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  • Après le séisme dans le land de Thuringe, c'est aux classes populaires de préparer les répliques !

    En Allemagne, depuis bientôt deux semaines, l’élection de Thomas Kemmerich, du FDP (petit parti libéral de droite), au poste de ministre-président du Land de Thuringe, avec les voix de la droite CDU et de l’extrême droite (AfD), a suscité des bouffées d’indignation.

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  • Retraites : poursuivre et amplifier la mobilisation jusqu'au retrait !

    N’en déplaise au gouvernement qui voudrait siffler définitivement la fin de la partie par un passage en force, le débat parlementaire ne sonne pas le glas de la mobilisation commencée il y a plus de deux mois.

    Un projet toujours contesté

    Les dernières journées nationales de grève et de mobilisationontmontré que le mouvement tient dans la durée, se développe sous diverses formes, et s'étend dans certainssecteurs duprivé. La contestation est même en progression et indique la profondeur de la colère. Malgré les mensonges, les cafouillages, la population a compris la logique de la contre-réforme, à savoir la dégradation considérable des droits de pensions. Selon une récente enquête, 60 % de l’opinion continue derejeterle projet, âge pivot ou pas.

    Le projet est même critiqué par des acteurs loin d'être anticapitalistes. L'étude d'impact n'a fait que confirmer le report de l'âge d'équilibre, autour de 65 ans, à minima, un malus estimé à 8 % au lieu de 5 % ainsi qu'une baisse progressive de la part du PIB allouée aux pensions. Le Conseil d’État a indiqué « des projections financières douteuses » et contesté la prétendue universalité du système par point. Selon ARRCO-AGIRC, l’arrêt des cotisations des hauts salaires générera un déséquilibre de 3,7 milliards annuels pendant 15 ans...

    Un gouvernement fragilisé et illégitime

    Le renoncement de Benjamin Griveaux à la mairie de Paris, son remplacement par la ministre en charge des dossiers retraites et « coronavirus », en disent long sur la fragilisation croissante du pouvoir et sur lecontexte qui l'a finalement contraint à capituler. Multiplication des « affaires », démissions de parlementaires, départs de ministres, listes dissidentes aux élections dans un tiers des villes, la « maison macron » se lézarde...

    Cet affaiblissement est surtout le produit de nos mobilisations et de la pression qu'elles exercent sur le pouvoir. La crise politique est bien là et peut constituer un point d'appui important pour gagner la bataille des retraites. Elle traduit une adhésion de plus en faible à la politique du gouvernement, une expression de l'érosion continue de sa légitimité, avec une côte de popularité pour Macron réduite à 32 %.

    Le meilleur indicateur de cette illégitimité croissante reste néanmoins le recours à une répression brutale et systématique. Depuis plusieurs semaines, pour intimider, dissuader, des convocations disciplinaires se multiplient à l'encontre de militantEs syndicaux, de lycéenEs, avec à la clé des menaces de sanctions lourdes. Se mobiliser contre cette offensive autoritaire, c'est construire dès maintenant et partout un mouvement de solidarité le plus large possible.

    Construire la mobilisation générale, relancer la grève

    Dans les semaines qui viennent, l’heure est à la construction de la mobilisation générale. C'est le seul moyen de gagner. Dans les AG, les syndicats, nous devons partout mener la bataille pour l'unité d'action, pour une grève de masse. La nouvelle journée de grève nationale interprofessionnelle ce jeudi 20 février et la construction de la grève des femmes le 8 mars, sont des échéances importantes pour construire ce ToutEs ensemble

    Pour rassembler toutes les forces opposées à la réforme, les Gilets jaunes, et toutes celles et ceux qui veulent en finir avec Macron, le NPA a proposé l'organisation d'une manifestation nationale à Paris en direction des lieux de pouvoir. C'est aussi dans cette même dynamique, pour dire stop à Macron et à son monde, en indépendance totale de la gestion du système au sein des institutions, que les militantEs du NPA seront présentEs aux élections municipales, aux côtés des acteurs/trices des mobilisations.

  • AvocatEs en grève illimitée contre la « réforme » des retraites...

    La grève prend aussi là où on ne l’attendait pas. Les avocatEs étant pour l’essentiel des membres d’une profession libérale (en 2016, seuls 4,7 % des avocatEs en région parisienne étaient salariéEs, situation spécifique aux très gros cabinets et aux débutantEs dans la), ils et on ne pense pas forcément à elles et eux lorsqu’on évoque un mouvement de grève. Or, la vague de grèves actuelle touche la profession dans une très large mesure.

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  • Nous ne verserons aucune larme sur le sort de Benjamin Griveaux !

    Benjamin Griveaux a donc jeté l’éponge dans la course à la mairie de Paris, dans laquelle il était largement distancé, dans les sondages, par Anne Hidalgo et Rachida Dati, entre autres en raison de la candidature dissidente de Cédric Villani.
    Un renoncement qui s’est certes fait dans des circonstances particulières, suite à la publication de messages et d'images relevant du domaine privé, un procédé pour le moins sordide, mais qui participe nénamoins d’une dynamique plus large de déstabilisation et de fragilisation du pouvoir. 

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  • Décès de Michel Lequenne, un siècle d’engagement...

    Michel Lequenne s’est éteint, sereinement, dans sa maison de retraite, à près de 99 ans, une longue vie d’engagement militant. Nous partageons avec sa compagne Martine et tous ses proches une grande tristesse. 

    Autodidacte, il impressionnait par sa vaste culture et des analyses marxistes « concrètes » de « situations concrètes », contre tout dogmatisme. Obligé de travailler dès l’âge de 14 ans, il était, comme Martin Eden, littéralement assoiffé de lecture. Il deviendra correcteur, faisant à partir de 1947 une carrière dans l’édition qu’il terminera en 1974 comme chef du service de lecture-correction de l’Encyclopædia Universalis. Réfractaire aux embrigadements (notamment au STO - Le Service de Travail Obligatoire, pendant la guerre), il s’est en même temps engagé dans la résistance collective clandestine et trotskyste.

    En 1946 il devint membre du Comité central du Parti communiste Internationaliste, section de la Quatrième Internationale (QI) - dont il fut aussi lors de plusieurs congrès, élu au Comité exécutif. Il s’impliqua dans tous les débats importants de la QI – sous le pseudonyme de Hoffmann – et anima pendant plusieurs années la « T3 » une des tendances de la « Ligue », section française de la QI qu’il quitta en 1988. Il resta impliqué dans bien des débats et fut un des fondateurs de la revue Critique communiste où il a publié de nombreuses études de théorie marxiste, d’histoire ancienne, moderne et de la pensée, ainsi que des critiques littéraires et d’art - poursuivant cette activité après la fusion de cette revue avec celle de ContreTemps, en 2009.

    Il laisse plusieurs ouvrages – allant de Christophe Colomb aux Grandes Dames des Lettres en passant par son histoire du trotskysme – que l’on peut trouver sur le site qu’il a construit à l’âge de 96 ans. De 1978 à 1995, il fut membre du groupe surréaliste maintenu.

    Tous ceux et celles qui l’ont connu se souviendront de son rire et de son grand chapeau de poète à larges bords. D’accord ou pas avec lui et avec ses emportements, on apprenait toujours de lui. Il aidait à réfléchir. Tu nous manqueras, Michel/Hoffmann

    Catherine Samary / Verla

  • L’indicateur fictif que le gouvernement a sorti de son chapeau pour nous arnaquer...

    Le projet de loi du gouvernement sur les retraites prévoit que les points de retraite seront indexés par défaut sur le « revenu moyen d’activité par tête », un indicateur qui n’existe pas ! Pourquoi ne pas les indexer sur les salaires comme il prétendait vouloir le faire ? Pourquoi ordonner à l’INSEE de fabriquer cet indicateur bidon ? Pour une raison mesquine : cet indicateur évoluerait moins vite que le salaire par tête, et il permettrait de justifier des coupes supplémentaires dans les dépenses de retraite.

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  • Appel pour un comité de soutien aux mobilisations sociales (tribune unitaire)...

    Face à un projet de réforme des retraites amené à accentuer gravement les inégalités, un large ensemble de responsables associatifs et politiques, personnalités du monde artistique, sportif et intellectuel s'engagent à la création d'un «comité national de soutien aux mobilisations» pour accompagner la convergence des luttes «qui prennent des formes inédites, diverses, ancrées localement».
     

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  • Oui, nous irons jusqu’au retrait !

    Après deux mois de grève reconductible, à la SNCF et à la RATP, mais aussi avec de nombreux secteurs en lutte prolongée dans le traitement des déchets, les raffineries, les ports et docks, la culture, les avocatEs, les enseignantEs et les lycéeNEs, il est indispensable de faire des comptes. 

    Débattre pour mobiliser

    Pour celles et ceux qui ont vu leurs salaires gravement réduits par le retrait des jours de grève, la solidarité financière est plus que jamais d’actualité. Il faut aussi discuter, avec les collègues de son service ou de son entreprise, des boîtes aux alentours, dans son quartier, sur pourquoi le privé mais aussi certains secteurs du public, n’ont pas massivement rejoint le mouvement. Discuter de comment partir touTEs ensemble, pas séparément comme dans le première phase du mouvement, où certainEs sont partiEs le 5 décembre, les autres mi-décembre ou en janvier.

    Débattre dans les syndicats de la dispersion des dates, mais aussi des difficultés à mobiliser contre une réforme qui pourtant nous frappe toutes et tous. Dénoncer la participation aux concertations sur un financement qui ne pourra se faire qu’à nos dépends.

    Un gouvernement isolé mais brutal

    Malgré l’impopularité de sa réforme, le pouvoir est décidé à passer en force. La simulation qu’il ose présenter est dénoncée par les économistes de droite et de gauche comme un enfumage. Et en creusant, il ressort une baisse considérable des pensions pour quasiment toutes et tous, et y compris des baisses sur les pensions des actuels retraitéEs.

    Comme tout pouvoir sur la défensive, le gouvernement mise sur la brutalité. Brutalité au Parlement avec la procédure accélérée, les ordonnances échappant à tout débat, le recours possible au 49-3… Violence dans les dénonciations des grévistes, le recours aux réquisitions, les matraquages et gazages des manifestantEs, des enseignantEs ou des lycéeNEs.

    Un deuxième souffle pour dégager Macron

    Les colères sont multiples avec en toile de fond la contre-réforme des retraites mais plus généralement l’ensemble des attaques visant à dégrader conditions de travail et de vie, les services publics que ce soit à l’hôpital, dans l’éducation nationale ou dans la culture.

    Plusieurs syndicats de la RATP appellent à un lundi noir dans les transports le 17 février, et l’intersyndicale à une nouvelle journée nationale de grève le jeudi 20. Ce sont des occasions de consolider la mobilisation là où les luttes n’ont pas cessé, de la relancer ailleurs. Avec comme objectif une nouvelle vague de grèves, vers l’élargissement et la généralisation. 

    Le NPA propose que soit organisée une grande manifestation nationale à Paris, rassemblant tous les secteurs, tous les acteurs/trices en luttes, pour construire une grève générale. C’est un objectif à mettre en débat partout, dans les syndicats, les AG interpro, sur les lieux de travail et d’études, dans les quartiers…

    Comme le sera la manifestation du 8 mars pour les droits des femmes. Les grandes manifestations féministes de novembre dernier avaient joué un grand rôle dans le déclenchement de la mobilisation. En effet, dans les grandes crises du système capitaliste, les manifestations des femmes ont à plusieurs reprises été le point de départ de mobilisations, voire de révolutions, pour construire une autre société.