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  • Avec Philippe Poutou, faire entendre le ras-le-bol contre Macron...

    Il était difficile de savoir, à l’avance, à quoi ressemblerait le « convoi de la liberté » qui s’est rendu à Paris vendredi et samedi derniers. Avec un mélange de revendications sociales (pouvoir d’achat, services publics, inégalités…), d’opposition aux mesures sanitaires autoritaires mais aussi des slogans flous autour de la « liberté » et, parfois, une opposition assumée à la vaccination, les « convois de la liberté » ont exprimé des dynamiques contradictoires. Mais le moins que l’on puisse dire est que la réponse du gouvernement a été limpide : interdictions, intimidation et répression.

    Brutalité du pouvoir

    Manifestation interdite à Paris, 7 200 policiers et gendarmes déployés, des dizaines de barrages routiers, des véhicules blindés autour des Champs-Élysées : on se serait cru revenu en arrière de quelques années, au plus fort du mouvement des Gilets jaunes, lorsque, chaque week-end, le pouvoir tentait, par des démonstrations de force, de faire taire la contestation sociale. Des dizaines d’interpellations ont été recensées le 12 février, dont celle de Jérôme Rodrigues, figure des Gilets jaunes, poursuivi pour « organisation d’une manifestation non autorisée », et plus de 300 personnes ont été verbalisées pour « participation à une manifestation non autorisée ».

    Une fois de plus, le pouvoir a fait le choix de mépriser, délégitimer et réprimer la contestation. Dire cela n’est pas exprimer un soutien inconditionnel à celles et ceux qui ont participé aux « convois de la liberté » et à l’ensemble de leurs revendications, a fortiori dans la mesure où la présence de courants antivax et complotistes d’extrême droite était notable dans certains endroits. Mais il n’en demeure pas moins que la réponse préventive brutale du pouvoir est un indicateur de l’air du temps : Macron et compagnie redoutent une explosion sociale de type « Gilets jaunes » pendant la campagne électorale. Et c’est sans doute pour les mêmes raisons qu’ils ne veulent pas d’un débat où serait présent Philippe Poutou…

    Bousculer la campagne

    Et le moins que l’on puisse dire est qu’ils ont raison. Après cinq ans de politiques antisociales, d’accroissement des inégalités, de mépris pour « ceux qui ne sont rien », de restriction des libertés individuelles et collectives, sans même parler de la gestion catastrophique de la crise sanitaire, la colère est là. Et on sent bien qu’il ne suffirait pas forcément de grand chose pour que le ras-le-bol de Macron et de ses politiques pour les riches s’exprime, y compris pendant la période électorale. Nous le souhaitons, et ce serait même probablement le meilleur moyen de changer le climat global réactionnaire, raciste, comme on a pu le voir en janvier avec les mobilisations des personnels de l’éducation qui ont, pendant quelques jours, été une véritable bouffée d’oxygène.

    C’est pourquoi, pour le NPA et son candidat Philippe Poutou, la campagne présidentielle n’est pas une parenthèse pour les luttes. Les élections sont un moment politique dont il s’agit de se saisir pour bousculer le train-train des partis institutionnels et pour faire entendre une autre voix que celle du bla-bla des politiciens professionnels : la voix de celles et ceux qui luttent, qui refusent de se résigner à l’ordre des choses, et qui veulent le faire savoir y compris dans les urnes. Pour chambouler la présidentielle et défendre la nécessité d’imposer un pouvoir d’en bas, de celles et ceux qui produisent les richesses et font tourner la société, les exploitéEs et les oppriméEs, pour en finir avec le capitalisme et son personnel politique.

  • Avec Philippe Poutou : l’arrêt du nucléaire en 10 ans...

    Communiqué du NPA et de Philippe Poutou

    Emmanuel Macron vient d’annoncer le prolongement des centrales nucléaires existantes au-delà de 50 ans et la construction de six puis huit EPR de seconde génération. En parallèle, il lance un programme pour le développement de petites centrales nucléaires avec un prototype à horizon 2030.

    Pour Macron, il en va de l’indépendance énergétique de la France. L’atome contre le carbone ! En réalité, Macron fait un choix qui menace la survie même de l’humanité. En effet, le nucléaire est une énergie dangereuse comme nous l’ont rappelé les accidents de Fukushima ou Tchernobyl. C’est une énergie qui implique la présence militaire française en Afrique et le soutien à des dictateurs en Asie centrale pour garantir l’approvisionnement en combustible. C’est une énergie qui produit des déchets non recyclables, hautement radioactifs et pour des millénaires. Un lègue mortifère pour les générations futures. C’est une énergie contradictoire avec la démocratie qui ne peut qu’être sous le contrôle d’experts et de policiers et non du plus grand nombre.

    À l’inverse, Philippe Poutou est le seul candidat qui défend la sortie du nucléaire en 10 ans. Yannick Jadot propose une sortie en 30 ans (la durée de vie d’un réacteur !) et Jean-Luc Mélenchon en 2045… et que fait on en attendant ? On prolonge les réacteurs quadragénaires d'une trentaine d'années ?

    L’arrêt du nucléaire doit s’accompagner d’une rupture avec les énergies carbonées. Il faut donc massivement investir dans les énergies renouvelables, généraliser les transports ferrés, l'habitat autonome en énergie et les mobilités douces pour les biens et les personnes, adopter des modes de vie plus sobres énergétiquement, arrêter les productions inutiles socialement.

    Cela est contradictoire avec la marche normale du capitalisme ? Mais à l’heure où les jeunes générations affirment dans la rue « Changeons le système, pas le climat », n’est-ce pas le seul choix raisonnable ?

    Lire nos propositions pour la sortie du nucléaire. 

  • La « sécurité sociale de l’alimentation » : un système universel pour sortir de l’agriculture productiviste...

    «La nourriture nous constitue, c’est pour cela qu’elle est si importante. Chargés de culture, de symboles, de valeurs matérielles et immatérielles, les aliments jouent un rôle social et politique, autant pour celles et ceux qui les produisent que pour celles et ceux qui les mangent. » (Bénédicte Bonzi, docteure en anthropologie sociale)

    La crise sanitaire a remis sur le devant de la scène les files d’attentes devant les distributions d’aide alimentaire. Pour la première fois depuis plusieurs années, en 2021, la consommation de produits alimentaires bio en France recule, compromettant l’objectif pourtant insuffisant du ministère de l’Agriculture d’atteindre 18 % de surfaces agricoles en bio en 2027. Cela reste une consommation marginale.

    Cela doit nous questionner sur l’alimentation : qui produit la nourriture ? comment et pourquoi ?

    La proposition d’une sécurité sociale de l’alimentation, présentée dans ce dossier, est une réponse possible : socialiser l’alimentation pour la sortir des logiques capitalistes, aller vers une démarchandisation de l’alimentation, en s’appuyant sur le modèle de la sécurité sociale. La mise en place d’une telle organisation de la production alimentaire, à une échelle collective et macro-économique, ne peut naître que d’un rapport de force élevé. Dans le même temps, l’existence de ce projet, avec ses nombreux points à mettre en débat, peut donner confiance et nourrir les luttes à mener. C’est, dans tous les cas, un chantier enthousiasmant, dans lequel les anticapitalistes doivent prendre leur place.

    Dossier réalisé par la commission nationale écologie du NPA

  • Avec Philippe Poutou, invitons-nous à leur présidentielle !

    Système antidémocratique des parrainages, déséquilibre flagrant dans les médias, inégalités de moyens financiers : tout est fait pour que la présidentielle soit réservée aux candidats des partis institutionnels. Ils ne veulent pas de nous ? Tant pis pour eux, on sera là !

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  • Contre Poutine, Biden et Macron, solidarité avec le peuple ukrainien...

    La situation tendue autour de l’Ukraine est le reflet des rapports de forces entretenus par les grandes puissances sur le dos des peuples. Voulant restaurer l’influence de la Russie dans la région, Poutine laisse planer la menace d’envahir l’Ukraine, massant 100 000 militaires russes à la frontière. De son côté, le président étatsunien Biden, à la tête de l’OTAN, a choisi d’encourager les États membres de cette coalition à fournir à l’Ukraine armes et conseils. Dans ce contexte, Macron prétend se poser en champion de la paix en Ukraine alors que, comme les États-Unis et la Russie, la France fait bien partie des puissances qui défendent leurs intérêts économiques et militaires.

    La Russie à la manœuvre

    Dans les faits, une guerre larvée n’a jamais cessé dans cette région depuis l’effondrement de l’URSS. Ainsi un conflit ensanglante toujours le Donbass ukrainien. En même temps que la Russie annexait la Crimée au printemps 2014, elle encourageait la sécession des républiques séparatistes de Donetsk et Louhansk dans le Donbass, où s’affrontent militaires ukrainiens, séparatistes et paramilitaires russes.

    Plus au sud, au niveau du détroit de Kertch, Poutine a fait construire un pont de 18 km reliant la Crimée à la Russie, essentiellement pour contrôler l’entrée de la mer d’Azov, une voie de transit maritime d’importance pour l’approvisionnement de l’Ukraine.

    Une guerre pour les profits du gaz et de l’armement

    Un des enjeux centraux dans ce conflit est de contrôler la production mais aussi d’organiser la circulation du gaz russe. Car 40 % du gaz importé dans l’Union européenne vient de Russie. Autriche et Slovaquie en sont dépendantes à 100 %, l’Allemagne à 50 %, la France à 20 %... De leur côté, les USA aimeraient prendre la main sur certains de ces marchés pour y vendre leur gaz de schiste.

    L’autre enjeu reste la production et le commerce des armes. Ainsi, la Russie veut gonfler son appareil militaire mais les USA — dont les dépenses militaires sont dix fois supérieures — et la France sont sur les rangs, par exemple pour empocher les dividendes des milliards d’euros de modernisation de l’armée roumaine. Les USA veulent déployer toujours plus de missiles et augmentent leurs effectifs militaires sur le terrain : 10 000 soldats US devraient s’installer dans les années à venir sur une ancienne base du temps de l’URSS...

    Refusons l’escalade militaire des impérialismes

    La Russie, les États-Unis et l’Union européenne cherchent à faire de la région une sphère d’influence exclusive. Ainsi, en 2014, l’Union européenne a proposé à l’Ukraine un partenariat (avec au menu prêts, privatisations, suppression de droits sociaux...). De son côté, la Russie a proposé d’annuler sa dette et des tarifs avantageux sur le gaz. Mais Union européenne comme Russie exigeaient un accord exclusif, ce qui n’a aucun sens pour l’Ukraine, dont les rapports commerciaux sont également répartis entre Union européenne, Russie et reste du monde. Et loin d’être un juge de paix, Macron veut défendre les intérêts de l’Union européenne, dont ceux de la France.

    Les surenchères militaires qui accompagnent aujourd’hui les rapports de forces entre grandes puissances sont lourdes de dangers pour les peuples de la région. Elles sont aussi un incubateur de fascistes de tout poil. Nous refusons de soutenir toute intervention militaire et revendiquons le retrait des troupes russes de la région frontalière avec l’Ukraine, le départ de toutes les troupes étrangères de la zone, le démantèlement de l’OTAN, l’annulation des dettes pesant sur l’Ukraine et le respect du droit à l’autodétermination de toutes les parties du peuple ukrainien.

  • Philippe Poutou, une voix singulière à l'élection présidentielle de 2022...

    À 3 semaines de la fin du dépôt légal des « parrainages », l'alerte est lancée par le NPA : à cette étape, Philippe Poutou n’est pas assuré d’être candidat à la présidentielle. L'appel aux éluEs est clair : par le simple geste démocratique de remplir le formulaire, permettez à Philippe Poutou de se se présenter.

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  • Ukraine : pour la paix et la désescalade...

    L'escalade actuelle sans précédent autour de l'Ukraine est le point culminant d'une « nouvelle guerre froide » qui se développe entre la Russie et « l'Occident collectif » (représenté par les États-Unis, l'OTAN et les dirigeants de l'UE) depuis 2014. L'objectif – que la Russie de Poutine a invariablement déclaré dans cette confrontation – est de créer une nouvelle architecture mondiale dans laquelle il n'y aura pas un seul souverain (les États-Unis), mais de nombreux souverains, chacun se voyant attribuer certaines « sphères d'intérêt ».

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  • Migrer pour vivre, pas pour mourir...

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    Pourquoi le 6 février ? Le 6 février 2014, la police espagnole des frontières tuait au moins 15 personnes qui tentaient de traverser la frontière vers l’enclave espagnole de Ceuta. Aucune justice n’a encore été rendue aux victimes et à leurs familles. Face à des victimes sans justice, des tombes sans nom, des frontières sans droits, le 6 février est devenu la journée mondiale de lutte contre le régime de mort aux frontières. Et, pour exiger la vérité, la justice et la réparation pour les victimes de la migration et leurs familles, des commemor’actions ont lieu ce même jour de par le monde, pour dénoncer la violence mortelle des régimes frontaliers du monde et pour commémorer les personnes décédées, dispersées et/ou victimes de disparitions forcées en mer Méditerranée, au Sahara, le long de la route balkanique, à la Frontière Sud mexicaine, dans le désert d’Arizona et partout dans le monde.

    Une frontière meurtrière toute proche de nous : Le contrôle des frontières intérieures et extérieures rend de plus en plus dangereuses les routes migratoires. Au moins 30 personnes sont décédées à la frontière franco-italienne depuis 2015. Le contrôle de la frontière a contribué à l’emprunt de voies de plus en plus dangereuses par les personnes en migration et à multiplier les accidents mortels (électrocution, chutes mortelles, hypothermie.…).

    À l’heure où ce communiqué est en train d’être écrit, nous apprenons la mort, aujourd’hui 1er février, d’un homme électrocuté entre Vintimille et la frontière. Il y a moins de 3 mois, le 6 novembre, le corps d’un autre homme était, quant à lui, retrouvé en état de décomposition avancée sous le pont Saint Louis, suite à une chute mortelle faite en tentant de traverser le Pas de la Mort…et combien d’autres drames demeurés invisibles?

    *** Commemor-action à Menton***

    À l’appel d’un ensemble de citoyen.nes, de collectifs, d’organisations et d’associations (dont la Ligue des Droits de l’Homme, Amnesty international, le MRAP 06 ou encore la Cimade), un rassemblement en hommage aux mort.es des frontières aura lieu ce dimanche 6 février à 17h30, à la gare de Menton Garavan pour ensuite marcher en direction du poste frontière de Saint Ludovic et commémorer les mort.es de la frontière franco italienne.
    Apportez des bougies ; elles seront allumées en leur souvenir ; des textes seront lus en leur hommage.