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  •  Non à la venue à Nice de Béatrice Venezi, cheffe d'orchestre néo fasciste italienne !

    Communiqué de presse collectif :

    La Ville de Nice invite à la tête de son Orchestre Philharmonique, pour les traditionnels ballets de Noël et "Concert du Nouvel An", la cheffe d'orchestre italienne Béatrice Venezi.

    Nous souhaitons rappeler les prises de positions politiques et intellectuelles de Béatrice Venezi qui s'est engagée auprès de Giorgia Meloni, présidente du Conseil Italien, en tant que conseillère en musique. Très présente dans les médias italiens, elle a assisté, en mai 2022, à la convention du parti d’extrême-droite Fratelli d’Italia et se montre soucieuse de donner à l'idéologie qu'elle défend la plus grande visibilité possible, utilisant pour ce fait sa notoriété de cheffe d’orchestre.

    Dans un contexte de banalisation de l’extrême-droite et du fascisme, l'invitation faite à Mme Venezi à Nice constitue un geste politique que nous contestons et dénonçons fermement.

    La mise en avant médiatique de sa qualité de femme pour justifier sa programmation dans la saison de l’Opéra de Nice n’est pas entendable, s’agissant d’un soutien du gouvernement italien qui prétend limiter les droits des femmes et affiche des valeurs comme « Dieu, famille, patrie », héritées de l’idéologie mussolinienne.

    Depuis des années à Nice, les ballets de Noël et le "Concert du nouvel an", s'inscrivant dans la période privilégiée des fêtes de fin d'année, se déroulent dans un esprit d’échange et de partage.

    La Ville de Nice n'a pas, sous couvert d'un événement artistique et en instrumentalisant l'Opéra de Nice, à donner un blanc-seing au néo fascisme italien.

    Nous demandons expressément au Directeur Général de l'opéra de Nice Côte d'Azur et au Maire de Nice d'annuler l'invitation faite à Béatrice Venezi.

    Signataires :  Les Amis de la Démocratie, l'Association pour la Démocratie à Nice, Attac 06, CDDF06, CGT MNCA, Comité antifasciste 06, EELV 06, Ensemble!-06, Nice au Cœur, Planning Familial 06, le NPA, Roya citoyenne, Tous citoyens, Le rassemblement citoyen Viva !

  • Non au retrait de l’agrément au lycée Averroès de Lille...

    Nouvelle manifestation de l’islamophobie d’État, le préfet des Hauts-de-France a retiré l’agrément du lycée Averroès, seul lycée privé musulman sous contrat de France. Comme ce lycée ne peut survivre financièrement sans contractualisation avec l’Etat, la décision préfectorale va donc conduire plus de 400 élèves et 110 personnels d’éducation à se retrouver sans établissement.

    Alors qu'une partie des établissements privés sous contrat (le plus souvent catholiques) se distinguent par un recrutement très orienté vers les classes supérieures, ce n'est pas le cas du lycée Averroès qui assure un recrutement très largement populaire. Pourtant, depuis de nombreuses années, Le lycée Averroès fait l’objet d’un véritable harcèlement de la part du président du conseil régional qui, à plusieurs reprises, a supprimé le financement du lycée par la région, décisions à chaque fois annulées par le juge administratif.

    Cet acharnement résulte des affabulations d’un ouvrage paru en 2019, dans lequel les auteurs accusaient, sans avancer la moindre preuve, le lycée d’avoir perçu un financement occulte de 4 millions d’euros du Qatar et ajoutaient, pour faire bonne mesure, que cet Etat aurait un projet d’acquisition de l’établissement. La mécanique s’emballe dès lors. Le Rassemblement national s’appuie sur ces allégations pour dénoncer le financement par le conseil régional de l’établissement. Bertrand, président « républicain » du conseil régional, s’empresse aussitôt de complaire à l’extrême droite en supprimant les subventions au mépris des obligations légales de la région d’où l‘annulation de ces décisions par le juge.

    Le lycée Averroès fait alors l’objet d’une enquête approfondie de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche qui conclut au caractère fallacieux des allégations de l’ouvrage. Le lycée, explique le rapport d’inspection, ne fait l’objet d’aucun financement occulte, tout au contraire, ces comptes, conformes à la réglementation, sont régulièrement approuvés par son conseil d’administration où siège un représentant du conseil régional.

    On aurait pu penser que le harcèlement dont le lycée était victime allait s’arrêter sur ce fiasco ! Mais non car la Macronie a décidé de voler au secours de l’entreprise raciste des « Républicains » et du RN en décidant, par l’intermédiaire du préfet des Hauts-de-France, subordonné zélé de Darmanin, de lancer la procédure de retrait d’agrément !

    Les élèves et personnels du lycée Averroès sont donc de nouvelles victimes de la coalition des droites (pudiquement dénommée « arc républicain ») allant de l’extrême droite à la Macronie, autour notamment de l’islamophobie.

    Le NPA condamne la décision préfectorale de retirer l’agrément du lycée Averroès et assure l’ensemble de ses élèves et personnels de son soutien et de sa solidarité. Bien sûr, le NPA revendique l'appropriation sociale de l’ensemble du système scolaire dans un service public de l’enseignement laïc avec titularisation dans la fonction publique de l’ensemble des personnels de l’enseignement privé mais ce n’est pas ce débat de fond sur l’enseignement privé que pose, évidemment, la mesure scandaleusement discriminatoire qu'a pris le préfet des Hauts-de-France.

  • « Confondre antisionisme et antisémitisme, c’est trahir ce qui était la majorité des juifs du monde d’avant la Deuxième Guerre mondiale »...

    Entretien avec Michèle Sibony

    Michèle Sibony, porte-parole de l’UJFP, l’Union juive française pour la paix, répond à nos questions sur l’actualité de l’antisémitisme, les moyens de lutter contre celui-ci et son instrumentalisation par les classes dominantes.

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  • Quelles solidarités avec le peuple palestinien ?

    La singularité de la guerre initiée par Israël sur la bande de Gaza après les attaques du Hamas du 7 octobre 2023 continue de montrer l’énorme asymétrie militaire et opérationnelle entre Israël et les palestinienNEs sous occupation. Dans cet affrontement asymétrique entre un occupant et une population colonisée, l’aide extérieure est centrale pour peser sur le rapport de force, pour améliorer la vie des PalestinienNEs et, à terme, donner l’espoir d’une solution pérenne qui respecte leurs droits.

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  • Les circonvolutions de la politique française sur la Palestine et Israël...

    Les rapports entre la bourgeoisie française et ses gouvernements face au sionisme et à l’État d’Israël ont suivi de nombreuses circonvolutions depuis les années trente du siècle dernier, mais ont toujours été essentiellement déterminés par les aléas de la politique colonialiste et impérialiste de la France en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

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  • Clara Hesser : la "mitraillette" a tiré ses dernières cartouches...

    Clara Hesser, épouse d’Henri Benoits,  nous a quitté le 13 décembre 2023 : âgée de 93 ans, elle aura traversé près d’un siècle de luttes et de résistances. Ses parents hongrois, ouvrière et ouvrier, l’une catholique et l’autre de famille juive, avaient émigré en France après la première guerre mondiale. Ce fut une enfance d’immigrée dont le premier souvenir « militant » fut, enfant de 6 ans, sa venue aux côtés de son père sur un piquet de grève de l’usine Renault de Billancourt lors de son occupation en juin 1936 pendant le Front populaire.

    La maladie, la tuberculose et le sanatorium interrompent ses études et elle entre en 1949, de père en fille chez Renault, pour y exercer un emploi de sténo dactylo et participer à sa première grève de trois semaines en 1950 pour le rétablissement d’une convention collective. Déléguée du personnel CGT, elle l’est restée 20 ans de 1950 à 1970 avant de devenir déléguée hygiène et sécurité de 1970 à 1975. Elle participa à la grève de 1968 y animant dans le secteur où elle travaillait, éloignée de quelques centaines de mètres de l’usine elle-même, l’une des rares instances auto organisées de tout Billancourt.

    Au début de son activité syndicale, elle y fut surnommée « mitraillette » en raison de sa véhémence et de son débit accéléré lors des interventions devant la direction. Et cette combativité revendicative fut aussi remarquée par les délégués hommes ouvriers souvent immigrés des secteurs de production de l’usine : le début d’une solidarité militante qui ne faillira jamais.

    La seule fois où Clara utilisa ses heures de mandat pour des raisons non syndicales c’est, raconte-t-elle, en 1955 pour évacuer quelques documents compromettants au domicile d’un délégué des Forges algérien craignant une descente de la police.

    Au début des années 1950, c’est le temps où Clara partage les espoirs d’un monde meilleur tel que le présentent les directions de la CGT et du PCF. C’est le temps des grandes grèves comme celle de 1952 où la majorité des délégués CGT est licenciée de l’usine. Et c’est en 1953, engagés contre la répression patronale chez Renault, que Clara rencontre Henri pour, compagne et compagnon, rester ensemble 70 ans. 

    Arrive 1956 l’année des ruptures politiques. C’est l’année de la révolution hongroise Clara ayant servi d’interprète lors d’un festival mondial de la jeunesse à Budapest en 1949 avait maintenu des correspondances avec des hongrois rencontrés à cette occasion. Leur description de Budapest en 1956 ne correspondait pas à la contre-révolution bourgeoise dénoncée par la direction du PCF et l’Humanité d’alors. Clara, constante dans son intégrité, fit part à ses camarades de Renault de ses interrogations et critiques. Elle rencontra alors une hostilité parfois insultante mais bénéficia du soutien affirmé des camarades de sa propre cellule, et resta membre du PCF jusqu’en 1970. Elle continua sous d’autres formes ses combats pour l’émancipation.

    En février 1956, moins deux après le début de la guerre d’Algérie, les députés du parti communiste ont voté les pouvoirs spéciaux au gouvernement de Guy Mollet engagé dans l’aggravation de la guerre. Chez Renault c’est l’émotion et la colère parmi les travailleurs et militants algériens en lutte pour l’indépendance de leur pays,  ainsi que chez leurs soutiens français. Clara fait partie de celles-ci et ceux-ci. « La terre s’effondrait sous les pieds de tous les militants communistes, en particulier des jeunes du PCF, futurs appelés ou rappelés. », raconte-t-elle.

    Et dans les années qui suivirent Clara s’engagea encore plus activement dans la solidarité avec les algériennes et les algériens. Chez Renault dans les bureaux où elle travaillait, elle diffusait presse et documents d’opposition à la guerre. Elle participa aux taches confiées par la fédération de France du FLN, frappant à la machine, reproduisant et convoyant des tracts, participant à la la diffusion d’El Moudjahid, l’organe clandestin du FLN, 

    Clara a fait partie le 17 octobre 1961 des 5 observateurs de Renault que le FLN avait sollicité pour assister à la manifestation et témoigner de son déroulement. Ce témoignage résonne encore car porté par Henri et Clara jusqu’à ces toutes dernières années dans tant de manifestations, documents vidéo ou exposés dans des établissements scolaires. Un témoignage pour entretenir le fil de la solidarité et dénoncer toutes les oppressions. 

    Ce qu’elle prolongera après avoir quitté Renault en militant de longues années à l’ASTI d’Issy Les Moulineaux où elle se consacra notamment à des tâches d’alphabétisation. Elle y fit preuve de la même empathie à l’égard des autres en multipliant les relations d’amitiés avec travailleurs et famille immigrés en butte aux discriminations, à la répression  et aux refus d’avoir des papiers. Cette  solidarité sans frontière, affirmée dans les actes,  est bien l’un des fils conducteurs de son activité militante.

    A la fin de sa présence chez Renault et au-delà, Clara  participa  au groupe femmes de Renault. Pas de discontinuité : les combats de Clara tout au long de sa vie étaient en cohérence avec ceux de ce groupe femmes. Celui-ci fut créé au début des années 1970 au même moment que le MLAC, très actif à Renault Billancourt. Ce groupe féministe dans lequel se sont retrouvées des salariées de toute activité professionnelle dans les ateliers  et les services marqua l’histoire de Renault à Boulogne, là où   la conduite des activités syndicales  étaient souvent le monopole des hommes. Clara, féministe de toujours se retrouva pleinement dans ce groupe où, d’une génération plus ancienne, elle apporta son expérience militante.

    Tant à la IVe Internationale, qu’à la LCR ou au NPA nous avons partagé avec Clara aspirations et combats, mais elle n’avait appartenu formellement à aucune de ces organisations, Jusqu’à ce que les difficultés l’en empêchent ces derniers mois, elle lisait attentivement notre presse à laquelle, avec Henri, ils sont fidèlement abonnés. Et preuve d’indépendance lucide, Clara ne se privait pas parfois d’ironie sur nos prises de position ou initiatives.

    Un salut à sa fille Sophie et à ses petits enfants. Que le compagnon de Clara, Henri, notre ami et camarade, qui se revendique de la IV ème Internationale depuis 1944, il y a près de 80 ans, reçoive ici l’expression de notre  affectueuse sympathie. Pour le présent et les luttes de demain.

    Ses obsèques se tiendront au mercredi 27 décembre à 11 h 30 au funérarium du Parc 104, rue de la Porte de Trivaux 92140 – Clamart (Tél. 01 46 01 00 93) - Accès : Bus 390 & 189 - Arrêt Cimetière intercommunal, Bus 289 (Arrêt Terminus Cité de la Plaine Clamart)

    Massacre du 17 octobre 1961 : le témoignage de Clara et Henri Benoits en vidéo