Les principaux dirigeants politiques et économiques de la planète s’attendent et se préparent d’une façon ou d’une autre à un fort ralentissement de la croissance économique qui pourrait être couplé avec une crise financière.
NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 314
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La crise qui vient et la montée du national-libéralisme...
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Les prisonniers politiques indépendantistes catalans condamnés à des peines de 9 à 13 ans de prison !
Communiqué d’Anticapitalistas, section espagnole de la IVe Internationale.
Aujourd’hui nous avons appris les peines prononcées contre les prisonniers politiques indépendantistes catalans. Après deux années en prison, Jordi Cuixart, Carme Forcadell, Dolors Bassa, Oriol Junqueras, Jordi Sanchez, Joaquim Forn, Raul Romeva, Jordi Turull et Josep Rull ont été condamnés à diverses peines, entre 9 et 13 ans pour sédition et malversation.
En premier lieu, nous voulons transmettre notre grande affection aux prisonniers et à leurs familles. Une condamnation si manifestement injuste cherche à briser le moral de ceux qui ont voulu appliquer leurs convictions. Nous sommes certains qu’ils ne ressentiront pas le poids de la solitude : nous essaierons, pour notre part, que notre solidarité se voie et serve à contrecarrer la dureté de la situation actuelle.
En second lieu, nous attirons l’attention sur le fait que le débat juridique sur la caractérisation des condamnations, tout en étant important en termes de stratégies de défense, ne doit pas masquer le fond politique du sujet. L’autodétermination d’un peuple est un droit. La désobéissance civile pacifique est l’arme de la lutte des classes populaires face à des situations injustes. Face à un système politique héritier du franquisme, bâti pour restreindre les droits collectifs au lieu de les amplifier. Nous Anticapitalistas, nous revendiquons le droit légitime d’appliquer les droits civiques au-delà des limites que leur impose l’État.
En troisième lieu, nous sommes conscients du fait que la tentative d’écraser le mouvement indépendantiste catalan est un « à bon entendeur » : quiconque désobéira pour exercer un droit sera poursuivi, que ce soit lors d’une grève, en s’opposant à une expulsion ou lors de n’importe quelle action de protestation sociale.
En ce sens la lutte commune est au dessus des sentiments nationaux : l’internationalisme conséquent est celui qui se solidarise avec l’autre et cherche à créer des liens au travers des droits partagés.
En quatrième lieu, nous appelons à la mobilisation et exigeons amnistie, liberté et autodétermination. La seule solution possible est que le peuple catalan exerce son droit à décider en paix et en liberté.
14/10/2019
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Contre la sale guerre d’Erdogan en Syrie, solidarité avec le Rojava !
Depuis une semaine, l’armée turque, deuxième armée de l’OTAN, attaque les territoires du Nord et de l’Est de la Syrie, qu’on appelle aussi Rojava, gouverné par une Administration autonome (AANES). La Turquie pilonne des villes et des agglomérations situées le long de la frontière entre la Syrie et la Turquie. L’armée turque et ses supplétifs – dont beaucoup sont des forces jihadistes – ont franchi la frontière pour tenter de s’emparer des villes de Serêkaniyê (Ras al Ain) et de Tel Abyad (Girê Spî). De violents combats se déroulent dans les villes et les villages environnants.
En face d’elle, il y a les FDS (Forces démocratiques syriennes), composées principalement de citoyens syriens arabes, turkmènes, chrétiens syriaques et les YPG/YPJ, les combattantes et combattants kurdes.Une expérience intolérable pour Erdogan
Pourquoi la Turquie les attaque-t-elle ? Parce que depuis que les YPG/YPJ ont vaincu Daech en arrêtant leur déferlement à Kobané en 2014, il s’est mis en place très vite au nord et à l’Est de la Syrie un système politique qui tranche profondément avec les dynamiques régionales : le développement du multiconfessionnalisme, le respect de l’autonomie des nationalités, les avancées concernant les droits des femmes… rendent son existence intolérable pour l’autocrate Erdogan.
En difficulté dans son pays parce qu’il vient de perdre les élections municipales dans toutes les grandes villes turques, Erdogan a choisi la guerre pour retrouver une légitimité en s’appuyant sur un nationalisme turc très vivace.
Le feu vert à cette attaque a été donné avecl’annonce, par Donald Trump,du retrait des troupes étatsuniennes (environ 2000 soldats), qui gênaient Erdogan dans ses projets d’invasion.
Depuis une semaine, les FDS, sans armement lourd, sans aviation, résistent aux bombardements et aux tirs d’artillerie lourde de l’armée turque. Leurs appels au secours lancés à la communauté internationale sont restés vains. Le seul souci des pays européens semble être l’évasion massive des prisonniers jihadistes détenus par les Kurdes, largement favorisée par des bombardements turcs ciblés sur les prisons et les camps de prisonniers.
L’urgence de la mobilisation
La France, l’Allemagne et d’autres pays européens ont annoncé l’arrêt des livraisons d’armes à la Turquie, mais les stocks d’Erdogan sont énormes. A elle seule, la France a vendu pour près de 500 millions d’euros de systèmes de pointe à la Turquie, et le principal fournisseur, les États-Unis, reste muets.
Dos au mur, confrontées à un projet d’extermination par l’armée turque et ses brigades jihadistes et conscients que les Occidentaux ne lèveront pas le petit doigt, l’Administration autonome et les FDS ont passé un accord avec le régime syrien et la Russie : un « choix » tragique lorsque l’on sait qu’Assad et Poutine, bourreaux des populations vivant en Syrie, profiteront de cette opportunité pour poursuivre et étendre leur politique meurtrière, entre autres à Idleb, mais aussi pour démanteler les FDS et écraser, à terme, l’expérience de l’administration autonome du Rojava.
L’heure est à la solidarité internationaliste ! Il est urgent de se mobiliser pour exiger l’arrêt immédiat de l’opération militaire turque, des sanctions contre le régime Erdogan, un embargo total sur les armes en direction de la Turquie (ce sont les FDS qui devraient être armées !) et le retrait du PKK de la liste des organisations terroristes de l’UE.
Le mardi 15 octobre 2019
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Pour une riposte unitaire face aux attaques islamophobes...
Depuis plusieurs semaines se multiplient de nouvelles attaques racistes contre les musulmanEs : à la manœuvre l’extrême droite la plus rance, du polémiste islamophobe Éric Zemmour, plusieurs fois condamné pour incitation à la haine raciale mais récemment embauché pour une émission quotidienne par CNews (la chaîne du milliardaire Bolloré), à l’élu régional RN Julien Odoul, qui a cherché à humilier une femme voilée devant son enfant au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.
Le PS, LREM, voire une partie de LR, nous jouent la vertu outragée en critiquant l’attitude de Julien Odoul, mais difficile d’oublier que ce sont aussi eux qui ont propagé le virus islamophobe, notamment depuis le 11 septembre 2001, qui ont voté les lois et circulaires qui tendent à exclure systématiquement les musulmans, et surtout les musulmanes, de l’espace public, et qu’il y a seulement quelques semaines, c’est le « Printemps républicain » qui lançait des attaques islamophobes à propos des affiches de la FCPE.
Ce qu’ils reprochent en fait à Odoul, c’est davantage la forme que le fond : de dire trop crûment et dans des circonstances qui ne s’y prêteraient pas, ce que tant d’hommes politiques, d’éditorialistes et et de prétendus intellectuels médiatiques, ont déclamé sur tous les tons ces dernières années... Ainsi le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, d’affirmer que le voile n’était « pas souhaitable » dans la société française : les musulmanEs ne seraient acceptables en France que s’ils se font invisibles… Quelques jours plus tôt, Christophe Castaner exposait doctement une liste de prétendus « signaux faibles » qui permettrait de reconnaître un processus de « radicalisation islamiste » comme... la barbe ou la pratique régulière de la prière ! Macron est allé plus loin encore en préconisant une « société de vigilance », dans les faits une politique de délation généralisée vis-à-vis des musulmanEs, qui a de toute évidence inspiré les auteurs du fichier de la fac de Cergy.
Cette inquiétante opération de stigmatisation n’est pas indépendante du contexte politique. Sorti carbonisé de la séquence politique ouverte par le mouvement des Gilets jaunes, Macron a décidé de jouer sur le terrain la xénophobie et de l’islamophobie. Il espère ainsi attirer à lui les électeurs de LR tentés par le vote RN, ouvrant la porte au racisme le plus décomplexé.
Le NPA condamne de la manière la plus ferme l’ensemble de ces propos tenus par l’extrême droite ou par tous les partis qui contribuent à l’instauration d’un climat d’hostilité et de suspicion, voire de haine, à l’égard des musulmanEs. Plus que jamais, nous revendiquons l’abrogation de toutes les lois et circulaires islamophobes, et appelons à une riposte unitaire de toute la gauche politique, syndicale et associative.
Montreuil, le 15 octobre 2019
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Liberté pour les prisonniers politiques catalans !
Communiqué du NPAHier, de lourdes condamnations ont été prononcées à l’encontre des leaders indépendantistes catalans : des accusés condamnés à 100 ans de prison et 90 ans d’inéligibilité cumulés ! Un verdict honteux digne du franquisme… Leur « crime » ? Prôner et organiser la sédition avec l’État espagnol. Pourtant, la revendication en faveur de l’autodétermination d’un peuple et la désobéissance civile pacifique face à des injustices font partie des droits démocratiques élémentaires.
Le NPA condamne cette prétendue « justice », et dénonce également le soutien complice que l’Union européenne - tout particulièrement le gouvernement français - apporte depuis le début au gouvernement de Madrid. Nous avons toujours défendu les droits du peuple catalan bafoués par le régime héritier du franquisme, et voulons à nouveau exprimer notre totale solidarité. Nous exigeons la libération des prisonniers politiques catalans et l’amnistie des condamnés.
De puissantes mobilisations sont en cours en Catalogne Sud pour réclamer la « liberté pour les prisonniers politiques », avec une grève générale annoncée pour vendredi. Cette lutte du peuple catalan, contre la répression et les dérives autoritaires, est la nôtre !
Montreuil et Perpignan le mardi 15 octobre 2019
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Contre l’expédition militaire d’Erdogan, soutien au Rojava !
Erdogan a donc mis ses menaces à exécution, en lançant une nouvelle opération militaire d’ampleur contre l'Administration autonome du Nord et de l'Est de la Syrie (AANES, Rojava), avec une invasion terrestre et des bombardements sur les villes frontalières de Serekanye, Tall Abyad et même Qamishlo, la capitale du Rojava. L’objectif est clair : détruire la zone d’autonomie créée par les Kurdes, qu’Erdogan ne peut voir que comme une menace pour son pouvoir et son projet nationaliste, alors qu’il a été mis en difficulté lors des dernières élections municipales.
L’annonce faite par Trump du retrait des troupes US de la zone tampon située entre la Turquie et la zone sous contrôle des Forces démocratiques syriennes (FDS), quand bien même le président des États-Unis serait revenu en partie sur ses déclarations, a été prise comme un feu vert donné à Erdogan pour commettre un nouveau massacre.
L’expérience du confédéralisme démocratique en plein chaos syrien est, malgré ses difficultés et ses limites, porteuse d’un espoir pour toute la région. Le développement du multiconfessionnalisme, le respect de l’autonomie des nationalités, les avancées concernant les droits des femmes rendent son existence intolérable pour l’autocrate Erdogan.
Nous ne pouvons être indifférents au sort des populations qui vivent sur ce territoire, ainsi qu’à celui des combattantEs des Unités de protection du peuple (YPG) et des FDS en général. Les victimes pourraient se compter par milliers, et les risques d’enlèvements, d’extorsions, de viols et de massacres sont là. Lors de l’invasion d’Afrin l’année dernière, ce sont des milliers de personnes qui ont été tuées ou qui sont portées disparues.
Le NPA exige l’arrêt immédiat de l’opération militaire de la Turquie, qu’il s’agisse de l’invasion terrestre ou des bombardements.
Le NPA revendique le fait que le PKK soit retiré de la liste des organisations terroristes, ce qui est un axe majeur de la communication et de la politique de la Turquie pour justifier l’écrasement des populations kurdes, d’un côté comme de l’autre de la frontière.
La question des sanctions contre la Turquie d’Erdogan doit également être posée.
Le NPA appelle à construire, partout en France, la solidarité, et sera partie prenante des initiatives organisées en soutien aux populations du Rojava.
Montreuil, le 9 octobre 2019.
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L'Anticapitaliste, le journal : numéro 492...
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Après le suicide de Christine Renon, le déni de l’institution...
Après une semaine d’un silence assourdissant autour du suicide de Christine Renon, l’Éducation Nationale a donc décidé de changer de stratégie de communication.
Jeudi 3 octobre, en effet, le recteur de l’académie de Créteil, Daniel Auverlot, envoyait un courrier à touTEs les enseignantEs, pendant que le ministre Blanquer se fendait d’une brève vidéo face caméra, cravate noire de circonstance.
Pour, disaient-ils, s’associer à l’émotion et au chagrin. -
Mondiaux d’athlétisme au Qatar : le sport-business dans toute son horreur...
Les championnats du monde d’athlétisme, organisés au Qatar, se sont achevés dimanche 6 octobre.
L’occasion de revenir sur un événement qui a symbolisé, à l’extrême, les dérives du sport-business. -
Extinction, rébellion, actions...
« Le gouvernement, les élus et les entreprises doivent reconnaître les menaces inédites pesant aujourd’hui sur l’ensemble de la biosphère, humains compris.
Ils doivent assumer ouvertement leur part de responsabilité dans la destruction des écosystèmes, le changement climatique, l’épuisement des ressources naturelles, et reconnaître l’incompatibilité profonde entre le mode de développement économique actuel basé sur la croissance et la recherche du profit, et les limites de notre planète. »