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L’interdiction des licenciements, c’est urgent !

Michelin, Auchan, Airbus, Vencorex… les plans de licenciements s’intensifient. Depuis quelques semaines, le secteur automobile en Europe se mobilise contre ce que les patrons et les actionnaires veulent présenter comme inéluctable : les suppressions d’emplois pour rétablir les marges face à la concurrence internationale. Avec toujours la même logique destructrice : les travailleurEs servent de variables d’ajustement. En France, ce sont notamment les salariéEs de MA France, de Dumarey-Powerlidge à Strasbourg, ou encore de Valeo qui sont en première ligne.

D’autres secteurs sont également touchés : la chimie, la grande distribution,… Les salariéEs de la centrale de Cordemais, près de Nantes sont mobiliséEs ainsi que celles et ceux de Vencorex en Isère. Auchan vient d’annoncer la suppression de 2300 emplois et Michelin, de 1250 postes à Vannes et Cholet, où une grève puissante vient d’éclater.

A ces plans de licenciements s’ajoutent Airbus et ses 2500 postes menacés, et tant d’autres comme Walor, Milee, ExxonMobil… Au 18 octobre 2024, la CGT recensait 180 plans de licenciements en un an[1].

Ces entreprises ont pu bénéficier par le passé de cadeaux fiscaux et d’aides en tout genre. Pendant des années, elles se sont accaparées de l’argent public et licencient à tour de bras aujourd’hui. C’est inacceptable. Michel Barnier peut bien montrer du doigt les directions de Michelin et d’Auchan, personne n’est dupe. Son gouvernement va accompagner la casse sociale.

Le secteur public non plus n’est pas épargné, comme dans l’Education Nationale où 4000 postes seront supprimés. La Cour des Comptes préconise quant à elle la suppression de 100 000 postes dans la Fonction Publique Territoriale.

Pour que cesse la destruction capitaliste des emplois, des vies et du vivant, il est vital que ces luttes convergent. La propriété privée des moyens de production, qui ne sert que les intérêts particuliers d’une minorité, est la principale responsable de la catastrophe sociale et écologique en cours … Il est temps d’y mettre fin. Ce serait faire œuvre de salubrité publique au bénéfice de la majorité, celles et ceux qui produisent les richesses.

Dans l’immédiat, il devient urgent d’imposer l’interdiction des licenciements et la reconversion des emplois pour produire ici sans polluer, pour que les salariéEs décident avec la population ce dont elle a besoin et comment le produire.

Il est tout aussi urgent que l’ensemble de la gauche sociale et politique, dans le Nouveau Front Populaire et en dehors, que toutes les équipes syndicales concernées se regroupent pour organiser une manifestation centrale à Paris contre les licenciements, contre les suppressions de postes, et contre le gouvernement Macron-Barnier.

[1] CGT. 180 plans de licenciements en un an.

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