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  • 5 décembre : un appel utile, une mobilisation à construire...

    Ce mercredi 16 octobre, les organisations syndicales et de jeunesse (CGT, FO, FSU, Solidaires, Fidel, MNL, UNEF, UNL) appellent à « une première journée de grève interprofessionnelle, le jeudi 5 décembre ». Cette journée avait été initialement lancée par l'intersyndicale de la RATP (UNSA, CFE-CGC, SUD, FO et Solidaires). Rapidement SUD Rail et la CGT RATP avaient rejoint l'appel. Par la suite, plusieurs fédérations et unions départementales CGT ainsi que Solidaires avaient fait de même.

    Les fortes mobilisations à la RATP, celles des retraitéEs et celles du Collectif SOS Retraites (regroupant les avocats et quatorze autres professions libérales) ont montré que les enjeux de la contre-réforme proposée par le rapport Delevoye sont largement compris, au-delà des rangs militants politique, syndicaux et associatifs. 

    D'ici le 5 décembre, deux objectifs doivent être atteints.

    D’abord, construire réellement la mobilisation. Cela suppose de vaincre les hésitations des salariéEs et, au-delà, de touTEs celles et ceux qui sont visés par le projet Macron. Cela commence par mettre fin aux pseudo-concertations qui laissent planer un doute sur la possibilité de reculs significatifs du pouvoir. L’objectif de ce dernier est de mettre fin, de fait, au système par répartition, par la mise en place du système par points. Quitte à moduler sa mise en place dans la forme et dans le temps. 

    Il s’agit en outre d’imposer la tenue des réunions de préparation les plus unitaires possibles sur les lieux de travail, dans les villes, les régions… associant syndicats, organisations politiques, associations. Des réunions qui, par le biais de collectifs, assureront l'organisation démocratique du mouvement, sa coordination, ses expressions publiques.

    Il faudra définir une plateforme revendicative qui combatte totalement le projet Delevoye mais aussi formule, en positif, des revendications unifiantes, permettant un front commun de l'ensemble des concernéEs.

    Pour obtenir une victoire, ce front devra exprimer la volonté de se battre jusqu'au bout avec comme moyen incontournable la grève qui se généralise, qui est reconduite sous la direction de celles et ceux qui sont engagés dans la mobilisation. 

    Rejet total du projet Macron-Delevoye, retraite à taux plein à 60 ans maximum pour toutes et tous et 55 ans pour tous les métiers pénibles, dès 35 ans d’activité (travail salarié, les années d’études et de formation dès 18 ans, les périodes sans travail à cause du chômage, de la maladie ou d’un accident, de l’invalidité, de la maternité), à 75% des 5 meilleures années, pas de pension en-dessous de 1800 euros, réduction du temps de travail sans perte de salaire, réalisation effective de l'égalité hommes-femmes dans le travail et à la retraite, financement assuré par la suppression de toutes les exonérations de cotisations patronales et éventuellement par une augmentation de ces cotisations, gestion des caisses par les salariéEs doivent être au centre des discussions. Telles sont nos propositions, à débattre.

  • Le harcèlement policier et judiciaire contre Assa Traoré se poursuit...

    Après une première convocation et une mise en examen, début octobre, suite à une plainte pour diffamation déposée par les quatre gendarmes responsables de la mort de son frère Adama, à Beaumont-sur-Oise le 19 juillet 2016, Assa Traoré est la cible d’une nouvelle plainte et donc d’une nouvelle procédure judiciaire.
    En cause ? L’organisation par le Comité Adama, le 28 avril 2018, d’un événement culturel et sportif à Beaumont-sur-Oise, dans le quartier où vit la famille Traoré. 

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  • Le gouvernement Macron organise la chasse aux musulmanEs...

    Durant son discours tenu à l’occasion de l’hommage aux quatre policiers assassinés à la préfecture de Paris, Macron en a appelé au développement d’une « société de vigilance » afin de « faire bloc » face au « terrorisme islamiste ». Message reçu cinq sur cinq par les racistes de tout ordre, et coup d’envoi d’une séquence islamophobe qui marque le franchissement d’un nouveau cap et qui impose une réaction d’ampleur.

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  • Face aux attaques contre la protection sociale, mettre en cause le système capitaliste...

    « Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie.

    Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme...

    À y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance. »  

    (Denis Kessler, vice-président exécutif du MEDEF de 1998 à 2002 et inspirateur d’E-A. Seillière, dans la revue Challenges le 4 octobre 2007).

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  • Les prisonniers politiques indépendantistes catalans condamnés à des peines de 9 à 13 ans de prison !

    Communiqué d’Anticapitalistas, section espagnole de la IVe Internationale. 

    Aujourd’hui nous avons appris les peines prononcées contre les prisonniers politiques indépendantistes catalans. Après deux années en prison, Jordi Cuixart, Carme Forcadell, Dolors Bassa, Oriol Junqueras, Jordi Sanchez, Joaquim Forn, Raul Romeva, Jordi Turull et Josep Rull ont été condamnés à diverses peines, entre 9 et 13 ans pour sédition et malversation.

    En premier lieu, nous voulons transmettre notre grande affection aux prisonniers et à leurs familles. Une condamnation si manifestement injuste cherche à briser le moral de ceux qui ont voulu appliquer leurs convictions. Nous sommes certains qu’ils ne ressentiront pas le poids de la solitude : nous essaierons, pour notre part, que notre solidarité se voie et serve à contrecarrer la dureté de la situation actuelle.

    En second lieu, nous attirons l’attention sur le fait que le débat juridique sur la caractérisation des condamnations, tout en étant important en termes de stratégies de défense, ne doit pas masquer le fond politique du sujet. L’autodétermination d’un peuple est un droit. La désobéissance civile pacifique est l’arme de la lutte des classes populaires face à des situations injustes. Face à un système politique héritier du franquisme, bâti pour restreindre les droits collectifs au lieu de les amplifier. Nous Anticapitalistas, nous revendiquons le droit légitime d’appliquer les droits civiques au-delà des limites que leur impose l’État.

    En troisième lieu, nous sommes conscients du fait que la tentative d’écraser le mouvement indépendantiste catalan est un « à bon entendeur » : quiconque désobéira pour exercer un droit sera poursuivi, que ce soit lors d’une grève, en s’opposant à une expulsion ou lors de n’importe quelle action de protestation sociale.

    En ce sens la lutte commune est au dessus des sentiments nationaux : l’internationalisme conséquent est celui qui se solidarise avec l’autre et cherche à créer des liens au travers des droits partagés.

    En quatrième lieu, nous appelons à la mobilisation et exigeons amnistie, liberté et autodétermination. La seule solution possible est que le peuple catalan exerce son droit à décider en paix et en liberté.

     14/10/2019

  • Contre la sale guerre d’Erdogan en Syrie, solidarité avec le Rojava !

    Depuis une semaine, l’armée turque, deuxième armée de l’OTAN, attaque les territoires du Nord et de l’Est de la Syrie, qu’on appelle aussi Rojava, gouverné par une Administration autonome (AANES). La Turquie pilonne des villes et des agglomérations situées le long de la frontière entre la Syrie et la Turquie. L’armée turque et ses supplétifs – dont beaucoup sont des forces jihadistes – ont franchi la frontière pour tenter de s’emparer des villes de Serêkaniyê (Ras al Ain) et de Tel Abyad (Girê Spî). De violents combats se déroulent dans les villes et les villages environnants.
    En face d’elle, il y a les FDS (Forces démocratiques syriennes), composées principalement de citoyens syriens arabes, turkmènes, chrétiens syriaques et les YPG/YPJ, les combattantes et combattants kurdes.

    Une expérience intolérable pour Erdogan

    Pourquoi la Turquie les attaque-t-elle ? Parce que depuis que les YPG/YPJ ont vaincu Daech en arrêtant leur déferlement à Kobané en 2014, il s’est mis en place très vite au nord et à l’Est de la Syrie un système politique qui tranche profondément avec les dynamiques régionales : le développement du multiconfessionnalisme, le respect de l’autonomie des nationalités, les avancées concernant les droits des femmes… rendent son existence intolérable pour l’autocrate Erdogan.

    En difficulté dans son pays parce qu’il vient de perdre les élections municipales dans toutes les grandes villes turques, Erdogan a choisi la guerre pour retrouver une légitimité en s’appuyant sur un nationalisme turc très vivace.

    Le feu vert à cette attaque a été donné avecl’annonce, par Donald Trump,du retrait des troupes étatsuniennes (environ 2000 soldats), qui gênaient Erdogan dans ses projets d’invasion.

    Depuis une semaine, les FDS, sans armement lourd, sans aviation, résistent aux bombardements et aux tirs d’artillerie lourde de l’armée turque. Leurs appels au secours lancés à la communauté internationale sont restés vains. Le seul souci des pays européens semble être l’évasion massive des prisonniers jihadistes détenus par les Kurdes, largement favorisée par des bombardements turcs ciblés sur les prisons et les camps de prisonniers.

    L’urgence de la mobilisation

    La France, l’Allemagne et d’autres pays européens ont annoncé l’arrêt des livraisons d’armes à la Turquie, mais les stocks d’Erdogan sont énormes. A elle seule, la France a vendu pour près de 500 millions d’euros de systèmes de pointe à la Turquie, et le principal fournisseur, les États-Unis, reste muets.

    Dos au mur, confrontées à un projet d’extermination par l’armée turque et ses brigades jihadistes et conscients que les Occidentaux ne lèveront pas le petit doigt, l’Administration autonome et les FDS ont passé un accord avec le régime syrien et la Russie : un « choix » tragique lorsque l’on sait qu’Assad et Poutine, bourreaux des populations vivant en Syrie, profiteront de cette opportunité pour poursuivre et étendre leur politique meurtrière, entre autres à Idleb, mais aussi pour démanteler les FDS et écraser, à terme, l’expérience de l’administration autonome du Rojava.

    L’heure est à la solidarité internationaliste ! Il est urgent de se mobiliser pour exiger l’arrêt immédiat de l’opération militaire turque, des sanctions contre le régime Erdogan, un embargo total sur les armes en direction de la Turquie (ce sont les FDS qui devraient être armées !) et le retrait du PKK de la liste des organisations terroristes de l’UE.

    Le mardi 15 octobre 2019

  • Pour une riposte unitaire face aux attaques islamophobes...

    Depuis plusieurs semaines se multiplient de nouvelles attaques racistes contre les musulmanEs : à la manœuvre l’extrême droite la plus rance, du polémiste islamophobe Éric Zemmour, plusieurs fois condamné pour incitation à la haine raciale mais récemment embauché pour une émission quotidienne par CNews (la chaîne du milliardaire Bolloré), à l’élu régional RN Julien Odoul, qui a cherché à humilier une femme voilée devant son enfant au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.

    Le PS, LREM, voire une partie de LR, nous jouent la vertu outragée en critiquant l’attitude de Julien Odoul, mais difficile d’oublier que ce sont aussi eux qui ont propagé le virus islamophobe, notamment depuis le 11 septembre 2001, qui ont voté les lois et circulaires qui tendent à exclure systématiquement les musulmans, et surtout les musulmanes, de l’espace public, et qu’il y a seulement quelques semaines, c’est le « Printemps républicain » qui lançait des attaques islamophobes à propos des affiches de la FCPE.

    Ce qu’ils reprochent en fait à Odoul, c’est davantage la forme que le fond : de dire trop crûment et dans des circonstances qui ne s’y prêteraient pas, ce que tant d’hommes politiques, d’éditorialistes et et de prétendus intellectuels médiatiques, ont déclamé sur tous les tons ces dernières années... Ainsi le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, d’affirmer que le voile n’était « pas souhaitable » dans la société française : les musulmanEs ne seraient acceptables en France que s’ils se font invisibles… Quelques jours plus tôt, Christophe Castaner exposait doctement une liste de prétendus « signaux faibles » qui permettrait de reconnaître un processus de « radicalisation islamiste » comme... la barbe ou la pratique régulière de la prière ! Macron est allé plus loin encore en préconisant une « société de vigilance », dans les faits une politique de délation généralisée vis-à-vis des musulmanEs, qui a de toute évidence inspiré les auteurs du fichier de la fac de Cergy.

    Cette inquiétante opération de stigmatisation n’est pas indépendante du contexte politique. Sorti carbonisé de la séquence politique ouverte par le mouvement des Gilets jaunes, Macron a décidé de jouer sur le terrain la xénophobie et de l’islamophobie. Il espère ainsi attirer à lui les électeurs de LR tentés par le vote RN, ouvrant la porte au racisme le plus décomplexé.

    Le NPA condamne de la manière la plus ferme l’ensemble de ces propos tenus par l’extrême droite ou par tous les partis qui contribuent à l’instauration d’un climat d’hostilité et de suspicion, voire de haine, à l’égard des musulmanEs. Plus que jamais, nous revendiquons l’abrogation de toutes les lois et circulaires islamophobes, et appelons à une riposte unitaire de toute la gauche politique, syndicale et associative.

    Montreuil, le 15 octobre 2019

  • Liberté pour les prisonniers politiques catalans !

    Communiqué du NPA

    Hier, de lourdes condamnations ont été prononcées à l’encontre des leaders indépendantistes catalans : des accusés condamnés à 100 ans de prison et 90 ans d’inéligibilité cumulés ! Un verdict honteux digne du franquisme… Leur « crime » ? Prôner et organiser la sédition avec l’État espagnol. Pourtant, la revendication en faveur de l’autodétermination d’un peuple et la désobéissance civile pacifique face à des injustices font partie des droits démocratiques élémentaires.

    Le NPA condamne cette prétendue « justice », et dénonce également le soutien complice que l’Union européenne - tout particulièrement le gouvernement français - apporte depuis le début au gouvernement de Madrid. Nous avons toujours défendu les droits du peuple catalan bafoués par le régime héritier du franquisme, et voulons à nouveau exprimer notre totale solidarité. Nous exigeons la libération des prisonniers politiques catalans et l’amnistie des condamnés.

    De puissantes mobilisations sont en cours en Catalogne Sud pour réclamer la « liberté pour les prisonniers politiques », avec une grève générale annoncée pour vendredi. Cette lutte du peuple catalan, contre la répression et les dérives autoritaires, est la nôtre !

    Montreuil et Perpignan le mardi 15 octobre 2019

  • Contre l’expédition militaire d’Erdogan, soutien au Rojava !

    Erdogan a donc mis ses menaces à exécution, en lançant une nouvelle opération militaire d’ampleur contre l'Administration autonome du Nord et de l'Est de la Syrie (AANES, Rojava), avec une invasion terrestre et des bombardements sur les villes frontalières de Serekanye, Tall Abyad et même Qamishlo, la capitale du Rojava. L’objectif est clair : détruire la zone d’autonomie créée par les Kurdes, qu’Erdogan ne peut voir que comme une menace pour son pouvoir et son projet nationaliste, alors qu’il a été mis en difficulté lors des dernières élections municipales. 

    L’annonce faite par Trump du retrait des troupes US de la zone tampon située entre la Turquie et la zone sous contrôle des Forces démocratiques syriennes (FDS), quand bien même le président des États-Unis serait revenu en partie sur ses déclarations, a été prise comme un feu vert donné à Erdogan pour commettre un nouveau massacre.

    L’expérience du confédéralisme démocratique en plein chaos syrien est, malgré ses difficultés et ses limites, porteuse d’un espoir pour toute la région. Le développement du multiconfessionnalisme, le respect de l’autonomie des nationalités, les avancées concernant les droits des femmes rendent son existence intolérable pour l’autocrate Erdogan.

    Nous ne pouvons être indifférents au sort des populations qui vivent sur ce territoire, ainsi qu’à celui des combattantEs des Unités de protection du peuple (YPG)  et des FDS en général. Les victimes pourraient se compter par milliers, et les risques d’enlèvements, d’extorsions, de viols et de massacres sont là. Lors de l’invasion d’Afrin l’année dernière, ce sont des milliers de personnes qui ont été tuées ou qui sont portées disparues. 

    Le NPA exige l’arrêt immédiat de l’opération militaire de la Turquie, qu’il s’agisse de l’invasion terrestre ou des bombardements.

    Le NPA revendique le fait que le PKK soit retiré de la liste des organisations terroristes, ce qui est un axe majeur de la communication et de la politique de la Turquie pour justifier l’écrasement des populations kurdes, d’un côté comme de l’autre de la frontière. 

    La question des sanctions contre la Turquie d’Erdogan doit également être posée. 

    Le NPA appelle à construire, partout en France, la solidarité, et sera partie prenante des initiatives organisées en soutien aux populations du Rojava.

    Montreuil, le 9 octobre 2019.