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  • Face à la catastrophe climatique...

    L'Agence européenne pour l'environnement (AEE) vient de publier des cartes visant à représenter les effets pour l'Europe de divers scénarios de réchauffement climatique. Les catastrophes, qui se multiplient ces dernières années, vont encore être plus fréquentes. Ceci même en prenant l’hypothèse la plus optimiste, celle où l’accord de Paris sur le climat serait respecté et où le réchauffement serait contenu sous les deux degrés par rapport aux niveaux préindustriels. Une hypothèse déjà hors d’atteinte tant les mesures prises par les gouvernements capitalistes sont loin d'être à la hauteur des risques. Outre les feux de forêts, à la fin du siècle certains des littoraux européens seront inondés de manière régulière : les effets de la montée du niveau de la mer se cumuleront avec ceux des tempêtes ou des pluies torrentielles, elles aussi de plus en plus fréquentes. « Dans ce scénario le plus optimiste, sur la côte ouest en France, les risques d’inondations seront près de 200 fois plus importants qu’en 2010 », résume un des experts de l’Agence.

    Les effets seront encore plus forts si l'hypothèse d'un réchauffement de 4 degrés en 2100 devait se vérifier : risque de submersion de portions encore plus étendues du littoral, pluies torrentielles  mais aussi montée de la sécheresse  et donc des risques d'incendies tandis que l’agriculture devrait s'adapter.

    Ceci pour l'Europe, d'autres régions du monde étant dans une situation plus terrible.

    Comme l'écrit notre camarade Michael Löwy dans des thèses soumises à la réflexion de ceux qui ne se résignent à la catastrophe1 :  « Nous sommes tous des passagers d’un train suicide, qui s’appelle Civilisation Capitaliste Industrielle Moderne. Ce train se rapproche, à une vitesse croissante, d’un abîme catastrophique : le changement climatique. L’action révolutionnaire vise à l’arrêter – avant que ce ne soit trop tard. […] Contrairement aux prétendus "collapsologues", qui proclament, à cor et à cri, que la catastrophe est inévitable et que toute résistance est inutile, nous croyons que l’avenir reste ouvert. […] Mais, comme le disait, avec une grande et simple sagesse, Bertolt Brecht : "Celui qui lutte peut perdre. Celui qui ne lutte pas a déjà perdu". » 

    Henri Wilno

  • Hôpital : de la désobéissance à la grève des soins...

    Depuis près d’un an, les hospitalièrEs alertent les autorités et la population : l’hôpital public est en danger. La colère portée par la grève des urgences, étouffée en Île-de-France par des concessions rémunératrices et l’octroi d’effectifs supplémentaires, a rebondi avec l’entrée en lutte du corps médical qui a repris mot pour mot les revendications du Collectif inter-urgences. 

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  • Même si Macron ne le veut pas, on est toujours là !

    Deux mois après le début de la mobilisation contre la « réforme » de la retraite à points, la mobilisation est toujours d’actualité et se développe sous différentes formes au grand dam du gouvernement.

    La grève reconductible à la SNCF et à la RATP est certes terminée, mais n’a pas sonné la fin de la contestation contre la contre-réforme. Bien au contraire. Pas un jour ne se passe sans que des secteurs d’activités ne se fassent entendre par des actions inédites. La grève est bien là, que ce soit celle des pompierEs qui ont manifesté le 28 janvier dernier ; celle des éboueurEs et des agentEs chargés du traitement des déchets de l’Île-de-France ou de Marseille, qui sont en grève depuis plus d’une semaine ; celle des salariéEs de l’énergie qui multiplient les coupures de courant et baisses de production ; celle des personnels hospitaliers et des médecins qui démissionnent à tour de bras depuis quelques semaines et qui appellent à une journée de grève nationale le 14 février prochain. Mais aussi et encore les professions libérales qui ont manifesté massivement le 3 février ; les agentEs et salariéEs de la Culture ou encore les enseignantEs, mais aussi les facs et les labos en lutte qui se sont réunis à plus de 700 le week-end des 1er et 2 février. Sans oublier les lycéenEs, qui sont de plus en plus nombreux à bloquer leurs lycées contre le nouveau bac Blanquer et les fameuses épreuves E3C. Et le gouvernement est en train de comprendre qu’il ne suffit pas d’aller sur les plateaux télé et de siffler la fin de la grève pour que celle-ci se termine.

    Tout le monde déteste Macron et son monde

    Cette exceptionnelle mobilisation démontre l’ampleur du rejet de cette réforme dans l’ensemble du monde du travail et de la détestation de plus en plus importante envers ce gouvernement. Comment en serait-il autrement quand Pénicaud et les députés LREM ont combattu une proposition de loi proposant de prolonger de cinq à douze jours de congés pour les parents venant de perdre un enfant ? Il aura fallu l’intervention du Medef pour assister à un rétropédalage… Comment en serait-il autrement quand Blanquer a fait prélever un jour de grève aux enseignantEs qui sont allés à l’enterrement de Christine Renon, cette directrice d’école de Pantin qui s’était suicidée en septembre dernier ? Comment en serait-il autrement quand ce gouvernement met en garde à vue plusieurs dizaines d’heures des mineurs ayant bloqué leur lycée ? Comment en serait-il autrement quand ce gouvernement éborgne, mutile celles et ceux qui s’opposent à sa politique d’injustice et de régression sociale ? Comment en serait-il autrement quand Michelin licencieur demande aux salariéEs licenciés de rembourser leurs pneus ou quand la SNCF verse des primes aux non-grévistes et que la RATP sanctionne des grévistes ? 

    Un gouvernement très fragilisé

    Bien que ce gouvernement semble rester droit dans ses bottes, une chose est certaine : il est très fragilisé. Après que le Conseil d’État a émis de sérieuses réserves sur le projet de réforme des retraites, il vient de suspendre en référé la circulaire Castaner sur les prochaines élections municipales. Mais ce n’est pas tout. Après les nombreuses perturbations pendant les vœux des députés et ministres LREM, c’est désormais le tour des candidatEs aux municipales. Édouard Philippe lui-même a dû se confronter, au Havre, à un comité d’accueil de grévistes. Sans oublier qu’à quelques jours du début du débat parlementaire sur le projet de réforme, à l’intérieur de la majorité présidentielle elle-même, les divisions s’accentuent. Avec l’annonce, le 28 janvier, du départ de la députée des Français d’Amérique latine Paula Forteza, ce sont désormais près d’une vingtaine de parlementaires qui ont quitté le mouvement et/ou le groupe parlementaire LREM. Côté municipales, le cas Villani, à Paris, n’est pas isolé : dans les 50 premières villes de France, LREM est confrontée à au moins 17 cas de dissidence, soit dans plus d’un tiers des municipalités. Sans oublier les 22 000 amendements, la motion de censure et les critiques de la droite sur les conditions d’examen du projet de loi. Des signes supplémentaires de faiblesse, et un encouragement à continuer et à amplifier la lutte. 

    Un nouveau souffle… pour gagner 

    La reprise du travail dans les secteurs en reconductible, l’épuisement du calendrier proposé par l’intersyndicale nationale dû à la répétition des journées nationales de mobilisation, l’ouverture du débat parlementaire et le début du tunnel des vacances scolaires, tout cela impose de rouvrir largement les discussions sur la stratégie pour construire la mobilisation. S’il faut continuer à défendre la nécessité de la grève, à travailler à son enracinement et son extension, les conditions de son développement sont un peu modifiées à court terme par tous ces facteurs. Le mouvement a besoin de trouver un nouveau souffle, de marquer les esprits, de permettre aux grévistes de gagner de la confiance. Et pourquoi pas une manifestation nationale pour relancer la locomotive ? 

    Joséphine Simplon

  • « Les profits valent plus que vos vies »...

    Il y a des prises de position et des décisions qui en disent long sur la vision que l’on se fait du monde. C’est ce que l’on ne peut manquer de se dire lorsque les députés LREM repoussent la proposition d’allonger de cinq à douze jours le congé de deuil pour les parents confrontés à la mort d’un enfant, ou lorsque le ministère de l’Éducation prélève une journée de paie pour les enseignantEs qui s’étaient mis en grève le jour des obsèques de leur collègue Christine Renon. 

    Dans un cas comme dans l’autre, c’est l’absence totale d’humanité, d’empathie, de compassion, qui saute aux yeux. L’expression, simple et nue, de ce que sont, au fond, les valeurs du « nouveau monde » de Macron, résumées par la formule de la députée Sereine Mauborgne lors de la discussion sur le congé de deuil : « Quand on s’achète de la générosité à bon prix sur le dos des entreprises, c’est quand même un peu facile ».

    Et les rétropédalages pathétiques du gouvernement et de la majorité ne changent rien à l’affaire. Les explications embrouillées, les mensonges éhontés, les promesses de réparer une « erreur » ne font pas illusion : c’est en leur âme et conscience que l’exécutif et les députés LREM ont fait le choix de rejeter l’allongement du congé de deuil, une décision parfaitement raccord avec leur philosophie : « Les profits valent plus que vos vies ».

    N’en déplaisent à ceux qui tentent à tout prix de trouver des excuses à la Macronie, c’est bel et bien une vision du monde qui s’exprime dans de telles décisions. Un monde dans lequel la déshumanisation du monde du travail et le mépris pour la vie sont la règle absolue, motivée par des logiques comptables et par le principe supérieur selon lequel le capital est roi et que rien ne doit entraver sa marche triomphante. 

    Les contre-réformes des retraites et de l’assurance chômage, la destruction des services publics, les attaques contre tous les droits sociaux, participent de la même logique, tout comme la poursuite de politiques climaticides qui mettent en danger la survie de l’humanité elle-même. Celles et ceux qui se mobilisent en dénonçant « Macron et son monde » n’ont jamais eu autant raison : contre le capitalisme et ses hommes de main, c’est une lutte à mort qui est engagée.

    Julien Salingue

  • Pour nos retraites, contre Macron et son monde, c’est dans la rue que ça se passe !

    Sans surprise, la nouvelle journée nationale de mobilisation et de grève appelée par l’intersyndicale interprofessionnelle mercredi a été à l’image de là où en est le mouvement. La participation aux manifestations a été en baisse et la grève est globalement faible… Mais, n’en déplaise à tous les défenseurs du gouvernement, le mouvement reste bien vivant. Actions de blocages d’établissements, dépôt symbolique d’outils de travail ou « interventions intempestives » auprès de différents soutiens du pouvoir ces derniers jours, il reste à écrire une nouvelle page pour poursuivre la lutte.

    Ils n’ont pas gagné !

    Semaine après semaine, les sondages montrent que la bataille idéologique a été, jusqu’à présent, gagnée par les opposantEs, et Macron est au plus bas dans les sondages et enquêtes de popularité.

    Le récent avis du Conseil d’État, qui critique vivement le gouvernement et son projet, indique en outre que du côté des institutions elles-mêmes, la « méthode » Macron ne passe pas. Nous n’avons à peu près rien à attendre de ces institutions, mais ces avis participent de la perte de légitimité du pouvoir, contesté tant sur le fond que sur la forme.

    À l’intérieur de la majorité présidentielle elle-même, les rangs ne se resserrent pas, bien au contraire. Ce sont désormais près d’une vingtaine de parlementaires qui ont quitté le mouvement et/ou le groupe parlementaire LREM, sans parler des embrouilles municipales dont la récente exclusion de Villani, candidat à Paris, en est une des illustrations.

    Malgré tout cela, Macron et son gouvernement ont décidé de passer en force. Ce lundi 3 février, la réforme des retraites arrive au parlement. Le calendrier parlementaire va ainsi s’étendre sur quelques mois et va enjamber les élections municipales qui seront marquées par notre mobilisation pour le retrait de cette réforme. Sans attendre, c’est dès aujourd’hui que nous devons continuer à construire un mouvement d’ensemble.

    Le 6 février, en grève pour le retrait de la réforme des retraites !

    Ce pouvoir n’est pas si fort, et le mouvement peut rebondir. Profitons du jeudi 6 février, nouvelle journée nationale de grève et de mobilisation à l’appel de l’intersyndicale, pour être en grève et discuter largement de la nécessité de bloquer le pays dans la durée pour gagner le retrait. Il faut aussi travailler à mettre en relation cette grève avec toutes les actions de blocages, d’occupation, d’apparition, qui nourrissent le mouvement depuis plusieurs semaines. Avec pourquoi pas d’ici quelques semaines une grande manifestation nationale à Paris pour que l’expression de notre colère soit la plus visible ?

    Nous pouvons gagner le retrait de la réforme mais il faudra également solder les comptes. Après 20 ans de reculs, nous voulons tout mettre sur la table. La retraite ? C’est à 60 ans après 35 années de cotisations. Il faut également retirer la réforme de l’assurance chômage qui va jeter dans la misère des centaines de milliers de chômeurs le 1er avril. Le temps de travail ? C’est 32 heures par semaine maximum. Il faut travailler moins pour travailler toutes et tous en bonne santé ! Les salaires ? Il est temps d’imposer une augmentation générale. Pas un revenu en dessous de 1800 euros. Indexation des revenus et des pensions sur l’inflation !

    Nous en avons assez et nous disons qu’il est temps d’en finir avec le pouvoir des capitalistes de gérer nos vies. C’est bien celles et ceux qui travaillent qui ont le pouvoir dans leurs mains. Dans l’action, en en prenant conscience, alors il sera possible d’en finir avec Macron et son monde.

  • SNCF : la grève hante les possédants...

    Alors que le mouvement de grève historique à la SNCF dure depuis bientôt 60 jours, sénateurs et SNCF sont main dans la main pour tenter de briser ce mouvement par tous les moyens.

    La commission des affaires « sociales » du Sénat vient de voter un nouveau texte contre le droit de grève dans les transports avec possibilité pour l’employeur de réquisitionner les grévistes. 

    Dans le même temps, la SNCF s’apprête, dans certains endroits, à verser aux non grévistes une prime (contestable du point de vue du droit du travail) de 300 à 1500 euros pour bons et loyaux services durant le conflit !

    Dans ces deux cas -qui arrivent à point nommé - il s’agit bien pour le possédants de trouver des stratagèmes afin de casser la grève des travailleurs des transports.

    Le NPA condamne fermement ces basses manœuvres et apporte tout son soutien aux salariéEs de la RATP et de la SNCF pour leur combativité exemplaire pour le retrait de la retraite à point et contre Macron  !