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  • Faut-il fermer les écoles ?

    Vendredi 26 mars au soir, Jean-Michel Blanquer a annoncé un protocole sanitaire renforcé alors que la situation épidémique est dramatique dans de nombreux établissements, en particulier en Île-de-France. Effectivement, en Seine-Saint-Denis de nombreux établissements se retrouvent dans des situations de clusters, sans que le gouvernement ne daigne faire quoi que ce soit en dehors des effets dannonces...

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  • Mort de Rémi Fraisse : sept ans plus tard, le déni de l’État continue... 

    Mardi 23 mars, la Cour de Cassation a rendu un arrêt rejetant le pourvoi formé par les proches de Rémi Fraisse suite au non-lieu, formulé par la Cour d’appel de Toulouse en janvier 2020, blanchissant le gendarme auteur du tir de grenade mortel à Sivens le 26 octobre 2014.

    Rémi Fraisse, militant écologiste de 21 ans, avait été tué lors d’une intervention de gendarmes mobiles contre la ZAD de Sivens, mise en place par les opposantEs à un projet de barrage destructeur pour l’environnement. 

    Le projet de barrage a depuis été abandonné, et les grenades alors utilisées par les gendarmes interdites d’utilisation, mais rien n’y fait : l’État persiste dans le déni et l’institution judiciaire le soutient, au terme d’une procédure entachée d’irrégularités manifestes (pas d’appel à témoins, refus d’organiser une reconstitution, etc.).

    Dans un communiqué, la famille de Rémi Fraisse dénonce « le déni par l’État français de la dangerosité de ses armes utilisées en maintien de l’ordre, le déni des violences commises par les forces de l’ordre, le déni d’une doctrine de gestion des foules qui ne protège plus mais qui blesse, mutile et tue » et rappelle que Rémi a été tué lors d’une opération d’une violence extrême dans le seul but « de tenir un chantier vide de tout matériel et alors même que le lendemain, un rapport d’experts allait déclarer le projet de barrage disproportionné et méconnaissant les directives environnement et eau ».

    Les proches de Rémi Fraisse annoncent qu’ils et elles envisagent un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme, et entendent obtenir justice et établir les responsabilités à tous les niveaux, jusqu’au ministère de l’Intérieur, dirigé à l’époque par un certain Bernard Cazeneuve.

    Le NPA exprime toute sa solidarité avec les proches de Rémi Fraisse, et plus largement avec toutes les victimes de violences policières et leurs proches, confrontés au déni organisé aux plus hauts sommets de l’État, et continuera de se mobiliser à leurs côtés. Comme le rappelle la famille de Rémi dans son communiqué : « Pas de justice, pas de paix. Ni oubli ni pardon. Hommage à toutes les victimes de la violence de l’État ». 

     

  • Hommage à Cathie Lipszyc...

    Le décès de Cathie Lipszyc nous a plongé dans une tristesse infinie.
     
    Une cérémonie aura lieu au crématorium de Nice le mardi 23 mars après-midi. En raison des restrictions sanitaires, seules une trentaine de personnes pourra participer à cette cérémonie. Elle sera, en conséquence, réservée à sa famille et à ses amis très proches. Si vous souhaitez y participer, merci de bien vouloir vous manifester à l'adresse mail suivante : nadiaproman@gmail.com

    Afin que nous puissions toutes et tous dire adieu à Cathie, un hommage citoyen aura lieu le samedi 27 mars à 11h, Place Garibaldi à Nice. Celles et ceux qui le souhaitent pourront prendre la parole en souvenir de Cathie.
    Nous partagerons, ensemble, un moment de recueillement, de souvenir et de solidarité, en accord avec les valeurs que Cathie a toujours ardemment défendues.

    Solidairement,
    Amnesty International 06, la Cimade 06, Habitat et citoyenneté, l'ICEM-Pédagogie Freinet 06, la LDH, RESF et Tous citoyens !
     
    PS : Merci à toutes les associations et partis qui le souhaitent de soutenir et relayer cet appel et de se joindre à ce rassemblement.

  • « Nous occupons à l’intérieur pour qu’il se passe des choses à l’extérieur »

    Le 4 mars, à l’issue de la journée de mobilisation des travailleurEs du spectacle (vivant et enregistré) appelée par les syndicats et organisations professionnelles du secteur, la manifestation parisienne se dirige sous l’impulsion, de la CGT spectacle vers le théâtre de l’Odéon. C’est le début de l’occupation. Les occupantEs, alors principalement des professionnelles du spectacle et de la culture,  élaborent une plateforme de revendications et des modalités d’organisation de la lutte qui ont fait des émules depuis dans la majorité des nouveaux lieux occupés.

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  • Covid-19 : échec total du « pari » de Macron, prenons nos affaires en main !

    Après avoir été dans le déni pendant des semaines au nom du prétendu « pari » de Macron de ne pas reconfiner, l’exécutif est aujourdhui contraint de se rendre à l’évidence : l’épidémie continue de progresser. Le pouvoir vient donc de décider dun nouveau confinement pour un tiers de la population du pays, qui pourrait s'étendre dans les semaines qui viennent à d'autres régions.

    Un an après le premier confinement, la troisième vague de l'épidémie est bien là et frappe durement. Le nombre de contaminations explose, avec le développement des nouveaux « variants ». Les services hospitaliers, en particulier la réanimation, sont au bord de la rupture dans plusieurs régions, et la situation est critique au plan national. La voie est ainsi ouverte à une situation hors de contrôle, à une catastrophe sanitaire qui se paierait en milliers de mortEs supplémentaires, et en lourdes séquelles pour des milliers d'autres, cela alors que la campagne de vaccination piétine...

    Une nouvelle fois, faute d'avoir anticipé et pris à temps les mesures sanitaires et sociales nécessaires, le pouvoir manie le seul outil dont il sache se servir : le gros bâton des mesures de contraintes sur les libertés, la vie sociale, les loisirs… tout en maintenant au travail et à l'école l'essentiel de la population. Plus elles se répètent — sans garantie dailleurs que cette troisième vague ne soit pas suivie d'une quatrième, moins ces contraintes sont tolérées par une société dont la vie quotidienne, l'état de santé physique et psychique, se dégradent, et moins elles sont efficaces.

    Pour se justifier, Macron affirme que le virus est «  maître du temps ». Il ne l'est quen raison des choix politiques de l’exécutif, passés et actuels. Les mesures sanitaires et sociales qui auraient pu être prises en amont, pour éviter une nouvelle flambée de l’épidémie, ne lont pas été. Car si les services de réanimation sont aujourdhui saturés, c'est que rien n'a été fait pour recruter et former le personnel nécessaire aux 12 000 places annoncées en août par Véran. Au contraire même, les fermeture de lits et les réductions de personnel se poursuivent à l’hôpital. Si la politique de dépistage permettant de remonter les chaînes de contamination et de les casser reste peu opérante, c'est qu'il n'y a toujours pas les équipes nécessaires pour la mettre en œuvre. Quand à la politique de vaccination, qui pourtant montre son efficacité là où elle est pratiquée rapidement à grande échelle, elle piétine, restant à la merci des intéts privés des laboratoires et de leurs capacités de livraison : pour la faire progresser, il faudrait la rendre universelle en supprimant les brevets et en réquisitionnant les entreprises capable de produire les vaccins. De plus, faute de transparence et en raison des doutes semés par les scandales de l'industrie pharmaceutique liés aux intéts privés et à la politique du profit, la suspicion sur la vaccination se répand, malheureusement...

    Tant que Macron et les siens imposeront leurs choix dans l’intét de la minorité qui possède les richesses, le virus restera effectivement « maître du temps ». Il ne peut cesser de l’être que si la majorité, qui subit aujourdhui ces décisions, impose des mesures durgence sanitaire — ce qui passe notamment par la création de lits de réanimation et la levée des brevets sur les vaccins anti-Covid — et décide donc de prendre ses affaires en mains.

  • Soutien à l’UNEF face aux racistes et aux réactionnaires de tous bords ! 

    Depuis deux jours, l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) est la cible d’une violente campagne menée conjointement par le gouvernement, la droite extrême et l’extrême droite. Il est reproché au syndicat d’avoir expliqué, par la voix de sa présidente Mélanie Luce le 17 mars, qu’elle organisait en son sein des réunions non-mixtes entre personnes racisées. 

    Depuis, c’est à une surenchère raciste et réactionnaire que l’on assiste : Éric Ciotti qualifie l’UNEF d’ « avant-garde de l’islamo-gauchisme en France » et demande la dissolution du syndicat, rejoint par d’autres représentants de la droite extrême et de l’extrême droite. Christophe Castaner a dénoncé un « un clientélisme indigéniste exacerbé totalement scandaleux » et, le 19 mars, c’est le ministre Jean-Michel Blanquer qui a osé parler de « choses qui ressemblent au fascisme »

    Cette nouvelle offensive contre l’UNEF s’inscrit dans la foulée de précédentes campagnes du même type et se déroule dans le contexte de la pathétique polémique sur l’« islamo-gauchisme » qui « gangrènerait » les universités, selon les mots de la ministre Frédérique Vidal. Elle survient en outre quelques jours seulement après des accusations du même ordre, déjà contre l’UNEF, à Sciences Po Grenoble. 

    Tous les prétextes sont bons pour s’en prendre aux militantEs progressistes et antiracistes, et le gouvernement porte une lourde part de responsabilité dans cette énième campagne haineuse. Il est d’ailleurs pour le moins scandaleux de voir un pouvoir menant des politiques racistes, notamment à l’égard des migrantEs et des sans-papiers, et dont le projet de loi « séparatisme » jette la suspicion sur l’ensemble des musulmanEs, se poser en défenseur de l’égalité des droits et en chantre de la lutte antiraciste. Sans même parler de l’extrême droite qui joue la surenchère… 

    Les réunions en non-mixité choisie sont un outil destiné à favoriser discussions, prises de conscience et élaboration politique entre personnes victimes d’une oppression spécifique. Depuis longtemps, le mouvement des femmes a recours à ce type de réunions, qui sont un moyen pour les premierEs concernéEs par une oppression de se retrouver entre elles et eux. Et il n’y a rien de surprenant ou de choquant à ce que des personnes racisées puissent elles aussi se retrouver.

    Le NPA condamne l’offensive politique et médiatique contre l’UNEF et apporte son plein soutien au syndicat et à ses militantEs. La démesure de la campagne dont l’UNEF est aujourd’hui la cible montre en outre que, derrière le syndicat étudiant, ce sont toutes celles et ceux n’acceptant pas de se taire face au racisme et à l’islamophobie qui sont visés. 

    Le NPA continuera de dénoncer le racisme d’où qu’il vienne, et se tiendra aux côtés de toutes celles et tous ceux qui luttent contre le racisme et refusent de se laisser intimider par les amalgames et les calomnies réactionnaires.

  • Soutien aux occupations des lieux culturels, ce n’est qu’un début !

    Le 4 mars, à l’issue de la journée de mobilisation appelée par les syndicats et organisations professionnelles du spectacle, commençait l’occupation du théâtre de l’Odéon à Paris. Le début d’une large mobilisation des travailleurEs du spectacle et de la culture pour défendre leurs droits, qui aujourd’hui fait tache d’huile, dans un contexte sanitaire certes compliqué mais surtout contre un gouvernement à loffensive.

    La culture défend des droits pour touTEs !

    Les occupations de lieux culturels se multiplient dans l’ensemble des villes : déjà plus d’une cinquantaine de théâtres, salles de spectacle, voire cinémas, où l’on se réunit dans le cadre d’« agoras » (assemblées générales ouvertes) pour élaborer des plateformes revendicatives et débattre des modalités d’organisation de la lutte. Celles et ceux qui font la culture doivent pouvoir décider de manière démocratique quels sont leurs besoins, et si et comment on ouvre les lieux culturels !

    Si la question de la réouverture de ces lieux (jugés non essentiels par ce gouvernement) est la seule exigence relayée par les médias, c’est bien le retrait de la contre-réforme de l’assurance chômage, que souhaite imposer le gouvernement pour le 1er juillet, qui est la revendication centrale du mouvement. Au-delà de la culture, cette attaque sans précédent va toucher l’ensemble du monde du travail et se traduire par une baisse drastique des allocations pour celles et ceux que l’on prive d’emploi.

    Pour la culture, le mouvement défend laccès aux droits sociaux pour touTEs, avec pour les intermittentEs la prolongation des droits au chômage d’au moins un an (la fameuse « année blanche »), mais également l’accès à un revenu décent pour les précaires de la culture, le respect des droits aux congés maternité, aux congés longue maladie, etc.

    Étendre et amplifier le mouvement

    Sans surprise, le pouvoir n’a rien à proposer, surtout pas le retrait de son projet néfaste sur l’assurance chômage. La ministre Bachelot s’est bien montrée aux premiers jours de l’occupation du théâtre de l’Odéon pour soutenir du bout des lèvres la possible réouverture des lieux de culture et lâcher un significatif « peut-être » sur la nécessaire « année blanche »… Cela avant d’effectuer un recul net et significatif sur toutes les questions !

    Le gouvernement refuse donc d’entendre les revendications des travailleurEs du spectacle et de la culture, comme c’est le cas pour l’ensemble des besoins de notre camp social. La situation devient de plus en plus difficile, avec l’installation dans la durée de la pandémie et ses conséquences, en particulier sur l’emploi et les conditions de travail. Pourtant le pouvoir continue son offensive contre l’ensemble de nos droits et la possibilité d’avoir des conditions de vie un minimum décentes pour touTEs.

    Face à lui, l’enthousiasme et le dynamisme des occupations n’ont pas dit leur dernier mot : la défense de revendications pour touTEs, contre le chômage et la précarité, pour l’accès aux droits sociaux minimum et le droit à vivre de son travail dans des conditions sanitaires satisfaisantes, pour le droit de décider collectivement et démocratiquement de nos vies, peut trouver un écho large.

    Convergeons vers les lieux d’occupation, et partout où cela est possible, multiplions-les ! Dans un contexte où la crise sanitaire pousse au repli sur soi et où le pouvoir, sans stratégie et dans l’improvisation constante, se montre totalement incapable d’y répondre, la lutte collective est pour nous « essentielle » !