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  • Dans les urnes et dans la rue, le NPA-L’Anticapitaliste est prêt à participer au combat unitaire...

    Sept organisations de gauche viennent de publier un communiqué unitaire pour les prochaines législatives. Elles répondent à l’aspiration unitaire qui s’exprime contre la menace du fascisme et contre les politiques autoritaires, racistes et antisociales de Macron, qui lui ont ouvert la voie.
    Le NPA-L’Anticapitaliste salue ce positionnement et est favorable à une telle démarche.
    Le texte appelle à ce que la liste des signataires s’élargisse.
    Effectivement, pour gagner, un accord entre appareils ne peut suffire : il faut rassembler les classes populaires, leurs organisations ; les forces politiques mais aussi le mouvement social.

    C’est d’un grand mouvement de masse dont nous avons besoin pour changer le rapport de forces.
    Pour battre le RN mais aussi pour ouvrir une véritable alternative aux politiques capitalistes qui détruisent la planète, sèment la guerre et la misère.

    Nous ne voulons pas renouer avec les reniements de la gauche au pouvoir, de Mitterrand à Hollande, qui ont tant démoralisé et contribué à ce que l’extrême droite se renforce.
    Nous voulons une gauche de combat, qui porte des mesures de rupture : sur les salaires, les retraites (avec le retour de la retraite à 60 ans) et la protection sociale ; qui s’affronte au patronat et aux banques ; qui met en place une véritable transition écologique ; qui défend les droits des peuples, palestinien, ukrainien comme Kanak. Une gauche du monde du travail et des quartiers populaires, des exploité·es et des opprimé·es. Une gauche de la solidarité et de l’égalité, féministe, antiraciste et internationaliste. 

    Et dans cette gauche-là, le NPA-L’Anticapitaliste est prêt à prendre toute sa place !

  • Communiqué de presse intersyndical...

    Après le choc des européennes les exigences sociales doivent être entendues !

    L'abstention et l'extrême droite ont atteint un record lors des élections européennes de ce 9 juin. Cette tendance est à l'œuvre dans toute l'Europe mais la France est le pays dans lequel les listes d'extrême droite font le score le plus élevé. 

    Les organisations syndicales alertent depuis des années sur la crise sociale et démocratique qui traverse notre pays. Un politique qui tourne le dos au social et qui crée déclassement, abandon de nos industries et de nos services publics, le passage en force contre la mobilisation historique contre la réforme des retraites, l'absence de perspectives de progrès et la banalisation des thèses racistes, constituent le terreau sur lequel l'extrême droite prospère.  

    En décidant de dissoudre l'Assemblée nationale, et d'organiser des élections législatives en trois semaines, après les premiers départs en vacances et à la veille des Jeux Olympiques, le président de la République prend une lourde responsabilité.

    Il faut un sursaut démocratique et social. A défaut, l'extrême droite arrivera au pouvoir. Nous l'avons vue à l'œuvre dans l'histoire et aujourd'hui en Italie ou en Argentine par exemple : austérité pour les salaires et les services publics, réformes constitutionnelles remettant en cause l'indépendance de la justice et le rôle des syndicats, attaques contre les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+, remise en cause du droit à l'IVG, politiques racistes qui mettent en opposition les travailleuses et les travailleurs en fonction de leur religion, de leur couleur ou de leur nationalité. Nous connaissons ses votes en France comme en Europe, ils sont toujours défavorables aux travailleuses et aux travailleurs.  

    Notre République et notre démocratie sont en danger. Il faut répondre à l'urgence sociale et environnementale et entendre les aspirations des travailleuses et des travailleurs et notamment : 

    -       Augmenter les salaires et les pensions ;

    -       Revenir sur la réforme des retraites et sur celles de l'assurance chômage ;

    -       Défendre nos services publics et en garantir l'accès à toutes et tous sans condition de nationalité et sur tout le territoire. Notre école, notre recherche, notre système de santé, de prise en charge de la dépendance, notre système de justice sont asphyxiés et ont besoin d'investissements massifs ;

    -       Mettre fin à la verticalité du pouvoir en commençant par restaurer la démocratie sociale à tous les niveaux, entreprise, branche, territoire et interprofessionnel ;

    -       Mettre en place des mesures de justice fiscale et notamment taxer les super profits, dividendes et rachats d'actions ;

    -       Instaurer enfin l'égalité salariale et éradiquer les violences sexistes et sexuelles ;

    -       Instaurer le droit à la régularisation pour tous les travailleurs et travailleuses étranger·es sur la base d'un certificat de travail ;

    -       Relocaliser et transformer notre industrie pour répondre aux besoins sociaux en environnementaux en la protégeant du dumping social, fiscal et environnemental ;

    -       Créer de nouveaux droits pour permettre aux travailleuses et aux travailleurs d'anticiper les transformations environnementales et de sécuriser leur emploi ;

    Dans l'immédiat, nous appelons le président de la République à la cohérence. L'Assemblée nationale est dissoute, les réformes doivent donc être interrompues étant donné qu'il n'y a plus aucun contrôle démocratique. Le gouvernement doit en particulier immédiatement renoncer à sa réforme de l'assurance chômage. 

    Nous appelons à manifester le plus largement possible ce week-end pour porter la nécessité d'alternatives de progrès pour le monde du travail. 

     

  • Que faire après les élections européennes ?

    INVITATION AU SECOND FORUM 06
    Samedi 15 juin – 17 h à 19 h
    Salle de la FSGT  - 27, rue Smollett à Nice


    Bonjour à toute et à tous,

    Nous vous avons le plaisir  de vous inviter à participer à ce second forum départemental  « On construit l’alternative » pour contribuer ensemble, au processus de construction d’une nouvelle force politique anticapitaliste, pour travailler à de nouvelles pratiques et un projet de transformation radicale de la société.

    Le 3 février s’est tenu à Nice un premier Forum départemental «On construit l’Alternative», initié par :
    . des citoyens et des citoyennes engagé.es dans les mobilisations sociales et citoyennes,féministes, écologistes,antiracistes, altermondialistes et internationalistes…
    . des composantes politiques : Ensemble !, le NPA, Rejoignons-nous.

    Ce second forum  aura pour thème:  « Que faire après les élections européennes ? »

    Nous reviendrons plus précisément sur les enseignements et sur le projet que nous défendons et qui est à débattre :
    . Pourquoi la nécessité d’une nouvelle force politique ?
    . De quels types de force et de quels outils avons nous besoin ?
    . Quel rassemblement à gauche ?

    Ce forum aura lieu  samedi 15 juin et débutera à 17 h pour laisser la possibilité  de participer à la manifestation hebdomadaire  de solidarité pour une paix juste et durable en Palestine (15 h) ; et se clôturera vers 19 h autour d’un apéro convivial.

    Vous trouverez ci-dessus le compte-rendu de l’atelier  tenu lors du  premier Forum 06 du 3 février sur une première approche de ce thème.


    FORUM POUR L’ALTERNATIVE 06 - Nice 3 février 2024

    Compte-rendu atelier 1 – Quelle force politique, quel rassemblement ?


    Notre atelier n’a permis qu’un premier échange : il s’est terminé quand on commençait à traiter vraiment le sujet. Un approfondissement est vraiment nécessaire, avec toutes et tous, et pas seulement à l’échelle d’un atelier
    Est-ce qu’on peut se satisfaire de l’état de la gauche ?
    Est-ce qu’on peut se contenter de l’éparpillement de nos petites forces ?
    On a pourtant vu qu’il existait des mobilisations importantes comme celle des retraites en 2023
    Mais quel décalage entre la force de cette mobilisation et la faiblesse de la gauche !
    On a l’impression d’un glissement à droite dans la société et l’extrême-droite n’a jamais été aussi menaçante
    Il y a bien accord sur la gravité de cette menace
    Mais le glissement à droite concerne-t-il la société dans ses profondeurs ou la classe politique, ce qui n’est pas la même chose ?
    C’est une alternative qu’il faut construire, et pas une alternance social-libérale.
    Cette alternative doit être à la fois radicale et unitaire, sur des bases anticapitalistes, en mettant au coeur les questions de fond, comme celle de la propriété, de la socialisation du foncier, du droit au logement
    Cette alternative ne peut ignorer les exigences démocratiques et doit proposer autre chose que l’électoralisme et le jeu institutionnel : c’est l’une des raisons qui font que notre projet de construction d’une nouvelle force politique ne peut être le même que celui d’une force comme la France Insoumise
    Mais que penser de l’expérience de la NUPES ? Comment imaginer rassembler à gauche, ce qui est nécessaire face à la menace néo-fasciste ?
    De quelle force politique avons-nous exactement besoin ? Faut-il un parti ? Un mouvement ? Une forme intermédiaire à inventer : un parti-mouvement ?
    Un parti est-il une forme caduque car autoritaire et verticale ? Ou peut-on imaginer un parti démocratique, au fonctionnement horizontal et laissant la possibilité de l’expérimentation ?

  • Aide à mourir : le mouvement antivalidiste monte au créneau...

    L’Assemblée nationale a démarré l’examen du projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie.
    L’enjeu principal : définir les conditions de l’accompagnement de la fin de vie et de l’aide à mourir.
    Plusieurs associations de personnes handicapées viennent de faire connaître leurs réserves.

    Profondément attachées à l’autonomie des personnes handicapées, à leur insertion dans la société, elles militent pour la liberté de choix et celle de disposer jusqu’au bout de leur corps. Elles s’inquiètent aujourd’hui du tour pris par le débat autour de l’aide à mourir.

    Consulter les handicapéEs

    Céline Extenso, militante antivalidiste, co-fondatrice du collectif handi-féministe Les Dévalideuses, écrit dans Politis : « Dans un monde idéal, où les personnes handicapées seraient dignement aidées à vivre, l’aide à mourir irait de soi. Mais dans le monde réel, libéraliste et validiste1, cette mesure est une porte ouverte doucereuse sur l’eugénisme, que nous ne pouvons accepter sans tirer la sonnette d’alarme. »2

    Avant de pouvoir mourir dans la dignité, il faut pouvoir vivre une vie digne. Le choix de la mort ne doit pas être biaisé. Âgées ou pas, la grande majorité des personnes concernées par l’aide à mourir sont des personnes handicapées.

    Et pourtant, si 20 % de la population a un handicap, ce critère n’a pas été retenu pour choisir les participantEs à la Convention citoyenne sur la fin de vie. Ni les associations de patientEs ni les personnes ­handicapées n’ont été ­représentées.

    Une place pour vivre

    Trop souvent privées de leurs droits fondamentaux, massivement ségréguées dans des institutions, privées d’accessibilité au bâti, aux espaces publics, aux transports, elles sont privées des moyens d’une vie autonome par une compensation des handicaps très insuffisante et qui se réduit.

    Alors oui, les associations antivalidistes craignent qu’une telle loi accoutume la société au fait que certaines vies ne sont plus dignes d’être poursuivies et autorise des dérives. Comme le redoute Charlotte Puiseux3 : « D’abord, l’aide médicale à mourir concerne uniquement des adultes “en phase terminale”, puis on élargit aux personnes souffrant de maladies chroniques, aux personnes handicapées, aux personnes souffrant de troubles psychiatriques, aux mineurs ».

    L’exigence légitime d’une liberté de choix ne peut se faire au détriment des plus vulnérables et sans questionner les conditions réelles de son exercice pour toutes et tous. Les associations antivalidistes doivent être entendues, leurs craintes prises en ­considération.

    Laetitia — « tatouée à roulettes » — le dit simplement dans son blog : « Je veux vivre à vos côtés. Je souhaite que vous me fassiez de la place avant de me dire que j’ai le droit de mourir. Réfléchissez-y avant de penser qu’une telle évolution serait forcément une avancée. »4

    Commission antivalidisme

    • 1. Le validisme désigne le système d’oppression subi par les personnes handicapées du fait de leur non-correspondance aux normes médicales établissant la validité.
    • 2. « Fin de vie : pour les personnes handicapées, "la mort ou quelle vie ?" », Politis, n° 1 802.
    • 3. Charlotte Puiseux, membre des Dévalideuses, psychologue et docteure en philosophie, spécialiste du mouvement CRIP (mouvement de personnes handicapées s’inspirant des théories et luttes queer), a écrit De chair et de fer, La Découverte, 2022.
    • 4. https://wheelinked.com/i…
  • Contre Macron et l’extrême droite, unité de toute la gauche sociale et politique...

    Le résultat de ces élections européennes est un coup de tonnerre. Avec l’annonce par Macron de la dissolution de l'Assemblée nationale, il est capital que toute la gauche – les partis, les syndicats, et toutes les organisations du mouvement ouvrier – se rencontre et se mobilise. Nous proposons que, dans les villes, dans les quartiers comme au niveau national, des rencontres aient lieu ces prochains jours, afin de réaliser l’unité, dans la rue pour résister, et dans les urnes.

    À peine plus d’un électeur/trice sur deux a voté lors de ces élections européennes, et pour autant, les résultats de ce soir sonnent comme un coup de semonce. Comme annoncé depuis des semaines, l’extrême droite remporte un très grand nombre de suffrages partout en Europe et pourra faire rentrer plusieurs dizaines d’éluEs, sans doute plus d’une centaine, au sein de l’assemblée européenne. L’extrême droite est aux portes du pouvoir dans plusieurs pays d’Europe, quand elle ne participe pas déjà à des coalitions gouvernementales.

    En France, le Rassemblement national augmente son score de près de 10% par rapport aux élections précédentes, plaçant l’ensemble de l’extrême droite à près de 40% autour de listes racistes, autoritaires et homophobes. Ce n’est pas un coup de tonnerre dans un ciel serein, au contraire, c’est le résultat de plusieurs décennies de politiques racistes et antisociales menées par différents gouvernements de droite comme de gauche. 

    C'est aussi le résultat de la volonté du gouvernement Macron de légitimer le Rassemblement national, son «meilleur ennemi», tout en appliquant une partie de sa politique, pour transformer chaque élection en un duel entre le camp présidentiel et le RN. Mais ce chantage, «votez pour nous ou laissez l'extrême droite gagner», fonctionne de moins en moins car le rejet du gouvernement Macron, autoritaire, antisocial et raciste, est de plus en plus massif.

    Après la défaite des législatives de 2022, le camp du président Macron subit une nouvelle fois le rejet des électeurs/trices et n’arrivent qu’à rassembler péniblement 15% des suffrages, alors que tous les moyens de l’État ont été mis au service de la liste macroniste et que le Président et le Premier ministre ont mené campagne.

    Le «retour en grâce», médiatique, de la gauche de cogestion social-libérale et du hollandisme n’est pas un bon signe. Cette gauche néolibérale des lois travail, de la déchéance de nationalité, de la compromission avec l’impérialisme occidental, nous a conduit dans le mur, démoralisant et affaiblissant davantage notre camp social et a propulsé Macron au pouvoir.  

    Les votes pour la liste de Manon Aubry et de Rima Hassan ont été portés par la colère populaire et du monde du travail face à l’ultralibéralisme autoritaire de Macron, mais aussi face à sa complicité dans le génocide qui a lieu en ce moment même à Gaza.

    L’enjeu pour notre camp social est de reprendre la main dans un contexte de crises économique, sociale, démocratique et écologique qui se combinent et s'amplifient. Toutes les forces de gauche qui refusent ce système destructeur socialement et écologiquement doivent se rencontrer pour résister dans les urnes et dans la rue à l’extrême droite et au macronisme qui le nourrit.

  • Rassemblement contre les Jeux Olympiques d’Hiver 2030...

    À l'initiative de NO JO 06 et AES 06 :

    Rassemblement contre les Jeux Olympiques d’Hiver 2030
    SAMEDI 15 JUIN 10 H 30
    Rendez-vous devant le « I Love Nice » de Rauba Capeu. Durée : 2 h 00.

    En juillet prochain, les membres du CIO se prononceront sur la candidature des régions PACA et AURA (uniques candidates des futurs JO d’hiver 2030).
    Cette candidature, décidée sans aucune concertation publique, est un non-sens écologique à l’heure du dérèglement climatique et aura des impacts considérables sur notre territoire.
    Avec un budget astronomique de 2 milliard d’euros pour seulement 15 jours de compétition, la candidature de la France fait l’impasse sur des investissements à long terme et utile à la transition écologique, comme le ferroviaire ou la rénovation des bâtiments.

    Rassemblement déguisé :
    Venez avec votre bonnet, écharpe, lunette de ski, moufles ou accessoires de sport d’hiver (luge, surf, bâton de ski).
    Bouteille d’eau fortement conseillée.

    Venez nombreuses et nombreux, en famille ou entre ami·es.

  • Participe aux Rencontres internationales Jeunes !

    Du 20 au 27 juillet auront lieu les 39e Rencontres internationales Jeunes (RIJ) à Vieure, dans l’Allier. Les RIJ sont le camp jeunes annuel de la 4e Internationale : l’occasion de réunir des militantEs du monde entier pour se rencontrer, se former et imaginer ensemble une société débarrassée des oppressions.

    Alors que le génocide en Palestine s’intensifie avec l’attaque de Rafah, que l’invasion russe en Ukraine se poursuit après deux ans de guerre impérialiste, que le gouvernement français réprime le peuple kanak, la solidarité internationale doit se faire entendre. Le capitalisme mondialisé ne promet à la jeunesse que la guerre et une crise climatique nous menaçant toutes et tous, à commencer par les pays du Sud. Détruisons-le, ici et partout ! Les menaces du capitalisme sont mondiales, notre résistance doit être internationale !

    Résistance internationale et espaces en non-mixité

    Participer aux RIJ c’est prendre le temps de penser cette résistance internationaliste, en apprenant à connaître les militantEs d’autres pays, les contextes dans lesquelles ils et elles évoluent afin de voir où nos luttes se recoupent, où elles diffèrent et surtout où et comment nous devons les faire converger. Ces échanges autour des luttes militantes internationales seront également des ressources cruciales dans la conduite de nos luttes locales ou nationales. Le camp alterne entre temps de formations dispensées par des militantEs expérimentéEs de nos organisations, ateliers organisés par les jeunes eux-mêmes, rencontres de délégations et soirées festives. Des temps appeléEs « espaces » sont également au programme. Ces moments sont déclinés parallèlement en un espace en non-mixité, permettant à des personnes subissant une même oppression (racisme, sexisme, transphobie…) d’échanger entre elles et un « espace ouvert » qui permet à des camarades concernéEs de former des camarades ne subissant pas cette oppression. 

    Discussions, solidarité et autogestion

    Le camp est autogéré puisque nous réalisons nous-mêmes la plupart des tâches du quotidien, nettoyage et sécurité du camp, service au bar. Des militantEs plus âgéEs de nos organisations viennent préparer et servir les repas afin de nous permettre de nous consacrer aux échanges et à la formation ! Une belle manière d’expérimenter la société que l’on souhaite bâtir ensemble, entre autogestion et solidarité. 

    Au programme, six journées thématiques : l’impérialisme et comment construire une solidarité internationale en temps de guerre ; la place des femmes en première ligne du mouvement social et de la résistance ; les voies de résistance face à la montée des racismes et du fascisme ; les liens entre marxisme et luttes LGBTIQ+ ; le rôle du parti et quelle stratégie pour un parti révolutionnaire ; la nécessité de l’écosocialisme et les stratégies pour le mettre en place. 

    Retrouvez le détail du programme ici : https://lanticapitaliste.org/evenement/allier-rencontres-internationales-de-jeunes-rij

    Le camp est ouvert à touTEs les jeunes révolutionnaires, alors parlez-en autour de vous ! 

    Questions et inscriptions : jeunes@nouveaupartiantic…

    Viva la Quarta Internazionale, la rivoluzione sarà mondiale !

  • Kanaky : la construction de la solidarité, une urgence anticolonialiste...

    Comme d’habitude, dès qu’ils ne peuvent plus faire tourner en boucle les images de destructions et d’affrontements, les médias dominants font disparaître de l’actualité les mobilisations qui continuent. Et la violence de la répression que le gouvernement déchaine est invisibilisée, laissant place aux seuls discours de « restauration de l’ordre et du calme ».

    La levée le 28 mai de l’état d’urgence — mais pas du couvre-feu et des mesures d’assignation à résidence ni des poursuites judiciaires contre les « indépendantistes » — c’est toujours le « en-même-temps » macronien. S’il y a un recul politique, avec engagement de ne « pas passer en force », c’est qu’à moins de deux mois de l’ouverture des JO, les images de la violence coloniale sont contradictoires avec les discours lénifiants sur la France terre d’accueil et de progrès, les JO parenthèse de paix dans les conflits… Macron ne veut pas voir parasiter « son moment » par des images et des interpellations qui annihilent tous ses discours.

    Répression et silence du gouvernement

    Pourtant, sur place il n’y a pas de retour à la situation d’avant le 14 mai, jour du vote de cette loi de « recolonisation ». La mobilisation de la population qui exige un engagement simple — le retrait de la loi sur le dégel — continue, et en face la brutalité de la répression officielle des forces policières et judiciaires et extra-légale des milices « blanches » assurées de l’impunité aussi. Depuis le 28 mai, le gouvernement réaffirme le retour au calme. Ce qui correspond à l’arrêt des attaques contre des magasins, des entrepôts ou des bâtiments publics. En revanche, la levée des barrages, seulement ceux tenus par les Kanak et leurs alliés, pas ceux des « milices », ne se fait que par l’intervention des forces de l’ordre. Dès qu’elles se retirent, des barrages sont remis en place. Le bilan du FLNKS est clair. Dans un communiqué du 31 mai, adressé aux trois membres de la mission de médiation mise en place par Macron, le Bureau politique du FLNKS élargi aux « partis dits nationalistes et progressistes » et à la CCAT, « demande à ce que le président de la République soit explicite et en affirmant clairement qu’il ne convoquera pas le congrès de Versailles et abandonne, par conséquent, cette réforme institutionnelle ». Demande qui reste lettre morte.

    Justice et prisons débordées

    Pendant ce temps, la machine judiciaire s’emballe. Le 1er juin le haut-commissaire à Nouméa (titre du représentant de l’État français) a annoncé 725 interpellations depuis le 14 mai. Le Camp-Est « affiche des taux de surpopulation en moyenne de 150 % », rappelle à Mediapart un magistrat du tribunal de Nouméa. « Mais depuis le début des affrontements, on atteint près de 220 %. Les détenus sont quatre, cinq, voire six par cellule prévue normalement pour deux. Et les droits de promenade ont été réduits. Ce sont des conditions absolument inhumaines. »

    Et les magistrats qui siègent quotidiennement en audience de comparution immédiate (au lieu de deux fois par semaine, appliquent avec zèle les consignes de Dupond-Moretti leur enjoignant de « garantir les sanctions les plus lourdes contre les émeutiers et les pillards ». Deux jeunes indépendantistes kanak de 21 et 24 ans sont condamnés à six mois de prison, avec mandat de dépôt, pour avoir jeté respectivement une bouteille et un caillou en direction des blindés de la gendarmerie1. Un dirigeant de la CCAT est sous le coup d’un mandat de dépôt jusqu’à son procès en août sous prétexte de non-respect de la mesure de contrôle judiciaire ! Des transferts de prisonniers ont été organisés vers la nouvelle prison du Nord, mais probablement aussi vers le territoire français. Pendant ce temps, les milices blanches n’ont pas été désarmées et continuent des incursions punitives dans les quartiers populaires.

    Nous voulons la libération des prisonniers

    Alors la solidarité est urgente ! Par le relais des revendications des organisations politiques et syndicales de Kanaky d’abandon de la loi et de reprise, sous l’égide d’une mission indépendante, des discussions autour du processus de décolonisation. La libération des prisonniers politiques kanak et les poursuites judiciaires contre les meurtriers des manifestantEs. Et en attendant cette libération, l’organisation de la solidarité avec les emprisonnéEs, solidarité financière, matérielle, juridique qui passe par des réunions et fêtes de soutien.

    Cathy Billard

    • 1. Gilles Caprais, « Six mois de prison pour un jet de bouteille : en Nouvelle-Calédonie, la répression des révoltes est en marche », Mediapart, 30 mai. 
  • Succès des meetings de la Gauche anticapitaliste en Belgique...

    En cette dernière ligne droite de campagne pour les élections européennes, la Gauche anticapitaliste organisait une série de meetings dans plusieurs villes de Belgique, en présence de Philippe Poutou et de plusieurs candidatEs, pour défendre le programme de la liste « Anticapitalistes ».

    Les meetings ont commencé en Wallonie dans les villes de Liège, Mons et Namur, et se sont clôturés ce samedi 1er juin à Bruxelles. Tous ont réussi à susciter la motivation d’un large public enthousiaste, curieux et porté par notre message. Dans chaque villes, unE porte-parole et/ou des candidatEs locaux et Philippe Poutou prenaient la parole. 

    Un programme de rupture

    Les camarades défendaient notamment la pertinence d’une voix anticapitaliste dans la période électorale, mettaient en lumière le danger de la montée de l’extrême droite, de l’Europe forteresse et des partis capitalistes. Nous portions le projet d’une gauche qui défend la nécessité de socialiser les secteurs de l’énergie, des banques et des assurances, qui fait de la régularisation de toutes les personnes sans-papiers, ­l’abolition de Frontex et la liberté de circulation et d’installation pour touTEs un axe central de son programme, qui revendique le droit pour les femmes à disposer de leur corps, à travers le renforcement de l’accès à l’IVG, la liberté vestimentaire ou encore l’investissement dans la lutte contre les violences et pour qui la solidarité avec tous les peuples en résistance dans le monde, de l’Ukraine à la Palestine, est une évidence.

    Une couverture médiatique faible

    Malgré différentes sollicitations, la presse locale n’a pas daigné se déplacer ni annoncer l’existence de nos meetings, alors qu’elle consacre de nombreuses lignes aux évènements des autres formations politiques, les « grands » partis. Ce désintérêt fait globalement écho à notre très faible traitement médiatique tout au long de cette campagne, à l’exception de quelques apparitions notables. Ceci pose d’importantes questions en termes de pluralisme démocratique au sein des grands organes de presse.

    Après le 9 juin

    Les discussions, formelles et informelles, qui suivaient les meetings étaient riches d’enseignements et nous indiquaient que nos revendications rencontrent un véritable écho au sein de la société. Preuve qu’il existe un espace politique pour une gauche radicale et plurielle, qui assume une stratégie de rupture avec le capital et ses représentantEs. Les élections peuvent être un tremplin pour exprimer largement nos idées, mais notre stratégie devra surtout se déployer après le 9 juin. C’est pourquoi nous réitérons notre appel par lequel nous terminions nos meetings, à rassembler toutes les forces de rupture pour préparer le rapport de forces pour les batailles à venir.

    Mélodie Vandelook et Laure Horlait