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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 315

  • 5 décembre : la grève contre Macron et sa réforme des retraites est sur les rails...

    Avec entre 800 000 (selon la police) et 1,5 million de manifestantEs (selon la CGT), cette première journée de grève contre la réforme de retraites a été particulièrement suivie. A Paris et dans de nombreuses villes de régions, on n’avait pas vu autant de monde dans les rues depuis longtemps, quelquefois depuis le grand mouvement de l’hiver 1995, ce qui est de bonne augure pour la suite… Dans de nombreuses villes, les interventions de la police ont perturbé les défilés, mais rien n’y a fait : la détermination était de mise chez les manifestantEs, qui n’ont pas cédé face aux provocations et aux violences policières.

    La fréquentation des manifestations est à l’image de cette première journée de grève contre le projet de Macron, qui a été tout aussi massive dans beaucoup de secteurs, de services publics, et même dans certaines entreprises privées. A la SNCF, il y avait entre 60 et 90 % de grévistes selon les professions, avec 90 % des trains qui n’ont pas circulé aujourd’hui, et on annonce déjà une journée au même niveau dès demain. Tout autant mobilisés, les salariéEs de la RATP ont aussi voté largement dans leur AG la reconduction pour demain. Dans l’éducation nationale, les taux de grèves n’ont pas été aussi hauts depuis de nombreuses années : si le ministère annonce un peu plus de 40 % de grévistes, les syndicats décomptent environ 70 % de grévistes dans le premier et second degré, avec de nombreuses écoles totalement fermées.

    Du coup, il va falloir à ce pouvoir un peu plus que des petites manœuvres pour éteindre cette colère. Espère-t-il s’en sortir en présentant sa contre-réforme un peu plus tôt que prévue, dès le milieu de la semaine prochaine, comme il l’a annoncé aujourd’hui ? CertainEs - parmi ses « partenaires sociaux » - se prêteront sans nul doute à ce petit jeu, alors qu’il n’y a rien à négocier : les grévistes veulent le retrait du projet, point barre.

    Les prochains jours vont être décisifs pour la construction de la grève reconductible et l’extension du mouvement, vers une grève générale qui oblige non seulement le pouvoir à retirer sa réforme des retraites, mais aussi pour dégager Macron et son monde.

  • 5 décembre : s’appuyer sur une grève massive pour construire la grève générale...

    La première journée de grève appelée contre la réforme de retraites est en train de se terminer. Si nous n’avons pas encore tous les chiffres, on peut d’ores et déjà dire que cette journée a été particulièrement suivie : 700 000 manifestantEs au minimum (selon la police), 1,5 million selon la CGT. À titre de comparaison, le 1er jour de la mobilisation de 1995, le 23 novembre, avait été comptés 500 000 manifestants selon la police, 1,3 million selon la CGT.

    Les taux de grève sont eux aussi très hauts, en particulier dans le secteur des transports à la SNCF et à la RATP, où les syndicats appelaient à une grève reconductible et illimitée dès le 5 : à la SNCF, c’est entre 60 et 90% de grévistes chez les cheminotEs en fonction des professions, 90% des trains qui n’ont pas circulé aujourd’hui, et une journée du même niveau dès demain. Le secrétaire d’Etat aux transports Jean-Baptiste Djebarri a pourtant déclaré au micro de BFMTV en début de soirée que le gouvernement ne changerait pas de braquet. La RATP a voté largement dans les AG la reconductible pour demain. Alors qu’Air France annonce 30% de vols intérieurs et 10% des moyens courriers supprimés demain.

    Dans l’éducation nationale, les taux de grèves n’ont pas été aussi hauts depuis de nombreuses années. Si le ministère annonce un peu plus de 40% de grévistes, les syndicats décomptent environ 70% de grévistes dans le premier et second degré. Là aussi, dans la majorité des endroits les AG ont été importantes (300 personnes à Paris pour le premier degré, 200 à Rennes, 150 à Montpellier, 200 à Montreuil). Mais l’auto-organisation, reste encore souvent trop faible : dans de nombreux bahuts, il n’y a pas eu de véritables AG et la reconduction n’a pas été anticipée dans le premier degré.

    Dans la majorité des villes, les manifestations ont été les plus importantes depuis de nombreuses années. En particulier dans des petites (ou moyennes) villes : 10000 à Nice, 8000 à Chateauroux, 20000 à Grenoble, entre 20 et 25000 à Rennes... Des AG interpros ont été souvent convoquées à la suite, réunissant là aussi plusieurs centaines de personnes votant la reconduction. Généralement il y avait une petite présence du secteur privé et de Gilets jaunes.

    A Paris, la manifestation a été massive aussi, la CGT annonce 250 000 manifestantEs, mais elle a été aussi très fortement réprimée : 87 interpellations et plus de 60 gardes-à-vue, la police a empêché les cortèges d’avancer pendant des heures, continuant la stratégie policière qui a été utilisée depuis la loi travail.

    Si cette journée du 5 décembre a été particulièrement réussie, il s’agit à la fin de cette journée de comprendre quel niveau d’affrontement avec le pouvoir nous avons besoin pour gagner.

    Le premier élément, c’est que nous avons besoin que la grève reconductible soit effective. Il ne s’agit plus de se reposer sur les cheminotEs (ou la RATP), ce sont l’ensemble des secteurs qui doivent se mettre en grève reconductible dès demain, et dans les prochains jours (là où ça n’a pas été possible de convaincre les collègues).

    Ensuite, les directions syndicales confédérales ont été largement contraintes d’appeler à cette mobilisation, et dans la majorité des cas, elles n'organisent pas la reconductible. Ainsi, Philippe Martinez sur RMC ce matin, disait « chercher d’autres moyens que la reconductible pour un certain nombre de secteurs ». La CGT proposera demain à l'intersyndicale deux journées de mobilisation, les 10 et 12 décembre. Pour réussir cette grève et pour ne pas dépendre des seules initiatives des directions syndicales sur les rythmes de la mobilisation, il faut étendre l’auto-organisation : avec des AG sur chaque lieu de travail, mais aussi des AG de secteur, des AG interpro de ville, et des coordinations. À Montreuil, d'ailleurs, une AG interprofessionnelle a rassemblé 500 salariéEs, Gilets jaunes, avec des communaux, des personnels de Radio France et a manifesté vers Paris. 

    Les prochains jours vont être décisifs pour l’extension de la grève et du mouvement, et la possibilité de déclencher une véritable grève générale qui remettent en cause non seulement de retirer la réforme des retraites mais aussi de dégager le gouvernement Macron.

    Mimosa Effe

  • Généraliser les grèves, bloquer le pays...

    Depuis des décennies, nous sommes confrontés à la destruction progressive de nos droits sociaux, acquis par les luttes. Le projet de contre-réforme des retraites Macron-Delevoye s’inscrit dans cette même logique.
    Loin de l’universalisme annoncé, il participe d’un plan global de destruction des systèmes de solidarité qui érige en modèle le chacun pour soi et l’égalité... dans la misère !

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  • Généraliser les grèves, bloquer le pays !

    Depuis des décennies, nous sommes confrontés à la destruction progressive de nos droits sociaux, acquis par les luttes.
    Le projet de contre-réforme des retraites Macron-Delevoye s’inscrit dans cette même logique.
    Loin de l’universalisme annoncé, il participe d’un plan global de destruction des systèmes de solidarité qui érige en modèle le chacun pour soi et l’égalité... dans la misère !

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  • Pour nos retraites, pour dégager Macron, construisons la grève générale...

    Depuis des décennies nous sommes confrontés à la destruction progressive de nos droits sociaux acquis par les luttes. Le projet de contre-réforme des retraites Macron-Delevoye s’inscrit dans cette même logique. Loin de l’universalisme annoncé, il participe d’un plan global de destruction des systèmes de solidarité qui érige en modèle le chacun pour soi et l’égalité... dans la misère !

    Mépriser, diviser, menacer

    Le gouvernement méprise celles et ceux qui se mobilisent car ils seraient, selon Macron, ignorant du contenu de la réforme. Mais le projet est connu et les contre-réformes du quinquennat, contre le Code du travail ou les chômeurEs, ont des logiques identiques : garantir les profits des capitalistes.

    Signe de sa fragilisation après le premier anniversaire du mouvement des Gilets jaunes, les mobilisations dans la santé, la jeunesse, contre les féminicides ou pour la justice climatique, le gouvernement fait feu de tout bois pour éteindre la contestation. Il tente de diviser les salariéEs en prétendant que celles et ceux de la RATP, de la SNCF, seraient privilégiés alors qu’ils ne font que défendre leurs droits. Les régimes spéciaux compensent la dureté du travail dans certains secteurs et leur disparition pousserait à un nivellement généralisé vers le bas.

    Enfin, la mise en garde de Macron concernant les violences est un signal clair que le pouvoir menace d’utiliser les forces de répression pour dissuader de participer aux manifestations, comme avec les Gilets jaunes.

    Ni amendable ni négociable, retrait total du projet !

    Calculer les pensions sur l’ensemble de la carrière, c’est partir d’un salaire de référence plus bas, donc avoir une retraite plus faible, avec aussi une valeur du point variable qui pourra donc évoluer à la baisse... Les pensions mensuelles baisseront de plusieurs centaines d’euros. Il faudra donc choisir entre s’épuiser au travail ou vivre dans la misère.

    Nous devons aussi nous battre pour imposer de nouveaux droits : le retour à la retraite à 60 ans pleine et entière pour touTEs, 55 ans pour les métiers pénibles, un minimum retraite au niveau des minimas sociaux fixés à 1800 euros net, l’égalité professionnelle et salariale entre les femmes et les hommes.

    Pour maintenir un système par répartition, il faut augmenter les salaires et répartir le travail : aucun revenu inférieur à 1800 euros net, avec un temps de travail ramené à 32 heures sans perte de salaire. C’est possible en imposant une autre répartition des richesses et l’augmentation des cotisations patronales. Il n’y a aucun problème de financement... pour qui veut faire payer les capitalistes !

    Préparons l’affrontement général

    Pour construire le rapport de force qui permettra de gagner, une seule journée de grève ne suffit pas. Ce jeudi 5 décembre marque le début du mouvement de grève reconductible dans plusieurs entreprises et services publics, comme la SNCF ou la RATP et quelques autres, mais pour gagner, quel que soit notre secteur, public ou privé, nous devons nous poser dès maintenant la question de partir en grève reconductible.

    Cette journée peutconstituer une première étape, mais il faut donner des perspectives d’actions durables. Grèves, blocages, manifestations... nous devons coordonner nos actions, organiser des AG sur nos lieux de travail et d’étude ou à l’échelle de zones d’activités professionnelles. Travailleurs/ses, syndiqués ou non, Gilets jaunes, habitantEs des quartiers, chômeurEs, étudiantEs... une convergence des colères est possible : construire un mouvement d’ensemble - avec une grève générale jusqu’au retrait de la réforme - pour en finir avec Macron et son monde.