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Éléments pour un débat...

  • Un conseil politique en pleine mobilisation sociale...

    Le conseil politique national du NPA-l’Anticapitaliste s’est tenu ce week-end dans un contexte enthousiasmant de mobilisation.
    Il a permis à la fois de discuter de l’appréciation de la situation et de tracer des perspectives pour les semaines qui viennent.

    Il est difficile pour une organisation comme la nôtre d’avoir une vision large de ce qui se passe, mais notre implication dans les syndicats et les collectifs militants nous permet de surmonter partiellement cet obstacle. Ces temps d’échanges, de mise en commun des expériences, nous permettent de compléter les éléments relatés par la presse et les réseaux sociaux et d’affiner notre évaluation de la situation, de l’état de la combativité.

    Nous avons donc discuté de la force des mobilisations populaires et de la grève, de l’articulation entre la mobilisation du 18 et celle du 10 septembre, de la fragilité de Macron et du gouvernement à venir. Nous avons débattu du communiqué de l’intersyndicale au lendemain du 18 avec des nuances entre nous sur son appréciation : dans quelle mesure peut-il être un point d’appui ? Le fait qu’il n’appelle pas directement à une nouvelle date va-t-il peser très négativement dans la construction de la mobilisation ? La discussion permet d’affiner l’analyse, même si elle n’aboutit pas toujours à une position consensuelle !

    Discuter de notre activité et des mots d’ordre que nous mettons en avant

    Nous avons discuté longuement de l’importance de construire une grève longue et massive. Nous avons partagé les difficultés rencontrées, le recul dans ce domaine lié aux évolutions de l’organisation du travail et aux défaites des dernières décennies. Pour la construire, nous estimons qu’il est essentiel de lier les mots d’ordre généraux, exprimés par le mouvement Bloquons tout, comme « Macron dégage », à des revendications plus concrètes et sectorielles qui répondent à l’urgence sociale.

    En tant que parti, nous avons débattu des perspectives politiques, notamment parce que le slogan « Macron dégage » nous oblige à préciser quoi faire ensuite. Face au danger de l’extrême droite, l’enjeu d’une réponse unitaire, politique, syndicale, sociale de notre camp est essentiel. Cela ne nous empêche pas d’avoir des désaccords avec les organisations réformistes et de proposer nos propres réponses, comme celle d’un gouvernement des travailleurEs, un gouvernement de notre classe, sous contrôle du mouvement social, qui répondrait aux revendications et aspirations de notre classe.

    L’actualité sociale est dense en France, mais nous n’oublions pas non plus l’ensemble des combats internationaux et contre les oppressions. Alors que le processus de décolonisation est attaqué par l’État colonial en Kanaky, le NPA a adopté une motion volontariste pour renforcer la solidarité anticolonialiste.

    Construire le NPA-A

    Ce contexte de mobilisation est aussi, pour nous, la possibilité de développer et d’intensifier notre campagne de rentrée « Reprenons la rue » (par la grève, les manifestations, les actions), d’avancer sur nos propositions dans un contexte qui évolue vite : après avoir repris la rue et organisé les blocages le 10, se pose aujourd’hui la question de la grève et, assez directement, celle d’une alternative politique au capitalisme. Un meeting sera organisé à Paris en octobre-novembre qui donnera largement la parole aux mobilisations en cours. Ce sont ces questions dont nous discuterons lors de réunions ouvertes dans les prochaines semaines.

    D’autres échéances internes ou ouvertes aux militantEs proches de nous vont également avoir lieu dans les prochains mois : un week-end de formation féministe, une rencontre nationale des comités, une journée de formation autour du manifeste écosocialiste de la IVe Internationale avec les autres organisations de la section française, une rencontre nationale des travailleurEs du public et du privé.

    Nous avons eu également des débats au sujet de nos fonctionnements internes et des tensions qui existent entre militantEs, avec la volonté de les surmonter par la discussion et une prise en charge collective de ces préoccupations.

    Un week-end intense, fatigant, mais absolument nécessaire pour avancer ensemble dans cette période complexe mais aussi pleine de potentialités pour notre camp !

    Elsa Collonges

  • Le surréalisme – 100 ans après...

    « ‘‘Transformer le monde’’, a dit Marx. ‘‘Changer la vie’’, a dit Rimbaud. Pour nous, ces deux mots d’ordre ne font qu’un ». Pour nous, ces deux options ne sont qu’une et même solution »1.
    Il y a cent ans, à la fin du mois d’octobre 1924, le poète André Breton (1896-1966), alors âgé de 28 ans et qui avait rassemblé autour de lui un cercle d’amis-artistes à la pensée proche, publiait son (premier) Manifeste du surréalisme. Nous revenons ici sur 100 ans d’histoire surréelle.

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  • Nouvelle Calédonie/Kanaky: libération immédiate des membres de la CCAT, reprise du processus de décolonisation !

    Nous avons appris ce mercredi 19 juin, l’interpellation et le placement en garde à vue de 8 membres de la CCAT, dont le principal porte-parole Christian Teint. Après le soulèvement du peuple de Kanaky contre le vote de la loi dite de dégel électoral, en réalité de relance de la colonisation, après la double impasse dans laquelle Macron a enfermé son projet, puisqu’il n’avait pas de majorité pour faire voter les changements constitutionnels, il ne veut plus reculer. Au contraire, Macron et son gouvernement en sursis passent l’accélérateur : poursuite des jugements et des condamnations qui tombent sur les défenseur.es du processus de décolonisation, situation de maltraitance totale dans les prisons du territoire… Et maintenant criminalisation de la CCAT, avec le placement en garde à vue sur des chefs d’accusation délirants : « association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime ou d'un délit, vols avec arme et en bande organisée, destruction de biens par incendie en bande organisée, complicité par instigation des crimes de meurtre et tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique, et participation à un groupement formé en vue de la préparation d’actes de violences sur les personnes et de destructions de biens. »  

    Dans ce moment de campagne électorale, Macron chasse les voix de la droite dite « loyalistes »… en réalité de droite extrême et colonialiste.

    Le NPA assure la CCAT de son soutien. Cette structure a construit depuis des mois la mobilisation politique et sociale, gagné l’opinion, organisé des manifestations de dizaines de milliers de personnes sur un territoire de 270 000 habitant.es, contre l’arrêt du processus de décolonisation. 

    Le NPA réclame la libération immédiate des 8 militants de la CCAT, la transparence sur le nombre de personnes disparues ou poursuivies depuis le 19 mai, la libération de tous les emprisonné.es qui sont de fait des détenu.es politiques. C’est à l’évidence la condition pour restaurer des canaux de discussion. L’expérience des manœuvres de l’Etat français et des forces colonialistes locales ces dernières années pose clairement la nécessité de l’accélération de la décolonisation.