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  • Jeux olympiques et paralympiques : un événement néfaste...

    Présenté comme un événement mondial exceptionnel (Paris, Saint-Denis et autres villes de France… ou de Polynésie du 24 juillet au 8 septembre 2024), les JOP sont le prétexte pour accélérer la mise en œuvre des politiques antisociales, ultra-libérales, néfastes pour la grande majorité de la population. 

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  • Non au racisme, battons le RN !

    La montée de ce que pudiquement on appelle les extrêmes droites est la manifestation politique de contradictions fortes du capitalisme en temps de crise. En France, le RN incarne le suprémacisme blanc. Sa domination et sa banalisation ne se limitent pas à libérer une parole raciste, elles encouragent l’étape suivante : les actions physiques contre les personnes considérées comme non-blanches.

    Le 27 juin, un automobiliste essaie de rouler sur un chauffeur de bus scolaire en criant : « J’en ai marre des gens comme vous, b*gn*les et r*nois, moi je vote RN, je vais te tuer, je vais te massacrer, je vais vous éradiquer. » Les journalistes Karim Rissouli et Nassira El Moaddem reçoivent des menaces de mort à leur adresse, qui ne se cachent pas de motifs racistes ni de liens avec le RN. Parmi les investitures du RN aux législatives, une cinquantaine de candidatEs tiennent explicitement des propos racistes, condamnables théoriquement par la loi.

    La plupart des études sociologiques sur le vote RN le pointe, la question raciale en est le motif principal. C’est pourquoi nous dénonçons le RN pour ce qu’il est : un parti raciste qui fait de la suprématie blanche la base de sa politique. Toutes les mesures sociales ou non sont à étudier sous le prisme de la préférence nationale, voire une préférence raciale. Le RN en appelle à une unité de race par opposition à une solidarité de classe : il faut dénoncer la solidarité de race et construire la solidarité de classe. ll faut sans relâche pointer le racisme là où il se trouve et le dénoncer et nous appelons à développer des campagnes médiatiques pour porter cette dénonciation à tous les niveaux.

    Les perspectives d’un RN au pouvoir sont catastrophiques pour tous et toutes mais encore plus pour les personnes raciséEs des quartiers populaires et celles de confession musulmane ou assignées comme telle, premières cibles du discours raciste du RN

    En conséquence, le NPA-l’Anticapitaliste s’insère nécessairement dans la campagne du NFP pour battre et faire reculer le RN. Celui-ci ne doit pas accéder au pouvoir. 

    Nous défendons et mettons en avant les mesures antiracistes pertinentes du programme du Nouveau Front populaire tout en pointant les manques sur des questions centrales (violences policières, islamophobie, colonialisme, etc.).

    Nous soutenons les candidats du NFP et notamment les candidatEs raciséEs pour une meilleure représentation et reconnaissance et parce qu’elles sont plus à même de porter nos combats. Le NPA dénonce les attaques racistes sur ces candidats qui fleurissent sur les réseaux sociaux pendant la campagne.

    Le RN est raciste : il ne passera pas.

  • Philippe Poutou et Pauline Salingue face au « Trump occitan » ? Chiche !

    Dans les discussions pour le Nouveau Front populaire, sur les places comme sur le programme, le NPA-l’Anticapitaliste a été considéré comme la cinquième roue du carrosse… Parachuter Philippe Poutou dans une circonscription où le NPA était affaibli ne correspondait pas forcément ni à nos souhaits ni à nos pratiques, par respect pour les forces militantes du Nouveau Front populaire de l’Aude.

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  • Éducation : RN et école : du Macron… en bien pire !

    Annoncé le 24 juin, le programme du Rassemblement national pour l’école n’est pas un élément parmi d’autres. Il est conçu comme un des piliers de la bataille pour l’hégémonie culturelle autour du concept de préférence nationale notamment. Et un outil pour conserver, sur le long terme, le pouvoir. Tour des annonces et analyses.

    L’ensemble des annonces tourne autour du concept d’autorité. Concept ô combien flou ! Car, au-delà d’annonces qui fleurent une école d’autrefois fantasmée, rien ne dit ce qui permettrait de rétablir une autorité prétendument perdue par le corps enseignant.

    Hors-sol et loin des besoins exprimés par le terrain

    Ainsi, ont été annoncées des mesures comme l’interdiction des téléphones portables (déjà interdits dans la majorité des règlements intérieurs), la généralisation du port de l’uniforme ou — et ce n’est pas une blague — le vouvoiement, et ce, dès la maternelle. Si le caractère risible de cette dernière mesure est indéniable pour quiconque a déjà vu une classe de maternelle, ce qui interpelle est l’absence totale d’annonces concernant le vécu des personnels. 

    À part une hypothétique revalorisation salariale, sans précision ni sur le montant ni sur la temporalité, aucun élément programmatique sur la question centrale des effectifs dans les classes, des moyens pour l’inclusion, du statut des AESH… 

    Toutes ces questions qui agitent les écoles comme les établissements et étaient par exemple au cœur du plan d’urgence réclamé par les grévistes ce printemps dans le 93. Contrairement à ce que dit Bardella, loin d’être « victimes d’une bureaucratie envahissante et bien souvent lâche face aux agressions dont ils sont victimes », les personnels sur le terrain ­réclament des moyens.

    Un programme de classe à visée idéologique

    Parce que derrière ces annonces, le projet idéologique lui est bien visible. S’inspirant de la politique menée par Attal et consorts, le RN veut accentuer le caractère inégalitaire de l’école en renforçant le tri des élèves selon leurs origines sociales.

    Le resserrement sur des apprentissages dit fondamentaux, qui défavorisent les enfants aux familles les plus éloignées de l’école, est ainsi mis en avant dans la continuité du décrié « choc des savoirs ». La mise en place d’un examen d’entrée en 6e, la fin du collège unique et la fin des REP (réseaux d’éducation prioritaire) participent de cette logique ségrégative.

    Parce que le RN a un objectif pour l’école, un objectif qu’il poursuit avec tous les capitalistes : former une main-d’œuvre adaptée aux besoins de l’économie, du profit. Cela se vérifie au travers de cette annonce très claire sur la question des filières professionnelles qu’il veut « adapter l’offre de formation initiale et continue aux besoins réels des branches professionnelles ».

    Le RN a donc pour projet d’enlever toute dimension émancipatrice à l’école. Il porte un projet de classe qui, par la reproduction sociale, assoira à long terme son hégémonie et son pouvoir. Un projet à combattre donc. Un projet face auquel il faut faire front…

    Commission éducation nationale

  • La répression gouvernementale relance la mobilisation en Kanaky...

    La déportation brutale de sept militantEs particulièrement engagéEs de la CCAT (Cellule de coordination de l’action de terrain) avait pour objectif de frapper les esprits et de tenter d’accélérer la levée des barrages. C’est pourtant l’inverse qui s’est produit.

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  • Contre l’extrême droite et Macron : mobilisation générale pour le Nouveau Front populaire...

    Décidément, tout va très vite dans cette campagne, et l’on sent bien que la macronie, passé la sidération de la dissolution, est en panique. Même Le Monde est obligé de parler de la disgrâce entre Emmanuel Macron et les FrançaisEs.

    D’abord, nos dirigeants se sont attaqués au programme économique, appelant à la raison. Laquelle ? La raison du marché, bien évidemment ! Ainsi, le président du Medef livrait son verdict le 19 juin dernier dans le Figaro : « Le programme du Rassemblement national est dangereux pour l’économie française, la croissance et l’emploi ; celui du Nouveau Front populaire [NFP] l’est tout autant, voire plus. »

    Le ton est donné. Si le Medef prétend ne pas faire de politique, le voici quand même face à sa peur du Nouveau Front populaire, comme avant lui les investisseurs et le CAC40 (voir l’édito de l’Anti­capitaliste n° 713, du 20 juin). Certes, aucun n’aime l’instabilité, surtout aucun n’aime voir menacés les dividendes et les profits. Et, il n’est pas impossible qu’une partie du patronat soit tenté par le RN comme recours, face à la macronie en déroute.

    Le programme économique de la bourgeoisie et sa panique morale

    Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, n’en finit pas de sortir l’artillerie lourde contre les deux programmes pour défendre les vertus du marché et des cadeaux aux entreprises, en homme de droite qu’il est. Et de fustiger le NFP : « Travailler moins pour gagner plus, c’est très séduisant mais ça ne va pas marcher », déclarait-il sur RMC le 25 juin. De notre côté, on a cru comprendre, que « travailler plus pour gagner plus », tant vanté par l’ancien président Sarkozy, ne marchait pas non plus.

    Puis, une partie de la macronie est passé aux amalgames honteux sur l’antisémitisme lancés contre LFI, en particulier et sur nous également, repris sans vergogne par Marine Le Pen. Ils montrent que c’est à la disqualification qu’ils s’en remettent (voir l’édito de cette semaine) et avec qui ils sont prêts à s’allier. 

    Et Bruno Le Maire de le prouver une fois de plus avec un mea culpa… qui chasse sur les terres rances du tout-sécuritaire et de l’islamophobie : « On n’a pas été suffisamment radical, voilà ma conviction. Pas suffisamment radical sur la sécurité, sur la petite délinquance qui pourrit la vie des gens, sur l’islam radical qui a livré une guerre sournoise, insidieuse, à la culture française, sur la rémunération nette des salariés… »

    Des mesures d’urgence et de rupture

    L’union de la gauche leur fait peur. Elle a créé une dynamique : des dizaines de milliers de personnes, de partis, de syndicats ou d’associations, ont recommencé à se parler et à agir ensemble, dans les quartiers populaires, avec l’objectif de dégager Macron et sa politique, et de faire barrage à l’extrême droite.

    La gauche unie met en avant des mesures d’urgence contre la régression sociale : le blocage des prix des biens de première nécessité dans l’alimentation, l’énergie et le carburant, l’augmentation du SMIC à 1 600 euros, l’abrogation de la réforme des retraites, aller vers une réduction du temps de travail à 32 heures, taxer les plus riches et les gros héritages, faciliter l’accès aux visas pour les étrangerEs et créer une agence de sauvetage en mer et sur terre pour les migrantEs, garantir la reprise du processus de décolonisation en Kanaky/Nouvelle-Calédonie, sanctionner le gouvernement israélien…

    Ces mesures sont un point d’appui face au déluge d’attaques contre les classes populaires orchestrées par la macronie et face à la politique raciste, passéiste annoncée par le Rassemblement national.

    Obtenir une victoire du Nouveau Front populaire

    Gagner nécessite l’action de toutEs celles et ceux qui sont attachéEs à la protection sociale, à la solidarité et à la démocratie. Notre meilleur outil est l’action collective. C’est pourquoi le NPA-l’Anticapitaliste participe à la campagne et cherche à construire les collectifs locaux du Nouveau Front populaire. Pour gagner et aussi pour rester mobiliséEs. Car, que l’on gagne l’élection ou pas, il faudra de toute façon construire un rapport de forces, que ce soit contre le grand patronat, la droite ou l’extrême droite, pour imposer notre programme.

    Face aux crises multiples que génère ce système, il est nécessaire de faire face au danger néofasciste, aux capitalistes et au personnel politique à leur service, pour construire une autre société, écosocialiste, débarrassée de l’exploitation et des oppressions. C’est cette perspective radicale et militante que nous entendons porter au sein du Nouveau Front populaire.

    Fabienne Dolet

  • Antisémitisme : et si minuit était déjà passé dans le siècle ?

    Nous n’aurions pas assez d’un édito pour dénoncer l’entièreté des insultes, mensonges et calomnies qui s’abattent sur LFI et sur nous. Un procès en antisémitisme infamant, délirant, à la limite du complotisme, mené par l’extrême droite et la droite, et relayé par une partie de la gauche. Leur but : discréditer le Nouveau Front populaire à travers nous ! Mais également permettre de séparer dans la gauche réformiste « le bon grain » du front républicain, de « l’ivraie » du bloc des gauches contre l’extrême droite. Enfin désarmer les antiracistes et les internationalistes !

    Y. Braun-Pivet, sur BFMTV le 24 juin, à l’image de toute sa famille politique, s’évertuait à fustiger « les extrêmes » en tirant un trait d’égalité entre le RN et le NFP. Pire, celle-ci s’y enorgueillissait de la marche « républicaine » prétendument « contre l’antisémitisme » du 12 novembre dernier. Une marche où « le seul parti qui y manquait était la FI ». Elle se félicitait donc d’avoir manifesté avec les dirigeants et militants d’un parti raciste, fondé par d’anciens nazis, dont la figure tutélaire, Jean-Marie Le Pen, trône dans les consciences d’un parti toujours composé de racistes, d’islamophobes, d’antisémites, de négationnistes, de rromophobes, de sexistes, d’homophobes, etc. 

    Yaël Braun-Pivet, comme Marine Le Pen d’ailleurs, pointe les interventions de LFI en soutien à la Palestine comme des preuves de son antisémitisme, comme le positionnement du NPA en soutien avec la lutte des PalestinnieNEs. Il en découlerait une responsabilité dans la montée de l’antisémitisme actuel. L’instrumentalisation de l’antisémitisme et la confusion criminelle qui assimilent Israël à l’ensemble des Juifs et Juives sont au cœur de leur campagne réactionnaire. Elles sont un danger pour toutes et tous, pour les juifVEs comme pour l’ensemble des personnes raciséEs. 

    L’antisémitisme ne doit être ni minimisé ni réduit à l’extrême droite ou même à la droite. Cependant, il reste structurellement d’extrême droite dans sa mise en œuvre comme projet politique. La droite l’embrasse également en instrumentalisant les Juifs et Juives pour ses intérêts, pour légitimer en particulier les politiques islamophobes. Une instrumentalisation qui désigne les Juifs et Juives comme des cibles et affaiblit la lutte contre l’antisémitisme ! Au contraire, c’est la gauche qui, même avec certaines limites, porte la lutte antiraciste.

    La confusion règne. À trop tordre les mots, on les vide de leur sens. On finit par désarmer politiquement celleux qui luttent. Cette ambiance crépusculaire nous oblige à ne rien lâcher, de l’unité de la gauche contre le RN et la droite, mais surtout de la lutte contre tous les racismes, les oppressions, et le soutien à lutte des peuples. Il nous reste à comprendre, lutter, nous organiser, vite ! 

    Manon Boltansky