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  • Mobilisations de la jeunesse et mobilisations antifascistes en Grèce...

    7 octobre : jugement des nazis d’Aube dorée

    Mercredi 7 octobre est déjà une date historique en Grèce : demain sera rendu le jugement à l’issue des longues années du procès du groupe d’assassins nazis Chryssi Avgi (Aube dorée). L’enjeu est considérable : la condamnation des 68 inculpée-e-s serait un frein aux agressions racistes et fascistes que continuent de commettre les petites frappes encore membres du groupe ou en tout cas restant persuadés qu’ils peuvent agir quasiment en toute impunité. On le constate par exemple sur l’ile de Lesbos, où les nazis ont réussi à monter des petits groupes visant à terroriser les réfugié-e-s et les militant-e-s solidaires sans que la police n’intervienne. Une condamnation du groupe comme groupe criminel serait donc une phase importante pour freiner le terrorisme d’extrême droite mais aussi pour faire peser dans la situation politique les liens anciens et actuels entre droite et fascistes en Grèce. Rien n’est donc sûr pour le jugement de demain, surtout si on se rappelle que la procureure a osé cet automne indiquer que seul le tueur du rappeur antifasciste Pavlos Fyssas était un criminel, les autres, notamment toute la clique de la direction nazie, devant être innocentés !

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  • Kanaky vers l’indépendance...

    Nous relayons le communiqué du Collectif Solidarité Kanaky, dont le NPA est membre. 

    À l’occasion du deuxième référendum organisé le 4 octobre 2020, le peuple Kanak a, une nouvelle fois, très largement confirmé sa volonté de mettre fin à la colonisation française et d’accéder à l’indépendance. Le résultat est amplifié en ce sens par rapport au résultat du premier referendum du 4 novembre 2018.

    Les résultats, là où le peuple kanak vit majoritairement sont éloquents : 84,3% de « oui à l’indépendance » dans la province des Îles et 77,8% dans celle du Nord (29,1%, dans la troisième province, celle du Sud).

    Résultat global : 46,6% pour l’accès à l’indépendance (43,6% en 2018). Il intègre le vote de milliers de personnes directement issues de la politique de peuplement de la colonie appliquée durant des années par l’Etat français, et ignore les nombreuses et nombreux Kanak qui, une fois de plus, n’ont pu voter.

    Les organisations membres du Collectif Solidarité Kanaky sont en France, dans l’Etat colonial, pas en Kanaky. Nous n’entendons nullement agir ou décider à la place des femmes et des hommes de Kanaky. Cela revient au peuple Kanak !

    Prolongeant notre engagement anticolonialiste, qui est celui d’une partie du mouvement syndical, associatif et politique français, notre rôle est d’informer sur la réalité coloniale, d’être solidaires contre la répression, de soutenir celles et ceux qui luttent pour leur indépendance. Le droit à l’autodétermination du peuple Kanak est inaliénable.

  • Loi « séparatisme » = islamophobie d’État...

    En pleine crise sanitaire et alors que la crise sociale se poursuit et s’approfondit, avec plus de 800 000 emplois déjà supprimés et des menaces qui pèsent contre des centaines de milliers d’autres, Macron et son gouvernement ont décidé de mettre à l’ordre du jour (et à la Une des médias) la « lutte contre le séparatisme ». 

    Il n’aura fallu que quelques minutes de discours pour que les masques tombent : pour Macron, « séparatisme » = « islamisme ». S’en est suivie une longue litanie au cours de laquelle le président, tout en prétendant refuser de se laisser entraîner par « le piège de l’amalgame », a aligné les poncifs racistes et islamophobes, sur un ton catastrophiste, jetant la suspicion sur l’ensemble des musulman·e·s.

    Après avoir expliqué que l’un des principaux terreaux de l’« islamisme radical » était le sentiment de relégation chez des populations vivant dans « des quartiers où les promesses de la république n’ont pas été tenues », Macron a dégainé une longue liste de mesures répressives : obligation de neutralité étendue aux salariéEs du privé assurant des délégations de service public ; renforcement du contrôle des associations et des possibilités de les dissoudre ; ingérence accrue de l’État dans le culte musulman, au nom de la volonté de « bâtir un islam des lumières » (sic)… Ce n’est qu’à la toute fin de son discours qu’il a évoqué la question de la relégation spatiale et sociale, se contentant d’exhiber son bilan et de promettre qu’il allait continuer sur la même voie.

    Comble de l’arrogance et de la provocation, Macron a expliqué que sa lutte contre le « séparatisme islamiste » reposait sur « cinq piliers » – référence à peine voilée aux cinq piliers de l’islam. Pas à une outrance près, Macron a dénoncé les conducteurs de bus qui refuseraient des passagères en raison de leur « tenue indécente »… devant un parterre de ministres parmi lesquels Jean-Michel Blanquer, pourfendeur des shorts et des tee-shirts trop courts des jeunes filles.

    Alors que pas un jour ne passe sans une nouvelle attaque islamophobe, qu’elle soit physique – agressions, incendies de mosquée – ou verbale – dans les grands médias ou sur les réseaux sociaux –, Macron n’a même pas employé une seule fois le terme « islamophobie ». Pire : son discours et les mesures annoncées vont renforcer encore un peu plus la stigmatisation et les discriminations contre les musulman·e·s. 

    Le NPA condamne cette islamophobie d’État revendiquée, et se joindra à toutes les mobilisations en préparation, notamment à l’initiative du Collectif du 10 novembre contre l’islamophobie, contre le projet de loi « séparatisme ». Nous refusons le renforcement des discriminations et des attaques contre les musulman·e·s et affirmons que nous ne nous laisserons pas diviser face à ce gouvernement au service des riches qui pave chaque jour un peu plus la voie à l’extrême droite. 

  • Contre le gouvernement et le patronat, imposer un bouclier social et sanitaire !

    Politique sanitaire catastrophique, licenciements et suppressions de postes en masse : gouvernement et patronat nous conduisent droit dans le mur. Seules nos mobilisations, notre capacité à les faire converger, peuvent empêcher l’aggravation de la situation.

    Une catastrophe sanitaire annoncée

    En six mois le gouvernement n’a rien engagé pour anticiper un nouveau développement de l’épidémie. Il a opté pour une gestion libérale de la crise sanitaire, préférant faire la morale voire sanctionner les contrevenantEs plutôt que de déployer une véritable politique de santé publique. Le masque, obligatoire sur les lieux de travail, est souvent à la charge des salariéEs. Les tests pratiqués ne répondent à aucune logique de ciblage des populations symptomatiques et de leurs contacts. Le système de tests PCR s’est effondré et il est devenu quasiment impossible de tester, de tracer, d’isoler, les délais ayant explosé.

    C’est le résultat d’une dégradation continue du système de santé publique, orchestré sciemment par un gouvernement qui n’a rien fait pour répondre au manque de moyens matériels et humains. Une gestion catastrophique qui a conduit à la saturation des laboratoires et qui risque de saturer à nouveau l’ensemble des hôpitaux, comme à Marseille.

    À l’inverse de cette politique criminelle, il faut imposer des mesures d’urgence, notamment la distribution de masques gratuits, l’achat de matériel pour tester plus rapidement, l’embauche massive de personnels soignants, tout en diminuant leur temps de travail et en augmentant leurs salaires.

    Une crise qui a bon dos...

    Sanofi, Airbus, Nokia, Bridgestone… Des dizaines de milliers de suppressions de postes, de licenciements, les fermetures de sites : aucun secteur n’est épargné, quil s’agisse de l’automobile, de la grande distribution, des télécommunications, des transports, en n’oubliant pas les suppressions de postes dans la sous-traitance, le non-renouvellement des contrats précaires... Cela sans parler du chantage sur les salariéEs avec les accords de performance collective qui contraignent d’accepter des conditions de travail plus dures pour échapper aux licenciements.

    Une véritable saignée alors que l’État gave les entreprises d’argent public : des milliards versés dans le cadre du « plan de relance », qui viennent s’ajouter aux 20 milliards d’exonérations annuelles du CICE, du CIR… Pour les capitalistes, la récession économique est un permis de licencier sans entrave et de se livrer à aux « restructurations » déjà prévues.

    Pour résister à cette situation dramatique, il faut imposer la protection du monde du travail par l’interdiction des licenciements, l’embauche des précaires, la réduction du temps de travail et son partage entre toutEs sans perte de salaire, l’augmentation des salaires et des minima sociaux.

    Résister ensemble !

    Imposer un bouclier sanitaire et social nécessite de construire un meilleur rapport de forces pour les salariéEs malgré la difficulté de la période qui produit atomisation, peur du lendemain, et même peur de mourir.

    Le patronat nous conduit toujours plus au désastre, et l’État fait mine de jouer les arbitres mais n’a aucune réponse à la crise du capitalisme. Pour enrayer cette catastrophe, nous ne pouvons compter que sur nos mobilisations, la coordination de nos luttes, la mobilisation générale, les grèves… De premières ripostes s’organisent, comme aux fonderies du Poitou ou à Cargill dans le Nord.

    Imposer des mesures d’urgence implique nécessairement la rupture avec la domination des capitalistes sur l’économie, sous peine de s’enfoncer davantage dans la barbarie dans laquelle le capitalisme plonge l’humanité.

  • Solidarité avec le HDP en Turquie !

    Vendredi 25 septembre, une nouvelle vague d'arrestations a frappé le HDP (Parti démocratique des peuples), 82 personnes ont été arrêtées, parmi lesquelles des maires, des anciens députés et des militantEs. AccuséEs d'avoir participé en octobre 2014  à des manifestations de soutien à la résistance de Kobané, alors assiégée par les djihadistes de l’État islamique, certainEs avaient déjà été arrêtés,  jugés et acquittés pour les même faits, et les demandes d'enquête parlementaire pour établir la vérité sur ces manifestations qui avaient fait 43 morts, principalement des membres du HDP, ont toutes été rejetées par le gouvernement AKP-MHP. Aucun policier n'a jamais été mis en cause dans ces massacres.

    Depuis 2014, la répression contre le HDP est permanente, les dirigeantEs du parti sont emprisonnés, les maires et co-maires du Sud-est de la Turquie destitués et remplacés par des administrateurs AKP (le parti d'Erdogan) au mépris de l'expression démocratique des habitantEs.

    La complicité du gouvernement français dans cette répression est évidente : il vient de livrer à la police turque un militant réfugié en France, Mehmet Yalçin.

    Le président turc Erdogan accélère son aventurisme sur le plan international, occupant deux provinces syriennes, Afrin et la région de Tall Abyad et Sérékanyé, envoyant les brigades djihadistes à sa solde intervenir en Libye ou en Azerbaidjan, et ses bateaux de guerre en Méditerranée pour s'approprier les ressources gazières qui y ont été récemment découvertes, s’inscrivant dans la partition impérialiste des grandes puissances (dont la France) en Syrie et en Méditerranée, qui ne se soucient guère de l’avenir des peuples de la région.

    Le gouvernement AKP-MHP joue de son chantage sur la question des réfugiéEs et de son appartenance à l'OTAN pour établir un rapport de forces au niveau international mais aussi pour avoir les mains libres pour exercer une répression féroce contre ses opposants.

    Soutien au HDP !
    Libération de touTEs les prisonnierEs politiques !
    Fin de la collaboration avec le gouvernement AKP-MHP !

  • Non au couvre-feu sanitaire ! Pour lutter contre le Covid, il faut donner des moyens à l’hôpital public...

    La circulation du coronavirus a repris de plus belle et les modélisations du ministère par région annoncent un débordement du système de santé d’ici au mois de novembre, voire avant. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé la liste des zones d’alerte et des zones d’alerte renforcée qui, dès les prochains jours, feront l’objet de mesures restrictives : interdiction des rassemblements privés et familiaux au-delà de 30 personnes, des fêtes locales et étudiantes ; interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes sur la voie publique (plages et parcs) ; interdiction des rassemblement organisés (événement sportif ou concert) de plus 1000 personnes ; fermeture des bars à partir de 22 heures. En revanche, pas de problème pour aller au boulot, à l’école, à l’université, pour prendre les transports…

    Le ministre l’a laissé entendre : tout un chacun est responsable et vigilant mais beaucoup moins dès lors qu’il s’agit des distractions. La parfaite illustration d’une politique de santé publique libérale où chacun est renvoyé à sa situation personnelle, culpabilisé et infantilisé… La parfaite illustration de l’absence d’une politique de santé publique cohérente ! Le gouvernement continue dans sa lancée du printemps : tout pour le travail et l’économie.

    Business as usual… Olivier Véran n’a pas dit un mot sur la faillite totale du système de dépistage par manque de moyens humains pour tracer les cas-contacts. Un système de dépistage complètement saturé, qui laisse présager de ce que ce serait un système hospitalier débordé. Et pourtant, pas un mot sur le fait qu’aucun plan d’embauches massif de soignants dans les hôpitaux n’a été préparé et qu’aucune ouverture de lits n’a eu lieu. Et cette perspective n’est toujours à l’ordre du jour. À la place, la litanie habituelle consistant à réduire nos droits à se réunir librement, à se détendre et se divertir.

    Notre seul droit : aller bosser et si possible continuer à consommer. Le couvre-feu sanitaire ne masquera pourtant pas longtemps la faillite d’un système de santé aux ordres des profits.

    Pour faire face à l’épidémie et protéger vraiment la population, et pas seulement le système de santé ou le système économique, le NPA réclame l’embauche massive de personnel soignant, des augmentations de salaires dans les hôpitaux et la réduction du travail sans perte de salaire !