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  • Le NPA apporte son soutien à Médine face aux attaques racistes et islamophobes...

    Le NPA ne sous-estime pas la réalité de l'antisémitisme systémique, contre lequel la gauche et l'extrême gauche ne sont pas immunisées. Le NPA dénonce également les trop fréquentes instrumentalisations de l'antisémitisme à des fins racistes et islamophobes ou pour discréditer la cause palestinienne et la gauche.

    C'est dans ce cadre qu'il faut inscrire les attaques récentes contre Médine, rappeur engagé à gauche et musulman assumé, relancées à l'occasion de sa participation à diverses initiatives politiques de l'été.

    Médine lui-même reconnaît avoir été, dans le passé, sous influence des sphères de Soral et Dieudonné, dont le fonds de commerce est l'antisémitisme le plus abject, et il s'y oppose aujourd'hui sans ambiguïté. Depuis des années, il est clairement engagé dans le camp de l'émancipation, aux côtés des luttes sociales, féministes, pour les droits des LGBT, contre tous les racismes, y compris (et de manière très explicite), contre l'antisémitisme.

    Le NPA apporte donc son soutien à Médine face aux attaques qu'il subit et refuse toute concession à l'agenda raciste, islamophobe et réactionnaire des adversaires de l'émancipation. La lutte contre l'antisémitisme mérite mieux que ces basses instrumentalisations et les nécessaires clarifications ne doivent pas s'effectuer sur les bases dictées par l'extrême droite. 

  • Réforme du RSA : toujours culpabiliser plus et surveiller plus les pauvres...

    Le Sénat a voté, avec le soutien du gouvernement, la mise en place d’une réforme du RSA qui est une nouvelle attaque contre les plus pauvres.

    Le RSA, revenu de solidarité active, est né suite à une réforme du RMI, revenu minimum d’insertion. Il s’agissait de permettre à celleux qui étaient privéEs d’emploi et ne remplissaient pas les conditions requises par Pôle emploi pour être indemniséEs de recevoir un revenu minimal pour survivre. Pour le percevoir, il faut donc « juste » remplir des conditions d’âge et de résidence en situation régulière sur le territoire français, depuis plus de cinq ans. Le piège, c’est que, selon les politiques départementales, il y a une application plus ou moins stricte de l’obligation d’insertion socio-professionnelle. Parce que oui, quand on ouvre son droit au RSA, on nous explique de façon claire qu’on a « des droits et des devoirs ». Le droit c’est d’avoir l’argent et un accompagnement socio-professionnel, mais le devoir c’est d’adhérer au dit accompagnement socio-professionnel. Eh oui, dans le système capitaliste, rien n’est offert aux plus pauvres sans contre-partie, pas même de quoi survivre ! Alors que le RSA remplace ce qui devrait être un droit social : le droit à une allocation chômage décente, pendant le temps nécessaire pour retrouver un travail adapté, ou un salaire correct, payé par l’employeur, l’un comme l’autre avec un montant minimal égal au SMIC.

    Nouvelle manœuvre contre les pauvres

    Cette loi était déjà assez contraignante. Selon les départements et le service qui accompagne, les rendez-vous obligatoires peuvent aller de tous les trois mois à aucun. Et c’est là que le Sénat et le gouvernement ne sont pas contents. Comment ça, les pauvres ne sont pas contrôlés régulièrement partout ?! Ne serait-ce pas des profiteurs/ses (pour 500 euros par mois…) ?!

    Donc, les politiques des Républicains et le gouvernement ont avancé l’idée d’une réforme du RSA dans laquelle il serait prévu que les bénéficiaires doivent prouver qu’ils font 15 à 20 heures minimum par semaine d’activité en vue de leur réinsertion professionnelle. Ils donnent des exemples : ça peut être des ateliers, des stages, du bénévolat. Cette idée a été reprise largement par le Sénat dans la loi France Travail. Le gouvernement fait mine que cela lui déplaît mais c’est pour mieux l’appliquer discrètement. Concrètement, cela signifie une humiliation et une stigmatisation pour les bénéficiaires de ce qui était un droit déjà minimal… et en plus, c’est du travail quasi gratuit qui est demandé pour quelques miettes. Une sorte d’esclavage moderne.

     

    Enfermer dans la misère

    Cette politique est hypocrite quand on sait que les moyens ne cessent d’être réduits pour Pôle emploi et les services sociaux pour aider les pauvres à sortir durablement de leur précarité, et que les entreprises n’aiment pas embaucher celleux qui n’ont pas travaillé depuis trop longtemps (sauf si elles sont grassement aidées pour pouvoir généreusement les exploiter et les sous-payer).

    Cette réforme est encore une fois discriminante pour les pauvres et les précaires. Non seulement elle ne les aidera pas à améliorer leur situation, mais elle les stigmatisera et les culpabilisera davantage. Et surtout, quand parlera-t-on des vrais profiteurs, les grandes entreprises et les grands patrons qui perçoivent les aides de l’État sans jamais rendre des comptes, sans jamais signer un Contrat d’engagement réciproque trimestriel, pour être sûrs qu’ils vont pouvoir se passer de ces aides à l’avenir ? 

    Oriane Ornaux

  • La librairie La Brèche et le NPA ciblés par des groupuscules d’extrême droite...

    Ce lundi, nous avons découvert que la librairie parisienne La Brèche, liée au Nouveau Parti anticapitaliste, avait été la cible de l’extrême droite.
    Des graffitis antisémites et sexistes ont été réalisés sur les murs extérieurs, traitant le NPA de « p*te à ju*fs / p*te à Soros », signés de deux groupuscules fascistes (GUD et Zouaves Paris).
    Ces dégradations s’inscrivent dans une longue série d’attaques commises par des groupuscules d’extrême droite contre le mouvement social : agressions violentes de militantEs et attaques de locaux associatifs ou politiques, mais aussi de librairies comme récemment avec une librairie autogérée à Montreuil.
    Cette année, les mêmes groupuscules néonazis ont également commis diverses agressions sexistes, racistes, LGBTIphobes.
    Les néonazis se sentent pousser des ailes, portés par les discours de haine des Zemmour, Le Pen et compagnie, mais aussi par tous les idéologues, éditorialistes et autres malfaisants d’extrême droite qui ont un accès permanent aux « grands » médias.
    Et le moins que l’on puisse dire est que ce ne sont pas les Macron, Darmanin et consorts qui font reculer ce phénomène, bien au contraire. À force de multiplier les politiques racistes et antisociales directement piochées dans le discours et le programme de l’extrême droite, le pouvoir contribue au développement de cette dernière.
    Le NPA condamne les dégradations dont la librairie La Brèche a été la cible.
    Les immondices qui ont été écrites rappellent ce qu’est, fondamentalement, l’extrême droite : raciste, antisémite, sexiste, homophobe, dégueulasse, dangereuse.
    C’est l’ensemble de la gauche sociale et politique qui a été visée ces derniers temps, et c’est donc à l’ensemble de la gauche sociale et politique de construire, dans l’unité, la nécessaire riposte antifasciste.
    Contre les groupuscules d’extrême droite. Contre les Le Pen et Zemmour. Contre le racisme, l’antisémitisme, le sexisme, l’homophobie. Contre tous ceux, y compris au gouvernement et dans les partis dits « républicains », qui reprennent à leur compte et banalisent les idées d’extrême droite. Pour nos droits, nos solidarités, nos luttes collectives, nos lieux d’expression. No pasarán !

  • Marche unitaire le 23 septembre 2023 : pour la fin du racisme systémique, des violences policières pour la justice sociale et les libertés publiques...

    Appel unitaire

    Le meurtre de Nahel, tué par un policier à bout portant le 27 juin 2023 à Nanterre, a mis de nouveau la lumière sur ce qui doit cesser : le racisme systémique, les violences policières, et les inégalités sociales que creuse la politique de Macron. Une politique néolibérale imposée par des méthodes autoritaires, des lois sécuritaires et une doctrine du maintien de l’ordre décriée jusque dans les plus grandes instances internationales. Une politique régressive qui fait le lit de l’extrême-droite et piétine toujours plus nos libertés publiques, notre modèle social, notre avenir face à l’effondrement écologique.

    En première ligne des victimes de ces choix politiques, les habitant·es, et notamment les jeunes des quartiers populaires et des territoires ultramarins, qui subissent de plein fouet l’aggravation de toutes les inégalités sociales dans un contexte économique d’inflation, de hausse des loyers, des prix de l’énergie et de politiques d'urbanisme brutales. Les réformes de la Macronie accentuent la pauvreté en durcissant notamment l’accès aux prestations sociales. La scandaleuse réforme de l’assurance chômage en est un exemple significatif alors que la précarité au travail augmente.

    Les révoltes dans les quartiers populaires ne peuvent s’analyser que dans ce contexte global. Les habitant·es de ces quartiers, et notamment les mères isolées, pallient bien souvent seul·es les carences de services publics dont la destruction s’accélère de jour en jour.

    A côté de cela, de nombreuses violences sont perpétrées contre les populations : délocalisation et destruction de l’emploi, évasion et fraude fiscale, mode de vie des ultras riches écocidaire, supers profits des multinationales, modes de production hypers polluants responsables de la crise climatique. Et pour cela,  l’Etat laisse faire ! De plus, les populations racisées et/ ou issues des classes sociales défavorisées, des quartiers populaires, des zones rurales et périurbaines appauvries, des territoires ultramarins sont victimes de violences institutionnelles et systémiques, notamment policières.

    La politique répressive de l'Etat est encore renforcée par le dernier remaniement ministériel, qui a élargi les compétences du ministère de l’Intérieur à la ville, l'Outre-mer et la citoyenneté. La répression s’étend avec toujours plus d’intensité et de violences policières, d’interdictions de manifester, contre le mouvement social et écologiste, comme lors de la lutte contre la réforme des retraites rejetée par l'immense majorité des travailleur-ses et leurs syndicats et à Sainte-Soline. La liberté associative, directement et indirectement, est de plus en plus mise en cause.

    Cette situation est d’autant plus inquiétante que l’institution policière paraît hors de contrôle du pouvoir politique. Des déclarations factieuses de certains syndicats de policiers suite au meurtre de Nahel aux déclarations du Directeur général de la police nationale et à celle du Préfet de police de Paris ainsi que le ministre de l’intérieur, c’est l’institution policière qui aujourd’hui remet en  cause l’État de droit, plutôt que de  mettre fin à l’impunité des auteurs de violences policières.

    Nos organisations syndicales, associations, collectifs, comités de quartiers populaires, de victimes de violences policières et partis politiques se mobilisent ensemble dans la durée pour la convergence des justices antiraciste, sociale et écologique, féministes et pour que cessent les politiques sécuritaires et anti sociales.

    La crise démocratique, sociale, politique que nous traversons est très grave.

    Nous ne pouvons accepter qu’il y ait encore d’autres morts comme Nahel, ou d'autres blessé.es, victimes des violences policières.

    Nous appelons à reprendre la rue samedi 23 septembre, à organiser des manifestations ou d’autres initiatives sur tout le territoire, pour faire front ensemble contre la répression des contestations sociales démocratiques et écologiques, pour la fin du racisme systémique, des violences policières, et pour la justice sociale climatique, féministe et les libertés publiques.

    Nous exigeons des réponses immédiates et dans l’urgence :

    – abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ;

    – une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement

    – le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ;

    – la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police ;

    - Un plan d’investissement public ambitieux dans les quartiers populaires et sur l’ensemble du territoire pour rétablir les services publics, le financement des associations et des centres sociaux.

    Marchons toutes et tous ensemble le 23 septembre !

    Premières organisations signataires :

    Collectifs/comités de quartiers populaires, de victimes de violences policières : Coordination pour la Défense des habitants des Quartiers Populaires, Coordination nationale contre les violences policières, Coordination nationale “Marche 40 ans”, Collectif Justice pour Claude Jean-Pierre, Comité Justice pour Othmane, Collectif Justice  et Vérité pour Yanis, Comité Justice pour Alassane, Collectif Stop Violences Policières à Saint-Denis, Comité vérité et justice pour Safyatou, Salif et Ilan, Mémoire en marche Marseille.

    Organisations syndicales : CGT, FSU, Union syndicale Solidaires, Fédération Syndicale Étudiante (FSE), Mouvement national lycéen ( MNL ), L'Union étudiante.

    Associations et autres collectifs : Alternatiba, ANV-COP21, Attac France, Collectif National pour les Droits des Femmes (CNDF), Coudes à Coudes, Dernière Rénovation, Droit Au Logement (DAL), FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s), Fédération nationale de la LIbre Pensée, Femmes Egalité, Fondation Copernic, Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigré·es), Les Amis de la Terre France, La Révolution est en marche, Marche des Solidarités, Memorial 98, Planning familial, Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR), Association Stop Aux Violences d’État, Alternatiba Paris, Association Intergénérationelle de la Rabière (AIR-37), Association Naya (37), Association Nouveaux Souffle pour l'Insertion Sociale et Professionnelle (ANSIP-37).

    Organisations politiques : EELV Europe Ecologie Les Verts, ENSEMBLE Mouvement pour une Alternative de Gauche, Écologiste et Solidaire, LFI - La France insoumise, Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires ( FUIQP), Gauche démocratique et sociale (GDS), La Gauche Ecosocialiste, Génération.s, Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Nouvelle Donne, Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF), Parti Ouvrier Indépendant (POI), Révolution Écologique pour le Vivant (REV), Vivre Ensemble Solidaires en Métropole Tourangelle (VESEMT-37).

  • Construire l’alternative : oui, mais comment ? (Contretemps)...

    Publié sur Contretemps

    Un forum politique national intitulé « Organisons pour construire l’alternative » s’est tenu le 2 juillet dernier à Paris, annoncé par un appel signé par 400 militant.e.s de la gauche radicale. Initié notamment par des membres d’Ensemble !, du NPA et de Rejoignons-nous, ainsi que des militant.e.s du mouvement social, ce forum avait pour objectif de « construire, à terme, une nouvelle force démocratique et pluraliste, pour la justice, l’égalité et la démocratie », la réunion du 2 juillet constituant « une première étape qui doit nous permettre de débattre ensemble des contours d’une nouvelle organisation à construire ».  

    Contretemps s’est entretenue avec Florence Ciaravola, membre de l’équipe d’animation nationale d’Ensemble !, Fabien Marcot, membre du groupe d’animation de Rejoignons-nous et Pauline Salingue, porte-parole du NPA, militant.e.s qui ont participé à l’introduction de ce forum 1. Les questions émanant d’une discussion collective de la rédaction de Contretemps portent sur les objectifs, perspectives et suites du forum, sur la situation sociale et politique dans laquelle il a eu lieu – notamment les récentes révoltes urbaines – ainsi que sur les questions, débats et choix stratégiques que pose le processus politique initié par cette rencontre. 

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