, et par les multiples lois racistes et liberticides qui donnent de la force à la police et à l’extrême droite : loi séparatisme, lois sécuritaires, etc. Sans parler de la gestion autoritaire du Covid et de la répression contre les mobilisations sociales et écologistes.
    La mobilisation des quartiers est une chance pour l’ensemble des classes populaires et pour le monde du travail : elle montre la voie pour une mobilisation sociale pour la justice, contre la répression policière, contre le pouvoir autoritaire qui s’est incarné récemment par les méthodes antidémocratiques utilisées pendant le mouvement sur les retraites, avec le 49-3, le 47-1, etc. 
    Cet autoritarisme s’exprime depuis des années, avec les interdictions de manifestations, les violents épisodes de répression, mais aussi la dissolution du CCIF ou des Soulèvements de la Terre.

    Justice pour touTes !

    La justice, c’est d’abord la justice pour Nahel, pour Adama, pour Zyed et Bouna, pour les trois jeunes de Paris 20 e percutés par une voiture de police, pour toutes les victimes de violences policières, pour les personnes mutilées dans les mobilisations.
    Les coupables doivent être sanctionnés, les victimes et leurs familles doivent être dédommagées.
    Il faut en finir avec les mises en détention préventive, libérer les jeunes emprisonnés du fait des manifestations de ces dernières nuits. Toute la responsabilité de ces évènements est, rappelons-le, du côté du pouvoir.
    Il faut rétablir les transports en commun dans les quartiers, refuser toute mise en place d’un état d’urgence ou de couvre-feu. 

    Il faut désarmer la police au contact de la population, immédiatement.
    Et Darmanin doit démissionner.

    Au-delà, il faut de la justice sociale : la colère qui se révèle aujourd’hui est en même temps l’expression d’une révolte bien plus profonde, contre le racisme, contre la pauvreté qui se renforce, notamment du fait de l’inflation, des faibles salaires, de la précarité, des attaques contre l’assurance chômage, de la casse des services publics…
    Soutenir et étendre la révolte
    Qu’on ne s’y trompe pas : si le pouvoir de Macron est plus répressif, il n’est pas leseul dans le monde, et c’est parce que la répression est leur réponse à la crise économique, écologique, sociale et politique dans laquelle nous sommes plongés.

    Le NPA appelle à se mobiliser au côté des jeunes révoltés, à se rassembler devant les mairies, chaque soir, pour exprimer notre colère et nos revendications. Il appelle les organisations du mouvement ouvrier, syndicats, associations, partis, à se réunir  au plus vite pour discuter de comment construire une mobilisation à la hauteur et avec les formes qui permettent de soutenir la révolte en cours, d’obtenir la justice et de lancer la contre-offensive contre le pouvoir antidémocratique de Macron et son gouvernement.

  • Contre un système criminel : « De l’air, ouvrez les frontières ! »

    Alors qu’un bateau de migrantEs a sombré en Méditerranée, au large de la Grèce, la semaine dernière, avec un bilan humain effroyable, Macron n’a rien trouvé de mieux à faire que de recevoir cette semaine la cheffe du gouvernement italien d’extrême droite Georgia Meloni. Un message clair, et une étape supplémentaire dans la banalisation/normalisation de l’extrême droite et de ses politiques, qui impose une réponse antiraciste et antifasciste à la hauteur, mais aussi, au-delà, la construction d’une véritable alternative politique pour éviter le pire.

    La semaine dernière, les autorités grecques ont annoncé le décès de 79 migrantEs au large du Péloponnèse. Mais ce bilan, déjà particulièrement élevé, est en train de s’alourdir : 700 personnes étaient présentes sur le bateau au moment du naufrage. Une horreur qui vient malheureusement s’allonger à une longue liste : depuis 2014, 26 000 migrantEs sont morts en tentant de traverser la Méditerranée. L’Union européenne et ses États membres, sont les premiers responsables de ce massacre. L’Europe forteresse n’arrêtera jamais les mouvements de population, elle rend juste plus dangereux et mortel le voyage des migrantEs qui fuient la guerre, la misère, le réchauffement climatique… Des causes pour lesquelles les gouvernements des pays de l’Union ont une responsabilité accablante !

    Les migrantEs se noient, Macron reçoit Meloni

    Il y a quelques semaines, Gérald Darmanin attaquait la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, « incapable de régler les problèmes migratoires sur lesquels elle a été élue. » Habitué à la surenchère verbale avec l’extrême droite, le ministre de l’Intérieur avait ouvert une crise de façade avec le gouvernement italien. En réalité, cette polémique cache mal le fait que gouvernements français et italien mènent la même politique, en refusant d’accueillir dignement migrantEs et réfugiéEs et en préférant les laisser mourir en mer ou crever de faim sur des bateaux humanitaires qui, régulièrement, sont empêchés d’accoster dans les ports italiens ou français.

    C’est donc quelques jours à peine après le naufrage de 700 migrantEs que Macron a choisi d’organiser la détente avec l’extrême droite italienne en recevant Meloni à l’Élysée ce mardi 20 juin. Les intérêts économiques et les convergences inhumanitaires ont repris le dessus.

    Macron et Darmanin sont les marchepieds de l’extrême droite

    Macron et son gouvernement sont les champions de la banalisation de l’extrême droite. En leur courant après, ils participent de la montée du racisme et de l’acceptation du traitement inhumain qui est réservé aux personnes qui tentent de trouver en Europe un avenir meilleur.

    Au-delà, leurs attaques contre la démocratie (qui s’appuient sur les institutions de la 5e République), leur pratique autoritaire du pouvoir, la répression des mobilisations contre la réforme des retraites ou les violences policières contre les luttes environnementales (comme le week-end dernier en Savoie contre la ligne de train transalpine), préparent le pire : un possible scénario à l’italienne, avec l’arrivée de Marine Le Pen et du Rassemblement national à l’Élysée.

    Construire une alternative au capitalisme, seul rempart contre l’extrême droite

    Pour le NPA, la seule façon d’enrayer durablement cette dynamique infernale, c’est de proposer une alternative qui rompe avec les politiques pro-capitalistes, pour mettre fin aux inégalités qui nourrissent la pire des menaces. À partir de nos luttes sociales, écologiques, antiracistes, nous proposons à l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier, politiques, syndicales, associatives, de nous unir pour opposer à Macron et à Le Pen une perspective émancipatrice, qui rompe avec l’exploitation et les oppressions, pour l’accueil des migrantEs, l’ouverture des frontières et la liberté d’installation. 

    C’est pour avancer dans la construction d’une organisation qui porte un tel projet que nous pensons que la discussion la plus large doit s’ouvrir avec toutes celles et ceux qui n’ont pas renoncé à transformer la société. C’est dans ce cadre qu’avec d’autres, nous sommes partie prenante de l’organisation de forums ouverts à toutes et tous, pour débattre, agir et construire. Il y a urgence !

  • Non à la traque des exilés à Nice !

    Communiqué de presse collectif :

    Non à la traque des exilés à Nice !

    À Nice, comme chaque année avant l'été, la traque des exilés reprend. 

    L'an dernier Christian Estrosi et son 1er adjoint Anthony Borré ont fait évacuer par les forces de l'ordre les campements installés sur la digue du port et près du Centre Administratif. Cette année, ils veulent chasser les exilés qui trouvent refuge près de l'Eglise du Voeu et sur la coulée verte. Ces personnes dorment dans la galerie extérieure de l'église, avec autorisation du curé, des paroissiens venant chaque matin leur apporter le petit déjeuner. Elles ne causent ni troubles ni dégradations.

    Les personne qui dorment à l'église du Vœu sont en majorité des demandeurs d'asile non hébergés par l'Etat. Les Alpes-Maritimes disposent de Centres d'Accueil pour Demandeurs d'Asile mais qui sont saturés à l'année. Nous appelons l'Etat à assumer ses obligations légales et à héberger les demandeurs d'asile. 

    La Ville de Nice, elle, a l'obligation de protéger les personnes vulnérables mais elle met à disposition un nombre de places en centre d'hébergement largement insuffisant. Au lieu d'augmenter les capacités d'accueil des centres d'hébergement, le maire de Nice et sa majorité préfèrent traquer les personnes vulnérables que sont les exilés cherchant refuge en France. Dès que les regroupements sont visibles et dès que la période touristique approche, pour faire croire aux touristes qu'il n'y a pas de misère à Nice, ils chassent les exilés de campements en campements. Ils ne font en réalité que que déplacer le problème. Ils rajoutent une violence sociale aux violences déjà subies par les exilés.

    Cette traque des exilés à Nice est honteuse et porte atteinte à la dignité humaine et aux droits de l'Homme. Ces pratiques sont indignes de la Ville de Nice qui doit retrouver et assumer sa vocation sociale.

    À l'heure ou une extrême droite de plus en plus radicalisée et de plus en plus violente grandit et étend son influence, nous rappelons au maire de Nice qu'on ne combat pas l'extrême droite en  adoptant ses idées et en appliquant ses méthodes. 

    Nice, le 13 juin 2023

    Premiers signataires :
    AdN, CCFD-Terre Solidaire 06, Cent pour Un 06, Emmaüs Roya, Habitat et citoyenneté, RESF 06, Roya citoyenne, Syndicat des Avocats de France, Tous citoyens
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