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  • La reprise dans les usines automobiles : produire sous la menace de l’épidémie...

    À partir des compte-rendus des militantEs NPA du secteur automobile, voici le point sur la reprise de la production d’automobiles. Alors que chacunE est contraintE de fournir son relevé personnel de température à l'entrée de l'usine, c'est la preuve que l'épidémie de coronavirus continue ! 

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  • L’heure de la mobilisation à l’hôpital et dans la santé...

    Même Jupiter peut se tromper. Il peut même lui arriver de le reconnaître. Lors d’une nouvelle visite surprise à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, le 15 mai, Macron a admis avoir « sans doute fait une erreur dans la stratégie annoncée il y a deux ans » pour l’hôpital. Il a reconnu que les plans successifs d’Agnès Buzyn étaient « sous-dimensionnés » et a chargé Olivier Véran, ministre de la Santé, de proposer très rapidement un nouveau plan.

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  • Aéronautique : les patrons veulent faire payer la crise aux salariéEs...

    La pandémie du coronavirus a entraîné le quasi-arrêt d’un trafic aérien. Bien des compagnies aériennes, certaines menacées de faillite, demandent des reports de livraisons avant, sans aucun doute, d’annuler des commandes. Car le mythe d’une croissance continue du trafic aérien s’effondre : les experts doutent d’une reprise au niveau antérieur avant longtemps... Airbus a déjà annoncé la réduction d’un tiers de sa production.

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  • « Mayotte est un véritable désert médical, l’accès aux soins y est toujours compliqué »...

    Daniel Gros est retraité de l’Éducation nationale, ancien CPE du lycée de Mamoudzou où il vit toujours dans le quartier de Boboka.Présent à Mayotte depuis 2012, il s’investit notamment dans la scolarisation des jeunes vivant sur l’Ile. Il est l’auteur de plusieurs articles sur la situation à Mayotte sur le club de Mediapart et à travers lequel il donne la parole aux habitants avec des chroniques sociales1.
    Il est également l’auteur de l’article « Privés d’école » dans la revue Plein-droit numéro 120, GISTI, « Mayotte à la dérive » mars 2019. Il a accepté de répondre à nos questions sur la situation actuelle.
    Il a accepté de répondre à nos questions sur la situation actuelle.

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  • Il est temps que le monde du travail se fasse entendre...

    L’épidémie serait selon les chiffres disponibles contenue. Ainsi les chiffres globaux se stabilisent, mais continuent à augmenter dans plusieurs pays clés : l’Inde et le Brésil (et toute l’Amérique du Sud) en particulier, plusieurs pays d’Afrique, dont l’Algérie et le Sénégal… Le nombre de mortEs dépasse les 300 000 personnes dans le monde. Les systèmes de santé de nombreux pays n’ont pas pu faire face à l’épidémie. Le déconfinement à l’œuvre dans de nombreux pays pourrait bien provoquer un rebond de l’épidémie.

    Derrière la crise sanitaire...

    En France, le déconfinement est mis en place sans réelle mesures de protection pour la population et les travailleurs/ses. Les masques sont payants et pas toujours accessibles. Et, surtout, le véritable outil de lutte contre l’épidémie, le test qui permet d’isoler pour soigner les malades, n’est pas mis en place malgré les promesses du gouvernement : 112 000 par semaine, bien loin des 700 000, déjà insuffisants, annoncés par Macron. Le protocole sanitaire pour les écoles est quasiment impossible à tenir, alors même qu’il semblerait que seuls 20 % des élèves aient repris l’école.

    L’épidémie peut donc rebondir. En France, la semaine dernière, le nombre de morts a d’ailleurs bondi de 17 %. Dans les entreprises, la quasi impossibilité de mettre en place des dispositifs protecteurs s'ajoute aux craintes sur l'emploi.

    Arrive la crise économique !

    Amplifiée par le coronavirus, la crise économique montre son visage catastrophique. En France, le gouvernement table sur une chute du PIB de 8 %, il y a 620 000 chômeurs/ses de plus, tandis qu’aux États-Unis, le chômage est passé de 5 à 15 %. De nombreux témoignages montrent que la faim se développe : aux États-Unis, une étude montre que 20 % des enfants de moins de 12 ans ne mangent pas suffisamment...

    Et ce n’est qu’un début. En effet, tous les gouvernements se préparent à une crise économique sans précédent, et plusieurs grandes entreprises font face à des difficultés de l'offre pour certaines, de la demande pour d'autres. La bourgeoisie met en place de nombreuses attaques contre le droit du travail et contre les classes populaires en général : augmentation du temps de travail, suppressions de RTT ou de jours de congés, chômage partiel… Sans parler de l’augmentation du chômage, qui à court terme, va toucher des centaines de milliers de nouvelles personnes.

    Reprendre le chemin de la lutte

    Face aux reculs que l’on veut nous imposer, il est temps de reprendre l’offensive. Dans la santé, les personnels se sont saisis du petit recul de l’épidémie pour reprendre le chemin des mobilisations, avec des manifestations dans plusieurs villes, en particulier à Toulouse et Paris. À la SNCF, des mobilisations ont aussi lieu, en particulier pour soutenir des collègues menacés de sanctions, comme notre camarade Éric Bezou qui risque d’être licencié.

    Les rassemblements de ces derniers jours ont été interdits, harcelés par la police, pendant que les violences policières dans les quartiers populaires continuent, avec la mort du jeune Sabri, 18 ans, à Argenteuil dimanche soir. La fonction politique de cette répression est d’endiguer les colères qui pourraient exister face à la crise sociale.

    Dans toutes les entreprises, dans les quartiers, l’heure est à la reprise des luttes : réunions d’informations syndicales, rassemblements, grèves, il y a urgence à discuter des revendications pour faire face à la situation : l’interdiction des licenciements et la réduction massive du temps de travail, la mise à disposition de tests contre le virus et la réquisition des entreprises pharmaceutiques, la création d’un million d’emplois dans la fonction publique, en particulier dans la santé… Au niveau local comme national, l’heure est à la construction de l’unité de notre camp social et de ses organisations (syndicats, associations et forces politiques) pour avancer dans ce sens.

  • Pour les « héros » de l’hôpital et de la santé, Macron et ses amis préparent le pire. Imposons le meilleur !

    Chaque jour, président et ministres saturent les médias de discours sur la « reconnaissance » due aux « héros » en « première ligne », en particulier les soignantEs et l’ensemble du personnel hospitalier. Mais quand cette « reconnaissance » doit se traduire – même sous une forme bien modeste – par une prime de 500 à 1500 euros pour « solde de tout compte », qui ne répond pourtant nullement aux exigences des personnels qui se sont mobilisés pendant plus d’un an (augmentation de 300 euros nets pour touTEs), c'est une autre affaire… Le décret n'étant toujours pas sorti, la prime promise, ne sera versée au mieux qu'en juin. Heureusement qu'il n'a pas fallu autant de temps aux personnels de santé pour aller « au front » contre l'épidémie ! Et cette prime ne sera accordée qu'aux personnels censés être les plus « exposés ». Les personnels des EHPAD peuvent attendre...

    Avares quand il s'agit d’honorer leurs promesses, ceux qui nous gouvernent sont bien généreux pour organiser la « solidarité »... en puisant dans la poche des salariéEs. Ainsi, tentant d'exploiter l'élan de soutien qui s'exprime depuis des semaines, des députés de la majorité soutenus par la ministre du Travail Muriel Pénicaud viennent de proposer aux salariéEs de « donner » des jours de congés qui seraient transformés en « chèques vacances » pour les soignantEs. Comme n'hésite pas à le dire la ministre du Travail, « un tel dispositif ne représente pas une charge pour l’État ni pour les entreprises »...

    Une proposition d’autant plus indécente que la question qui se pose concrètement est de savoir si les « héros » épuisés auront droit à leurs congés et à leur RTT cet été… Pour l'instant, alors que les services se remplissent à nouveau de patientEs et qu'une « deuxième vague » est envisagée, la pénurie de personnel, les conditions de travail épuisantes et le manque de lits redeviennent une réalité quotidienne à l'hôpital. Dans ce tableau, les directions imposent la prise de repos, de congés et de RTT en prévision d'un été difficile. 

    Et les promesses de Macron ne valent pas davantage... Ainsi, tout indique que le « grand plan » pour l'hôpital, annoncé par le président il y a quelques semaines et qui devrait être dévoilé en juillet, n'ira pas dans le sens d'un service public de santé en état de répondre aux besoins quotidiens et aux situations de crise. Au nom du « déficit abyssal » de la Sécurité sociale qu'aurait créé la crise, l'heure serait plutôt à réduire encore la place de l'hôpital et du service public, et à ouvrir encore plus au secteur privé concurrentiel, à faire financer l'hôpital par la charité et les dons... Une politique dont chacun mesure aujourd'hui les effets, par exemple aux USA.

    Pour que la crise sanitaire que nous vivons ne se reproduise plus, pour imposer un véritable « bouclier sanitaire » à l'hôpital (par la création de lits, des recrutements et des moyens nécessaires), pour que la santé ne soit plus une marchandise, l'heure est à la mobilisation des professionnelEs du secteur et de toutes celles et ceux pour qui la santé doit être un véritable service public accessible sans distinction de ressources ou de lieu d'habitation. C’est en particulier ce qui s'est passé à Toulouse ce lundi 11 mai, où personnels, soutiens (salariéEs, syndicalistes, Gilets jaunes…) et usagerEs étaient dans la rue en respectant les gestes barrières. D'autres rassemblements ont aussi eu lieu dans les villes et les régions. 

    Si l'on ne veut pas que le « monde d'après » ne soit le retour au monde d'avant, en pire, l'heure est à coordonner et à amplifier ces actions. Pour le droit à la santé de touTEs, déconfinons nos revendications.