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  • Déboulonnons Macron et son gouvernement !

    Coincé entre la montée des mobilisations contre les violences racistes et policières, les manifestations pour le droit à la santé pour toutes et tous et des élections municipales qui vont probablement tourner au fiasco pour les listes amies du gouvernement, Macron s’est cru obligé de s’inviter à 20 heures dimanche 14 juin. Obligé au regard des errements de Castaner ou de Blanquer, de l’invisibilité de Pénicaud ou de Belloubet, d’un discrédit croissant d’un gouvernement de menteurs et d’incompétents.

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  • 16 juin : des dizaines de milliers de manifestantEs ont déconfiné les exigences pour la santé et l’hôpital...

    220 cortèges, des centaines de manifestantEs dans les villes petites et moyennes, des milliers dans les grandes agglomérations, les cortèges des hospitalierEs et de leurs soutiens ont connu partout un très grand succès.

    Près de 20 000 à Paris, près de 20 000 à Toulouse, plus de 10 000 à Lyon  plus de 7 000 à Bordeaux entre 4 et 5000 à Montpellier à Tours ou à Rennes, 3000 à Angers, 2500 à Rouen, à Caen et à Besançon , 2000 au Havre, 1600 à Dijon entre 1500 et 2000 à Quimper 1000 à Toulon ou à Tarbes

    Les chiffres dans les petites villes avec un petit hôpital, sont de l’ordre de plusieurs centaines 

    A titre d’exemple dans le Finistère ; 300 à Quimperlé, 450 à Morlaix, 200 à Douarnenez, plus d’une centaine à Concarneau. Dans les côtes d’Armor 400 à St Malo. Dans le Var, entre 5 et 700 à Draguignan. Dans le Doubs, 1000 à Lons le Saunier 400 à St Claude.

    Partout les taux de grévistes ont été élevés.

    Partout la mobilisation a aussi concerné les EHPAD, le secteur médicosocial, a touché également les aides à domicile.

    Partout les manifestations ont regroupé à la fois les personnels du soin, mais aussi celles et ceux qui les ont soutenus pendant le confinement et disent désormais dans la rue que la santé et l’hôpital doivent être une priorité pour le société et disposer des moyens nécessaires (syndicats interprofessionnels, Gilets Jaunes…)

    Des exigences claires

    En finir avec le manque de lits et de personnel, de salaires décents et reconnaissant leur travail pour tous les professionnels. En finir avec un fonctionnement qui met le soin au service de la gestion et non l’inverse

    L’arnaque du Ségur de la santé a fait long feu, et se retourne même contre le pouvoir. Elle ne fait qu’accroitre la colère des personnels, qui après avoir été envoyés « au front » sans moyens, sans protection ont le sentiment que la chape de plomb de l’austérité et du « management » autoritaire retombe à nouveau sur les services. Un slogan résume bien l’état d’esprit : « je n’ai pas eu le COVID, mais vous m’avez transmis la rage »

    Le succès de cette journée pose la question des suites, car nul ne se fait d’illusion, il va falloir frapper encore plus fort et dans la durée pour obtenir gain de cause. La date du 30, avant la période des congés circule déjà.

    Jean-Claude Laumonier

  • La jeunesse doit être aux côtés des soignant-e-s le 16 juin ! (communiqué unitaire orgas de jeunesse)...

    Le 16 juin, les organisations et collectifs de soignants·e·s appellent à manifester pour la défense de l’hôpital public.
     
    La catastrophe sanitaire a mis en exergue les faiblesses de notre système de soin, provoquées par des années de politiques de casse du service public, qui est pourtant l’un de nos biens commun les plus essentiels. Ce gouvernement est incapable de reconnaître à sa juste valeur le travail de l’ensemble du personnel soignant. Aujourd’hui, Macron invite les soignant·e·s à défiler le 14 juillet alors qu’ils ont été ignorés tout au long des 13 mois où ils ont massivement pris la rue par la grève et la manifestation. L’exécutif leur propose de maigres primes et des médailles alors qu’ils demandent des augmentations salariales. La Ministre du travail appelle à leur offrir des RTT, alors qu’ils demandent des embauches et la CDIsation de leurs collègues précaires. Et pour les étudiant·e·s en santé qui se sont portés volontaires ? Une rémunération modique, pour ne pas dire symbolique, alors que le gouvernement annonçait des aides records pour les entreprises !
     
    Encore aujourd’hui le Gouvernement ose annoncer suppressions de lits, alors que les soignants mettent l’accent sur la nécessité d’augmenter les moyens et qu’une deuxième vague est toujours possible !
     
    De plus la politique de sélection dans les filières de santé menée dans l’enseignement supérieur est l’une des raisons majeures du manque de personnel soignant. Pendant des années le système de la PACES (Première Année Commune Aux Études de Santé) a résulté d’un concours qui avait pour objectif de sélectionner les futurs professionnel·le·s de santé avant même le commencement de leurs études. Si le terme de « numerus clausus » a disparu avec la réforme des disciplines de santé, le principe demeure. En effet, avec l’entrée en vigueur de la nouvelle réforme les capacités d’accueil dans les filières de santé seront aux mains des universités et des Agences Régionales de Santé (ARS), ces mêmes ARS qui décident de la suppression de postes dans les hôpitaux.
     
    Toutes ces mesures montrent que la santé n’est pas et n’a jamais été l’objectif du gouvernement en Marche. Ces discours et « gestes » ne sont que des actes d’hypocrisie en direction des soignant·e·s, qui ont tout donné pour faire face à la crise sanitaire.
     
    Nous refusons de revivre une telle catastrophe. Nos systèmes de soins et de protections sociales doivent être prêts à encaisser de nouveau de tels chocs. C’est une question de protection des populations qui doit absolument échapper à toutes logiques austéritaires et marchandes. C’est pour cela que nous appelons les jeunes, salarié-e-s ou privé-e-s d’emplois, étudiant·e·s, lycéen·ne·s ou jeunes salarié·e·s, à manifester aux côtés du personnel soignant le 16 juin prochain, afin qu’il puisse enfin disposer des moyens humains et financiers nécessaires à l’exercice de leur fonction.
     
    A l’heure où des milliers de jeunes s’engagent en faveur des transitions écologiques et manifestent contre les violences policières et le racisme, portant ainsi haut et fort les possibilités de changement de notre société, il est hors de question d’accepter des mesures qui viendraient dégrader ce qu’était déjà déficitaires. Nous nous opposons à ce que la crise serve comme prétexte pour dégrader nos services publics, nos conditions d’études, de travail et de vie, sous l’aubaine de l’austérité et de la « rentabilité».

    Signataires : Fédération Syndicale Etudiant, Union Nationale des Etudiants de France, L'Alternative, Mouvement Jeunes Communistes de France, Solidaires Etudiant.e.s, Jeunes Insoumis.es, Jeunes Nouveau Parti Anticapitaliste, Jeunes Générations, Jeunes Ecologistes, Union Nationale Lycéenne, Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne, Jeunes Socialistes, Jeunes du Parti de Gauche

  • Avec les hospitalierEs et les soignantEs, pour le droit de tou-te-s à la santé, le 16 Juin, en grève et dans la rue !

    Avec une prime, une médaille et du blabla , Macron et son ministre Véran pensaient pouvoir calmer la colère des personnels hospitaliers. Ils ont dû déchanter. Partout, la sortie du confinement a été marquée par des manifestations de soignantEs et de leurs soutiens, lors des « mardis » et « jeudis » de la colère. Le pouvoir a compris que les hospitalierEs et l'ensemble de la société qui est à leurs côtés exigent autre chose que ces miettes. Pas avare de grands discours, au pic de la crise, le pouvoir n’a désormais qu’une hâte : tourner la page... et continuer dans la même direction !

    « Plus jamais ça ! » Plus jamais les services bondés, les lits dans les couloirs, les urgences débordées, les soignantEs épuiséEs, comme c’était déjà le cas avant l’épidémie. Plus jamais un hôpital sans moyens (pas de masques ni de matériel de protection, pas de personnel suffisant) pour faire face à une crise sanitaire comme celle que nous venons de vivre. C’est ce que réclament les hospitalierEs en faisant grève depuis des mois, en manifestant sans jamais être entenduEs. C’est ce qu’exige aujourd’hui toute la société, qui a pu mesurer les conséquences dramatiques de l’affaiblissement de l’hôpital par les restrictions et l’austérité sur la population et les soignantEs.

    Le « Ségur de la santé », une mascarade

    Deux semaines après le début de la « concertation » baptisée « Ségur de la santé », le bilan est éloquent. Nicole Notat, la « négociatrice », n’a rien à négocier. Le syndicat Sud a quitté la table et la plupart des autres fédérations syndicales s’impatientent. Quant aux collectifs qui ont animé les luttes tout au long de l’année dernière, ils n’ont même pas voix au chapitre.

    Pourtant Macron et Véran restent sourds et aveugles : aucune réponse n’est apportée à l’exigence principale des hospitalierEs : le recrutement et la formation des effectifs de personnels, permettant d’ouvrir les lits nécessaires et d’en finir avec des conditions de travail insupportables, mettant en danger la qualité et la sécurité des soins. Quant aux salaires - scandaleusement bas - qui placent la France dans le peloton de queue des pays européens, il n’est pas question de les augmenter de 300 euros pour touTEs mais d’un saupoudrage en fonction des « compétences » et des « parcours professionnels. Et ces maigres avancées devraient avoir pour contrepartie plus de « flexibilité » dans l'organisation du travail. Véran a même le culot de proposer aux soignantEs déjà épuiséEs d'exercer légalement un deuxième emploi pour boucler leurs fins de mois. Leur « monde d'après », ce serait travailler encore plus pour arriver à vivre.

    Privatisation de la santé, « partenariats publics privés » : ils veulent continuer

    L'épidémie a montré la nécessité d'un hôpital public et son élargissement à un service public de santé, gratuit et accessible. Au contraire, Macron et Véran veulent poursuivre la politique qu’ils ont menée à la suite de leurs prédécesseurs en réduisant la place de l'hôpital public.

    Alors même que la médecine libérale n’attire plus, que les médecins généralistes sont débordés et que les « déserts médicaux » s'étendent, ils prétendent remplacer l’hôpital public par des bricolages « territoriaux » de professionnels libéraux, et organisent la « complémentarité » entre le public et le privé. Les activités lucratives iront au secteur privé, tandis que le service public assumera les missions non « rentables ».

    Refusons de payer la crise

    Comme l'a montré la période que nous venons de vivre, le droit à la santé ne va pas avec la défense des intérêts privés. Ni les médicaments, ni les moyens de protection (comme les masques), ni l'accès aux soins, ne doivent dépendre de la possibilité de quelques uns de s'enrichir. La santé est un bien fondamental auquel chacunE doit pouvoir accéder gratuitement, grâce à un service public de santé, financé par la Sécurité sociale, et non par des assurances ou des fondations privées.

    Cette aspiration monte aujourd'hui dans toute la société. Elle doit s’exprimer ce mardi 16 juin et se poursuivre ensuite pour imposer que la santé soit une priorité et que chacunE puisse accéder aux meilleurs soins. Ce 16 juin, ces exigences pour la santé vont converger avec celles de tout ceux qui refusent d’être les sacrifiéEs de la crise, en particulier les salariéEs précarisés et menacés de licenciements. Face au Medef et au pouvoir qui voudraient que ce soient encore les mêmes qui paient la crise, seule la mobilisation permettra d’éviter que le « monde d’après » ne soit pire que celui d’avant.

    Ce que propose le NPA

    * Mise en place et financement d’un plan de formation et de recrutement pérenne de 120 000 emplois pour les hôpitaux, recrutement de personnel pour les EHPAD pour atteindre le ratio d’un poste pour unE résidentE. Ce plan sera financé de manière durable par l’arrêt des exonérations de la part patronale des cotisations sociales.

    * L’hôpital doit cesser d’être géré comme une entreprise, par des managers. La gestion doit être au service du soin et non l’inverse : c’est aux équipes soignantes et aux personnels, en lien et sous le contrôle des représentantEs des usagerEs, que doivent être définis les besoins et organisé le travail.

    * Réorganisation du système de santé pour faire face aux situations imprévues, assurer la prévention, les soins, le suivi, sans être soumis à des impératifs de rentabilité immédiate.

    * Annulation de la dette des hôpitaux.

    Pas de profits sur la santé :

    * Nationalisation des cliniques et hôpitaux privés, expropriation de leurs actionnaires et intégration de leur personnels sur des emplois statutaires de la fonction publique.

    * Expropriation de l’industrie pharmaceutique, qui doit être une industrie publique. La recherche médicale doit être publique, ses découvertes mise à disposition gratuitement (abrogation des brevets).

    * Gratuité totale des soins sans avance des frais, avec prise en charge uniquement par la Sécurité sociale.

    La santé : l’affaire de touTEs !

    L’épidémie de Covid-19 l’a rappelé dramatiquement : la possibilité pour chacunE de vivre en bonne santé doit être une priorité. Cela suppose les moyens pour tous d'accéder à une alimentation saine, à un logement décent, de s’épanouir en pouvant satisfaire tous les besoins fondamentaux, de travailler sans s’épuiser, sans risques et dans de bonnes conditions, de vivre décemment sa vieillesse.

    C’est aussi disposer d’un système de santé gratuit, accessible à touTEs, proche et capable de dispenser à chacunE les meilleurs soins, avec des centres de santé de proximité publics et gratuit et un hôpital qui a les moyens de soigner.

    Cette priorité doit se traduire dans les faits par un financement assuré à 100 % par la Sécurité sociale.

    Il faut pour cela une autre répartition des richesses. La part de ces richesses consacrée à la santé doit être une priorité décidée et débattue collectivement. Un choix de société qui est l'affaire de tous et doit être défendu par touTEs.

  • Avec les personnels hospitaliers, tou·te·s mobilisé·e·s le mardi 16 juin ! (communiqué unitaire)...

    Dans un communiqué unitaire, des organisations politiques appellent l’ensemble de la population à les rejoindre à l’occasion de la journée de mobilisation de la santé du mardi 16 juin, à participer aux différents rassemblements et manifestations. « Le “monde d’après” ne peut se construire qu’en nous mobilisant pour une alternative à un système, le capitalisme, qui broie nos vies comme il étouffe la planète.»

    Le drame sanitaire, social, politique et écologique que nous traversons n’a pas seulement comme origine une pandémie mondiale… La destruction de notre système de santé, avec ses suppressions de postes, ses fermetures de lits et de services dans les hôpitaux, ses attaques incessantes contre l’assurance maladie, en a été l’un des amplificateurs. Depuis plusieurs années, ce gouvernement comme les précédents n’a pas voulu écouter les mobilisations du monde de la santé, des EHPAD, du secteur médico-social ou de la psychiatrie. Ainsi, il y a un an, bien avant la pandémie du Covid-19, le mouvement des urgentistes tirait déjà la sonnette d’alarme sur l’état dégradé des hôpitaux et sur l’asphyxie de notre système de santé et de ses personnels.

    Dans le cadre de cette crise sanitaire, les soignant·e·s et l’ensemble des salarié·e·s du secteur en « première ligne » ont assuré leur mission et continuent à le faire dans des conditions difficiles. Comme beaucoup de salarié-e-s ces derniers mois, ils et elles ont dû œuvrer pour que la vie continue alors que les mesures de sécurité sanitaire n’étaient pas respectées, qu’il y avait pénurie de matériel de protection, de personnels et de places…

    Une mobilisation salutaire a débuté dans les hôpitaux à la faveur du déconfinement pour exiger en particulier de meilleures conditions de travail, une revalorisation salariale à hauteur de 300 euros ainsi que la réouverture de lits, en particulier en réanimation. Que répond le gouvernement ? Un interminable concertation baptisée « Ségur » dont n’émerge aucune réponse concrète... et des médailles pour récompenser « les héros » !

    Nous avons applaudi quotidiennement ces personnels de santé pendant la période du confinement, mais cela ne suffit plus : il faut être maintenant à leur côté car leur combat est le nôtre. En défendant le service public, en se mobilisant pour des augmentations de salaire, ils et elles se battent pour une société plus égalitaire, pour faire reculer la loi du marché et les gestions comptables, pour une autre répartition des richesses.

    Nos organisations politiques entendent appuyer ces mobilisations et appellent l’ensemble de la population à les rejoindre à l’occasion de la journée de mobilisation de la santé du mardi 16 juin, à participer aux différents rassemblements et manifestations ce jour là, tout en respectant les mesures de protection.

    Nous y serons présents pour exiger que les réponses aux urgences sanitaires soient enfin apportées : la distribution gratuite des masques ; la gratuité des tests et leur accessibilité ; la réquisition des usines et entreprises en capacité de produire masques et matériel médical ; les brevets des médicaments et du futur vaccin contre le Covid-19 placés en bien public mondial…

    Nous relayons aussi les revendications des personnels mobilisés, de leurs syndicats et collectifs. Au-delà, nous exigeons un plan d’urgence pour l’hôpital public : embauche massive de personnel, à commencer par 100 000 recrutements sous statut fonction publique ; augmentation des salaires de 300 euros minimum ; annulation des plans de fermeture des sites ou de services ; réouverture des 100 000 lits supprimés en 20 ans ; annulation de la tarification à l'activité (T2A) qui contraint les hôpitaux à fonctionner comme des entreprises ; remise en cause de la loi Hôpital Patients Santé et Territoires de 2009 (dite loi Bachelot) et du pouvoir des Agences régionales de santé (ARS) pour un fonctionnement démocratique de l'hospitalisation publique associant les personnels médicaux et paramédicaux, les usagers, les territoires ; annulation de la dette des hôpitaux et augmentation de leurs budgets.

    Nous avons aussi besoin d’un service public pour les personnes âgées en perte d’autonomie, ce qui passe par une sortie du marché de ce secteur et une revalorisation des personnels des EHPAD et de l’aide à domicile.

    Concernant la Sécurité sociale, nous exigeons le remboursement des exonérations qui sont scandaleuses, en augmentant ses ressources et en rétablissant une gestion démocratique.

    Le « monde d’après » ne peut se construire qu’en nous mobilisant pour une alternative à un système, le capitalisme, qui broie nos vies comme il étouffe la planète. La journée du mardi 16 juin pour la santé et la protection sociale en est une étape incontournable. 

    Organisations signataires : Diem25 ; Ensemble ! ; Gauche démocratique et sociale ; Génération-s ; La France insoumise ; Nouveau parti anticapitaliste ; Pour une écologie populaire et sociale ; République et socialisme ; Union communiste libertaire.

    Communiqué unitaire publié par Mediapart et Regards

  • Il faut déboulonner Macron et sa politique !

    Les premières minutes du discours asséné ce soir par Macron ont été marquées par une autosatisfaction bien mal placée sur la gestion d’une crise sanitaire qui a emporté officiellement près de 30 000 personnes...

    Sans surprise, les paroles de Macron tournent le dos aux revendications populaires et à la crise. Pas un mot sur les violences policières, alors que celles-ci sont dénoncées dans le monde entier, mais un soutien inconditionnel à la police, mobilisant le vocabulaire raciste devenu habituel contre les prétendus « séparatisme » et « communautarisme ».

    Il est révélateur que pour le président, cette nouvelle phase se résume à la reprise économique, en particulier au retour au travail de touTEs. Pourtant, alors que des centaines de milliers de travailleurs/ses ont déjà perdu leur emploi, que des salariéEs sont mobilisés contre les fermetures d’entreprises, il n’a que des formules évasives sur la nécessité de « préserver le plus d’emplois possible ».

    Macron parle d’un investissement massif pour l’instruction et la formation, pour la santé, mais sans promettre le moindre centime pour des recrutements ou des augmentations de salaires, alors qu’il annonce avoir mobilisé 500 milliards d’euros, quasi exclusivement pour les entreprises...

    Le retour à l’école de touTEs les élèves se fait sans tirer le bilan du « protocole sanitaire » et de l’impossibilité de conserver un lien social pour des millions de jeunes.

    Les annonces pour l’éducation et la santé sonnent donc comme de grands mensonges, alors que le président ouvre en réalité la porte à de nouvelles attaques : ainsi, il annonce que pour payer la dette, il faudra travailler et produire davantage, alors que le chômage augmente. Il défend aussi une nouvelle décentralisation (de nouvelles « libertés et responsabilités » pour les institutions locales), ce qui signifie de nouvelles dérégulations et casse des acquis sociaux.

    Enfin, Macron a esquivé la question démocratique de l’interdiction des manifestations, annulée hier par le Conseil d’État, mais il continue à menacer les libertés publiques.

    Pour le NPA, alors que Macron prétend avoir mis « la santé au-dessus de l’économie », ce discours est une fois de plus une liste de gages donnés au grand patronat et de discrètes annonces de nouvelles attaques contre les classes populaires.

    Au contraire, il y a urgence à désarmer la police et à obtenir la justice pour les victimes des violences policières. Il faut interdire les licenciements, partager le temps de travail sans perte de salaire pour supprimer le chômage, annuler la dette et réquisitionner les banques, investir massivement dans les services publics avec l’embauche d’un million de personnels, en particulier dans la santé et l’éducation, et augmenter les salaires de 300 euros comme l’exige la mobilisation actuelle des personnels de santé .

    Pour cela, il faut continuer ces prochains jours à nous mobiliser, à reconstruire une riposte sociale : ce mardi 16 aux côtés des personnels de santé, samedi 20 en solidarité avec les sans-papiers. Macron dit qu’il ne veut pas déboulonner de statue ? C’est lui et sa politique capitaliste que nous voulons renverser.

  • Maurice Rajsfus, le dernier des justes...

    Arrêtés avec leurs parents au matin du 16 juillet 1942 par des gendarmes français– début de la Rafle du Vel’ d’Hiv -, Maurice et sa sœur Jenny n’échappèrent à la déportation que grâce à la lucidité de leurs parents. Une loi stipulant que les enfants de nationalité française pouvaient sortir, leurs parents demandèrent à Maurice et à sa sœur de quitter le lieu où ils étaient regroupés, à Vincennes. Transférés à Auschwitz, leurs parents y disparurent. Ayant réintégré le petit appartement familial, les deux enfants survécurent. 

    Adhérent à la JC à la Libération, Maurice en fut vite exclu pour « hitléro-trotskysme ». Il avait le tort de penser que la grève était la meilleure arme des travailleurs alors que pour le PC l’heure n’était plus à la contestation mais à la reconstruction de la France. C’est dans le cadre des Auberges de Jeunesse qu’il rencontra des trotskystes. Un bref moment militant du Parti communiste internationaliste (PCI), il y découvrit la réalité de la répression aux colonies. Du 14 juillet au 14 août 1950, il participa à une brigade de volontaires envoyés par le PCI en Yougoslavie, en soutien à Tito mis à l’index par l’URSS et les partis communistes. Contacté au début de la Guerre d’Algérie par ses anciens camarades trotskystes, contre l’avis du PC il organisa au Quartier latin un rassemblement de plusieurs milliers de personnes le 13 octobre 1955, contre l’envoi du contingent en Algérie. 

    Enchaînant les petits boulots, les années d’après-guerre furent difficiles sur le plan matériel. Son mariage, en 1954, puis la naissance de ses deux enfants, l’amena à se stabiliser. Il devint journaliste, un métier qu’il exerça avec passion jusqu’en 1986. Il fut de l’aventure du PSU dès sa création, un moment secrétaire de section à Vincennes. Membre du Syndicat national des Journalistes (SNJ), il participa pleinement aux événements de Mai 68, ce qui lui permit de voir de près l’intensité de la répression, de la violence policière. Avec Jean-Michel Mension (Alexis Violet à la LCR), ils créèrent l’Observatoire des libertés publiques. Il assura pendant de nombreuses années la publication du bulletin Que fait la Police ? Il fut aussi un des initiateurs du réseau Ras l’Front dont il sera président pendant quelques années. 

    Outre ses ouvrages sur la police (La police hors la loi. Des milliers de bavures sans ordonnances depuis 1968, Le Cherche Midi, 1996 ou Je n’aime pas la police de mon pays, Libertalia, 2012), cet antisioniste écrivit des livres sur Israël et la Palestine. Enfin, il traita, à la fois en témoin et en historien, de la période de Vichy et de l’Occupation (On lui doit le Que Sais-Je ? sur La Rafle du Vel’ d’Hiv, PUF, 2002). Le hasard des archives l’amena à s’intéresser au dossier de l’Union générale des Israélites de France (UGIF). Dans son livre Des Juifs dans la Collaboration, l’UGIF 1940-44 (EDI, 1980), il dresse un constat sévère sur l’action de ces notables juifs confrontés aux exigences des occupants. Un ouvrage passionnant et courageux selon Pierre Vidal-Naquet qui signe la préface.

    Jean-Paul Salles

  • L’État d’urgence à perpétuité ? C’est non !

    Avec la fin de l’état d’urgence sanitaire décrétée pour le 10 juillet, le gouvernement par la voix de sa porte parole Sibeth Ndiaye présente de nouvelles mesures.

    Les annonces

    Il s’agit de « limiter ou interdire les rassemblements sur la voie publique et les réunions de toute nature, ainsi que les conditions d’accès aux transports publics et à certains lieux de fête pendant 4 mois à partir du 10 juillet même s’il n’y a pas résurgence de l’épidémie ». Voire pendant une année s’il y a résurgence de l’épidémie !

    S’il devait y avoir re confinement, une nouvelle loi d’état d’urgence sanitaire serait alors adoptée.

    Macron et son gouvernement disent suivre les préconisations du Conseil des experts. De plus, ils vont tenir deux conseils de défense sur les conditions sanitaires dans les prochains jours.

    La démocratie autoritaire

    En effet, une fois par semaine, avant le conseil des ministres, Macron réunit des experts, des hauts fonctionnaires et les ministres de son choix dans un conseil de défense. Participent en ce moment, les ministres de la santé, de la défense et de l’intérieur. Et c’est dans cette enceinte ultra secrète que le Prince décide ce qu’il doit advenir de nous tous ! Ainsi, par exemple, il n’y aurait pas de danger à réouvrir le Puy du Fou du nobliau de Vendée, mais il y en aurait à manifester ou à tenir des réunions ?

    Reprenons la rue !

    Déjà partout en France, des milliers de personnes se rassemblent pour protester contre des violences policières de plus en plus violentes au fur et à mesure que ce gouvernement est illégitime. Et protester aussi contre l’impunité dont bénéficient les auteurs de ces actes criminels. D’autres luttes sont aussi en préparation, comme celle du 20 juin avec la Marche des solidarités pour exiger la régularisation pour tous et toutes, ou celle du 16 pour obtenir enfin de réels moyens pour la santé, les personnels, les hôpitaux.

    On ne va pas se laisser bâillonner !

    Roseline Vachetta