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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 402

  • Appel : Amplifions les mobilisations pour la justice sociale et climatique...

    Publié par Mediapart
    Apparu pour refuser une augmentation inique des prix des carburants, le mouvement des gilets jaunes a mis dans le débat public l’ensemble de la politique sociale du gouvernement et des politiques néolibérales mises en œuvre par les gouvernements successifs depuis de décennies.
    Il a affirmé avec force le lien entre la question sociale et écologique : la nécessaire transition écologique ne peut se faire sur le dos de la majorité de la population.
    Ce mouvement est maintenant porteur d’une exigence démocratique fondamentale : ce n’est pas à une petite minorité de privilégiés de décider de l’avenir de toutes et tous.

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  • " Gilets jaunes " : une enquête pionnière sur " la révolte des revenus modestes "...

    Les premiers résultats d'une étude de sociologues, politologues et géographes sur cette mobilisation démontrent que les manifestants portent des revendications sociales plutôt que nationalistes 

    S'il n'y a pas de portrait type des manifestants, puisqu'une des caractéristiques du mouvement est sa diversité, les " gilets jaunes " sont d'abord des personnes, hommes et femmes, qui travaillent (ou, étant retraités, ont travaillé), âgées de 45 ans en moyenne, appartenant aux classes populaires ou à la " petite " classe moyenne. Les résultats, encore très provisoires, présentés ici s'appuient sur l'analyse de 166 questionnaires distribués auprès des participants aux actions sur les ronds-points et aux péages, ou lors des manifestations des 24 et 1er décembre, par une équipe d'une dizaine de chercheurs et d'étudiants.

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  • Macron menace et enfume...

    On n’en attendait pas grand-chose, tant les ministres avaient fait un pilonnage sur tous les médias depuis deux jours… et on n’a effectivement pas été déçu. Pour autant, le discours de Macron aura été ce soir très révélateur de la nature de la politique de Macron, même quand il vacille face au mouvement des gilets jaunes.

    Première démonstration, celle de la méthode, brutale. Que le discours de Macron commence par la question des « violences » n’étonnera pas. « Le calme et l'ordre républicain (…) doivent régner », et à quel prix… Des gilets jaunes aux lycéens, touTEs gazés, touTEs tabassés, et Macron promet simplement que ça va continuer.

    Ensuite s’affirme toujours le même mépris social. « Je n’oublie pas qu’il y a une colère, une indignation, beaucoup de Français peuvent la partager », rajoutant sans rire trouver la colère « juste à bien des égards »… De qui se moque-t-il, lui le mandataire des plus riches qui veut maintenant nous faire croire à son empathie envers les plus en difficulté ?

    Enfin, le catalogue de mesurettes - égrainées en deux minutes puis suivies de beaucoup de blabla - est l’illustration de la redistribution des richesses sauce macroniste. Nous resservant le plat moisi déjà présenté en son temps par Hollande de l’« état d'urgence économique et social », l’essentiel des mesures présentées montre que le président sait être généreux... avec l’argent public, et sans jamais toucher au capital, au fric des plus riches. Le salaire des travailleurs au SMIC augmenté de 100 euros ? Que les capitalistes se rassurent, il ne leur en coûtera rien puisqu’il s’agira seulement d’une revalorisation de la prime d’activité. Des heures supplémentaires ? Oui mais sans impôts ni cotisation sociale... Encore plus fort que Sarkozy ! Une prime de fin d’année pour les salariéEs ? Oui mais à la discrétion des patrons. Et bien entendu, que l’on ne parle pas d’une restauration de l’ISF, « revenir en arrière nous affaiblirait »… C’est pourtant toute sa politique qui nous fait revenir en arrière ! Au final, seuls les retraitéEs qui gagnent moins de 2000 euros par mois seront satisfait de voir l’injuste hausse de la CSG subie cette année enfin annulée. Tout ça pour ça ?

    Après ce discours pour rien, le mouvement des gilets jaunes continue, rejoint par celui de la jeunesse qui connaît mardi une nouvelle journée de mobilisation. « L’acte 5 » se prépare pour le week-end prochain, et tous les mécontentements doivent converger. L’heure est à la mobilisation générale, pour un blocage du pays, notamment par la grève. Face à ce mouvement profond contre la vie chère, Macron doit céder : mettre fin aux taxes injustes, faire payer les riches, augmenter les salaires et les revenus. Nous pouvons les faire reculer.

  • Nous pouvons les faire reculer...

    Après ce discours pour rien, le mouvement des gilets jaunes continue, rejoint par celui de la jeunesse qui connaît mardi une nouvelle journée de mobilisation.
    « L’acte 5 » se prépare pour le week-end prochain, et tous les mécontentements doivent converger.
    L’heure est à la mobilisation générale, pour un blocage du pays, notamment par la grève.
    Face à ce mouvement profond contre la vie chère, Macron doit céder : mettre fin aux taxes injustes, faire payer les riches, augmenter les salaires et les revenus.
    Nous pouvons les faire reculer.

  • Le 18 décembre, journée internationale des migrant·e·s...

    Le durcissement des attaques néolibérales entraîne, à l’échelle internationale comme en France, un développement de l’extrême droite et du danger fasciste.
    La construction d’un front antiraciste large, capable de mettre dans la rue des milliers et, à terme, des centaines de milliers de personnes dans la rue comme en Allemagne, n’en est que plus importante.

    Le développement de l’extrême droite et du danger fasciste résulte de trois phénomènes :  

    – Un affaiblissement des corps intermédiaires : afin de pouvoir mettre en place leurs politiques d’austérité, les gouvernements ont dû casser de nombreuses résistances dont les corps intermédiaires que sont notamment les syndicats. Pour rappel, la loi travail affaiblit considérablement les moyens des syndicats. L’ensemble des corps intermédiaires, syndicats inclus, ont toujours eu un double rôle : obtenir des avancées et pacifier le corps social. Suite aux attaques néolibérales, les corps intermédiaires sont devenus incapables de remplir leur double fonction. L’émergence de révoltes comme les Gilets jaunes s’expliquent largement par la nécessité pour la population de trouver de nouveaux canaux d’expression ; 

    – Un renforcement des politiques racistes et racialistes des États afin de maintenir des populations entières dans la précarité, la peur et donc l’exploitation. Pour ne parler que de la France, la loi asile et immigration, l’état d’urgence qui a permis une augmentation des violences policières dans les quartiers populaires et, récemment, la proposition d’augmenter les frais de scolarité pour les étudiantEs étrangers vont dans le même sens : fragiliser les populations étrangères et racisées pour qu’elles puissent se faire plus violemment exploiter ; 

    – Un renforcement de l’extrême droite dans les urnes et des groupes identitaires sur le terrain : l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite ou son renforcement dans les urnes (partout en Europe et dans une grande partie du monde) encourage la perpétuation d’actes racistes, ­homophobes et antisyndicalistes. En Italie comme au Brésil, la ­victoire de gouvernements d’extrême droite s’est accompagnée d’une multiplication des violences racistes et antisyndicales. En France la monté du Rassemblement national décomplexe les identitaires qui passent aux actions sur le terrain, entre autres et notamment dans les Alpes. 

    Renforcer la conscience antiraciste

    Dans ce contexte où les corps intermédiaires sont très affaiblis, des révoltes plus ou moins spontanées sur divers sujets comme les Gilets jaunes vont se multiplier. Ces révoltes sont des opportunités pour nous. Néanmoins, rien ne garantit que les aspirations portées par ces mouvements vont aller vers plus d’égalité pour toutes et tous. Dans une période où le danger fasciste est réel, une partie des classes populaires, moyennes, des petits propriétaires et du ­patronat peuvent décider de faire une ­alliance contre-révolutionnaire. L’histoire a montré que ces alliances se faisaient systématiquement sur une ligne raciale, au détriment des raciséEs.  

    Ainsi, une de nos tâches majeures dans la période est de renforcer, dans tous les secteurs où nous luttons, la conscience antiraciste. Nous devons également travailler à l’émergence d’un front antiraciste capable de faire contrepoids à l’influence de l’extrême droite dans les futurs mouvements. 

    Dans cette perspective, la date du 18 décembre (journée internationale des migrantEs) est centrale. Tous les secteurs de la lutte contre le racisme s’en sont emparés. Il est à noter que les syndicats, dont la CGT, mettent des moyens considérables pour en faire une réussite. Ce cadre large et unitaire (composé de collectifs de sans-papiers, de collectifs de luttes contre les violences policières, d’associations d’aide aux migrantEs, de syndicats, de partis, de revues…) pourrait être l’embryon d’un front antiraciste large capable de mettre des milliers de personnes dans la rue, et à terme, des centaines de milliers comme en Allemagne. Les militantEs du NPA ont un rôle important dans la réussite de cette date en favorisant l’organisation de rassemblements le mardi 18 décembre à 18 heures dans un maximum de villes de France. 

    Ensemble, face au développement de l’extrême droite et du danger fasciste, faisons de la construction d’un front antiraciste large, une des priorités de la période !

    Hugo (commission migrations et antiracisme).

  • Alain Krivine à Nice, l'article de Nice-Matin...

    "En novembre 2018 comme en mai 1968, il y a un ras-le-bol généralisé": ce que dit Alain Krivine des gilets jaunes
     
     
    Alain Krivine, un des leaders de mai 1968 et ancien dirigeant de la Ligue communiste révolutionnaire, était à Nice, mardi soir, à l’invitation du Nouveau parti anticapitaliste pour un débat intitulé: 1968-2018, 50 fois plus de raisons de se révolter.
    Mai 1968-novembre 2018, deux colères: ont-elles le même terreau?
    Il y a un point commun essentiel: le ras-le-bol généralisé. En 68, on criait: "Dix ans de gaullisme, ça suffit!". Aujourd’hui, on crie: "Un an, de macronisme, ça suffit!". Le deuxième point commun, c’est la remise en cause de l’État, de la société et, sans le dire, du capitalisme, hormis par une minorité d’extrême droite.
     
    Mais il y a des différences: le mouvement des "gilets jaunes" touche plus la province que les grandes villes.
     
    Deuxième différence: 68, c’était le début du début de la crise du Parti communiste et des syndicats. Aujourd’hui, ils ne sont plus crédibles du tout même s’ils s’efforcent de canaliser, sur le plan institutionnel, un mouvement extrainstitutionnel.
     
    Enfin, dernière différence: ce mouvement est plus violent.
     
    Mai 1968 n’était pourtant pas une révolution en charentaises. Il y a eu les pavés, les barricades, les heurts…
    C’était moins violent. Mais j’excuse plus ou moins la violence de samedi dernier même si ce n’est pas ma tasse de thé. C’est une réponse. La violence essentielle vient de la police.
     
    Et, puis, la violence du gouvernement, si elle est moins visible, est bien pire que celle des "gilets jaunes".
     
    En mai 1968, le mouvement s’est structuré rapidement. Là, c’est plus compliqué. Peut-on remporter une victoire en étant désorganisés?
    Les "gilets jaunes" n’ont pas de direction. Il y en avait une en mai 1968. Aujourd’hui, il n’y a plus rien. Je préfère ne pas faire de pronostic face à un tel déchaînement…
     
    Jusqu’où peut aller ce mouvement?
    Jusqu’à la remise en cause de Macron. Les déclarations d’Édouard Philippe [mardi, ndlr] passent mal. Elles ne répondent pas au problème. Ce que propose le gouvernement, c’est un délai pour abroger éventuellement les taxes fausses. Ce sont de fausses solutions à un mécontentement réel.
     
    En 2018, peut-on changer le monde? Créer une société plus juste, plus égalitaire?
    Je l’espère. Beaucoup de gens aussi mais ils n’y croient pas trop.
     
    Les "gilets jaunes" sont-ils en train d’écrire la société de demain?
    Je ne suis pas sûr parce que ce mouvement, pour le moment, témoigne d’une colère mais n’inscrit rien: pas de programme, pas d’individus. Il faut des porte-parole, sinon il n’y aura pas de débat avec le gouvernement.
     
    Aujourd’hui, il y a un débat avec une partie de la population mais cela ne suffit pas. Les «gilets jaunes », c’est une révolte qui remet tout en cause…
     
    Vous avez été une des figures de mai 1968. Cinquante ans plus tard, êtes-vous un "gilet jaune"?
    Globalement mais pas inconditionnellement. Pour moi, il faut un porte-parole et un programme à ce mouvement.

  • Après cet « Acte IV », bien des manifestantEs se sont déjà souhaités « à la semaine prochaine ! »...

    Le mouvement des gilets jaunes n’est pas près de s’arrêter.
    Ces prochains jours, pour répondre à l’urgence sociale, démocratique et écologique, tous les mécontentements doivent converger.
    L’heure est à la mobilisation générale avec les gilets jaunes : mouvement syndical, jeunesse en lutte contre la sélection, quartiers populaires…
    C’est tout le blocage du pays, notamment par la grève, qui est plus que jamais nécessaire.

  • Asile : la file d’attente invisible...

    Il y a quelques années, pour demander l’asile en France, il suffisait de se rendre en préfecture, parfois à plusieurs reprises, pour enfin obtenir le formulaire à remettre à remettre à l’Office français pour la protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). Ce n’est plus le cas.

    Avec l’instauration des Plateformes d’accueil pour demandeurs d’asile (PADA), il a été créé un obstacle supplémentaire, puisque c’est d’abord à la PADA que le ou la demandeurE d’asile doit se présenter (avec file d’attente), puis en préfecture. 

    Service payant

    Depuis mai dernier, un nouveau sas a été mis en place en Île-de-France par l’Office français d’immigration et d’intégration (OFII), avec l’instauration d’une plateforme téléphonique, habilitée à donner les rendez-vous en PADA à discrétion dans les huit départements de la région, et censée supprimer les files d’attente et autres campements. Les demandeurEs d’asile devront être muniEs d’un portable, faire le numéro 01 42 50 09 00 à leurs frais, car la communication est payante, et un rendez-vous sera donné en PADA par SMS. Les demandeurEs sont évidemment censés avoir un portable personnel et de l’argent pour payer les communications dès leur arrivée en France, soit dans la période où ils et elles n’ont droit à aucune aide matérielle.

    Le numéro ne répond plus

    Après quelques ratés au départ, et bien souvent des délais d’attente coûteux se terminant par « Nous vous prions de bien vouloir renouveler votre appel », la plateforme a fonctionné et des rendez-vous ont été donnés à un certain nombre de personnes en PADA – même s’il s’avère que les PADA en reçoivent moins qu’avant – et ensuite en préfecture. Mais, depuis plus d’un mois, le numéro ne répond pas. Les associations de défense du droit d’asile ont reçu ces dernières semaines des plaintes de demandeurEs d’asile qui…. ne peuvent demander l’asile, faute d’interlocuteur. Alors que le lancement de la plateforme avait fait l’objet d’une réunion de la direction de l’OFII avec les associations, donné lieu à un tirage de flyers multilingues et avait été abondamment et positivement relayé, l’engorgement n’a jusqu’à ce jour donné lieu à aucune explication de l’OFII qui avait promis de traiter au moins 300 demandes par jour, et de « résorber les stocks résiduels » ­(comprendre les demandeurEs d’asile en attente). 

    Agir sans délai

    Du côté des associations, c’est pour le moment le silence. Chaque demandeurE est renvoyé à sa solitude, son désespoir, sa misère. Ils et elles courent le danger d’être renvoyéES, car sans papiers : qui les croira lorsqu’ils et elles expliqueront avoir tenté de joindre la plateforme téléphonique ? Et si enfin la situation venait à être débloquée, certainEs auront alors dépassé le délai des 120 jours prévus pour demander l’asile en procédure normale, et seront placés en procédure accélérée. CertainEs ont déjà filé en régions, d’autres veulent aller dans un autre pays. C’est la recherche désespérée de la solution individuelle qui prévaut, puisque ces ­demandeurEs sont désormais atomisés.

    Face à cette situation dramatique, et parce que les files d’attente « visibles » devant les PADA ont disparu, et avec elles l’élan de solidarité des deux années passées, il ne reste qu’à espérer que les associations de défense du droit d’asile, au fait de ce nouveau drame, agiront sans délai pour demander des comptes aux autorités.

    Maria Puccini