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  • Lafarge criminel climatique !

    Comme l’indique le philosophe Anselm Jappe, le béton est une « arme de construction massive du capitalisme ». Il joue un rôle central dans sa logique d’accumulation : construction d’autoroutes, de centrales nucléaires, de 80 % des bâtiments en France…

    Entre 2009 et 2019, l’équivalent de la superficie du département du Rhône a été bétonnée, l’industrie du béton pillant au passage les ressources naturelles de sable, occasionnant ainsi une énorme pression sur les écosystèmes.

    Activité de cimenterie de Lafage en Syrie pendant la guerre

    Filiale du Groupe Holcim, leader mondial des matériaux de construction, Lafarge compte 470 sites industriels en France. Si sa communication vante son engagement dans l’économie circulaire et les nouveaux bétons bas carbone, c’est pour faire oublier que l’industrie du béton représente 8 % des émissions de CO₂ mondiales et que tous les coups sont permis pour le profit !

    La Cour de cassation rendra sa décision le 16 janvier 2024, sur les mises en examen de Lafarge pour complicité de crimes contre l’humanité et mise en danger de la vie d’autrui de ses salariéEs en Syrie, que l’entreprise conteste toujours. Celle-ci, plaidant coupable, a accepté de payer 778 millions de dollars d’amendes aux États-Unis, pour avoir fourni un soutien matériel et financier à l’État islamique et au Front al-Nosra, dans le nord de la Syrie, afin de maintenir l’activité d’une cimenterie alors que le pays s’enfonçait dans la guerre en 2013. 

    La fête au béton

    « D’une même voix, nous voulons porter un message clair : le règne de Lafarge-Holcim et des autres conglomérats du béton n’est plus une fatalité [...], d’autres manières de construire et d’habiter le monde sont possibles », détaillent dans leur communiqué les Soulèvements de la Terre. 

    Un an après l’intervention d’activistes écologistes dans une cimenterie Lafarge à Marseille, l’entreprise a été ciblée avec créativité et détermination. Ce sont plus de 150 actions, parfois en lien avec des luttes locales, qui ont visé l’industrie du ciment et du béton les 9 et 10 décembre : rassemblements devant les centrales à béton ou introduction surprise de nuit et « désarmement », comme à Val-de-Reuil dans l’Eure, manifestations (2 000 personnes près de Castres contre l’A69), illumination d’un pont pendant la fête des lumières à Lyon, ravalement de façade d’un site en plein Paris... La solidarité avec les militantEs inculpéEs a été partout réaffirmée.

    Sans nul doute, la résistance se propage pour dénoncer, non sans humour, cette industrie mortifère de l’ancien monde. 

    Commission nationale écologie

  • Ne baissons pas la garde ! Mobilisation générale contre la loi Darmanin !

    Lundi 11 décembre, la motion de rejet préalable de la loi sur l’immigration a été adoptée à l’Assemblée. Darmanin n’a pas réussi à cette étape à rallier les voix des LR et du RN. Pourtant, depuis des mois, il alimente les pires préjugés anti-migrants de la droite et de l’extrême droite.

    Darmanin et Macron fragilisés mais toujours à l’offensive

    Plus répressif que jamais, le projet de loi de Darmanin a permis au Sénat de durcir encore plus son discours, avec des mesures honteuses comme la proposition de suppression de l’Aide médicale d’Etat (AME). Une campagne nauséabonde de mensonges se répand, sur le prétendu danger que représenteraient les migrantEs, en les assimilant à des délinquantE et de terroristes…

    Darmanin peut s’offusquer que, suite au vote de la motion de rejet, le débat ne puisse avoir lieu à l’Assemblée nationale, c’est bien le gouvernement Borne qui gouverne depuis un an et demi par 49.3, vingt à cette heure... 

    Cet épisode est une nouvelle étape de la crise politique qui montre la fragilité du gouvernement. En refusant la démission de Darmanin, Macron veut garder le cap. En mettant en place une commission paritaire qui va discuter du projet de loi version Sénat, c’est-à-dire encore plus réactionnaire sur le fond, son objectif reste de faire passer coûte que coûte cette loi xénophobe et raciste, de la rendre encore plus brutale et inhumaine pour obtenir les voix des LR et du RN.

    Ils veulent “rendre la vie impossible” à touTEs les étrangerEs

    Avec cette loi, les conditions pour le regroupement familial seraient encore plus difficiles, ainsi que la régularisation des étudiantEs étrangerEs, des demandeurs/euses d’asile, des mineurEs isoléEs arrivant à leur majorité, des travailleurs/euses. Le niveau de langue française exigé – de plus en plus élevé – est un obstacle à l’obtention d’un titre de séjour. Cette loi vise à expulser encore plus vite et plus facilement, généraliser les OQTF (Obligation à quitter le territoire français), les IRTF (Interdiction du retour sur le territoire français), allonger leur durée d'exécution, diminuer les moyens de défense, prolonger le placement en Centre de rétention ou passer l’assignation à résidence de 90 à 135 jours. Elle permettrait de retirer des titres de séjours à des personnes en situation régulière, en cas de non respect des « valeurs de la République », ou de « trouble à l’ordre public », sans aucune autre précision sur leur contenu… Des concepts volontairement flous et imprécis ouvrant la porte à l’arbitraire des préfectures.

    Concernant l’AME, Darmanin est (était ?) revenu sur la proposition de suppression faite par le Sénat… mais veut renforcer les conditions pour y avoir droit. Il pourrait même rétablir sa suppression pour plaire aux pires réactionnaires.

    Quant aux métiers en tension, la loi est devenue de plus en plus restrictive. Elle accorde un titre renouvelable d’un an seulement, mettant à la disposition des employeurs une main-d'œuvre exploitable et jetable. Mais le RN et LR n’en voulant pas (même si le patronat y est favorable), cet article pourrait donc disparaître pour les satisfaire…

    De l’air, ouvrons les frontières !

    La mondialisation capitaliste permet la circulation des marchandises et des capitaux partout. Mais les personnes contraintes à l’exil sont empêchées de se déplacer librement par des murs, des barbelés, la police et l’armée aux frontières, l’absence de secours en mer. Les défenseurs de ces systèmes autoritaires et racistes sont aussi ceux qui s’attaquent aux acquis sociaux et aux libertés. 

    Face à cette barbarie d’État, l’ouverture des frontières est la seule façon de stopper l’hécatombe dans les mers et les montagnes. La seule politique viable est d’accueillir les exiléEs dignement, de combattre tout ce qui divise les exploitéEs et les oppriméEs. 

    Pour la liberté de circulation et d’installation, pour la régularisation de tous les sans-papiers !

  • Forums anticapitalistes : Le 16 décembre, les discussions pour une alternative continuent...

    Après le premier forum national « Organisons-nous pour construire l’alternative » début juillet, une nouvelle réunion a lieu ce samedi à Paris autour de la perspective de construction d’une « nouvelle force politique démocratique, révolutionnaire et pluraliste, pour la justice, l’égalité, les droits, les libertés et la démocratie ».

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  • Halte au massacre à Gaza ! Stop à la colonisation !

    Vendredi 8 décembre, au Conseil de sécurité de l’ONU, les États-Unis ont encore montré qu’ils sont les meilleurs alliés de l’État d’Israël. En opposant leur droit de veto au « cessez-le-feu humanitaire immédiat », ils encouragent le massacre et la déportation organisée de la population palestinienne.

    LÉtat français, s’il se positionne maintenant formellement pour un « cessez-le-feu humanitaire », reste pourtant l’un des principaux soutiens à la politique criminelle de l’État d’Israël.

    Gaza piégée du Nord au Sud

    Où aller ? Le nord est interdit et bombardé. Et depuis quelques jours, des centaines de chars sont entrés dans le sud de la bande de Gaza. Après avoir sommé les PalestinienEs de quitter Gaza City pour aller vers le sud, c’est sur Khan Younès que l’armée israélienne mène aujourd’hui ses assauts. Elle impose de quitter à nouveau les lieux pour aller vers Rafah, point de passage vers l’Égypte, lui aussi bombardé. Avec plus de 18 000 mortEs, dont 6 000 enfants, plus de 49 000 blesséEs et des dizaines de milliers de bâtiments détruits, le chaos humanitaire est décrit par Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, comme un « enfer sur terre ».

    L’objectif est clairement de pousser les PalestinienEs à l’exil, pour qu’ils ne reviennent jamais. Une entreprise d’épuration ethnique. Selon l’ONU, plus de 80 % des GazaouiEs ont été déplacés de force depuis le début de la guerre. Près de 70 % des bâtiments ont été détruits par les bombardements. Un niveau « comparable, voire supérieur, aux destructions dont ont souffert les villes allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale », a affirmé Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne.

    Coloniser pour terroriser en Cisjordanie

    Cette logique prévaut aussi en Cisjordanie où l’offensive coloniale se poursuit. Dans ce territoire occupé illégalement depuis 1967, plus de 200 personnes ont été tuées par des colons depuis le 7 octobre. Profitant que les caméras sont braquées sur Gaza, colons et soldats israéliens ont réalisé des centaines de raids contre les agriculteurs palestiniens. Pillage de terres, incendie et vol de récoltes, armés de dizaines de milliers de fusils d’assaut distribués par l’armée israélienne, les colons se livrent à des ratonnades.

    Comme à Gaza, l’objectif d’Israël est de pousser la population à l’exil. Ainsi, plus d’un millier de familles palestiniennes ont été expulsées en un mois. Environ 500 000 colons vivent actuellement en Cisjordanie et l’armée israélienne a fragmenté les villes palestiniennes, où il y a des centaines de points de contrôle militaires, pour veiller à ce que le sud de la Cisjordanie soit dissocié du nord. Il est urgent de mettre un terme à cette ­politique coloniale et meurtrière qui se déroule en toute impunité.

    Construire la solidarité internationale

    Le combat des PalestinienEs est aussi le nôtre. Le nombre de mortEs dans la bande de Gaza augmente de jour en jour, et le processus d’épuration ethnique en cours est un véritable crime contre l’humanité. Face à un adversaire surarmé par ses alliés occidentaux et légitimé dans son entreprise coloniale et criminelle, les PalestinienEs ne peuvent résister seulEs. C’est par la mobilisation à la base, partout dans le monde, que la résistance palestinienne peut sortir de son isolement.

    Le mouvement de solidarité avec la Palestine doit s’amplifier, en combinant manifestations, réunions publiques, soutien à la campagne de BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions) contre l’État d’Israël, en mobilisant dans nos syndicats, sur nos lieux de vie, de travail et d’étude. Il est nécessaire d’accentuer la pression sur nos propres gouvernements afin d’imposer en premier lieu un cessez-le-feu immédiat pour permettre l’arrêt des bombardements et des massacres. Au-delà il faut mettre la question coloniale au centre de notre combat car elle est au cœur du système de domination israélien. Il faut donc imposer la seule issue possible, à savoir la fin du régime d’apartheid avec l’égalité des droits, l’arrêt de la colonisation en Cisjordanie, la libération des milliers de prisonniers palestiniens, et le respect du droit au retour de touTEs les réfugiéEs.-

  • Annonces d’Attal : le grand bond en arrière...

    On n’en attendait rien de bien, on a quand même été déçuEs. Démagogie droitière, autoritarisme et destruction du collège unique : les récentes annonces de Gabriel Attal confirment les pires pronostics. Contrairement à son prédécesseur, le ministre Attal n’a pas affiché son mépris pour les enseignantEs. Malin, il prend soin de leur adresser une lettre dégoulinante de louanges.

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  • Élections européennes : regrouper la gauche de combat...

    En France, les élections européennes sont habituellement marquées par une forte abstention, une campagne express et un désintérêt de notre camp social, notamment celles et ceux qui votent pour la gauche radicale.

    Dans un contexte international percuté par deux conflits aux portes de l’Union européenne (guerre en Ukraine et massacre du peuple de Gaza), face aux enjeux climatiques et à la montée de l’extrême droite sur tout le continent, cette élection revêt pourtant des enjeux spécifiques.

    L’Union européenne sans perspectives positives pour peuples

    L’Union européenne s’est construite autour de traités comme un bloc économique libéral, un espace dans lequel doit régner la concurrence libre et non faussée. Le Parlement européen à peu de pouvoir, la commission dirige de façon obscure, la Banque centrale (BCE) est hors de tout contrôle démocratique minimal, l’austérité a été érigée comme une règle absolue. Ainsi, l’UE a été un formidable point d’appui pour les bourgeoisies nationales dans leur entreprise de démantèlement des services publics, de la sécurité sociale ou pour la privatisation des entreprises nationalisées. Les systèmes de subventions européennes servent surtout à faire passer la pilule du rouleau compresseur capitaliste. 

    Ainsi, partout en Europe, ce sont les politiques libérales les plus brutales qui se sont imposées dans un déni de démocratie généralisé. Cela a entraîné des résistances, des mobilisations populaires, mais dans aucun pays, les mouvements sociaux, la classe ouvrière, n’ont réussi à inverser la dynamique. Plus de quinze ans après le TCE (Traité constitutionnel européen), adopté par la France malgré un référendum le rejetant, c’est aujourd’hui l’extrême droite qui partout est politiquement à l’offensive. Au pouvoir dans plusieurs pays de l’UE (Pays-Bas, Italie, Hongrie), elle s’en approche dangereusement en France, en Espagne et même en Allemagne où cela était encore inimaginable il y a quelques années.

    Face à l’UE et à l’extrême droite, regrouper la gauche qui n’a pas renoncé à s’affronter au système capitaliste

    La fausse alternative entre les libéraux et l’extrême droite n’est pas une fatalité. Mais faire monter une véritable alternative au capitalisme nécessite de serrer les rangs tant le rapport de forces est dégradé. C’est le sens notamment de l’adresse du NPA aux courants antilibéraux ou anticapitalistes, en particulier à La France insoumise, pour construire des listes unitaires en 2024, si nous arrivons à réunir les conditions programmatiques et sans nier les désaccords stratégiques entre nos organisations. La dernière séquence a fini de démontrer que cette union ne pouvait se faire autour de la Nupes tant les désaccords sont grands sur une série de sujets avec les organisations qui, à gauche, ont participé depuis des décennies à la construction de l’Europe libérale.

    Cependant, trouver le chemin pour regrouper la gauche qui exige la mise à plat et la remise en cause démocratique des traités de l’UE pour dégager les bases d’une autre Europe, qui veut rompre avec le cours pro-capitaliste des institutions actuelles, tout en défendant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes — de l’Ukraine à la Palestine —, et les priorités de justice sociale, environnementale et de rapports humains égalitaires est l’une des tâches de l’heure. C’est la condition pour affronter la crise écologique, pour reconstruire des services publics et imposer un salaire minimum, si possible à l’échelle du continent, mais aussi pour rompre avec l’Europe de l’exclusion et résoudre la crise de l’accueil des migrantEs.