Après le mouvement du 20 février 2011, le Hirak du Rif de 2016 et celui de Jerada en 2018, la jeunesse marocaine se mobilise de nouveau.
Le 26 septembre 2025, regroupée autour de Gen Z 212, la jeunesse est descendue dans la rue dans plusieurs villes du Maroc et continue aujourd’hui à manifester pacifiquement pour le respect des droits fondamentaux. Elle revendique notamment l’accès à des services publics de santé et d’éducation de qualité et réclame une justice sociale – les richesses étant concentrées entre les mains d’une minorité capitaliste locale, dont le chef du gouvernement et le palais royal, qui ne cessent de s’enrichir et de piller à tout va.
La mort de huit femmes dans la maternité de l’hôpital Hassan-II d’Agadir, le 14 septembre dernier, avait suscité une immense vague de colère parmi la population locale, les manifestant·es dénonçant un « hôpital de la mort », cri d’alarme générant un écho à l’échelle nationale.
Ce drame a été l’un des principaux éléments déclencheurs de l’appel lancé par la jeunesse de Gen Z 212 à manifester pour un hôpital public digne, capable de répondre aux attentes et aux besoins essentiels des citoyen·nes.
La jeunesse de Gen Z 212 revendique l’allocation de budgets suffisants pour renforcer la santé et l’éducation en moyens matériels comme en personnel, deux secteurs délaissés par l’État et livrés au capital privé. Elle exige également l’arrêt de la privatisation des services publics, ainsi que le droit au travail et à un salaire décent.
Face à l’ampleur des manifestations dans de nombreuses villes et villages, le régime mobilise ses relais médiatiques pour criminaliser le combat de cette nouvelle génération et réprime violemment les manifestant·es : on compte déjà des centaines d’arrestations, des dizaines de blessés dont au moins deux blessés graves à Oujda et trois jeunes tués à Lqliâa, près d’Agadir, par la gendarmerie royale – une des forces de répression militaire les mieux équipées du pays, qui dépend directement du palais.
Le NPA-l’Anticapitaliste apporte tout son soutien aux mobilisations en cours au Maroc, salue la détermination des manifestant·es et dénonce les politiques antisociales et répressives d’un régime soutenu depuis trop longtemps par l’impérialisme français, qui couvre ses crimes et lui fournit l’appui nécessaire pour écraser la contestation.
Le NPA-l’Anticapitaliste condamne la politique répressive menée par le régime policier de Mohamed VI, se tient aux côtés des manifestant·es agressé·es, blessé·es ou endeuillé·es, et exige :
- la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les personnes arrêtées dans le cadre de ces mobilisations, ainsi que l’abandon des poursuites judiciaires à leur encontre ;
- la libération de tou·te·s les détenu·es politiques et d’opinion au Maroc.
Solidarité avec les jeunes et tout le peuple marocain mobilisés pour la justice sociale et contre le régime répressif et autoritaire marocain !