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  • Solidarité avec les populations du Haut-Karabagh...

    L’assaut éclair de l’armée de l’Azerbaïdjan a poussé les personnes arméniennes à fuir en masse le Haut-Karabagh (Artsakh en Arménien). Au moment où nous écrivons, près de la moitié de la population (environ 60 000 personnes) a fui cette enclave où vivent une majorité d’ArménienEs. Cette offensive a lieu après 9 mois de blocus ayant entraîné une catastrophe humanitaire. Elle est le point culminant d’une offensive menée par l'Azerbaïdjan en 2020 qui eut pour effet de reprendre petit à petit le contrôle du Haut-Karabagh avec la volonté de se débarrasser des populations arméniennes. Nous constatons aujourd’hui les suites logiques de cette politique de nettoyage ethnique.

    L'Azerbaïdjan ne compte pas d’ailleurs s'arrêter là, car le régime conteste ouvertement la légitimité de l'État arménien lui-même. Ainsi, dans les médias officiels azerbaïdjanais, l'Arménie, à l'intérieur de ses frontières actuelles exactes, est qualifiée d' “Azerbaïdjan occidental", et l’existence même du génocide arménien de 1915 est niée.

    La dictature fascisante du pouvoir azerbaïdjanais se mêle à l’hypocrisie des gouvernements européens qui achètent du gaz russe transitant via ce pays pour contourner leur propres sanctions. L'Azerbaïdjan n'est pas seul dans cette guerre, bénéficiant à la fois des armes fournies par son allié Israël et de la puissance diplomatique et probablement militaire de son partenaire historique dans la région,la Turquie… Prise en étau géographiquement entre les dictatures turque et azerbaïdjanaise, c'est la question de la survie de l'Arménie et des Arméniens qui est aujourd'hui à nouveau en jeu.

    Le NPA se solidarise des peuples opprimés et apporte son soutien aux personnes déplacées de force et condamné l’épuration éthnique en cours. Nous soutenons sans réserve le droit des Arméniens à se défendre, ainsi que la lutte des militantEs azerbaïdjanais qui combattent leur propre dictature pour défendre les droits humains.

  • “Ultragauche”: relaxe pour les inculpéEs du 8-12 !

    Ce mardi 3 octobre 2023 s'ouvre à Paris le procès des inculpéEs du 8-12. Iels risquent plusieurs années de prison et des dizaines de milliers d’euros d’amende. Cette affaire, qui a commencé le 8 décembre 2020, est une opération antiterroriste commanditée par le ministère de l’Intérieur contre des militantEs désignés par ce dernier comme des « activistes d’ultragauche », aujourd'hui mis en examen pour « association de malfaiteurs terroristes ».

    Le 8 décembre 2020, la DGSI, accompagnée d’unités de polices militarisées (GAO, RAID), a procédé à l’arrestation de neufs personnes de différentes régions de France, aux engagements politiques divers (soutien aux réfugiéEs, projets d’autonomie et de lieux collectifs à la campagne, soutien aux victimes de meurtres d’État, squats politiques et culturels, écologie et défense de la cause animale etc.) et sans forcément de liens militants entre elleux. Après de longs mois de détention provisoire, touTEs ont été libérés, mais le dernier a dû recourir à la grève de la faim pour faire cesser une détention intolérable, entièrement à l'isolement.

    Après plus de deux années d’instruction à charge, le juge d’instruction a décidé de maintenir les accusations de la DGSI. Sept inculpéEs passent devant la chambre 16 du tribunal correctionnel de Paris pour « délit d’association de malfaiteurs terroristes ». Si la qualification criminelle n’a pas été retenue, la dimension terroriste et collective demeure, cela malgré l’absence totale de preuves…

    Ce procès pose des questions qui concernent presque tous les militantEs (ainsi, peut-on retenir contre elleux le fait d’avoir voulu dissimuler leurs identités en utilisant Signal ?). Il nous intéresse très directement en ce qu’il marque un pas de plus dans une stratégie initiée à grand bruit sous Sarkozy avec l’affaire de Tarnac : l’utilisation contre des populations qui ne se croient pas concernées de l’arsenal juridique antiterroriste, jouant ainsi sur le flou des qualifications.  Cela avait commencé avec les personnes racisées supposées de confession musulmanes avec les perquisitions qui avaient suivi les attentats de 2015.

    La banalisation d’une justice d'exception qui n’a rien d’étonnante aujourd’hui : dans un contexte judiciaire particulièrement sévère envers les opposantEs à la macronie (que ce soit après Sainte-Soline ou à la suite des émeutes des jeunes des quartiers populaires), ce procès n'est rien d'autre qu'une opération politique commanditée par le pouvoir.

    Pour que demain nous ne soyons pas tous considéréEs par la justice comme des terroristes, le NPA appelle à la solidarité avec les inculpéEs du 8-12 et exige leur relaxe pure et simple. Nous serons présents au rassemblement qui se tiendra devant le tribunal de Paris ce mardi 3 octobre à midi.

    Solidarité avec les inculpéEs, contact : 812support@riseup.net 

  • Urgences de Carhaix : le NPA avec Philippe Poutou en manifestation samedi 30 septembre à Quimper...

    À l’instar du collectif national « Tour de France pour la santé publique » qui regroupe plus de 70 associations, syndicats, partis et collectifs d’usagers, et son antenne finistérienne, le NPA appelle à rejoindre la manifestation de demain, samedi 30 septembre (11h devant la préfecture de Quimper) en défense des urgences de l’hôpital de Carhaix.

    Depuis le début de l’année, de nouvelles menaces pèsent sur l’établissement indispensable à la population. Tous les autres hôpitaux sont à au moins une heure de route. Cet été, par manque de personnel, les urgences étaient fermées comme dans beaucoup d’hôpitaux. Le 6 août, les directrices du CHRU et de l’ARS, sous la pression des représentants syndicaux, des élus, du comité de défense et du comité de vigilance, ont déclaré la réouverture totale des urgences le 1er septembre. Quelques jours plus tard, la fermeture durant la nuit était annoncée. Le 4 septembre à 18h30, plus de 2 000 personnes étaient rassemblées devant les urgences pour exiger leur réouverture 24h/24 et 7j/7. Depuis, le bras de fer continue, malgré des réunions stériles.

    C’est l’ensemble de notre système qui est au bord de la catastrophe. Ainsi le projet de loi de financement « étatisé » de la Sécurité sociale (PLFSS 2024) est notoirement insuffisant, une nouvelle fois placé sous le signe de l’austérité, et du mépris des patientEs et des personnels de santé.

    C’est aussi ce que dénoncera le NPA demain à Quimper, en présence de Philippe Poutou, ancien candidat à l’élection présidentielle. Nous serons nombreuses et nombreux pour refuser la politique de casse de notre système de santé et de notre Sécurité sociale : urgences et maternités de proximité sacrifiées, le 15 en surchauffe, usagerEs des EPHAD maltraités par manque de moyens, personnels du médico-social et du social en burn-out… Carton rouge !

  • Syrie : mouvement de protestation, un souffle de résistance de 2011...

    De vastes manifestations se déroulent depuis la mi-août 2023 dans le gouvernorat de Soueïda, peuplé principalement de la minorité druze. Les manifestantEs n’ont pas hésité à bloquer les routes principales qui relient les villes et villages de la campagne, créant des perturbations dans l’accès à la capitale, Damas.

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  • Vous nous bloquez, on vous bloque : Les Dévalideuses prennent la rue...

    Dimanche 17 septembre 2023, une trentaine de manifestantEs handicapéEs ont symboliquement bloqué l’accès à la station de métro Invalides, à Paris. L’action, à l’initiative du collectif handiféministe Les Dévalideuses, avait pour but de mettre en lumière l’inaccessibilité des transports en commun parisiens mais aussi de l’ensemble de la société. 

    La France et Paris se vantent d’accueillir en 2024 les jeux Olympiques et Paralympiques dans la capitale. À cette occasion, 350 000 personnes handicapées sont attendues. Pourtant il est encore aujourd’hui impossible de se déplacer dans le métro parisien pour un grand nombre d’handicapéEs : 93 % des stations de métro ne sont pas accessibles aux personnes à mobilité réduite (PMR) et 60 % ne sont pas sonorisés donc inaccessibles au handicap visuel. 

    L’inaccessibilité ne se limite pas aux transports : logement, scolarisation, santé, accès à l’information, loisirs, parentalité, emploi… Exclu de toute la société, le handicap induit la double peine de la discrimination et de l’invisibilisation. En s’emparant de l’espace public de force, le but de cette action était donc de rendre visibles celleux qui sont habituellement repousséEs à la marge de notre société, souvent dans des institutions, pour éviter aux valides de voir et de penser les réalités du handicap. 

    Le 17 septembre marque le départ d’une campagne militante principalement en ligne pour sortir du silence forcé. Des dizaines de situations sont rapportées sur Twitter et Instagram via #LeValidismeCestCa afin de visibiliser et dénoncer le validisme et de réclamer le respect des droits humains.

    Clay Zetkin

  • USA : Les immigréEs vénézuélienEs obtiennent un statut de protection temporaire...

    Les immigrés vénézuéliens aux États-Unis, dont le nombre a considérablement augmenté ces dernières années, ont remporté une victoire cette semaine lorsque l'administration de Joseph Biden leur a accordé un statut de protection temporaire (Temporary Protective Status, TPS) .

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  • 28 septembre : pour le droit à l’avortement libre, gratuit et sécurisé, manifestons partout en France et dans le monde !

    Dans de nombreux pays, bien que l’interruption volontaire de grossesse soit interdite, les femmes et les personnes qui en ont besoin avortent, et une femme meurt toutes les neuf minutes d’un avortement clandestin. En Pologne, en Équateur, au Salvador, à Malte…, le contrôle du corps des femmes prime sur leur vie et leur libre choix d’avoir un enfant ou non.

    Solidarité avec les femmes du monde entier

    En France aussi des menaces pèsent sur l’avortement. Alors que 76% des IVG sont réalisées par voie médicamenteuse, une pénurie de pilule abortive a eu lieu cette année. Les attaques répétées envers l’hôpital public allongent les délais de prises en charge et 8% des centres ont fermé en 10 ans. Le droit à l’avortement reste entravé pour les hommes trans, notamment avec l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution dont ils ont été exclus. Sans parler de la clause de conscience spécifique à l’IVG, autorisant les professionnels de santé à refuser de le pratiquer. 

    A Mayotte, le directeur de l’ARS a proposé la stérilisation aux jeunes mères, rappelant les avortements et les stérilisations forcées à La Réunion dans les années 60-70. C’est une violence sexiste, raciste et coloniale, de contrôle sur le corps des femmes mahoraises et comoriennes.

    Un droit menacé par les réactionnaires, partout et tout le temps

    Le droit à l’avortement doit être défendu partout et tout le temps, car ce qui a été gagné par le mouvement féministe peut toujours être attaqué par tous les réactionnaires, comme nous l’avons vu aux Etats-Unis : depuis l’abrogation de l’arrêt Roe Vs Wade, 14 Etats l’ont interdit. 

    Il y a quelques jours, le pape François, toujours très agressif sur la question, a tenu à adresser une pensée aux « enfants pas nés, refusés au nom d'un faux droit au progrès qui est en fait une régression »

    La montée des idées réactionnaires et de l’extrême droite doit nous inquiéter et nous mobiliser, car elle menace la vie des femmes et des minorités de genre ainsi que le droit à disposer de nos corps. 

    Mobilisons-nous pour défendre ce droit fondamental

    L’avortement est un combat de chaque instant contre l’oppression patriarcale et contre les injonctions qui pèsent sur les femmes et les minorités de genre : nous ramener au foyer, nous déposséder de notre autonomie, de nos corps et de nos choix. Au Mexique, la lutte a payé : l’avortement a été dépénalisé. Comme partout, ce droit a été arraché par le mouvement féministe lui-même. 

    Nous revendiquons un avortement libre, gratuit et sécurisé. Mobilisons-nous massivement pour mettre à mal ce système de domination capitaliste et patriarcale et l’oppression des femmes ! 

    Pour garantir à touTEs l’accès à l’IVG, il faut :

    • Allonger significativement les délais légaux de recours à l’IVG ;

    • Supprimer la clause de conscience des professionnels de santé concernant l’IVG ;

    • Une politique publique de production des médicaments essentiels, pour éviter toute pénurie de pilules abortives ;

    • Des moyens humains et matériels pour garantir l’accès à l’IVG ;

    • Rouvrir les centres et les lits d’hôpitaux IVG fermés, rouvrir des centres de planification familiale ;

    • La gratuité et la disponibilité des méthodes de contraception pour toutes, même après 25 ans ;

    • Informer, dès le collège, les jeunes de leurs droits concernant la contraception et l’IVG ;

    • Soutenir dans le monde toutes les femmes qui se battent pour obtenir le droit à l’IVG ;

    • Pénaliser les activistes anti-IVG et dissoudre leurs associations. 

  • Le Sénat : toujours vieux mâle, de plus en plus réac...

    Dimanche 24 septembre, c’était journée d’élections sénatoriales, dans l’indifférence générale. Et pour cause ! Car les seuls « grands » électeurs de cet honorable scrutin étaient les 78 000 éluEs (95 % de conseillers municipaux) démarchéEs par les candidatEs loin des caméras et de la transparence. Et surtout loin des préoccupations de la population et de nos problèmes de fin de mois, de souffrances au travail ou de sans emploi, d’envolées des prix de l’alimentation, du logement et de l’énergie…

    Un résultat sans surprise, donc ! Parce que ce n’est pas le passage de la moyenne d’âge de 62 ans et 9 mois à 59 ans et 11 mois (grâce en particulier aux élus RN !) qui va faire souffler un vent de jeunesse ! Quant à la part des femmes élues, avec 36 % elle reste la plus faible de toutes les institutions. Pas de changement de présidence non plus, Gérard Larcher, 74 ans, pourra pour une cinquième fois continuer à jouir des privilèges de président et les faire ruisseler sur les grands électeurs, depuis son Palais, entretenu par 1 100 salariéEs !

    Pas de surprise non plus face à un résultat qui enregistre la droitisation du champ politique. Car si la « gauche » progresse de quelques sièges, c’est grâce à un accord PCF, PS et EÉLV pour maintenir LFI hors du Sénat. Si le parti de Macron perd des voix, son allié droitier Édouard Philippe se renforce. Mais surtout le RN qui n’avait plus d’élu depuis le départ de Ravier pour Reconquête obtient 3 élus. Alors que le RN a perdu 40 % de ses conseillers municipaux en 2020, Sébastien Chenu peut se gargariser de « scores incroyables en termes de voix » et se féliciter de multiplier les « scores par trois, quatre voire cinq ». Peut-être exagéré, mais dans les départements qui votent le moins RN le parti de Le Pen-Bardella obtient le double de voix de grands électeurs. Prouvant une fois de plus la « normalisation » du vote pour l’extrême droite.

    La seule bonne nouvelle du scrutin, c’est le plaisir de voir la seule ministre du gouvernement candidate battue, et de quelle manière ! Sonia Backès, secrétaire d’État aux Territoires et à la Citoyenneté, présidente de la Province Sud en Nouvelle-Calédonie, a perdu son pari politique face à Robert Xowie, indépendantiste du FLNKS. La preuve que Macron n’en a pas fini avec la revendication d’indépendance de la Kanaky !

    Cathy Billard