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  • Le glyphosate ou le permis d’empoisonner...

    Alors que la Commission européenne voulait prolonger de dix ans l’utilisation du glyphosate, le vote des 27 États membres n’a pas permis cette prolongation. Pour ce faire, il aurait fallu que 15 pays sur les 27, représentant 65 % de la population européenne vote pour. 

    Le vote contre ou abstention de l’Allemagne, de la Belgique, des Pays-Bas, du Luxembourg, de l’Autriche et de la France a retoqué la prolongation. Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a expliqué que « la France attend que la Commission converge vers l’idée d’une ré-homologation sous condition d’usage. » Le flou de la position est un soutien indirect au glyphosate, Fesneau souhaitant une prolongation (avec restrictions) de sept ans au lieu de dix. 

    Un nouveau vote aura lieu d’ici 2 à 6 semaines. Si le vote du comité reste le même, soit une absence de majorité qualifiée, la Commission européenne pourra décider, seule, et faire appliquer la prolongation de dix ans. « Exprimez-vous, votez, on s’en fout, on fera ce qu’on veut ! », c’est la règle inviolable de la Commission de Bruxelles. Et pourtant...

    Les études scientifiques ont largement documenté les effets toxiques du glyphosate sur la santé, substance active du Roundup, herbicide le plus utilisé au monde. Malgré ça, la Commission européenne est prête à nous en resservir un petit coup ! La FNSEA, faux nez de Bayer, applaudit. Que faire d’autre que s’organiser collectivement pour les empêcher de nuire ? 

    Commission nationale écologie

  • Darmanin menace les libertés publiques et veut criminaliser la solidarité : ça suffit !

    Depuis le début de l’offensive à Gaza il y a une dizaine de jours, le pouvoir macroniste se livre à une offensive inédite contre les droits et les libertés publiques. Interdiction des manifestations, menaces judiciaires contre les organisations et les personnes, amalgames en tout genre, chasse à toute expression de solidarité avec le peuple palestinien... Darmanin et Dupont-Moretti déploient un arsenal qui, il y a quelques années, faisait encore partie des propositions portées par la seule extrême droite. Jusqu’où ?

    Jeudi dernier, à la différence de l’ensemble des autres pays occidentaux où elles ont pu avoir lieu, Darmanin officialisait l’interdiction de toutes manifestations ou rassemblements « pro-palestiniens » car supposés « susceptibles de générer des troubles à l’ordre public ». Des mesures liberticides à juste titre condamnées par des associations de défense de droits humains telle Amnesty qui parle d’une « atteinte grave et disproportionnée au droit de manifester », Darmanin allant même jusqu’à se faire tancer par le chef de la diplomatie italienne, pourtant très à droite : « interdire les manifestations dans un pays démocratique quand ce ne sont pas des manifestations violentes ne me semble pas être juste ». 

    En accompagnement de cette décision, différents arrêtés préfectoraux étaient pris localement, y compris pour interdire la tenue de réunions publiques. Cela marque un tournant en matière de répression : on porte ici atteinte à la liberté d’expression et de discussion, en interdisant la formulation d’une pensée politique.

    Cette volonté d’empêcher toute expression publique et massive de solidarité avec le peuple palestinien, y compris même autour des exigences de cessez-le-feu ou de paix, s’accompagne de lourdes menaces contre des organisations et des personnes. Il y a une semaine, dans un contexte politico-médiatique étouffant, Darmanin annonçait à la télévision sa demande d’ouverture d’une enquête contre le NPA pour « apologie du territorisme »... Quelques jours plus tard, toujours en s’appuyant sur les mêmes dispositifs du code pénal, Gérald Darmanin annonçait avoir « dressé onze article 40 » concernant des associations et des individus. Et ce matin même, c’est la députée Danièle Obono qui est accusée d’ « apologie du terrorisme », Darmanin annonçant sur un réseau social saisir le procureur de la République pour ce motif. Nous tenons à exprimer à Danièle Obono toute notre solidarité, ainsi qu’à ses compagnons de la France insoumise particulièrement visés par la campagne en cours.

    Dans un contexte difficile marqué par la guerre au Proche-Orient – où les tueries de civilEs menées par le Hamas sont suivies des crimes de guerre menés par l’État israélien – et par les effroyables assassinats d’Arras et de Bruxelles, ce gouvernement est irresponsable. En mettant en œuvre les mesures les plus liberticides, il veut interdire l’expression des solidarités et même empêcher toute pensée souhaitant comprendre (sans rien excuser) la situation actuelle au Proche-Orient. Pour le peuple palestinien, menacé là-bas par une catastrophe en cours dans la bande de Gaza, pour nos libertés ici, nous ne pouvons laisser faire.

     

  • Nice, samedi 14 octobre...

    Les rassemblements et manifestations étant interdits, restez attentifs et attentives à l'évolution de la situation...

    Rassemblement pour une Paix juste et durable entre Palestiniens et Israëliens, samedi 14 octobre, place Garibaldi à Nice, à 15h30.
    * Cessation immédiate des bombardements de Gaza et du blocus
    * Libération des otages
    * Force d'interposition de l'ONU
    * Reconnaissance par la France et l'UE de l'État palestinien dans les frontières de 1967
    * Condamnation du crime d'apartheid et des crimes de guerre, quels qu'en soient les auteurs.

  • Premiers commentaires sur la contre-offensive d’octobre du Hamas...

    La contre-offensive lancée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, au lendemain du 50e anniversaire d’une autre attaque surprise arabe contre Israël – la guerre d’octobre 1973 – est un exploit bien plus spectaculaire que cette dernière. Alors qu'il y a cinquante ans, les deux États arabes, l'Égypte et la Syrie, lançaient une guerre conventionnelle pour tenter de récupérer les territoires qu'Israël leur avait pris six ans plus tôt lors de la guerre de juin 1967, la nouvelle contre-offensive lancée par le Hamas évoque l'audace du David biblique dans son combat contre le géant Goliath. Combinant des moyens aériens, maritimes et terrestres rudimentaires – l’équivalent de la fronde de David – les combattants du Hamas ont exécuté une offensive surprenante et très audacieuse tout au long de la zone frontalière entre la bande de Gaza et l’État israélien.

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