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  • Solidarité avec le soulèvement au Soudan !

    Le soulèvement au Soudan a pris un nouveau tournant ces derniers jours. Des milliers de manifestantEs ont organisé un sit-in devant la résidence du président soudanais Omar al-Bashir dans le centre de Khartoum dimanche, après y avoir campé pendant la nuit. Ces occupations font suite à la plus grande manifestation de protestation depuis plusieurs mois. 

    Depuis le début du sit-in samedi, les forces de sécurité ont tenté à plusieurs reprises de déloger les manifestantEs des environs du complexe mais, malgré la répression, des milliers de personnes sont restées. Depuis, le Soudan connaît des pannes de courant d’ampleur, quelques heures à peine après le blocage des réseaux sociaux sur l'ensemble du pays. Même s'il n'y aucune explication officielle, il y a fort à parier qu'il s'agit d'une réaction au mouvement de sit-in et d'occupations qui va croissant contre les trois décennies de dictature du président Omar al-Bashir.  

    Le mouvement dure depuis décembre, et appelle Bashir, au pouvoir depuis 1989, à se retirer, condition pour envisager d’en finir avec la situation économique et politique catastrophique qui règne au Soudan. Pourtant sous pression devant ce mouvement d'ampleur, Bashir a refusé de démissionner, déclarant l'état d'urgence pendant un an et ordonnant une répression qui a fait de nombreux morts, la police tirant à balles réelles sur les manifestantEs. 

    Le mouvement part de problématiques économiques et sociales, mais il s’agit bien d’une révolte politique. Le slogan phare, repris par tous les cortèges, a été dès le départ « Le peuple veut la chute du régime », ou bien « Liberté, paix, justice, la révolution est le choix du peuple ». Les mouvement d'occupation sont une nouvelle étape dans la révolte, en continuité avec les soulèvements qui secouent la région depuis 2010-2011, et en phase avec le mouvement populaire en Algérie.

    Le NPA salue l’insurrection soudanaise, l’assure de son soutien et réclame l'arrêt de la répression. Il appelle toutes les forces, syndicales, politiques, dans la jeunesse, à la solidarité internationale avec le peuple soudanais en lutte pour la démocratie et la justice sociale.

    Il rappelle aussi son soutien à la régularisation de tous les sans-papiers, parmi lesquels de nombreux SoudanaisEs qui, lorsqu’ils et elles sont expulsés à Khartoum, sont de facto livrés au régime d’Omar al-Bashir, et à l'arrêt des politiques anti-migratoires établies en concertation avec les dictatures locales comme c'est le cas avec le régime soudanais.  

    Montreuil, le 9 avril 2019. 

  • Agression à Paris : lutter contre la transphobie sous toutes ses formes...

    Le NPA condamne fermement l’agression transphobe qui s’est produite le dimanche 31 mars 2019 place de la République à Paris et apporte tout son soutien à la victime, Julia. 

    Une jeune femme trans sortant du métro a subi une agression sexuelle, accompagnée de coups, d’insultes et de crachats, en marge d’un rassemblement de soutien au peuple algérien. Cet événement montre que, pour les personnes trans, le simple droit à l’existence est aujourd’hui encore un véritable calvaire. Les agresseurs de République ont touché la poitrine de Julia et l’un d’eux a sorti son pénis et lui a demandé de « lui faire du bien ». Les agents de sécurité de la RATP qui ont physiquement secouru Julia ont eu une réaction malheureusement représentative de celle des institutions répressives et judiciaires françaises. En effet, l’humiliation s’est poursuivie, puisqu’ils l’ont appelée « monsieur » et lui ont fait la leçon sur la façon de se vêtir.

    Comme le sexisme, la transphobie est partout, et la transphobie tue. Nous n’oublions pas qu’en août 2018 Vanesa Campos était assassinée au bois de Boulogne, parce que trans et prostituée. L’agression collective qui s’est produite à République, qui fait suite à bien d’autres agressions du même genre, aurait pu se passer n’importe où, dans n’importe quel autre lieu de sociabilité quasiment exclusivement masculine : cela montre la nécessité de s’organiser et de résister contre toutes les formes de transphobie, et de continuer le combat contre ce système global d’oppression des femmes, des personnes trans, lesbiennes, biEs, gays. 

    Évidemment, cette agression ne doit en aucun cas entacher le soutien à la lutte du peuple algérien pour la dignité, le changement et la chute du régime. Le NPA se solidarise des positions prises par les organisations algériennes condamnant l’agression de Julia. Nous savons que les fascistes, xénophobes et autres racistes en profitent pour déverser leur haine. Mais les personnes qui subissent les LGBTphobies ne sont pas dupes de ceux qui prétendent les défendre seulement quand il y ont un intérêt pour diffuser leur propagande raciste. Julia l’a elle-même déclaré : « Les gens qui m'ont agressée sont des ignorants, mais cela rien à voir avec leur religion, leur origine. »

    Le NPA continue de lutter contre toutes les formes de transphobie, et pour la dépathologisation des transidentités. Nous revendiquons également la liberté du changement de la mention de sexe à l'état civil, l'arrêt des mutilations des enfants intersexes, le droit à disposer de son corps et l’autodétermination de genre.

    Montreuil, le 3 avril 2019. 

  • Agnès Varda (1928-2019), révolutionnaire dans les arts comme dans la vie...

    Agnès Varda s’est éteinte le 28 mars à l’âge de 90 ans.
    Elle avait, parmi ses nombreuses qualités, celle d’avoir touché et marqué par son œuvre, sa personnalité et ses combats, de nombreuses générations (de femmes surtout) depuis les années 1950 et ses débuts cinématographique au sein de la Nouvelle vague avec ses premiers films (la Pointe courte ou Cléo de 5 à 7), jusqu’aux plus jeunes d’entre nous avec l’un de ses derniers documentaires, réalisé au côté du photographe JR, Visages, villages, qui avait reçu un succès public très important à sa sortie en salle en 2016. 

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