NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 314
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Mardi, jeudi...
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La France est entrée une nouvelle fois dans une phase d’affrontement social de grande ampleur...
Il y a un an, en novembre 2018, c’était le mouvement des Gilets jaunes qui faisait irruption sur les ronds-points et dans les rues des villes du pays. Déclenché par la mise en place décidée par le gouvernement d’une nouvelle taxe sur les carburants, le mouvement mettait très vite en avant l’exigence d’une augmentation du pouvoir d’achat et notamment du SMIC, le refus d’une société gérée par et pour les plus riches, le rétablissement de l’impôt sur les grandes fortunes, l’exigence d’une démocratie dans laquelle les classes populaires puissent se faire entendre. Le gouvernement Macron se prenait en plein front l’exaspération sociale créée par les politiques d’austérité subies depuis les années 80.
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Retraites : démarrer la deuxième semaine en grève, monter en puissance !
Après le coup de semonce contre le gouvernement jeudi, la grève a continué de plus belle dans le secteur de la SNCF et à la RATP. Ailleurs, la reconduction a été bien plus faiblemais l’essentiel est ailleurs.
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La grève la plus importante à La Poste depuis 2003, un vrai point d’appui pour aller plus loin...
Alors que le 5 décembre était dans le paysage depuis plusieurs semaines, on pouvait déplorer un certain décalage entre l’ambiance à La Poste et celle dans bien d’autres secteurs. Les discussions sur les retraites n’étaient certes pas inexistantes dans les services, mais ce n’était pas le sujet central. On peut formuler l’hypothèse que les restructurations permanentes, la dégradation brutale des conditions de travail dont la presse s’est faite plusieurs fois l’écho, avaient tendance à écarter, dans une certaine mesure, toute autre préoccupation.
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5 décembre et après : touTEs les profs détestent la réforme des retraites !
Historique. Une vague énorme. Du jamais vu depuis 2003.
Les qualificatifs employés à propos de la mobilisation chez les personnels de l’Éducation jeudi dernier témoignent de son ampleur.
Et les chiffres le confirment largement : sur les 2 millions de grévistes du 5 décembre, 700 000 relèvent de l’Éducation Nationale. Les taux de grève atteignent 75% dans le second degré et 70% dans le premier degré, avec 4 écoles sur 10 fermées. -
Grasse, Nice et... partout en France !
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Grasse, Nice : Toutes et tous ensemble dans les rues !
Ce mardi...
APPEL INTERPROFESSIONNEL à LA GREVE LE MARDI 10 DECEMBRE, deux RASSEMBLEMENTS :
- NICE, DEVANT LA GARE à 12H00 ;
- GRASSE, DEVANT LE LYCÉE AMIRAL DE GRASSE à 10H00. -
Grasse, toutes et tous dans la rue...
Grasse, 10h00,
au lycée Amiral de Grasse :
Mardi 10 décembre 2019.Un clic sur l'image...
Après la journée d'action du 5 décembre
la lutte contre la Réforme des retraites se poursuit !!
Une multitude d'actions se tiendra ce jour là et
c'est TOUS ENSEMBLE que nous ferons reculer le gouvernement !!!
Venez nombreux et faites circuler l information!!! -
Consolider, étendre la mobilisation, vers la grève générale...
Après une première journée de mobilisation réussie, le plus difficile reste à faire : construire la mobilisation dans la durée tout en réussissant à l’élargir au-delà des secteurs mobilisés ce 5 décembre.
Cet enjeu est bien perçu par le gouvernement, qui continue d’affirmer qu’il fera la réforme des retraites coûte que coûte et persiste dans sa volonté de disloquer le front qui est en cours de constitution. -
Il faut que ça explose vraiment, dans la rue, dans les quartiers, dans les entreprises...
L'intersyndicale nationale appelle à une prochaine journée de mobilisation (grève et manif) pour ce mardi 10 décembre, encouragée ou poussée par l'importance des manifestations et grèves du 5 décembre.
Ouf, il y a donc une suite, un autre point d'appui pour construire un mouvement social à la hauteur des enjeux. Car pour faire plier le gouvernement sur sa réforme des retraites et même au delà pour imposer des réponses aux urgences sociales, la confrontation est inévitable.
Les confédérations syndicales tergiversent entre discours radical (détermination pour le retrait de la réforme) et le bricolage d'une mobilisation au coup par coup, sans chercher en réalité, concrètement, à coordonner les secteurs en lutte, favoriser les AG convergentes dans les villes, à aider pour organiser des actions diverses entre les manif.
Les manifestations énormes de jeudi 5 montrent que la colère est là, qu'elle s'exprime. La confiance parmi les militantEs, les grévistes, manifestantEs revient peu à peu, l'espoir aussi de pouvoir changer la donne et cette perspective folle qu'un jour on peut ne pas perdre une bataille. Mais en même temps, il y a du stress, de l'inquiétude, de ne pas réussir, de manquer la bascule vers une lutte qui entraîne des millions de gens, qui permet d'entrainer celles et ceux qui soutiennent (voir les 69% des sondages) à devenir acteurs, à participer aux manif, aux grèves, à des actions de blocages économiques ...
Il y a un bras de fer à engager, maintenant et on n'a pas beaucoup de marge pour réussir. Cette date du 5 décembre est tardive et à quelques jours des vacances et des fêtes on se dit que ça peut se compliquer pour nous.
Tout est possible aujourd'hui. On a les raisons de douter de nos forces, tant nous avons pris des coups, tant nous avons subi des défaites, tant les équipes syndicales, militantes se sont réduites. Mais nous avons autant de raisons d'espérer car la souffrance, le ras le bol, le besoin de dignité sont présents.On le sait, il faut que ça explose vraiment, dans la rue, dans les quartiers, dans les entreprises. il faut faire trembler le gouvernement et les possédants, c'est la seule façon d'inverser le rapport de forces.
Le gouvernement recule en parole, cherche à calmer la situation, prend une posture plus modeste, parle de négociation, de compromis. Mais il n'y a pas de compromis possible comme il n'y a pas de négociation possible.Il faut juste tout inverser, mettre en place une politique sociale, qui redistribue les richesses parmi la population, qui reprend tout ce qu'on nous a volé depuis très longtemps, pour les services publics, pour les retraites, pour la sécu, pour les logements, pour les emplois... pour nos vies, notre avenir.
Et ça ne peut pas se faire autrement que par un mouvement profond, comme en 95 au minimum, comme en 68 ou en 36. et même plus encore, une révolte qui remette en cause le pouvoir, la proprieté des possédants.
Philippe Poutou