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  • Apartheid climatique...

    « Pour pénétrer dans le Nouvel-Auber, il fallait une carte spéciale contenant une puce qu’on disait impossible à reproduire. […] Le système de climatisation épargnait aux promeneurs les rigueurs de l’hiver, la bulle protectrice laissait filtrer quelques timides rayons solaires, on se serait cru au printemps ; même l’air était plus respirable que dans les autres quartiers de la capitale ; les pompes anti-pol rejetaient vers la grande banlieue nord les effluves crachés par les rares usines tournant encore dans les environs. […] L’an dernier les femmes de résidents avaient protesté par une pétition massive : les parois de la bulle filtraient les rayons bronzants mais en laissant passer d’autres néfastes pour la peau. Les réparations avaient couté la bagatelle de dix-huit milliards d’eurécus. » Gérard Delteil, que les lecteurs de l’Anticapitaliste connaissent bien, décrit ainsi un Paris de l’avenir dans un livre publié en 1990, Balles de charité. Ce Paris connait un véritable apartheid social et climatique et est divisé en zones entre lesquelles la circulation est limitée et contrôlée.

    L’apartheid climatique, c’est précisément la perspective que dénonce Philip Alston, rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits humains, qui a déclaré que les effets du réchauffement climatique risquent de porter atteinte non seulement aux droits fondamentaux à la vie, à l’eau, à l’alimentation et au logement de centaines de millions de personnes, mais aussi à la démocratie. Son rapport conclut : « Les droits de l’homme pourraient ne pas survivre aux bouleversements à venir. »

    Le rapport déclare que la crise climatique frappera le plus brutalement celles et ceux qui vivent dans la pauvreté, beaucoup d’entre elles et eux perdant l’accès à une nourriture et à de l’eau adéquates. « Nous risquons un scénario "d’apartheid climatique" où les riches paient pour échapper à la surchauffe, à la faim et aux conflits alors que le reste du monde est abandonné à ses souffrances ». Et d’illustrer son propos : « Lorsque l’ouragan Sandy a fait des ravages à New York en 2012, privant les New-Yorkais vulnérables et à faible revenu d’électricité et de soins de santé, le siège de Goldman Sachs a été protégé par des dizaines de milliers de ses propres sacs de sable et l’électricité produite par son générateur. » La société décrite par Delteil se profile…

    Une preuve de plus que lutte contre le changement climatique et anticapitalisme sont inextricablement liés, quoi qu’en pensent un certain nombre de politiciens qui font de l’écologie un fonds de commerce électoral.

    HW

  • G20 : triplement des subventions publiques aux centrales à charbon !

    Selon un rapport récemment publié par quatre ONG internationales, les pays du G20 fournissent chaque année au moins 56,3 milliards d’euros d’aides au charbon. Des sommes considérables de la part des pays les plus industrialisés (et les plus pollueurs) du monde, et ce malgré leur engagement solennel, il y a 10 ans lors du sommet de Pittsburgh, à « rationaliser et abandonner progressivement à moyen terme les subventions inefficaces accordées aux combustibles fossiles qui encouragent la surconsommation »

    Si les aides à la production directe de charbon sont en baisse, celles attribuées aux centrales à charbon ont explosé, avec un quasi triplement entre 2014 et 2017, passant de 15,1 milliards d’euros par an à près de 41,6 milliards. Une « aberration écologique », comme l’ont souligné les auteurs du rapport, puisqu’il s’agit ni plus ni moins que de subventionner une industrie vieillissante, peu rentable et très polluante, au détriment de l’organisation d’une véritable transition vers des énergies renouvelables. Comme le souligne Ipek Gencsu, l’une des principales auteures du rapport, « les gouvernements prennent le relais des investisseurs, qui quittent le secteur avec le manque de rentabilité. Mais soutenir une industrie déclinante ne fait que repousser une transition inévitable et en renchérir le coût. »

    J.S.

  • Le Royaume-Uni suspend ses ventes d’armes à l’Arabie Saoudite...

    « Le gouvernement n’a pas évalué si la coalition dirigée par les Saoudiens avait commis des violations du droit international humanitaire par le passé, pendant le conflit au Yémen, et n’a fait aucune tentative pour le faire ». Ainsi s’est exprimé, le 20 juin, le président de la division civile de la cour d’appel de Londres, saisie depuis 2015 par l’ONG Campaign Against Arms Trade (CAAT) au sujet des ventes d’armes britanniques à l’Arabie saoudite et de leur usage au Yémen. Dans la foulée, le gouvernement annonçait suspendre ses exportations d’armement vers le royaume saoudien, tout en précisant qu’il ferait appel de la décision de justice. 

    Comme l’a expliqué Amnesty International, « la Cour a mis en avant un aspect crucial : l’importance des recherches que nous avons menées avec d’autres ONG et l’ONU, qui constituent des éléments de preuve fiables quant aux risques inhérents à l’approbation d’exportations d’armes vers l’Arabie saoudite ». Autant dire que l’incessant travail de documentation et de dénonciation des crimes commis par la coalition dirigée par l’Arabie saoudite a porté ses fruits, même s’il ne s’agit que d’une victoire partielle et provisoire. 

    Il n’en demeure pas moins que cette décision peut être un point d’appui pour celles et ceux qui se mobilisent, dans les pays alliés de l’Arabie saoudite, pour que cessent les complicités de crimes de guerre. On ne peut que partager le point de vue de Bénédicte Jeannerod, de l’ONG Human Rights Watch : « La décision de la cour d’appel de Londres est historique et envoie un signal très fort aux pays européens, comme la France, qui continuent de vendre des armes à l’Arabie saoudite malgré ses violations systématiques contre les civils au Yémen. Le gouvernement français devrait en tirer les leçons et cesser immédiatement ses transferts d’armes à ce pays. »

    J.S.

  • Manifestation bâillonnée, Nice.

     

    samedi 06 juillet 2019
    17h30
    place Massena

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    Les citoyens sont contraints au silence, le silence médiatique, le silence politique.
    Les revendications des citoyens sont légitimes mais nous sommes baîllonée dans un pays qui se dit démocratique.
    Le silence sur les revendications, le silence sur les violences policières. Et quand les membres du gouvernements sortent du silence par le biais de leurs chiens de gardes c’est pour mentir, humilier, rabaisser les citoyens.
    Silence sur l’urgence climatique, silence urgence sociale et fiscale, silence démocratie,silence justice.
    Il est temps de riposter !!!!!!!!!!!!!!
    A cette occasion munissez vous de foulard , de scotch ou autres et de pancarte vide

  • Conforama : une hécatombe sociale! Non aux suppressions d’emploi !

    1900 emplois supprimés – soit 20% des effectifs totaux !
    C’est l’hécatombe sociale qu’a annoncé lundi la direction de Conforama pour 2020 dans le cadre de son plan de « transformation profonde et nécessaire » en vue de « réduire ses pertes et revenir à l’équilibre ».
    Au total, 42 magasins (sous enseignes Conforama et Maison Dépôt) devraient fermer leurs portes en France.
    C’est jeudi 11 juillet que la direction présentera aux représentantEs du personnel « le calendrier et les modalités sociales de ce projet », avec déjà des licenciements secs prévus dès janvier 2020 …

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  • « Pour la première fois, un appel à la grève des examens a été signé par syndicats et collectifs réunis »...

    Entretien. 
    Alors qu’un mouvement inédit de grève des examens s’est organisé dans l’Éducation nationale, et que se pose désormais la question de la rétention des notes, nous avons rencontré 
    Célestine, professeure des écoles et Manuela, conseillère principale d’éducation, membres du collectif les Stylos rouges. 

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  • Élections municipales : les grandes manœuvres ont commencé...

    L’arrivée de Macron au pouvoir en 2017 a dynamité le champ politique « traditionnel ». Les dernières élections européennes ont confirmé ce bouleversement.
    Et depuis, les grandes manœuvres pour une recomposition politique à droite comme à gauche ont commencé, avec en point de mire les municipales de 2020. 

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