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  • Ne laissons pas passer le 49-3 de ce gouvernement illégitime...

    Macron a donc décidé d’utiliser l’article 49-3 de la Constitution pour faire passer la réforme des retraites à l’Assemblée. Cela fait plusieurs jours qu’E. Philippe prépare les esprits avec des arguments sur l’enlisement des discussions, qui seraient dû à l’obstruction de la France insoumise et du PCF.

    La réalité est que le 49-3 est toujours un moyen autoritaire, particulièrement antidémocratique, de faire passer une loi. Il s’agit de limiter les débats parlementaires, déjà en procédure « accélérée », ce qui n’avait aucun sens pour une telle réforme, structurelle, et de limiter les possibilités des mobilisations sociales, en accélérant les choses. Il s’agit aussi, pour un gouvernement, en engager sa responsabilité devant un vote de confiance dans les jours suivants, de mettre tout son poids dans la balance, de lier son existence à une réforme.

    Alors que le gouvernement est doublement illégitime, avec un président élu avec 16% des voix des inscrits au premier tour et avec une grande majorité de la population opposée à sa réforme, notre vision est qu’effectivement le sort de Macron et de sa réforme doivent être liés : ils doivent dégager tous les deux.

    Le NPA appelle à manifester ce soir ou demain, selon les villes, devant l’Assemblée nationale (appel à 18h30 ce soir) et les Préfectures, pour protester contre cette mesure antidémocratique, et à construire un mouvement de grève de masse, uni, dans les prochains jours. Alors que le pouvoir accélère et veut passer en force, nous ne pouvons pas attendre le 31 mars pour une riposte nationale de masse. En s’appuyant sur les mobilisations du 5 mars dans l’enseignement supérieur, du 8 mars, du 14 mars et du 31 mars, allons-y touTEs ensemble, construisons une grève générale pour gagner.

    Montreuil, samedi 29 février 2020

  • Face au coronavirus : vérité, transparence, solidarité et service public...

    Partie de Chine, l’épidémie de coronavirus s’étend progressivement à toute la planète. Elle se développe en Asie, au Moyen-Orient (Iran), en Europe, où l’Italie est particulièrement touchée, en Amérique Latine (Brésil). On peut être extrêmement inquiet des effets qu’aurait son développement probable en Afrique.

    Ce soir l’annonce brusque de 20 nouveaux cas laisse présager une extension en France.

    Sida, Ebola, SRAS, Zika, dengue hémorragique… les grandes épidémies sont de retour, attisées par les effets d’un capitalisme mondialisé. Celui-ci est en effet, dans une seule logique du profit, à l’origine de la circulation irrationnelle et inutile des marchandises et des hommes, du réchauffement climatique, de l’entassement de populations dans des mégapoles, de l’absence de services de santé fiables accessibles à tous. 

    Les propos lénifiant des gouvernements assurant que « tout est sous contrôle » ne sont pas de mise. L’exploitation des craintes légitimes de la population, par la droite et l’extrême droite, les « remèdes miracles » qu’elles préconisent comme la fermeture des frontières ne le sont pas davantage. N’en déplaise aux Le Pen et autres Ciotti, le virus ne sera pas stoppé par la police aux frontières, et faire croire le contraire, en attisant la méfiance ou la haine à l’égard de « l’étranger », ne peut qu’aggraver les peurs et favoriser la propagation de la maladie.

    En l’absence d’antiviraux et de vaccins efficaces, comme dans toute les épidémies de ce type, l’information diffusée rapidement à l’ensemble de la population, les mesures barrières (masque, lavage des mains), l’isolement des malades, leur transport direct vers les services spécialisés sans passer par les urgences, le suivi rapproché des personnes qui ont été en contact avec les malades pendant au moins les 7-14 jours de l’incubation, la protection stricte du personnel médical en contact avec les malades, sont les seuls moyens d’éviter la propagation de l’épidémie.

    Comme dans toutes les circonstances dramatiques, le pouvoir ne manque pas d’encourager et de saluer d’une larme les fantassins de la santé envoyés au front pour combattre le virus. Emmanuel Macron n’y a pas manqué ce matin en se rendant à l’hôpital Pitié-Salpêtrière.

    Lui qui, poursuivant l’œuvre de ses prédécesseurs, a organisé les coupes sombres dans les budgets hospitaliers, impose sur tout le territoire les fermetures des services clés des hôpitaux comme les urgences, refuse de répondre aux revendications des soignants en grève depuis des mois, a eu l’audace de leur déclarer : « Je compte sur vous et vous pouvez compter sur moi pour qu'on agisse ensemble… » !

    Personne ne doute de l’engagement des personnels hospitaliers dans la lutte contre l’épidémie, comme ils ont été au rendez vous lors des attentats de 2015. Mais ils sont les premiers à savoir que cet engagement a ses limites, dans un hôpital fonctionnant à flux tendu, avec des urgences débordées, des lits et des effectifs de personnel manquant, des soignantEs épuisés. Ceux-ci et celles-ci doivent toujours faire plus avec moins. Les recrutements deviennent de plus en plus difficiles, en raison de la pénibilité du travail, des bas salaires, et aujourd’hui le recul prévu de l’âge de la retraite. 

    La lutte contre l’épidémie rend encore plus urgente la défense de l’hôpital public, la satisfaction des exigences des personnels hospitaliers, l’attribution des moyens qui lui sont indispensables. La santé et parfois la vie de celles et ceux qu’il doit soigner en dépendent.

    Montreuil, le 27 février 2020

  • Coronavirus, crise économique et ravages de l’austérité...

    Les bourses ont reculé sous l’impact des effets économiques de l’épidémie de coronavirus. L’économie chinoise est largement à l’arrêt, ce qui handicape les ventes à la Chine ainsi que les exportations chinoises en divers produits (textiles, électronique…), mais aussi en composants nécessaires au fonctionnement des lignes de production, de l’automobile par exemple, d’un capitalisme mondialisé. Transports aérien et maritime sont en berne, de même que le tourisme international. C’est désormais la Corée du sud, l’Iran, la Croatie, l’Italie... qui sont touchées par la maladie et son impact économique.

    Jusqu’où cela ira-t-il ? Impossible de répondre à l’heure actuelle. D’autant que, du côté de beaucoup de multinationales, c’est silence radio sur l’impact de la situation en Chine sur leur activité : il ne faut pas faire baisser les actions ou risquer d’offenser les autorités chinoises qui veulent montrer que tout est sous contrôle. Au point que l’AMF (autorité française des marchés financiers) vient de demander aux entreprises d’être plus transparentes.

    Mais il faut le redire : le coronavirus n’est pas un orage brutal dans un ciel serein. La situation économique mondiale est lourde d’instabilité. Les cours sur les marchés financiers ont atteint des sommets déconnectés de la réalité de l’économie. La croissance est globalement limitée. Compression des salaires et précarisation des travailleurEs visent à soutenir des profits aux perspectives incertaines. L’endettement des États, des ménages et surtout des entreprises atteints des niveaux vertigineux.

    Ce n’est pas seulement de la fragilité de la situation économique que le coronavirus est un révélateur. La crise sanitaire met à nouveau au jour le fait que les politiques d’austérité et de compression de services publics ruinent la société. C’est le cas en Chine où les inégalités face à la maladie sont extrêmes, à la mesure des inégalités sociales.

    Mais c’est le cas aussi en France. Depuis un an, les personnels hospitaliers de toutes catégories ne cessent de dénoncer l’effondrement du service public de santé et manifestent pour le défendre. Ils et elles se sont heurtés au mépris du gouvernement. Et maintenant, le ministre de la Santé annonce une mobilisation générale au–delà des 38 CHU jusqu’ici en situation d’accueillir des malades. Affronter une épidémie suppose des salles de soin équipées, des chambres d’isolation, des personnels. Le système hospitalier serait-il capable aujourd’hui de faire face à une grave pandémie tout en continuant à soigner correctement toutes celles et ceux qui le doivent ? Il faut espérer que oui, mais on a le droit de s’interroger.

    Le ministre de l’Économie Le Maire disserte sur le fait que l’épidémie change les règles du jeu de la mondialisation. Il ferait mieux de parler des conséquences des politiques d’austérité sur la santé... Pour arrêter ces politiques, il faudra une mobilisation sociale encore plus forte.

    Henri Wilno

  • Cannes, Basta Capital...

    La MJC Ranguin et ATTAC 06 présentent en 
     Avant Première :  
     
    "BASTA CAPITAL"
     au cinéma "Le  Raimu"  
     
    Vendredi 20 mars à 20h30
     

    AFFICHE BASTA CAPITAL.png

     
    En présence du réalisateur,  Pierre ZELLNER,  la projection sera suivie d'un débat animé par ATTAC 06

    En 2020, dans un contexte social plus tendu que jamais, une communauté d’activistes perd l’un des leurs lors d’une manifestation, sous les coups des forces de l’ordre. Suite à ce drame, ils vont enlever des patrons du CAC 40 pour forcer Emmanuel Macron à appliquer une réelle politique anti-capitaliste.
     
    Ci-après lien pour la bande annonce:
     

    Cinéma Le Raimu
    Av. de la Borde - Quartier Ranguin
    Cannes La Bocca, 06150 France

  • Contre le passage en force du pouvoir, maintenons la mobilisation contre la réforme des retraites...

    Ils ne respectent rien, pas même leur prétendu système démocratique… Lors du débat parlementaire sur le projet de loi sur les retraites, le gouvernement multiplie les déclarations et les signaux pour préparer l’opinion à une « adoption » au 49-3, c’est-à-dire sans vote de l’Assemblée nationale. Il y a donc urgence à retrouver le chemin de la mobilisation, de la grève, pour les faire reculer.

    Le gouvernement veut aller vite et cogner fort

    La crise politique continue de travailler la macronie. Après « l’affaire Griveaux » affaiblissant encore plus une campagne parisienne marquée par un rejet très fort du parti de gouvernement, la démission d’une députée LREM de l’Hérault vendredi dernier fait suite à une vingtaine d’autres, dénonçant « un mouvement hors sol, indifférent aux territoires »…

    Pour tenter de dépasser cette crise, Macron fait feu de tout bois pour détourner de la question sociale des retraites : posture internationale en faveur d’une défense commune européenne ; prétendu défenseur de l’environnement sur la Mer de Glace à Chamonix ; reprise des vieilles rengaines racistes pour lancer une campagne islamophobe contre « le séparatisme islamiste ».

    Mais le principal aveu de faiblesse reste bien la perspective du 49-3, cela dans une Assemblée nationale au sein de laquelle LREM est pourtant largement majoritaire… 

    La riposte doit être à la hauteur

    Démarré il y a plus de deux mois, le mouvement contre le projet de loi des retraites reprend son souffle. La première séquence, celle de la grève reconductible dans les transports, est terminée depuis quelques semaines et la mobilisation cherche de nouvelles perspectives. Malgré toutes ses limites, la dernière journée de mobilisation nationale interprofessionnelle jeudi 20 février a manifesté la continuité du mouvement.

    Le pouvoir entend accélérer le calendrier, mais celui proposé par les directions syndicales n’est pas à la hauteur. Le mardi 31 mars, date proposée par une nouvelle journée nationale de grève, est une perspective bien éloignée et isolée pour relancer la mobilisation, d’autant plus au moment où le gouvernement veut terminer rapidement la partie en utilisant le 49-3.

    Relancer la grève et la mobilisation générale

    Ces prochaines semaines ne seront pas creuses  : journée de mobilisation des « facs et labos en lutte » le jeudi 5 mars, grève internationale des femmes le dimanche 8 mars, nouvel « acte » des Gilets jaunes et marche contre les violences policières samedi 14 mars, « semaine noire » à partir du lundi 16 mars, marche des solidarités le samedi 21 mars à l’occasion de la journée internationale des migrantEs… Autant de colères qui doivent converger.

    Dès que le pouvoir va dégainer son 49-3, la riposte la plus massive possible doit être immédiatement au rendez-vous, par des rassemblements et manifestations contre ce coup de force gouvernemental. Il faut se saisir de la journée nationale du mardi 31 mars pour aider à la relance d’un mouvement de grève générale. C’est aussi avec cet objectif que le NPA a proposé l’organisation d’une manifestation nationale à Paris en direction des lieux de pouvoir.

    Enfin, pour contribuer au rassemblement de toutes celles et ceux qui veulent en finir avec Macron et son monde, les militantEs du NPA seront présents dans les prochaines élections municipales aux côtés des acteurEs des luttes.

    Le mouvement est loin d’être fini, notre camp social n’a pas dit son dernier mot.