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  • Contre la criminalisation des résistances, soutien aux Soulèvements de la terre...

    Le Conseil d’État examine aujourd’hui sur le fond le recours de dissolution des Soulèvements de la terre. Darmanin et le gouvernement veulent briser un mouvement qui a su mettre l’expérience acquise dans la lutte à Notre-Dame-des-Landes au service d’autres luttes similaires. Face aux hommes et aux femmes qui veulent défendre leur avenir, leur territoire, l’accès égal aux ressources, la réponse du pouvoir est celle de la violence et de la répression.

    Nous sommes témoins de la provocation policière à Sainte-Soline, de sa brutalité féroce contre les manifestantEs. Depuis, la répression tout azimut des militantEs, des collectifs et associations qui se battent contre l’inaction gouvernementale face aux défis environnementaux et contre les avancées destructrices des grands groupes capitalistes, s’est généralisée. Cette volonté d’interdire et de criminaliser toutes les résistances est scandaleuse et montre à quel point les libertés démocratiques sont menacées dans notre pays.

    Comme le disent les soutiens aux Soulèvements de la terre dans leur appel commun : « Il est urgent d'agir et nécessaire de pouvoir désobéir quand les choix politiques et la défense d'intérêts privés aggravent la catastrophe environnementale et compromettent à ce point les conditions d'existence sur Terre ». Le NPA appelle et sera représenté au rassemblement de soutien aujourd'hui à 14h devant le Conseil d'État (1 place du Palais Royal, 75001 Paris).

    Le NPA assure les Soulèvements de la Terre de toute sa solidarité. C’est ce gouvernement qu’il faut dissoudre, et les violences policières qu'il faut interdire.

  • Aux côtés du peuple palestinien dans les Alpes-Maritimes comme partout dans le monde !

    Nice, la manifestation a été interdite mais à 14 h 00, conférence de presse place Garibaldi, Nice.
     
    Aux côtés du peuple palestinien dans les Alpes-Maritimes comme partout dans le monde !
     
    Après les crimes épouvantables perpétrés par le Hamas le 7 octobre, le gouvernement israélien et Tsahal s’engagent dans une opération militaire d’une ampleur inégalée qui a déjà fait plus de 7 000 morts et 20 000 blessés. Dans le monde, des voix s’élèvent pour mettre fin à ce nouveau massacred’une population civile. Cette spirale de la vengeance sans fin, c’est le peuple palestinien qui la subit au quotidien. C’est la cinquième guerre en 20 ans...
    Il y a urgence à trouver les voies d’une solution politique. Il y a urgence, dans les Alpes-Maritimesaussi, à laisser s’exprimer pacifiquement la solidarité à toutes les victimes et à demander l’arrêt des bombardements.
    Nous protestons contre le traitement totalement déséquilibré entre le soutien aux victimes israéliennes et celui aux victimes palestiniennes. Pour nous, il n’y a pas deux poids deux mesures. Chaque victime est une victime de trop et toutes ont droit à notre considération et à notre soutien. Nous dénonçons le déni total de démocratie avec l’interdiction de manifester à Nice, alors qu’on manifeste partout dans lemonde contre le massacre de la population gazaouie.
     
    Le Collectif pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens réaffirme huit exigences :
    • toutes les populations civiles palestiniennes comme israéliennes doivent faire l’objet d’une égale considération ;
    • l’extension des colonies par Israël doit laisser la place à une décolonisation des territoires palestiniens occupés ;
    • les résolutions de l’ONU doivent être mises en application et le droit international respecté ;
    • un cessez-le-feu à Gaza doit être imposé par l’ONU ainsi que la levée du blocus et un embargo sur les armes, avec une force d’interposition internationale sous le contrôle de l’ONU pour protéger les populations civiles et acheminer l’aide humanitaire ;
    • la libération des otages israéliens et la libération des prisonniers politiques palestiniens ;
    • tous les criminels de guerre doivent être déferés à la justice internationale ;
    • le droit à l’autodétermination du peuple palestinien et le droit à la création d’un État palestinien aux côtés d’Israël dans les frontières de 1967, reconnues par la communauté internationale, doivent être appliqués au plus vite ;
    • le droit de manifester à Nice doit être rétabli, et la répression ainsi que la criminalisation des manifestations doivent cesser.
     
    L’AFPS 06 et le MRAP 06 pour le Collectif pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens avec le soutien de :
    Alternative Communiste 06, Attac 06, la CGT Éduc’Action 06, Ensemble! 06, le Comité Antifasciste 06, la FCPE 06, la France Insoumise 06, la Gauche Écosocialiste 06, la FSU 06, la Libre Pensée 06, la NUPES SciencePo Menton, le NPA 06, le POI 06, la República Federala Occitana, la República de Nissa, ViVA! Rassemblement citoyen.

  • États-Unis : le conflit israélo-palestinien donne naissance à un nouveau mouvement antiguerre...

    Les bombardements impitoyables d’Israël sur Gaza, qui ont détruit des immeubles d’habitation, des hôpitaux, des écoles et des lieux de culte, faisant des milliers de morts ; le siège qui coupe la nourriture, l’eau et l’électricité et le déploiement de dizaines de milliers de soldats à la frontière de Gaza, préparant une invasion, ont horrifié des millions d’AméricainEs.

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  • Racisme : halte à la loi sur l’immigration et à son durcissement...

    « Le but est de faire en sorte que quand une personne étrangère dans notre pays ne respecte pas les valeurs de notre République, par son comportement, par ses paroles […] la République ne soit pas contrainte de la conserver sur son territoire »1. Une déclaration gerbante du RN de plus ? Non, une clarification apportée par Olivier Véran sur le projet de loi « immigration » de Darmanin qui devrait être examinée au Sénat le 6 novembre.

     

    Eh oui, la loi Darmanin revient encore et encore... et encore en pire ! En effet, depuis l’assassinat de Dominique Bernard, professeur de Lettres, à Arras le 13 octobre, cette loi est désormais présentée comme un outil dans la lutte contre le « terrorisme ». Les amendements LR qui visaient à durcir encore davantage les conditions d’entrée, de séjour et du droit d’asile2 avaient déjà tous été adoptés au printemps (encore en discussion la suppression de l’AME et le référendum sur l’immigration). Maintenant c’est l’article 33 du projet de loi qui pourrait disparaître, et c’est un article permettant l’expulsion pour « adhésion à une idéologie djihadiste » ou pour non-respect des valeurs de la République qui serait rajouté. Attal est d’ores et déjà passé aux travaux pratiques, puisque 183 élèves ne feront pas leur rentrée après les vacances, dans l’attente de leur conseil de discipline, pour avoir « perturbé ou contesté » la cérémonie d’hommage à Dominique Bernard et Samuel Paty4. Ainsi, avant même la discussion de cette loi, elle permet encore et toujours de réactiver les discours racistes et islamophobes et de renforcer les discriminations.

    En lutte contre la précarisation des immigréEs

    En passant, ces développements enrichissent les moyens dont dispose la loi pour précariser le séjour des immigréEs, y compris de celleux ayant un titre de séjour à renouveler. L’insécurisation juridique et la restriction des droits de salariéEs sur une base raciale permet au capital de disposer d’une main-d’œuvre surexploitable dans les secteurs non délocalisables de l’économie : BTP, restauration, aide à domicile, nettoyage, etc. Ce qui n’a pas empêché plus de 800 sans-papiers de se mettre en grève le 17 octobre pour « une régularisation collective en commençant par tous les travailleurs des chantiers des JO et du Grand Paris ainsi que le retrait de la loi Darmanin et la renégociation des droits et des conditions de régularisation des travailleurs immigréEs » (voir page 6). Vingt-quatre heures après, c’est une première victoire avec la signature d’une promesse d’embauche ouvrant la voie à une régularisation pour plusieurs centaines de grévistes. Ce mouvement est désormais rejoint par d’autres grévistes qui occupent notamment des boîtes d’intérim et pourrait s’étendre encore à d’autres secteurs et d’autres régions. Car c’est bien la lutte et pas la loi qui donne des papiers.

    Toutes les avancées légales (mêmes les plus ambivalentes) pour les régularisations du séjour ont suivi de vastes mobilisations : après la marche de 1983 ou après les grèves massives de sans-papiers de 2008-2010. Contre Darmanin et son monde, ces grèves ont besoin de la solidarité de l’ensemble de notre classe. Par un vaste mouvement de grève à l’offensive sur l’égalité des droits et les salaires ?

    Commission immigration-antiracisme du NPA
  • Équateur : après les élections présidentielles, le projet néolibéral continue...

    Daniel Noboa, le candidat de droite, a remporté dimanche 15 octobre, le 2e tour des élections présidentielles en Équateur, avec 52,1 % des voix face à Luiza Gonzalez (47,9 % de voix), la candidate soutenue par le Mouvement de la Révolution citoyenne de l’ex-président Rafael Correa (2007-2017). Le vote est obligatoire et a compté 82 % de votantEs et 7 % de blancs et de nuls.

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  • Palestine : Chronologie (1948-2018)...

    1948 : Création de l’État d’Israël.

    1949-1967 : Gaza est administrée par l’Égypte.

    1967 : Guerre des Six-Jours.

    1979 : Traité de paix avec l’Égypte. Israël restitue le Sinaï à l’Égypte (1982), mais conserve le contrôle de Gaza.

    1987 : Première intifada et création du Hamas.

    1993-1995 : Accords d’Oslo.

    2000 : Seconde Intifada.

    2002 : Début de la construction du Mur israélien de séparation.

    2005 : Démantèlement des 21 colonies à Gaza. Israël conserve le contrôle des frontières terrestres, aériennes et maritimes.

    2006 : Le Hamas remporte les élections législatives avec 74 sièges sur 132, et 44 pour le Fatah.

    2007 : Début du blocus de la bande de Gaza.

    2008 : Opération « Plomb durci ».

    2011 : Dôme de fer.

    2012 : Opération « Pilier de défense ».

    2014 : Opération « Bordure protectrice ».

    2018 : La « marche du retour » à l’occasion du 70e anniversaire de la Nakba.

  • Palestine : histoire d’un ethnocide...

    À la fin du 19e siècle, la Palestine constituait une province du vaste Empire ottoman, qui comptait environ 350 000 personnes de langue arabe. Largement majoritaires, en particulier dans les zones rurales et les déserts, les musulmanEs vivaient en très bonne entente avec les minorités religieuses, essentiellement concentrées à Jérusalem. Celles-ci étaient constituées de juifEs (environ 8 % de la population palestinienne) et de chrétienEs, qui représentaient environ 12 % des PalestinienEs et s’organisaient en une multitude d’églises de rites différents (grec, arménien, copte, ­égyptien, latin, éthiopien).

    Le sionisme : un projet colonial de destruction des Arabes de Palestine

    Cet équilibre traditionnel fut remis en cause par la montée en Europe de l’antisémitisme. Alors que les pogroms se multipliaient à l’est de l’Europe dans les années 1890, un petit groupe de nationalistes appela les juifs d’Europe à émigrer en Palestine, dans l’objectif de recréer le royaume mythique de Salomon. Des dizaines de milliers de juifs, venuEs surtout de Russie et de Pologne, s’installèrent à Sion, autrement dit à Jérusalem. Ils bénéficiaient alors de la sympathie des puissances européennes, en particulier de l’Angleterre qui, dans le contexte du dépeçage de l’Empire ottoman après la Première Guerre mondiale, s’était vue reconnaître en 1920 un ­protectorat sur la Palestine.

    Dans les années d’après-guerre, le développement en Europe de régimes antisémites assura le succès du sionisme, en suscitant une nouvelle vague d’émigration en Palestine, qui permit aux juifs de représenter environ 30 % de la population palestinienne dès 1939. D’origine européenne, ces émigréEs disposaient de richesses qui leur permirent d’accaparer les terres. Dépossédée, la population arabe se trouvait sous la menace du ­sionisme, ­autrement dit de la création d’un État juif sur ses terres historiques. Dès 1929, les populations arabes menèrent des pogroms antijuifs, qui firent une centaine de morts, avant qu’à partir de 1935 n’éclate une révolte générale. En difficulté, les Anglais réprimèrent férocement la révolte arabe, tout en essayant en vain de limiter l’émigration juive.

    La Nakba

    Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les milices juives estimèrent qu’il était temps de faire aboutir leur projet d’État juif, en multipliant les attentats contre les Anglais et les Arabes. La situation devenant incontrôlable, les Britanniques annoncèrent en 1947 qu’ils souhaitaient mettre un terme à leur domination en Palestine. L’ONU et les quatre puissances qui la dominaient alors (USA, URSS, Angleterre et France) décidèrent de partager la Palestine en deux États, l’un pour les Juifs, l’autre pour les Arabes, tandis que Jérusalem se voyait dotée d’un statut international. Ce plan, qui dépossédait les Arabes de plus de la moitié de la Palestine suscita, leur colère : les agressions et les massacres se multiplièrent, avant de dégénérer en une véritable guerre, au cours de laquelle les milices juives prirent le dessus. Elles expulsèrent une grande partie des populations arabes dans les territoires qu’elles occupaient, donnant ainsi naissance à la « Nakba » (la Catastrophe).

    En 1949, lorsque les combats s’arrêtèrent, le nouvel État d’Israël englobait 78 % de la Palestine historique. La grande majorité de la population arabe avait été contrainte à l’exil, dans les camps de réfugiéEs qui s’ouvrirent en grand nombre, en Égypte, en Syrie ou au Liban, tandis que leurs propriétés étaient confisquées et redistribuées à des émigrants juifs. Les rares terres palestiniennes restées sous le contrôle des Arabes furent envahies par les États voisins : la Cisjordanie, avec Jérusalem-Est, fut occupée par la Transjordanie, qui donna ainsi naissance à la Jordanie, tandis que la petite bande de Gaza était occupée par l’armée égyptienne.

    À la conquête de la Palestine

    L’État d’Israël était ainsi né d’une guerre de conquête, qui l’avait conduit en dehors du droit international à conquérir un vaste territoire et à en éliminer la grande majorité de sa population. L’acceptation par les grandes puissances de ce crime originel en entraîna bien vite de nombreux autres : en 1967, l’État d’Israël envahissait la Cisjordanie, Jérusalem-Est et la bande de Gaza, ­s’emparant de toute la Palestine, et occupait aussi les étendues désertiques du Golan syrien et du Sinaï égyptien. L’ONU se refusa à reconnaître ces annexions et toute une série de résolutions ordonnèrent à Israël d’évacuer ces « territoires occupés ». Dans le contexte de la guerre froide, les États-Unis parvinrent toutefois à assurer l’impunité totale de l’État d’Israël, qui constituait un fidèle allié.

    Ainsi protégé, le gouvernement israélien effectua un nouveau pas, en annexant Jérusalem-Est. Il installa aussi les nouveaux émigrantEs dans les territoires occupés, créant ainsi des colonies juives au sein des territoires arabes. La montée en puissance des mouvements de résistance palestinienne, regroupés dans l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), leurs actions, militaires et non-militaires, soutenues par la solidarité internationale, amenèrent les États-Unis à imposer une paix en Palestine, au lendemain de la guerre du Golfe. En 1993, les accords d’Oslo contraignirent Israël, en échange de sa reconnaissance par l’OLP, à accepter la future mise en place d’un État palestinien, autorisant dans l’immédiat l’OLP à administrer les villes de Gaza et de Jéricho et les territoires environnants.

    Le projet criminel du « Grand Israël »

    L’arrivée au pouvoir en 2001 d’Ariel Sharon, un militaire ultra-nationaliste, mit ­définitivement fin au processus de paix. Entamant une dérive de plus en plus droitière, les gouvernements israéliens travaillaient ouvertement à la mise en place d’un « Grand Israël », autrement dit d’un État juif qui s’étendrait jusqu’au Jourdain. Limitant drastiquement les marges d’action de l’autorité palestinienne en Cisjordanie, qui perdit rapidement tout crédit, l’État d’Israël y amplifia sa politique d’implantation de colonies juives. Évoquant de plus en plus clairement leur volonté d’annexer tout ou partie de la Cisjordanie, les IsraélienEs y enfermèrent les populations palestiniennes dans de petites enclaves séparées par de hauts murs. Cette politique de création de bantoustans palestiniens trouva son apogée dans la bande de Gaza, que les IsraélienEs évacuèrent en 2005, pour enfermer la population dans ce vaste camp à ciel ouvert de seulement 360 km2.

    L’ONU a plusieurs fois pris acte de l’avancée de la colonisation. En 2016, le Conseil de sécurité avait réaffirmé qu’il ne reconnaîtrait « aucune modification aux frontières du 4 juin 1967, y compris en ce qui concerne Jérusalem, autres que celles convenues par les parties par la voie de négociations »1. Le 12 février dernier, le Conseil de sécurité exprimait sa « consternation face à l’annonce par Israël de la poursuite de la construction et de l’expansion de colonies de peuplement et de la ­“légalisation” des avant-postes de colonies »2 et s’inquiétait de la situation des PalestinienEs.

    L’attaque du 7 octobre 2023 constitue une aubaine pour le gouvernement d’extrême droite qui dirige Israël, une possibilité d’effectuer un nouveau pas vers son projet de création d’un « Grand Israël ». Dans la mesure où l’État d’Israël se définit comme « l’État-nation du peuple juif », ce projet, qui constitue l’aboutissement de la logique sioniste, ne peut passer que par l’éradication physique, la subordination absolue ou encore l’enfermement des populations arabes de Palestine. Seule la résistance du peuple palestinien et le soutien que peuvent lui apporter tous les peuples du monde peuvent empêcher cette nouvelle étape annoncée de l’ethnocide palestinien.