La situation à Gaza reste en effet préoccupante même sous « cessez-le-feu », qui, en réalité, n’en est absolument pas un tant il a été bafoué. En effet, Israël a commis près de 200 violations depuis le 10 octobre, date de sa mise en place, et, depuis, plusieurs centaines de PalestinienNEs ont été tuéEs.

Gaza se meurt sous les décombres

Du point de vue humanitaire, l’accord de cessez-le-feu prévoyait la fourniture de plus de 300 000 tentes et abris mobiles pour héberger des centaines de milliers de familles palestiniennes, mais Israël n’a pas respecté cet engagement, tout comme les 13 200 camions humanitaires qui devaient entrer dans Gaza, avec seulement 3 203 camions arrivés à la fin octobre. Gaza se meurt sous les décombres, avec près de 90 % des habitations détruites ou endommagées. Israël a également rejeté plus de cent demandes d’acheminement de matériel de secours depuis le cessez-le-feu, selon l’ONU, constituant une entrave à l’aide humanitaire.

Il nous faut continuer de dénoncer le blocus intégral de Gaza, incluant le blocus humanitaire, en vigueur depuis le 9 octobre 2023, renforçant le blocus israélo-­égyptien mis en place depuis 2007. Rappelons que ce blocus total avait été décrété par le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, qui déclara : « Nous assiégeons complètement Gaza... Pas d’électricité, pas de nourriture, pas d’eau, pas de gaz — tout est fermé. [...] Nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence. »

Contre un « plan Trump » colonial

La deuxième phase du cessez-le-feu comprend le désarmement du Hamas, la démilitarisation de Gaza et la garantie que le Hamas n’aura plus jamais aucun rôle à jouer dans l’avenir de Gaza. Les conditions de l’accord sont largement défavorables aux PalestinienNEs, et rien ne garantit qu’Israël ne poursuive le génocide d’une manière ou d’une autre une fois la résistance éliminée.

Israël n’a jamais eu l’intention d’honorer un quelconque cessez-le-feu, seulement de gagner du temps pour le redéploiement et le réarmement, face à une résistance armée qui n’abdique pas malgré un rapport de forces défavorable. Israël continue donc de bombarder et ne respecte pas l’accord signé, imposé par Trump.

Pour la survie de la société palestinienne

Notre tâche est de continuer à nous mobiliser pour imposer un rapport de forces populaire, par en bas. Ce rapport de forces doit se poursuivre, car la tendance fasciste israélienne s’accélère, et cela ne concerne pas que Gaza. En effet, n’oublions pas les territoires occupés en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Par exemple, 11 PalestinienNEs ont été tuéEs en Cisjordanie occupée lors de la première semaine de novembre. Le bilan est de 476 PalestinienNEs tuéEs en 2024 en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupée. En 2025, le nombre de morts est désormais de 232.

Enfin, la France continue de réprimer le soutien au peuple palestinien. Récemment, un des porte-paroles d’Urgence Palestine, Omar Alsoumi, a été perquisitionné chez lui, devant toute sa famille. Nous condamnons fermement cette arrestation politique, scandaleuse et raciste, subie par notre camarade. Quelques jours plus tard, ce sont des militantEs qui ont été arrêtéEs après une action symbolique à la Philharmonie de Paris pour protester contre la venue de l’Israel Philharmonic Orchestra, se revendiquant comme « principal ambassadeur culturel d’Israël ». Nous leur exprimons également notre soutien, ainsi qu’à toustes celleux qui subissent la répression policière et judiciaire en France.

Soyons nombreux et nombreuses le samedi 29 novembre à Paris en solidarité avec la lutte du peuple palestinien !

An Gwesped