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  • Antonin Bernanos : « Une volonté de cibler des personnes, de faire des exemples, pour faire peur aux gens qui luttent »...

    Incarcéré depuis le 18 avril suite à une plainte de militants fascistes, Antonin Bernanos est sorti de prison le vendredi 25 octobre, sous contrôle judiciaire, après une décision du juge des libertés et de la détention. Mais le parquet a fait appel et une audience est prévue le mardi 29 octobre au matin, au terme de laquelle Antonin pourrait malheureusement être remis en prison. 

    Un rassemblement est organisé mardi à partir de 8h au Palais de Justice (métro Cité), auquel le NPA appelle à participer pour faire entendre le soutien à Antonin (https://www.facebook.com/events/2752644704796117/), de même qu’il appelle à participer à l’indispensable solidarité financière avec Antonin et les autres militantEs antifascistes inculpés (https://www.lepotcommun.fr/pot/mz9rjmn6). 

    Nous nous sommes entretenus ce dimanche avec Antonin pour faire le point sur « l’affaire » et ses implications politiques, mais aussi pour discuter de l’État, de la police, de la gouvernance autoritaire de Macron, du danger de l’extrême droite et… de la prison.

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  • Les propositions du NPA pour la Sécu, des ingrédients d’un projet de société...

    Au sortir de la guerre dans une période de fortes pénuries, l’ordonnance du 4 octobre 1945 posait les fondements de la Sécurité sociale : « protéger les travailleurs et leurs familles contre les aléas de la vie ».
    Elle avait pour objectif de couvrir à terme « des risques de toutes natures ». Elle énonçait un principe fondamental : « chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins », un principe incompatible avec la logique du capitalisme où domine la règle du profit.
    L’application de ce principe a permis la solidarité entre bien portants et malades, entre les salariéEs et les retraitéEs, avec les familles nombreuses, et plus tard dans le cadre de l’Unédic entre salariéEs et privéEs d’emplois. Les créateurs de la Sécurité sociale voulaient la démocratie sociale.
    L’outil de cette solidarité était la cotisation sociale, prélevée sur la richesse produite et donc amputant le profit patronal.
    Un peu plus de deux ans après, on pouvait déjà lire dans le Monde que « la Sécurité sociale est devenue pour l’économie une charge considérable1 », un refrain continuellement répété.
    Les bienfaits de la Sécu ont été nombreux pour la santé et l’espérance de vie, pour l’aide apportée aux familles, pour les retraitéEs…
    Mais la bourgeoisie, ne voulant pas accepter la Sécu, a multiplié les attaques depuis plus de cinquante ans en s’attaquant aux fondements de la Sécu, notamment à son financement.
    Il est donc nécessaire de reconquérir la Sécu, de la développer en tenant compte des besoins sociaux  actuels.
    Les principes édictés en 1945 restent d’actualité et doivent être adaptés à une société où la richesse produite est infiniment plus importante que dans l’immédiat après-guerre. 

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  • PLFSS 2020 : la liquidation de la Sécu est « en marche »...

    Les députés viennent d'achever l’examen et le vote du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2020, il sera ensuite débattu au Sénat.
    Malgré les états d’âme d’une partie de sa majorité qui, en commission, avait contribué au rejet du texte, le gouvernement a réussi à le faire adopter sans modification significative.
    Il confirme ainsi la détermination du pouvoir à ne rien lâcher sur sa politique d'austérité à préparer le big bang de la Sécurité sociale voulu par Macron.

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  • Jean-Michel Blanquer doit partir (1)...

    JEAN-MICHEL BLANQUER DOIT PARTIR 

    Des intellectuels et des professeurs estiment que la politique du ministre menace la mission des enseignants et la réussite des élèves.
    Texte collectif 

    Le ministre Blanquer détruit les valeurs de l’École, brise le métier d’enseignant, bloque la réussite des jeunes issus de milieux populaires. Cela peut-il continuer ?

    La réforme Blanquer du lycée général sépare les élèves entre de multiples spécialités. Cela casse le « groupe classe » qui perd toute stabilité, alors qu’il permettait entraide et dynamiques d’apprentissage. Cela casse l’égalité : seuls les parents les plus informés, c’est-à-dire les plus socialement favorisés, repèrent l’articulation des spécialités qui font les parcours d’excellence. Jusqu’à 30 enseignants peuvent désormais intervenir devant les élèves d’une même classe. Résultat d’un tel fractionnement : chaque enseignant a de plus en plus de mal à connaître ses élèves et à aider les plus fragiles à progresser.

    C’est ainsi la mission même des enseignants qui est sabordée. Les enseignants s’étaient engagés par vocation : faire acquérir des savoirs, favoriser l’examen critique, faire patiemment progresser leurs élèves. Le bac en contrôle continu n’en laisse plus le temps. Ils doivent noter, noter, hiérarchiser, sélectionner le plus tôt possible. Quels élèves y gagnent ? Plus qu’hier, ceux qui héritent des capitaux culturels de leur famille, ou qui bénéficient d’un soutien scolaire privé onéreux. Le métier d’enseignant, dont la charge de travail s’intensifie, perd tout sens.

    Mais l’école façon Blanquer n’est pas faite pour aider tous les enfants. Le budget par lequel les établissements soutiennent les familles en forte difficulté (pour les transports, le matériel scolaire, les lunettes, l’audition) va baisser de 59 millions d’euros à 30 millions.

    Dans les beaux quartiers, les mamans en foulard Hermès accompagnent à loisir, et par loisir, les sorties scolaires. Dans les quartiers pauvres, pas de sortie scolaire si une maman affiche une identité culturelle qui déplaît à J.-M. Blanquer, ancien de l’école privée catholique ­Stanislas. Souci des femmes ? Non. J.-M Blanquer, à la direction de l’enseignement scolaire de 2009 à 2012, participa à la suppression de dizaines de milliers de postes stables dans l’éducation, très majoritairement occupés par des femmes. Depuis 2017, il poursuit la saignée dans l’enseignement primaire très féminisé et dans les disciplines des lycées professionnel ou général, où les femmes sont légion.

    En fait, J-M. Blanquer, ex-patron de l’Essec, un temps recteur, aime l’ordre, le contrôle, la hiérarchie et les économies budgétaires. Les enseignants sont sous-payés, les postes ouverts aux concours réduits, mais en dix ans, le personnel d’enseignement précaire (en CDD, renouvelable six fois) a doublé. Et les inspections des enseignants deviennent des réquisitoires : la liberté pédagogique, l’autonomie des enseignants, est de moins en moins tolérée. Une directrice d’école, absolument dévouée, croule sous la charge de travail maintenant imposée, et se suicide. Nulle compassion mais par contre, en réponse, le ministre envisage que les directeurs dans le primaire deviennent les supérieurs hiérarchiques de leurs pairs, professeurs des écoles. Tout est dit.

    J.-M. Blanquer n’a qu’une obsession : dociliser. Les rapports de pouvoir, d’exploitation ne doivent plus être questionnés. L’école doit produire une main-d’œuvre docile. En lycée professionnel, nombre d’heures de lettres et d’histoire ont été supprimées. Les jeunes des classes populaires sont, de la sorte, privés du droit d’accéder à la « science de leur malheur ». En lycée général, les sciences économiques et sociales, comme l’observe le Manuel indocile de sciences sociales, célèbrent maintenant l’entreprise privée, le marché, le « choix rationnel » d’individus soi-disant libres, négociant entre eux à égalité, et sans inégalités sociales préalables. Silence sur l’extorsion de la plus-value, les profits, la reproduction sociale. Exit les comparaisons ethnologiques montrant que d’autres mondes sont possibles. Rien sur les ségrégations urbaines et si peu sur le chômage, la précarité, qui structurent pourtant les rapports à l’emploi des moins dotés, et singulièrement des femmes et des jeunes.

    On l’a compris, J.-M. Blanquer et son monde n’aiment ni l’école publique, ni ses valeurs, ni celles et ceux qui les font vivre. Ce ministre répand la défiance, la discorde dans l’institution scolaire. Formé par et pour les grands intérêts privés, venu de l’Institut Montaigne financé par AXA, il fait carrière contre le service public, divise, stigmatise, précarise, vide l’Éducation nationale de sa raison d’être. Dans la guerre du privé menée contre l’école, il est ce général au service de l’ennemi qui décourage et décime ses propres troupes.

    Le monde de l’école n’en peut plus. Le monde de l’école n’en veut plus. Discrédité par ses propos et ses actes, J.-M. Blanquer doit partir.

    Premières et premiers signataires : 

    Christian Baudelot, sociologue, Eric Berr, économiste, Jacques Bidet, philosophe, Philippe Boursier, professeur de sciences économiques et sociales, Philippe Chailan, professeur de lettres modernes, Alexis Cukier, philosophe, Clément Cordier, professeur de sciences économiques et sociales, Pascal Binet, professeur de sciences économiques et sociales, Christine Delphy, sociologue, Mathias Delori, sociologue, Clara Da Silva, professeure de philosophie, Christian de Montlibert, sociologue, Marianne Fischman, professeure de sciences économiques et sociales, Isabelle Garo, professeure de philosophie, Anthony Geffrault, professeur de sciences économiques et sociales, Jean-Marie Harribey, économiste, Rose-Marie Lagrave, sociologue, Dany Lang, économiste, Olivier Lecour Grandmaison, historien, Alain Leveneur, professeur de mathématiques, François Lopez, professeur de lettres-histoire, Frédéric Lordon, philosophe, Jean Malifaud, mathématicien, Morgan Marc, professeur d’histoire-géographie, Gérard Mauger, sociologue, Gérard Moreau, secrétaire général d’académie honoraire, Ugo Palheta, sociologue, Irène Pereira, philosophe, Willy Pelletier, sociologue, Fondation Copernic, Louis Pinto, sociologue, Dominique Plihon, économiste, Bernard Pudal, politiste, Régis Roussillon, professeur de sciences économiques et sociales, Nadia Taïbi, professeure de philosophie, Christian Topalov, historien, Sandrine Troquet, professeure de mathématiques

  • Jean-Michel Blanquer doit partir (2)...

    Le mouvement social qui vient peut être à la hauteur de ce que nous fait subir un libéralisme autoritaire, inégalitaire, arrogant, islamophobe, et qui réprime dur, isole, multiplie la souffrance sociale pour toutes et tous. Tous ces adjectifs peuvent se résumer en plusieurs noms, bien sûr. Mais aussi, et peut-être surtout, dans ce nom qui vaut politique de classe affichée : Blanquer. Le monde de l’École n’en veut plus, mais au-delà, toutes celles et tous ceux qui refusent que la vie soit docile, interdite, méprisée, dès l’école et ensuite, peuvent se grouper pour stopper ce symbole effarant du marcionisme décomplexé : « Blanquer doit partir ! ».
    Une pétition à l’initiative de la Fondation Copernic et relayée déjà par de nombreuses équipes syndicales : STOP réformes Blanquer (Coordination nationale des collectifs et AG en lutte contre les réformes Blanquer - La Chaîne des Bahuts), Le collectif Bloquons Blanquer, Les stylos rouges, Touche pas ma ZEP, Profs & Co gilets jaunes, Snes FSU académie de Créteil, Snuipp FSU 93, Collectif Education 94 - S'informer, Agir en 2019!, Réseau école PCF, Institut Iresmo, CGT Educ Action 82.

    Signons toutes et tous pour arrêter Blanquer, l’islamophobie et le libéralisme autoritaire à l’Ecole. Ce sera une première victoire !

    Fondation Copernic

  • Allocations familiales et conséquences sur les inégalités sociales et de genre...

    Avec l’avènement de la société industrielle, la question de la prise en charge socialisée des besoins est posée. En particulier les questions des enfants, de leur éducation, du taux de natalité, sont des enjeux majeurs liés à la reproduction de la force de travail, touchant à la fois à la disponibilité de la main d’œuvre et à la prise en charge des tâches nécessaires au quotidien. Le contrôle du corps des femmes et de leurs tâches se retrouve au cœur de ces enjeux.

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  • Faire front face à la nouvelle offensive islamophobe...

    Cela fait désormais plus de 15 ans qu’éclatent en France, à intervalles plus ou moins réguliers, des « polémiques » islamophobes, au cours desquelles on assiste à un déchaînement toujours plus violent de haine contre les musulmanEs. La dernière de ces « polémiques » a ceci de particulier qu’elle a été initiée par les plus hauts sommets de l’État, en l’occurrence la présidence de la République, avec le discours tenu par Macron lors de l’hommage rendu aux quatre policiers assassinés à la préfecture de Paris.

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  • Macron en croisade anti-immigréEs à Mayotte...

    Après un nouveau débat parlementaire sur les soi-disant abus que feraient les étrangerEs des maigres droits que la France « généreuse » leur accorde et après une violente campagne d’Etat islamophobe, avec appel à la délation contre les musulmanEs (ou prétenduEs telEs), Macron utilise sa visite à Mayotte pour nous servir en boucle son discours haineux, martelant l’équation empruntée à l’extrême droite : immigration = délinquance et insécurité.

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